RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Obama, le Bush Bis

Il y a huit ans, Obama a été élu, et la population avait placé son espoir en lui surtout que son intronisation s’était effectué en pleine crise financière des subprimes, qui avait décimé de vastes quartiers de grandes villes et fait tituber les banques. Pendant huit ans, Obama n’a agi pour atténuer la crise, qu’en défendant les intérêts des banques, des entreprises, des grandes sociétés d’assurance et de la classe des riches qui les contrôle. Les banques ont été renflouées de sommes énormes aux dépens des contribuables, ce qui a conduit à une expansion de la dette publique à un niveau inimaginable (de 11 à 20 téra de dollars), qui a servi de justification à des coupes budgétaires et des restrictions dans les services sociaux, les services publics et l’éducation. Des écoles de quartier prenant en charge des enfants d’origine ouvrière ont été fermées. Les compagnies du secteur automobile ont été renflouées aux dépens des salaires et des emplois des ouvriers. Les conditions du renflouement exigeaient que les travailleurs de l’automobile lâchent d’importantes concessions sur les salaires et les avantages acquis. Les changements drastiques opérés dans le secteur automobile ont ensuite été répercutés dans la plupart des autres secteurs industriels. En moins d’une décennie, les salaires dans l’industrie, jusqu’alors relativement élevés, sont devenus faibles.

En transformant des petits délits, voire des suspicions de délit, en crimes majeurs, de jeunes hommes, à qui la société était incapable de fournir un emploi, étaient arrêtés. Ce programme qui a conduit à un extraordinaire niveau d’incarcération a conduit la population carcérale à hauteur de 2,5 millions (la plus importante du monde). Bien sûr, l’origine de ce vaste projet d’incarcération remonte à Reagan. Mais Obama l’a poursuivi, et a jugé bon durant la plus grande partie de sa présidence de sermonner les hommes noirs, leur reprochant ne pas s’occuper de leurs enfants, ces mêmes hommes noirs condamnés à la prison par un système judiciaire qui échappe inique ou aux violences policières envers les noirs non enrayés sous Obama.

Le grand projet d’Obama a bien-sur été la célèbre loi pour l’accès à des soins abordables. En fait, c’était un programme obligeant les gens à souscrire une assurance médicale auprès de compagnies privées, qui pour la plupart sont à but lucratif. Rien de surprenant dans tout cela, puisque le programme a été littéralement rédigé par des représentants des sociétés d’assurance et de l’industrie pharmaceutique, comme l’a reconnu par la suite l’administration démocrate. Certes, les gens dont les revenus étaient faible pouvaient demander une subvention. Mais cette subvention, en réalité, est constituée de versements aux sociétés d’assurance. Et elle ne couvre pas la large franchise associée aux contrats les moins coûteux, qui s’élevait à plus de 6 500 dollars par famille en 2015. Cela veut dire qu’une famille devait payer 6 500 dollars de sa poche avant que l’assurance ne commence à payer  : c’est la raison pour laquelle beaucoup de gens ne vont toujours pas chez le médecin d’autant que les franchises ont augmenté en moyenne de 63 % depuis que cette loi et les médecins ou les hôpitaux conventionnés sont très restreint.

Les guerres étasuniennes au Moyen-Orient et en Afrique ont été poursuivies et étendues, fournissant d’énormes profits aux industries de matériel militaire et de construction, sans même parler de la défense des intérêts des grandes compagnies pétrolières dans la région. Ces guerres ont aussi eu pour conséquences la mort ou la destruction mentale et physique de beaucoup de jeunes gens qui se sont engagés dans l’armée pour échapper au chômage omniprésent. Même la décision du retrait d’Irak est un fiasco. En fait c’est le résultat d’un échec des négociations visant à maintenir les troupes. En contrepartie, le gouvernement irakien réclamait la fin de l’immunité totale des GI’s, et c’est Obama qui a refusé. Pour ce qui est de la Libye, Obama n’a même pas tenu compte des erreurs de son prédécesseur quand il a décidé d’intervenir aux cotés de Sarkozy et Cameron ce qui a entraîné la dissolution du pays. En se passant du vote du congrès, Obama offre l’opportunité à ses successeurs de lancer des opérations sans l’avis de la chambre.

Les politiques menées sous la présidence d’Obama ont été essentiellement la continuation des politiques mises en place sous Bush. Si le PIB a augmenté, 95% de l’accroissement des revenus durant les années Obama ont été accumulés par les 1 % les plus riches, notamment car Obama a maintenu la plupart des politiques fiscales de Bush qui ont contribué à ce processus. Pendant ces 8 ans d’Obama, 15 millions de personnes supplémentaires ont été exclues d’un marché du travail qui ne leur offre aucune issue. Au total, il y a maintenant 95 millions de gens qui sont en âge de travailler, mais qui ne travaillent pas.

Obama est l’exemple type qu’un beau sourire, du charisme, un talent de tribun ou une couleur de peau ne sera jamais profitable au peuple. La seule façon pour se dernier de s’affranchir des représentations est d’appliquer le pouvoir lui même dans son propre intérêt. Et tant que l’on croira, qu’il existe une autre solution que la dictature du prolétariat, on contribuera à la perpétuation des souffrances de l’humanité.

Vila

»» http://les-tribulations-de-l-ecocolo-ecoconome.over-blog.com/2017/01/o...
URL de cet article 31408
  

Même Thème
CUBA OU L’INTELLIGENCE POLITIQUE - Réponses à un président des États-Unis (Livre format PDF)
Jacques-François BONALDI
365 JOURS APRÈS Aujourd’hui 22 mars 2017, voilà un an jour pour jour que Barack Obama entrait de son pas caractéristique sur la scène du Grand Théâtre de La Havane pour une première : un président étasunien s’adressant en direct et en personne au peuple cubain. Trois cent soixante-cinq jours après, que reste-t-il de ce qui était le clou de sa visite de deux jours et demi à La Havane ? Pas grand-chose, je le crains… Les événements se déroulent maintenant si vite et tant de choses se sont passées depuis – (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

C’est seulement quand le nombre de cadavres de l’oppresseur est suffisamment grand qu’il commence à écouter.

Amilcar Cabral

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.