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Vers une guerre nucléaire mondiale ?

C'est fait. Le mardi 19 novembre, les Etats Unis ont fait tirer leurs missiles de longue portée ATACMS, par les Ukrainiens, sur le territoire russe lui-même. Ils les ont eux-mêmes dirigés, guidés vers leurs cibles. Jamais le monde n'a été aussi près du désastre.

Et pourtant, malgré les risques incroyables qu’ils ont pris, les Etats Unis et leurs alliés occidentaux continuent de minimiser l’existence de ces risques, voire à les nier, auprès de leur opinion publique. Une question s’impose alors : pourquoi le font-ils ?

Leurs arguments sont connus, répétés à satiété, depuis le début de la guerre en Ukraine :
"Toutes les mises en garde de la Russie ne sont que du "bluff".

"Preuve en est, toutes les lignes rouges fixées par la Russie, concernant l’intervention occidentale en Ukraine, ont été franchies, l’une après l’autre, sans encombre par les Etats Unis et ses alliés occidentaux et sans la réaction promise par la Russie".

Le maitre mot de cette argumentation est "le chantage" qu’exercerait la Russie pour empêcher l’aide occidentale au gouvernement ukrainien.

La démonstration sous-jacente est "qu’il ne peut y avoir de guerre nucléaire entre puissances nucléaires en vertu de la règle de la dissuasion nucléaire.".

Le déni

Pourquoi ce déni alors que les risques sont évidents. Même à l’époque, en 1960, de l’épisode des missiles soviétiques installés sur le sol cubain, ils n’ont pas été aussi grands. Il s’agit ici, d’une situation, par bien des côtés plus tendue : l’encerclement de la Russie par l’OTAN, l’utilisation directe des énormes moyens militaires ainsi que des immenses ressources financières des Etats-Unis et de l’Union européenne contre la Russie, une confrontation qui devient de plus en plus directe entre puissances nucléaires, par Ukraine interposée. Les Etats-Unis et les puissances nucléaires occidentales, ont même fait savoir, à de nombreuses reprises, qu’elle étaient prêtes à faire tirer leurs missiles de longue portée sur le territoire russe, en profondeur. Y a-t-il eu un tel précédent ?

Le monde entier est conscient des risques d’une déflagration nucléaire, sauf l’Occident.

Comment expliquer ce déni ? On peut proposer deux explications.

La première est que la direction actuelle du monde occidental ne veut pas alerter l’opinion publique, ce qu’elle sait très bien faire lorsque c’est nécessaire. Ils ont donc peur de leurs peuples, et notamment des forces de paix en son sein. Celles-ci ne se sont pas encore vraiment exprimées, mais restent potentiellement puissantes.

En mille jours de conflit en Ukraine, on n’a pas assisté une fois, une seule, à une déclaration des principaux dirigeants occidentaux, ou à une analyse de leurs grands moyens médiatiques, reconnaissant la gravité de ce risque de guerre nucléaire. C’est dire le contrôle total exercé sur l’information à ce sujet, ce qui indique qu’il a une importance cruciale. L’enjeu est certainement d’empêcher que l’opinion occidentale puisse en prendre conscience et donc s’en émouvoir.

Il faut en effet savoir que le contrôle de l’opinion par les dirigeants de l’Occident est très fragile. Il s’exerce notamment à travers le système médiatique. Il est vertical : au sommet une oligarchie extrêmement concentrée et qui diffuse son influence à travers le système médiatico-politique qu’elle entretient. L’organisation du contrôle de l’opinion est simple et nul besoin de théories complotistes pour le comprendre. Quelques milliardaires possèdent les médias aussi bien aux Etats-Unis que dans les pays occidentaux. Il suffit qu’ils soient en relation permanente, ce qui se fait quasi naturellement puisque le milieu oligarchique est par définition très restreint. C’est cette concentration extrême du pouvoir dans le monde occidental qui explique son caractère monolithique derrière la maison mère étasunienne, mais qui fait aussi son extrême fragilité.

La dissuasion nucléaire et ses limites

La deuxième explication, plus fondamentale, est que ce déni est sincère, c’est à dire que la direction politique, militaire, financière, économique de l’Occident croit réellement à la dissuasion nucléaire, et à ses vertus, c’est à dire qu’elle est persuadée que la guerre entre puissances nucléaires est impossible puisqu’elle signifierait l’anéantissement réciproque.

Mais voilà, un tel raisonnement a ses limites et aboutit à une absurdité logique. En effet, aux attaques de missiles de longue portée occidentaux conventionnels contre le territoire russe, la Russie pourrait répondre à des attaques de même type sur le territoire des pays occidentaux autorisant ces attaques. Les choses seraient donc inversées et ce serait, alors, les Etats-Unis, qui menaceraient d’une riposte. La menace des Etats-Unis serait-elle du bluff ? Les Etats-Unis et leurs alliés reculeront-ils pour ne pas être comptables, devant l’humanité et l’éternité, d’avoir pris l’initiative d’une guerre nucléaire ? Ce serait alors eux qui seraient dans la position actuelle de la Russie que l’Occident met dans le dilemme soit de subir les tirs de ses missiles soit de risquer une escalade mortelle pour le monde par sa riposte.

Voilà l’engrenage. Voilà un scenario probable. Voilà comment on entre dans une guerre nucléaire, y compris sans la souhaiter.

Les peuples occidentaux devraient être stupéfaits de voir le niveau réel de la réflexion et de culture où se situent des dirigeants occidentaux actuels.

Disons les choses différemment : Comme je le signalais dans un article précédent ,"il y a dans certains milieux dirigeants (occidentaux), une idée une vision qui ne repose sur aucun fondement objectif, sur aucune certitude empirique, une idée en fait arbitraire, celle que la dissuasion nucléaire impose la guerre conventionnelle puisqu’elle empêche tout recours à l’arme nucléaire, car ce recours signifierait l’anéantissement réciproque.

Ainsi donc, si on suit un tel raisonnement, les armes nucléaires ne peuvent être utilisées. Or c’est exactement l’inverse : c’est dans la mesure où les armes nucléaires peuvent être utilisées qu’elles sont dissuasives. On imagine la gravité du contresens.

L’autre argument, celui des "lignes rouges" qui auraient été sans cesses franchies sans problème, relève de la même indigence intellectuelle de beaucoup de ceux qui ont le sort du monde entre leurs mains. En effet comment savoir qu’une ligne vraiment rouge a été franchie, si ce n’est une fois qu’elle s’est avérée être le Rubicon, et qu’il est alors désormais trop tard.

La démence

Sur les chaines mainstream on exulte à la nouvelle que les Etats-Unis permettent à l’Ukraine d’utiliser ses missiles à longue portée pour frapper le territoire russe.

Sur la chaine LCI par exemple, le l8 novembre, avant même les frappes du lendemain sur le territoire russe, la préposée à l’information annonce, souriante, sur la carte de la Russie, les "235 cibles" militaires et autres désormais à portée de main des tirs Ukraino-Etats-Uniens. Le plateau, applaudit, quasiment. Hallucinant.

Il faut ajouter, à cette démence, l’orgie de sang à laquelle se livrent les forces occidentales en Palestine, à travers les représentants, cette fois-ci encore, de l’Occident, les Etats-Unis et Israël pour comprendre à quel point l’atmosphère sur la planète est désenchantée et même pesante, morbide, Un jeune militaire étasunien, Aaron, s’était immolé par le feu, il n’y a pas si longtemps, pour secouer la conscience de son pays, mais rien n’y a fait. Israël continue de penser qu’elle est le peuple élu et que Netanyahou est le Messie. Et Joe Biden décide de faire tirer ses missiles sur le territoire russe. Quelle fin de parcours pour lui, aussi bien politique que personnelle !

Ils l’ont fait !

Ils l’ont fait ! Le Mardi 19 novembre, on apprend que les Etats Unis ont permis, pour la première fois à l’armée ukrainienne de faire usage de leurs missiles de longue portée ATACMS sur le territoire russe.. Les Etats Unis ont donc décidé de jouer au poker le sort de l’Humanité.
Pour justifier cette aventure, ils évoquent, sans grande conviction d’ailleurs, la présence de troupes coréennes du nord sur le sol russe. En dehors du fait que la Russie est libre d’accueillir sur son territoire des forces de pays amis, comme le font d’ailleurs la plupart des pays occidentaux sur leur sol, il n’y a aucun document, aucune preuve concrète de présence militaire nord-coréenne. Il ne s’est agi que d’affirmations des dirigeants ukrainiens et sud-coréens, à l’allégeance évidente, et d’ une ou deux vidéos sans localisation, vagues et bizarres qu’ils ont passé en boucle sur tout le système de propagande occidental. Il s’agissait d’évidence de trouver un prétexte à une nouvelle escalade, comme les Etats Unis ont accoutumé le monde à le faire dans toutes leurs guerres.
Cette nouvelle escalade, chacun le sent, est un tournant dans la gravité du conflit entre grandes puissances. Une décision aussi grave que celle prise par les Etats Unis, a été prise par un vieil homme dont on est pratiquement sûr qu’il n’a pas toute sa lucidité, et qui, de surcroit , n’a plus aucune légitimité démocratique puisqu’il a été désavoué massivement par le peuple américain à l’élection présidentielle. Cela jette une lumière crue sur les forces qui œuvrent de façon opaque, à l’ombre des instruments du pouvoir, aux Etats Unis et en Occident, à la poursuite des guerres.
Le monde n’a jamais été autant en danger. Jamais le risque d’une conflagration mondiale n’a été aussi grand. Que faire ?

COMMENTAIRES  

21/11/2024 12:42 par antar

Je ne pense pas que ce sont les Ukrainiens qui ont lancé les ATACAMS en territoires russes comme indiqué dans l’article. Cette manœuvre nécessite une expertise et une grande maîtrise technique que les Ukrainiens n’ont pas, en plus de l’utilisation des systèmes de navigation via des satellites que l’Ukraine ne possède manifestement pas. Ce sont donc les militaires étasuniens qui étaient à l’œuvre, ce qui aggrave encore plus la situation.
Par ailleurs, la crise des missiles à Cuba n’a pas eu lieu en 1960 mais plutôt en 1962 et plus exactement du 24 au 27 octobre 1962.
Sinon c’est un excellent article tel que monsieur Labidi nous a habitués.

21/11/2024 14:31 par Abdul

Hors 2 fautes de détail ( "l’orgie de sang à laquelle se livreNT les forces occidentales", "QuelLE fin de parcours", je prie l’auteur de me pardonner ma cuistrerie) encore un article admirable, lucide, ultime alerte de notre lanceur Djamel, béni soit son saint nom...

Nous sommes en effet au bord du précipice, des dirigeants séniles et irresponsables et nihilistes poussant à la roue (Bidon, Macon, Milei(kowsky), en une sorte de no future d’état (de folie), ils sont finis et veulent entraîner le monde avec eux en un ultime acte terroriste, néo-Erostrate, eux et leurs soutiens. Mais des Erostrate dont personne ne se souviendra puisque ces agents de mort auront supprimé par leurs crimes toute mémoire, toute (l’) H(h)umanité. Oxymores de v(V)ie.

Une seule solution : les empêcher de nuire encore. ll y va désormais de notre survie, du vivant, de la planète. Légitime défense, humanitaire, planétaire.

Chacun(e) doit agir en conséquence sinon il (elle) est complice

[juste ce bémol : concernant "Un jeune militaire étasunien, Aaron, s’était immolé par le feu, il n’y a pas si longtemps, pour secouer la conscience de son pays" : il me semble que la raison de son sacrifice est qu’il ne voulait pas participer au génocide en cours et soutenir la Palestine et les Palestiniens, il savait très bien que son pays n’était qu’un monde sans conscience, qu’une ruine, de l’âme et du reste]

21/11/2024 15:16 par Vincent

Prenons l’exemple de la Finlande pour illustrer à quel point les dirigeants ne comprennent pas l’enjeu, et à quel point l’Inversion est dangereuse :
Sanna Marin, Social-Démocrate et Young Global Leader adulée par tous les médias bien-pensants comme une charmante égérie de "nos démocraties libérales", Première Ministre à 34 ans, a engagé son pays à rejoindre sans délai l’Otan en pensant stupidement, comme tant d’autres dont la propagande (et/ou la corruption) a détruit les capacités cognitives, que le parapluie nucléaire étasunien apporterait plus de protection.
Outre le fait que ce faisant, la Finlande brisait unilatéralement la neutralité qui l’engageait dans ses accords diplomatiques avec la Russie, cette décision majeure illustre combien ces dirigeants-marionnettes ne comprennent absolument rien à la dissuasion stratégique, pas plus que les peuples-moutons réduits à la bien-pensance obligatoire.
En effet : Qui pense que les États-Unis risqueraient d’exposer même potentiellement l’une de leurs grandes villes au feu nucléaire russe pour protéger Helsinki ?! (à méditer...)
Helsinki qui devient désormais une cible potentielle puisqu’elle permet à l’Otan ainsi que ses missiles, de se déployer le long de ses 1300 Km de frontière directe avec la Russie, très proche notamment des voies d’accès terrestres vers Mourmansk et Arkhangelsk qui sont des sites stratégiques russes majeurs, dont la défense et la protection seront renforcées en proportion du risque nouveau. Évidemment, on dira alors que ce sont les russes qui se feront menaçants près des frontières finlandaises : Inversion oblige...

La Finlande, infiltrée par autant de loups déguisés en agneaux que la France, devenue un énième supplétif zélé de l’impérialisme anglo-saxon souhaitant détruire l’État russe pour s’approprier en les pillant les immenses ressources naturelles du pays, vues comme autant de milliers de milliards de dollars de bénéfices potentiels, encourt donc désormais infiniment plus de risques que lorsqu’elle demeurait hors de cette alliance militaire mortifère, hors la loi, mensongère et extrêmement dangereuse.

Fin 2021 déjà, le discours dominant que relayaient l’ensemble des médias de la zone Otan se résumait à :
"Poutine bluffe".
Février 2022 leur a pourtant démontré que plutôt que jouer une main foireuse au Texas Hold’em, Poutine avait retourné l’échiquier pour jouer les blancs.

À ce stade et à mon humble avis, on peut espérer que les russes préfèreront miser à la fois sur leurs bonnes capacités en matière de défense anti-aériennes, et sur les capacités de production sommes-toutes ridicules de l’occident en matière de missiles obsolètes à plusieurs millions de dollars l’unité.
On peut aussi avoir à l’esprit que les bolides hypersoniques permettent à la Russie (et à l’Iran, la Chine, Ansarullah -qui a récemment frappé avec succès et à plusieurs reprises des navires de l’US Navy avec de tels vecteurs en Mer d’Oman-) de mener des frappes avec des charges conventionnelles que l’énergie cinétique énorme qui est emmagasinée rend très destructrices.
Je précise que les E.U ont déclaré que s’ils étaient frappés avec de tels vecteurs, leur réponse serait nucléaire :
Dans les faits, ils ont plutôt retiré et reculé beaucoup plus loin vers l’Océan Indien leurs porte-avions, et ont enterré discrètement ceux de leurs officiers qui se sont faits défoncer dans leurs profonds bunkers souterrains en Ukraine...

À méditer aussi : Dans le champ de l’Inversion, qui serait rendu responsable d’une frappe en premier ? Lequel de nos médias admettrait par exemple que Ramstein frappée par un ou des Iskander (avec des charges conventionnelles) depuis Kaliningrad ne constituerait pas une attaque, mais serait une réponse proportionnée de la Russie ayant décidé de mieux illustrer ce à quoi pouvait ressembler les conséquences du franchissement permanent de ses lignes rouges ? Les fous à la tête de l’Otan s’abstiendraient-ils alors d’une réponse nucléaire ? Rien n’est moins sûr.

À la question "Que faire ?", je continue de répondre que le temps politique ne nous autorise pas à espérer que les populations européennes se donneront pour dirigeants des gens plus sains d’esprit (donc bien plus radicaux dans leur rapport à l’UE sous le joug otanien) dans un laps de temps qui serait assez court pour éviter la catastrophe. Il reste par exemple deux ans et demi à Macron convaincu de son impunité, pour franchir d’autres lignes rouges russes. J’estime que lui laisser ce temps est criminellement irresponsable de la part d’un peuple qui se voudrait souverain. D’autant que le successeur s’annonce pire encore !
D’aucuns jugent que mon propos est irrecevable. Ils pensent tout aussi certainement, comme ils le faisaient en novembre 2021, que le risque n’est pas si réel.

Disons pour finir que si je nous souhaite malgré tout plus de Sahra Wagenknecht à ascension fulgurante, par exemple, et moins de Baerbock déjantées en roue libre, il n’en demeure pas moins qu’une Baerbock est au pouvoir et qu’une Sahra Wagenknecht n’a qu’un petit score honorable mais sans effets.
Alors on fait quoi ? "Wait and see" ? Je n’aime pas plus les anglais que les allemands, les anglo-saxons étant à mes yeux des fous dangereux pour lesquels la cupidité est assimilée à une impunité divine, et nous assimiler ou nous soumettre à eux est aussi impardonnable qu’infiniment risqué.
Tiens, puisqu’on parle de nucléaire : EDF par exemple, dont on n’envisageait pas non plus qu’elle pourrait être détruite par l’Allemagne, ne dirait pas le contraire. Or je préférais mon KW/h à 06 Cts que celui à 25 Cts (+ de 4X trop cher !) que me coûte notre lâcheté et la servilité de nos dirigeants-traîtres impunis. Parce que, aussi sûrement que la guerre, cette soumission là à la doctrine idéologique putride de l’UE totalitaire, nous bute réellement.

21/11/2024 16:01 par Maryse

M. Labidi, j’espère que vous enverrez votre article aux journaux de France et d’Afrique du Nord, et au plus de ministres possible ! Malgré leurs prétentions à la supériorité européenne et états-unienne, peut-être que quelques-uns se secoueront à temps...

21/11/2024 18:54 par D.Vanhove

"Comment expliquer ce déni ? On peut proposer deux explications :
la première est que la direction actuelle du monde occidental ne veut pas alerter l’opinion publique, ce qu’elle sait très bien faire lorsque c’est nécessaire. Ils ont donc peur de leurs peuples, et notamment des forces de paix en son sein. Celles-ci ne se sont pas encore vraiment exprimées, mais restent potentiellement puissantes"...

à mon humble avis, l’auteur se fait bcp d’illusions sur "les forces de paix... potentiellement puissantes des peuples" que craindraient les autorités politiques... si ces "forces de paix" étaient tellement puissantes, qu’attendent-elles donc pour arrêter le génocide en cours en Palestine ?!... elles ne sont donc pas aussi puissantes, et les autorités savent qu’elles ne représentent aucun danger sérieux pour contrarier leur agenda, ce qui me paraît le plus plausible au vu des réalités

par ailleurs, l’auteur écrit aussi : "Les peuples occidentaux devraient être stupéfaits de voir le niveau réel de la réflexion et de culture où se situent des dirigeants occidentaux actuels"...

il serait plus opportun de parler d’inculture, tant les signaux qui en attestent sont nombreux... cette jeune génération de ’young leaders’ issus du formatage à la Goldman Sachs n’ont à mes yeux pas la moindre culture politique ni historique... ils sont entourés d’un personnel trié sur le volet, qui leur dictent ce qu’il faut dire et faire pour appliquer le plan de la caste financière qui mène le monde à son profit, leur laissant entrevoir qu’ils auront une part du gâteau, ce qui suffit à nourrir leur ego et leur illusion d’appartenir à l’oligarchie qui une fois le taf accomplit, les jettera comme ils le font depuis toujours...

si le monde va où on le voit aller, c’est surtout pcq règne la crétinerie généralisée au sein des gouvernements dont les membres n’ont pour toute obsession que leur pt profit personnel au détriment des peuples et désormais, du moindre sens de l’éthique et de la dignité (et à ce niveau, il est clair que les médias portent une part écrasante de responsabilité)

une ’démocratie’ qui se respecte ne devrait en aucun cas accepter de la part de certains individus qu’ils "fassent carrière" en politique, d’autant s’ils n’ont jamais été confronté au monde du travail, ce qui est le cas de nombreux parasites qui errent dans les assemblées et autres enceintes gouvernementales !

22/11/2024 02:23 par Dominique

J’ai eu un collègue qui a fait la guerre du Vietnam sur un destroyer de la marine des USA. Son job était de rentrer dans un système informatique les coordonnées des points d’impact des missiles que son pays envoyait sur le Vietnam. Pour cela, il avait dû suivre une formation de 2 ans. Le premier jour, ils étaient 300 et ils n’ont été que 2 à la terminer. Tous les autres, ça a été merci d’avoir essayé. Alors croire que des Ukrainiens pourraient tirer ce genre de missiles ne fait que prouver l’ignorance ou l’hypocrisie totale de ceux qui le disent.

Quand aux Démocrates, que ce soit au Conseil de sécurité par leur refus total, encore aujourd’hui, de toute résolution de cessez-le-feu en Palestine ou leur entêtement à vouloir plus de guerre en Ukraine et donc en Europe, ils ne font que prouver aux yeux du monde entier qu’avec les sionistes et leurs suiveurs otanesques, ils sont la pire engeance qui sévit sur cette planète aujourd’hui.

Justice pour TOUS et pour TOUS les peuples ! - Une revendication que même dans les manifs de sollidarité avec les peuples du Proche-Orient, ils sont incapable de porter. L’histoire jugera et les jugera, et ils savent bien que leurs jours à faire le beau sont comptés.

22/11/2024 04:10 par bostephbesac

La réponse Russe n’ a pas tardé : ce jeudi 21 novembre, envoi d’ un missile hypersonique de moyenne portée (5000 kms) et à 6 têtes, sur une grande usine d’ armements de Dnierpopetrosk . Pas de charge nucléaire cette fois, "ouf", mais l’ objectif est reconnu clairement détruit (totalement) par les habitants sur place........très effrayés par cette nouvelle arme . De quoi calmer les ardeurs otaniennes ?

22/11/2024 08:11 par xiao pignouf

Au-delà du fait que je ne suis pas très amateur des discours apocalyptiques, je crois que Djamel saute quelques étapes.

Mais avant toute chose, quelques remarques sur le sujet abordé par son texte.

L’emploi de missiles longue portée contre la Russie ne changera pas le cours de la guerre. La Russie a déjà démontré par le passé sa capacité à intercepter facilement ce type d’attaque.

En outre, elle n’a pas besoin de ça pour se convaincre de l’implication de l’Occident dans la guerre en Ukraine. Évidemment, ces missiles sont inutilisables sans les systèmes de guidage américains ou anglais.

La récente autorisation américaine d’employer des mines anti-personnels est aussi si ce n’est plus criminel selon moi.

La présence de troupes coréennes sur le sol russe est sans aucun doute une fausse information. Jusqu’à maintenant, elle n’a pas été démontrée par des faits et reste à l’état d’allégation mais transformée en vérité absolue par les médias pour un public crédule. Cette information est répétée en boucle, elle ne sera jamais confirmée mais demeurera dans l’esprit des gens comme une chose établie, une vérité immanente qui ne sera jamais l’objet d’aucun correctif ni d’aucun mea culpa. Exactement comme l’est le génocide des Ouïghours : ils n’en parlent plus, mais il est là, présent et revient à la faveur d’une remarque comme si c’était un fait établi alors que jamais démontré par des faits, mais au contraire dont l’inexistence a été prouvée par un bon nombre de personnes évidemment ignorée par les médias.

Nous vivons dans une ère de mensonges.

En ce qui concerne la perspective d’un conflit nucléaire, nous n’en sommes pas encore là.

La Russie a une multitude d’options avant d’en arriver là. Elle a à sa disposition des armes très puissantes sans être nucléaires. Elle peut aussi fournir des armes à des armées de résistance en guerre contre l’Occident qui se chargeront de toucher à ses intérêts. Si j’avais une suggestion à faire au président Poutine, ce serait de regarder du côté d’Israël. Frapper Tsahal ferait d’une pierre deux voire trois ou quatre coups : cela relâcherait l’étreinte mortelle d’Israël contre le peuple palestinien, cela le rendrait sympathique aux yeux des millions de partisans pro-palestiniens à travers le monde, cela ulcérerait les oligarchies occidentales, cela débarrasserait le monde d’un gouvernement génocidaire...etc.

Je m’interroge aussi sur les raisons qui ont poussé l’administration Biden à en arriver là.

Ces feux verts aux demandes incessantes de Kiev jusque là restées lettre morte arrivent après le supposé échange téléphonique improbable entre le chancelier allemand et le président russe.

Il y a donc, si c’est bien le cas, une volonté de toute première urgence à maintenir la rupture entre Russie et UE. Ce qui est selon moi l’objectif premier de cette guerre.

Ensuite, Biden balance un dernier coup de pied dans la fourmilière avant de passer le relais à l’équipe Trump. Allez savoir pourquoi.

22/11/2024 09:48 par rouge

Le discours de M Poutine apportera bien plus d’éclairage à ce sujet :

Le texte intégral du discours de Poutine, tel que fourni par le Kremlin.

Le Président de la Russie Vladimir Poutine : Je voudrais informer le personnel militaire des forces armées de la Fédération de Russie, les citoyens de notre pays, nos amis du monde entier et ceux qui persistent dans l’illusion qu’une défaite stratégique peut être infligée à la Russie, des événements qui se déroulent aujourd’hui dans la zone de l’opération militaire spéciale, en particulier à la suite des attaques d’armes occidentales à longue portée contre notre territoire.

L’escalade du conflit en Ukraine, à l’instigation de l’Occident, se poursuit, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ayant précédemment annoncé qu’ils autorisaient l’utilisation de leurs armes à longue portée et de haute précision pour des frappes à l’intérieur de la Fédération de Russie. Les experts sont bien conscients, et la partie russe l’a souligné à plusieurs reprises, que l’utilisation de telles armes n’est pas possible sans l’implication directe d’experts militaires des pays manufacturiers.

Le 19 novembre, six missiles balistiques tactiques ATACMS produits par les États-Unis, et le 21 novembre, lors d’un assaut de missiles combiné impliquant des systèmes britanniques Storm Shadow et des systèmes HIMARS produits par les États-Unis, ont attaqué des installations militaires à l’intérieur de la Fédération de Russie dans les régions de Briansk et de Koursk. À partir de ce moment-là, comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises dans des communications antérieures, le conflit régional en Ukraine provoqué par l’Occident a pris des éléments de nature mondiale. Nos systèmes de défense aérienne ont réussi à contrer ces incursions, empêchant l’ennemi d’atteindre ses objectifs apparents.

L’incendie du dépôt de munitions de la région de Briansk, causé par les débris de missiles ATACMS, a été éteint sans faire de victimes ni de dégâts importants. Dans la région de Koursk, l’attaque a visé l’un des postes de commandement de notre groupe Nord. Malheureusement, l’attaque et la bataille de défense aérienne qui a suivi ont fait des victimes, des morts et des blessés, parmi les unités de sécurité du périmètre et le personnel d’entretien. Cependant, le commandement et l’état-major opérationnel du centre de contrôle n’ont pas subi de pertes et continuent de gérer efficacement les opérations de nos forces visant à éliminer et à repousser les unités ennemies hors de la région de Koursk.

Je tiens à souligner une fois de plus que l’utilisation par l’ennemi de telles armes ne peut pas affecter le déroulement des opérations de combat dans la zone d’opérations militaires spéciales. Nos forces progressent avec succès le long de toute la ligne de contact, et tous les objectifs que nous nous sommes fixés seront atteints.

En réponse au déploiement d’armes à longue portée américaines et britanniques, le 21 novembre, les forces armées russes ont mené une frappe combinée sur une installation du complexe industriel de défense de l’Ukraine. Sur le terrain, nous avons également testé l’un des derniers systèmes de missiles à moyenne portée de la Russie, en l’occurrence un missile balistique hypersonique non nucléaire que nos ingénieurs ont nommé Oreshnik. Les tests ont été couronnés de succès, atteignant l’objectif visé par le lancement. Dans la ville de Dniepropetrovsk, en Ukraine, l’un des complexes industriels les plus grands et les plus célèbres de l’époque de l’Union soviétique, qui continue de produire des missiles et d’autres armements, a été touché.

Nous développons des missiles à portée intermédiaire et à courte portée en réponse aux plans américains de production et de déploiement de missiles à portée intermédiaire et à courte portée en Europe et dans la région Asie-Pacifique. Nous pensons que les États-Unis ont commis une erreur en détruisant unilatéralement le traité FNI en 2019 sous un prétexte farfelu. Aujourd’hui, les États-Unis ne produisent pas seulement de tels équipements, mais, comme nous pouvons le voir, ils ont trouvé des moyens de déployer leurs systèmes de missiles avancés dans différentes régions du monde, y compris en Europe, lors d’exercices d’entraînement pour leurs troupes. De plus, au cours de ces exercices, ils dispensent une formation à leur utilisation.

Pour rappel, la Russie s’est engagée volontairement et unilatéralement à ne pas déployer de missiles à portée intermédiaire et à courte portée jusqu’à ce que des armes américaines de ce type apparaissent dans n’importe quelle région du monde.

Je le répète, nous effectuons des essais de combat du système de missiles Oreshnik en réponse aux actions agressives de l’OTAN contre la Russie. Notre décision sur le déploiement de missiles à portée intermédiaire et à courte portée dépendra des actions des États-Unis et de leurs satellites.

Nous déterminerons les cibles lors de futurs tests de nos systèmes de missiles avancés en fonction des menaces pour la sécurité de la Fédération de Russie. Nous nous considérons en droit d’utiliser nos armes contre les installations militaires des pays qui permettent d’utiliser leurs armes contre nos installations, et en cas d’escalade des actions agressives, nous répondrons de manière décisive et en miroir. Je recommande que les élites dirigeantes des pays qui élaborent des plans pour utiliser leurs contingents militaires contre la Russie y réfléchissent sérieusement.

Il va sans dire que lorsque nous choisirons, le cas échéant et à titre de mesure de représailles, des cibles à frapper par des systèmes tels que Oreshnik sur le territoire ukrainien, nous proposerons à l’avance aux civils et aux citoyens des pays amis résidant dans ces zones de quitter les zones dangereuses. Nous le ferons pour des raisons humanitaires, ouvertement et publiquement, sans craindre de contre-attaques de la part de l’ennemi, qui recevra également ces informations.

Pourquoi sans peur ? Parce qu’il n’y a aujourd’hui aucun moyen de contrer de telles armes. Les missiles attaquent des cibles à une vitesse de Mach 10, soit de 2,5 à 3 kilomètres par seconde. Les systèmes de défense aérienne actuellement disponibles dans le monde et les systèmes de défense antimissile créés par les Américains en Europe ne peuvent pas intercepter de tels missiles. C’est impossible.

Je voudrais souligner une fois de plus que ce n’est pas la Russie, mais les États-Unis qui ont détruit le système de sécurité international et, en continuant à se battre, en s’accrochant à leur hégémonie, ils poussent le monde entier dans un conflit mondial.

Nous avons toujours préféré et sommes prêts à résoudre tous les différends par des moyens pacifiques. Mais nous sommes également prêts à faire face à la tournure des événements.

Si quelqu’un en doute encore, ne vous y trompez pas : il y aura toujours une réponse.

22/11/2024 21:23 par D.Vanhove

> Xiao : je partage globalemt votre avis... sauf sur un point essentiel que voici :
"Si j’avais une suggestion à faire au président Poutine, ce serait de regarder du côté d’Israël. Frapper Tsahal ferait d’une pierre deux voire trois ou quatre coups : cela relâcherait l’étreinte mortelle d’Israël contre le peuple palestinien, cela le rendrait sympathique aux yeux des millions de partisans pro-palestiniens à travers le monde, cela ulcérerait les oligarchies occidentales, cela débarrasserait le monde d’un gouvernement génocidaire...etc."

serait-ce une méconnaissance de l’historique existant entre la Russie et le régime israélien qui vous fait écrire cela ?

à la chute de l’URSS, près 1.200.000 soviétiques juifs (principalemt Russes & Ukrainiens) ont émigré dans cette colonie raciste pour y trouver refuge et plan de carrière, et nombreux d’entre ceux-là y effectuent leur service militaire dans Tsahal... la Russie ne va jamais prendre l’initiative de bombarder ses anciens ressortissants... et si cela enchanterait des millions de pro-palestiniens à travers le monde, cela en ulcérerait tout autant, ce qui rend l’équation nulle sur ce point...

ce à quoi nous assistons est évidmt insoutenable, mais je pense que la meilleure approche reste celle des factions de la résistance qui savent qu’ils gagneront à l’usure et que le gvt de ce régime génocidaire finira par s’effondrer sur lui-même (les risques d’une guerre civile sont bcp plus importants là-bas que chez nous)... d’autant si nous parvenions à peser de manière plus forte sur nos propres gvts afin qu’ils cessent de soutenir un régime colonial criminel... raison qui me fait revenir régulièremt sur le sujet en essayant de mobiliser le plus gd nombre pour faire pression sur nos autorités en les mettant dvt leurs contradictions criantes qd elles disent défendre les droits de l’homme, tout en acceptant l’inacceptable dans le cas présent... voyez déjà les réactions outrées de nos ’éminences’ à l’annonce de la CPI qui a eu le courage de braver les menaces de l’administration US... (c’est un excellent test pour nos pays européens !)

22/11/2024 22:56 par act

Ces feux verts aux demandes incessantes de Kiev jusque là restées lettre morte arrivent après le supposé échange téléphonique improbable entre le chancelier allemand et le président russe.

Salut Xiao,

L’échange a bien eu lieu et c’est effectivement la raison probable du "feu-vert" US (soyons sérieux, biden ne "décide" rien seul)
l’Allemagne est allée plus loin en maintenant son refus que ses missiles soient utilisés, contrairement aux Anglais et Français.

L’objectif de cette guerre était/est empêcher tout rapprochement Allemagne/Russie aka Nord-Stream 1&2 et ce genres d’hérésies.

En effet, nous ne sommes "pas encore" au stade nucléaire mais nous n’en avons jamais été aussi proches.
Même durant la guerre froide et son climax, la crise des missiles à Cuba, le monde n’a jamais été aussi proche de la fin la plus absurde et horrible de l’humanité en tant que telle.

Le danger n’a jamis été aussi grand et la mobilisation pour le dénoncer aussi faible.

A ceux qui en doutent, comme vous le savez probablement, en temps de paix, la catastrophe, l’Armageddon nucléaire aka un "échange intercontinental" a été évité de justesse plus d’une fois. Souvent grâce au sang froid des Russes.
D’où la création du fameux "téléphone rouge", qui pour info est aujourd’hui aux abonnés absents.
Il n’ a plus de diplomatie, uniquement des insultes.

Donc imaginez en temps de guerre, de plus il y a -dans les deux camps- des partisans féroces de l’utilisation de l’arme nucléaire.
Quiconque n’a pas désappris à penser notera qu’à ce niveau c’est l’OTAN qui mène la danse.
Les F35 vendu comme "chasseurs-bombardiers", sont de fait de piètres chasseurs, cette fonction étant dévolue aux Raptors (F22) que les US se gardent pour eux. La véritable fonction du F35 est bombardier furtif de pénétration, pour "délivrer" les nouvelles B61-12 (tactiques "seulement" de 3 à 10x Hiroshima !) actuellement en déploiement en Europe. Donc chaque F35 EST un bombardier nucléaire, idem pour les F16 disposant de la capacité d’emport (la majorité).

Pourtant les Russes on pris la précaution de prévenir les US peu avant l’envoi du récent prototype.
Ils sont très patients, prudents et savent à quels psychopathes ils s’adressent.
Mais ce sont aussi les Russes qui viennent de modifier leur doctrine nucléaire et je ne pense pas que les Russes la jouent "spectaculaire" comme l’occident aime le faire.
Il est évident qu’une bonne partie de l’Otan tente, par tous les moyens, de pousser la Russie à la "faute nucléaire".

(à suivre...)

22/11/2024 22:59 par act

(suite)

Est-ce juste pour pouvoir enfin isoler la Russie ou pour pouvoir aussi justifier une tentative de "first strike", que l’Otan met patiemment en place depuis des décennies et qui se renforce avec sa nouvelle base de Redzikowo ?
Les US pensent pouvoir intercepter les ICBM Russes qui survivraient à ce "first-strike" et ils se moquent, que dis-je, se réjouissent du fait qu’ils ne pourront par contre pas intercepter ceux visant l’Europe.

Pourtant nous avons le pouvoir de modifier le cours de l’histoire, les peuples d’Europe, des US et en Russie aussi, l’ont montré une fois encore en se mobilisant massivement dans les années 80’ contre les "euro-missiles", la France n’était pas directement concernées mais dans les pays où étaient stationnés des missiles US, les manifestations ont battus des records de participation historique (plus qu’à la "libération"), ce qui a participé au retrait de ces missiles et évité l’Armageddon pour un tour.

La proximité des missiles US et Soviétique en Europe, ne laissait que 6 minutes entre l’envoi et l’impact, ce qui avait provoqué une situation extrêmement tendue où les militaires des deux camps penchaient pour "envoyer en premier" pour éviter de perdre la possibilité de répondre.
Aujourd’hui les Russes disposent déjà de missiles nucléaires encore plus rapides sur de plus longues distances et bientôt l’Otan aussi.
Soit nous replaçons le désarment nucléaire à l’agenda, soit cela se produira tôt ou tard.
Très probablement à cause d’une erreur d’interprétation.

23/11/2024 09:03 par xiao pignouf

serait-ce une méconnaissance de l’historique existant entre la Russie et le régime israélien qui vous fait écrire cela ?

M. Vanhove, vous avez probablement raison. Même si ma « suggestion » était évidemment rhétorique, j’avais omis ce détail important.

La question serait de savoir comment la Russie considère ses anciens ressortissants juifs après trois ou quatre générations. Y a-t-il toujours un lien entre la Russie et eux ? N’est-ce pas aussi par anti-communisme que ces juifs ont émigré en Israël ?

Et puis y a-t-il quelque chose qui empêche la Russie de fournir des armes aux rebelles Houthis par exemple, au Hamas ou au Hezbollah pour qu’ensuite ils s’en servent contre les sionistes ?

act,

Je suis bien d’accord que le risque zéro n’existe pas.

Aussi, deux choses :

Ce que nous voyons, entendons, apprenons n’est que le théâtre d’ombres de la surface des choses. Tant hier qu’aujourd’hui.

Les contextes bien qu’en apparence similaires diffèrent : la prolifération nucléaire en 1960 n’est pas celle de 2024. Aujourd’hui, un conflit de ce type détruirait la Terre entière et les survivants, aussi riches et préparés soient-ils, devront s’attendre à vivre comme des taupes pour les millénaires qui suivront sans être certains de jamais pouvoir remonter à la surface pour faire renaître la vie qui aura totalement disparu. Beau projet.

Mais c’est vrai, le risque zéro n’existe pas.

23/11/2024 14:24 par act

La plupart des groupes au pouvoir préfèrent éviter un conflit nucléaire, vu ce que cela risque d’impliquer dans le cas, fort probable, d’une escalade jusqu’aux échanges inter-continentaux (pour rappel, ils en prévoient trois, par "sécurité").

Mais dans ces groupes mêmes existent des individus, toujours plus nombreux et surtout à l’Ouest qui pensent sérieusement pouvoir effectuer un "first-strike" qui annihilerait toute possibilité de réplique et/ou en mesure d’intercepter les missiles "survivants", les ICBM classique comme les super-soniques (au décollage, leur point faible), c’est la fonction des bases avancées cernant la Russie.

Le déploiement des B61-12 ou le futur déploiement des missiles nucléaires en Allemagne en 2026 (comme dans les 80’) n’ont pas d’autres fonctions : ils pensent pouvoir contenir le conflit nucléaire à l’Europe.

2 courtes vidéos à méditer :
"Plan A" : décrit un scénario envisagé d’échangeS intercontinentaux
https://www.youtube.com/watch?v=2jy3JU-ORpo
"nuke a city" : les conséquences, les faits sont exacts, la forme est "jolie et colorée" ce qui en est d’autant plus troublant.
https://youtu.be/5iPH-br_eJQ?si=z9CwEv6YgIPUbAs9

23/11/2024 14:35 par Vincent

@Xiao
J’aime ton optimisme et la comparaison avec les taupes ; toutefois il est un paramètre important qui je crois est aussi à prendre en considération : C’est l’eschatologie messianique.
Elle existe bien entendu au premier plan chez les sionistes cinglés et leurs affidés évangélistes protestants, mais elle est tout aussi importante dans l’orthodoxie russe.
Pour parler clair, pour tous ceux là, que ce soit chez les dirigeants ou dans les inconscients collectifs, l’Armageddon est non seulement inévitable mais nécessaire à la venue ou au retour du Messie.
Je pense que le plus rationnel et modéré parmi les acteurs en place est de loin Vladimir Poutine, mais les forces politiques de la Douma qui poussent pour une réponse russe bien plus puissante aux provocations incessantes et impunies du bloc atlantiste deviennent de plus en plus influentes.
Par ailleurs, les puissants de ce monde n’ont certainement pas non plus investi dans des bunkers en Nouvelle Zélande tout à fait par hasard : En l’occurrence, en cas d’hiver nucléaire, l’hémisphère Sud serait plus serein, courants jets oblige.

@Act
Les manifestations massives contre les euromissiles ne semblent pas prêtes de se reproduire : C’est que l’acculturation et la bien-pensance consumériste ont proprement fait leur œuvre. Aujourd’hui le mouton décérébré et inculte est produit sur des chaines automatisées.
Pourtant les temps de vol des missiles sont considérablement plus courts aujourd’hui qu’à l’époque.
En Europe, on continue de dire naïvement que Trump n’a déclenché aucune guerre, et on oublie, outre l’assassinat de Soleimani, que c’est lui qui sortait unilatéralement du traité FNI en 2019 : Même si c’était pour se donner le droit de déployer des missiles face à la Chine, je ne suis vraiment pas sûr que Poutine l’apprécie plus que ça !
Je rappelle aussi que le déploiement des systèmes "défensifs" (mais pouvant aussi envoyer des missiles nucléaires de moyenne portée) Aegis Ashore par les E.U notamment en Pologne et en Roumanie (soi-disant pour "défendre l’Europe contre la menace de l’Iran" !), nous place dans une situation où la menace ressentie par les russes est bien plus pressante qu’à l’époque des Jupiter déployés en Turquie et en Italie ! Le moment actuel est de fait bien plus dangereux que 1962, puisque les temps de vol sont si courts qu’il est presque impossible de se donner le temps de la réflexion ou d’analyser une potentielle erreur avant de déclencher une réponse !

Sans mentionner, en effet, les B61-12 "tactiques" du Nobel de la Paix Obama qui modifiait aussi la doctrine US et en autorise l’emploi sur un théâtre "conventionnel". Stockées entre autres en Italie, Belgique, Allemagne, etc. Ce ne sont pas que des bombes gravitationnelles comme les antiques B61, puisqu’elles sont désormais propulsées : Un F-35 peut très bien en larguer une au dessus de l’Estonie pour atteindre St Petersbourg, par exemple... Là aussi le risque est très largement augmenté, surtout quand l’Otan se permet des manœuvres toujours plus importantes à deux pas des frontières russes et biélorusses.

Alors que faire, quand le fou gravement aliéné qui nous sert de PR dit impunément des insanités telles que :
« Je crois que notre génération doit savoir que la Bête de l’Évènement est là, et elle arrive, qu’il s’agisse du terrorisme, de cette grande pandémie ou d’autres chocs » ?
C’est moi qui suis fou en parlant du risque immense que représente l’eschatologie messianique, peut-être ?
Notre laisser-faire, je l’assimile à une forme de suicide lâche ou de voyeurisme morbide.
Et quand je vois le niveau absolument affligeant du débat politique en matière de géopolitique, j’ai autant honte que la rage !! Exactement comme quand on parle (par exemple) de loi Retraites sans parler du rôle de l’UE corrompue en la matière : La débilité assortie d’œillères semble devenue une règle immuable !

23/11/2024 17:12 par D.Vanhove

> Xiao : ... sauf que depuis la chute de l’URSS, il n’y a pas encore 2 générations si l’on s’accorde à dire qu’une génération repose sur +/- 25 ans...

par ailleurs, la Russie en est tjr sur la qstion de la Palestine comme la Chine : alignées sur l’impossible mantra d’Oslo des ’2 Etats vivant côte à côte’

d’une part, les factions de la résistance et le Palestinien lambda ont depuis longtp balayé cette éventualité ; et d’autre part, le régime terroriste israélien a tout fait pour l’empêcher, répétant à qui veut l’entendre qu’il est hors de qstion qu’il puisse y avoir un Etat palestinien

sans parler de l’aspect logistique : imaginez les difficultés qu’il y a à envoyer de tels armements et en quantité à la résistance, quand tout est sous contrôle israélien et que Gaza ne survit que grâce aux tunnels qui rétrécissent au fil des avancées israéliennes sur le terrain depuis le 08 octobre ’23

croyez-moi, il n’y a que la pression des peuples extérieurs qui pourrait influer sur le cours des choses en contraignant nos gvts à respecter les règles dont ils se prévalent... quand ça les arrangent, et à dénoncer en ce cas précis, leur abjecte hypocrisie... comme vous le disiez si justement : nous sommes dans l’ère du mensonge (à un point probablement jamais atteint) et on en voit les conséquences dramatiques sur ceux qui en font les frais... mais, s’y tenir, c’est oublier l’effet boomerang du temps...

24/11/2024 12:00 par CAZA

L’ avenir des Palestiniens est entre leurs mains et dépendra également de la possibilité du droit international de s’ imposer aux USA et du boycott d’israel pour libérer la Palestine des sionistes.
L’ article en lien met en évidence l’ imbroglio des intérêts des différents acteurs régionaux .

https://orientxxi.info/magazine/syrie-bachar-al-assad-piege-au-coeur-du-triangle-iran-israel-russie,7770

24/11/2024 16:15 par Abdul

Je voudrais pas vous casser le moral mais vous devriez visionner, jusqu’au bout, et c’est au bout que gît le constat ultime, la video de Norman Finkelstein, ainsi titrée

Trump’s intrusive demons and Israel’s ‘enlightened cause’ | Norman Finkelstein | The Big Picture"

https://youtu.be/wBz68F1vTlw?si=N_uByggYIyXd3qw5

Je crois, hélas, qu’il est bien le seul, ou l’1 des seuls, à se rendre compte de la situation (finale)

(pour ce qui est de l’article d’orient xx1 dont Caza offre le lien il m’a semblé empli d’une notable quantité d’importance nulle)

24/11/2024 16:56 par Abdul

c’est vrai, le risque Zéro n’existe pas.

hélas, hélas, ici si...

24/11/2024 20:34 par Georges Rodi

Je sais qu’il y a des amateurs de "First Strike" aux USA.
Je n’en vois pas la réalisation possible.
Comment toucher les sous-marins ? Les vecteurs positionnés sur des véhicules ? Ou même les silos, qui sont disposés loin des frontières de la Russie comme de la Chine.
Une première frappe pourrait toucher les plus grandes villes, proches des frontières dans ces deux pays. Cela n’empêcherait pas les frappes de représailles.
Et pour se défendre, les USA disposent de quoi ? Quelques dizaines de missiles intercepteurs qui ratent leur cible une fois sur deux.

Le Pentagone ne sacrifiera jamais New-York pour la Finlande, un pays-balte ou la Suède, c’est évident.
Mais là où les stratèges étasuniens disposent d’un avantage unique, et considérable, c’est de ne pas avoir à leurs frontières de proxy manipulable par la Russie ou la Chine.
Par contre, les proxys manipulables par les USA, on a l’impression qu’ils n’ont que l’embarras du choix.
Et ils n’ont aucune raison de se gêner pour les actionner quitte à ce qu’ils soient sacrifiés.

Sacrifiés ils seront.
Pourquoi pas sous le feu de bombes sales, de saloperies chimiques ou biologiques, ou même d’armes nucléaires tactiques, Ce n’est pas cela qui entraînerait le monde dans un hiver nucléaire.

Chaque pièce a son revers.
Les USA savent que la Russie comme la Chine sont dirigés par des responsables compétents, mesurés, autrement dits prévisibles.
Il est donc tout à fait possible de les entraîner dans des conflits de "moyenne intensité" (j’adore ces expressions qui endorment le bon peuple), en sachant très bien qu’ils s’interdiront d’aller trop loin, c.a.d frapper les USA.

Pour l’instant, je ne vois aucune raison d’espérer, ni aucun moyen d’empêcher les USA de pousser cette escalade guerrière (supposément tout en contrôle) qui engage et impacte d’ores et déjà beaucoup de proxys.
Trump et sa casquette MAGA peut bouger la politique intérieure, mais la politique étrangère ne changera que sur la forme, pas sur le fond.

Et cette guerre sans fin ne profitera pas seulement aux criminels de la clique Blackstone, au complexe militaro - industriel, et à la misérable classe de politiciens américains corrompus.
Elle sera aussi une aubaine pour tous les dictateurs européens qui aiment les crises économiques, les pouvoirs d’urgence, les restrictions, l’ingénierie sociale, le contrôle de la population, la censure et la destruction des droits fondamentaux, comme ils nous l’ont déjà prouvé lors de la crise Covid 19.

En Suède, des tracts sont distribués à la population expliquant comment se protéger en temps de guerre.
Et des missiles Oreshnik aussi ? C’est d’une connerie invraisemblable.

25/11/2024 12:19 par Julie

mdr. Panique dans notre presse "de gauche" qui dénonce une percée inattendue de l’extrême droite au premier tour de l’élection présidentielle Roumaine.

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/11/25/roumanie-percee-inattendue-de-l-extreme-droite-pro-russe-au-premier-tour-de-l-election-presidentielle_6413114_3210.html

Désormais tout le monde l’a compris, être prorusse et anti autan, c’est être d’extrême droite.
Pour être réputé de gauche il faut être pour l’OTAN, la guerre en Ukraine et l’extermination des palestiniens.

28/11/2024 15:38 par Aquarius15

@Julie.

Oui, panique à bord car le système pensait avoir tout prévu en invalidant - une première en Roumanie - la candidature d’une outsider sérieuse, pro-russe notoire qualifiée "d’extrème droite", elle aussi avec le qualificatif bonus ’complotiste’, mais pour son positionnement contre le vaccin covid.
Comme d’habitude, les instituts de sondages du système n’ont rien vu venir, lol.

Il faut croire a minima qu’une bonne partie des Roumains doute de son intérêt économique à se tourner vers une UE aussi autoritaire que moribonde, alors que la croissance, l’énergie bon marché et les partenariats économiques gagnant-gagnant sont ailleurs, du côté des BRICS.

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