Pour en finir avec l’imposture du nucléaire iranien

La Brigade anti-prolifération : "Ca suffit, Vanunu. Vous ne voyez pas que nous sommes occupés ?"
Karim R’Bati

Contrairement à une certaine idée reçue, bien ancrée dans les esprits, à force de propagande médiatique, il n’y a pas de bonnes ni de mauvaises bombes nucléaires. Elles sont toutes sales, dangereuses et chacune d’elles fait peser, à elle seule, une lourde menace sur la paix mondiale.

Ce postulat étant admis, on ne saurait établir que deux catégories de pays dans le monde : des pays dont le territoire est sanctuarisé par des têtes nucléaires et des pays dont le territoire ne l’est pas. Si l’on ajoute à cela que le principe même d’une bombe nucléaire, sa raison d’être si vous voulez, est de ne pas être utilisée, c’est-à-dire de servir comme moyen de dissuasion, alors le constat le plus évident ne peut que s’imposer de lui-même. Et il est le suivant :

Tout l’arsenal mondial des armes nucléaires ne sert absolument à rien, si ce n’est à menacer le destin de l’humanité toute entière et ce n’est qu’une vérité première. Or, au lieu de l’admettre, si le club fermé des états hégémoniques, qui pérore au nom de la communauté internationale, en alimentant l’imposture d’une prétendue menace que représenterait tel ou tel pays tiers, alors le bon sens le plus élémentaire exigerait de nous, citoyens du monde, que l’on décide librement entre deux alternatives radicales :

I.- Que tous les pays souverains, y compris l’Iran ou la Corée du nord, exercent pleinement leur droit de sanctuariser leurs territoires d’une manière ou d’une autre et, notamment, en se dotant de l’arme nucléaire.

II- Que toutes les puissances nucléaires procèdent à l’élimination de leurs stocks d’armes de destruction massive, de sorte que l’instrument de la terreur dissuasive ne soit plus l’apanage de quelques "états voyous".

Nous en arrivons, donc, à deux destins possibles, deux avenirs virtuels : dans le premier, on peut imaginer un monde de nations pleinement souveraines, aux territoires sanctuarisés et où l’arme de dissuasion nucléaire, démocratisée et à portée de tous, représenterait sinon le plus grand des dangers pour le devenir de l’humanité sur terre - mais c’est déjà cas aujourd’hui - du moins le plus radical des instruments au service de l’équilibre de la terreur et, paradoxalement, de la paix. Quant au second destin, il serait assurément celui d’un monde pacifié, sans aucun danger nucléaire ; un monde d’où émergerait une authentique communauté internationale réunie autour de valeurs universelles et d’un cadre juridique équitable et respecté par toutes les nations. Bref, un monde où les relations internationales ne seraient plus otage de l’arrogance de quelques états, ni le résultat de menaces de boycott ou de quelque autre vil chantage de coulisses.

Entre ces deux utopies, n’est-ce pas la seconde qui serait la plus sensée, la plus raisonnable ? Combien même manquerait-on de volonté politique en nous alignant lâchement sur le diktat des puissances occidentales et de leurs alliés, si l’on devait remettre en cause le droit légitime de tout état souverain de sanctuariser son territoire, en invoquant toute sorte d’arguments fallacieux, alors la moindre des conséquences serait que toutes les puissances nucléaires se débarrassent de leurs propres arsenaux d’armes de destruction massive, ne serait-ce que par soucis de cohérence vis-à-vis de leurs propre rhétorique. Ce serait, en effet, la plus belle des contributions à la sécurité dans le monde et, surtout, un gage de paix perpétuelle dont bénéficierait l’humanité entière.

Toute autre rhétorique, notamment celle des médias et des gouvernements occidentaux ou celle de l’état raciste et sioniste d’Israël sur la supposée menace du nucléaire iranien n’est qu’une simple manœuvre qui a pour seul but le maintien, en leur faveur, de l’équilibre de la terreur, mis au service de leur hégémonie politico-économique. Quant on entend les arguties de certains commentateurs occidentaux au sujet de la supposée menance que ferait peser le programme nucléaire iranien sur la paix ou sur la civilisation, on aurait juste envie de répondre que si la civilisation se résume à l’hégémonie d’un peut petit club d’état qui menace le reste du monde, si la civilisation consiste en un ordre économique ultralibéral, violent et injuste et qui ne reconnait pas la souveraineté des peuples, alors la plus grande menace à la paix, la seule qui soit réelle et tangible de nos jours, n’est autre que celle que fait peser ces quelques états sur toute l’humanité.

Karim R’Bati

 http://libres-pensees.dans.le-vent.over-blog.com/2013/11/pour-en-finir-avec-l’imposture-du-nucléaire-iranien.html

COMMENTAIRES  

27/11/2013 12:14 par Arthurin

Si nous en sommes venus à cette sorte d’équilibre précaire par Destruction Mutuelle Assurée c’est précisément parce-que nous avons démontré être dans l’incapacité de produire autre chose, la faute n’en incombe certainement pas aux pacifistes mais ce n’est pas eux qui ont présidé à la destinée de l’histoire (ils se sont contentés de se coucher devant les chars).

la civilisation se résume à l’hégémonie d’un petit club d’état qui menace le reste du monde avec ses armes nucléaires, si la civilisation consiste en un ordre économique ultralibéral, violent et injuste et qui ne reconnait pas la souveraineté des peuples, alors la plus grande menace à la paix, la seule qui soit réelle et tangible de nos jours, n’est autre que celle que fait peser ces quelques états sur toute l’humanité.

C’est effectivement évident, ce n’est d’ailleurs pas une vaine menace, la paix n’est pas, nulle part.

Qualifier d’utopie le choix du désarmement c’est en faire une idée mort-née.

Affirmons au contraire que nous extirper de l’état de nature et la seule voie pérenne.

28/11/2013 09:51 par Geb.

ils se sont contentés de se coucher devant les chars

C’est bien là qu’on voit les limites du "pacifisme".

Mais, "Nous ne devons pas avoir un angle de vue commun", comme l’exprimait un "Ami de Animaux" juste avant de se faire dévorer par un tigre.

Il avait simplement "oublié" de prendre en considération que les animaux, eux, n’ont pas d’"Amis des Hommes" dans leur communauté.

Heureusement pour eux d’ailleurs.

Car sinon il en resterait encore moins face au plus dangereux de leurs prédateurs, l’Homme lui-même.

Geb..

28/11/2013 10:29 par legrandsoir

Un missionnaire se promène dans la savane africaine et tombe nez-à-nez avec un lion affamé. Le missionnaire se jette à genoux et invoque le Seigneur : "Seigneur, inspirez des sentiments chrétiens à ce lion".

Soudain, les nuages s’écartent et une lumière bleutée tombe sur le lion, qui prend un air béat, se met à genoux en joignant ses papattes de devant et se met lui aussi à prier.

Le missionnaire exulte : "Que le Seigneur soit loué ! Merci ! Merci !"

Et c’est là qu’il entend le lion prier : "Seigneur, bénissez ce repas que je vais faire..."

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