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Nuit debout : comment dépasser l’expérience citoyenne dans un projet politique ?

Laura Raim (Regards).fr

La culture horizontale doit-elle être le stade suprême de la lutte ?
Existe-t-il un fétichisme de l’Assemblée générale ?
Le message est-il dans le processus et pas plus ?
Est-il possible à cette réjouissante innovation de se dépasser, de s’ouvrir sans tomber dans la récupération ?
Le spontanéisme, la prévention contre des expériences externes, contre les savoirs apportés, le refus de la culture politique et des idéologies, les barrières à la réflexion autour d’un périmètre jaloux sont-ils des dangers mortels qui ont déjà inscrit une date de péremption du mouvement Nuit debout ?
C’est un peu de cela que traite l’article que nous donnons à lire ci-dessous et qui se veut une contribution constructive au débat.
Le Grand Soir

Occupy Wall Street a montré les risques de dispersion qui menacent les mouvements sociaux quand le formalisme démocratique l’emporte sur la formulation d’objectifs politiques. La Nuit debout devra trouver les moyens d’aller au-delà de l’occupation…

Délocaliser ou pas la cuisine de la cantine, telle est la question qui accapare une bonne vingtaine de minutes l’Assemblée générale de la quatrième Nuit debout, dimanche 3 avril, Place de la République. Pour des raisons d’hygiène, il serait préférable de préparer la nourriture dans de vraies cuisines équipées. Oui mais alors le cuisinier, à l’écart, ne pourrait plus participer aux discussions de la place. Le débat glisse ensuite vers une question plus profonde : est-il vraiment indispensable de faire débattre et voter, là maintenant, le millier de personnes présentes en AG sur la délocalisation de la cuisine ? Les membres de la "commission cantine" ne pourraient-ils pas, tout simplement, décider entre eux du lieu où ils veulent faire à manger ?

« Nous n’occupons pas pour occuper. Nous occupons pour atteindre des objectifs politiques. » Frédéric Lordon

Savoir ce que l’on dit aux profiteurs qui se nourrissent tous les jours à l’œil à la cantine où le prix est libre est important. Décider ce que l’on fait des gens ivres sur la place aussi. « Mais il ne faut pas que tout ça nous fasse perdre le sens de ce que nous faisons ici. » Le recadrage émane de Frédéric Lordon, qui a demandé à prendre la parole au bout d’une heure de discussions logistiques. L’économiste, soutien depuis le début du mouvement, n’est pas là pour parler intendance. « Nous n’occupons pas pour occuper. Nous occupons pour atteindre des objectifs politiques. » Et de plaider d’une part pour la « convergence des luttes » avec les agriculteurs, les chauffeurs de taxi etc, et d’autre part pour l’écriture d’une «  constitution de la république sociale pour nous libérer de la propriété privée du capital ».

La perte de vue des objectifs politiques constitue-t-elle un écueil possible pour le mouvement qui a émergé après la manifestation du 31 mars 2016 contre la loi El Khomri ? À voir la pancarte "Ni capitaliste ni anticapitaliste, citoyen", on peut penser qu’une partie des jeunes "nuitdeboutistes" ont même une aversion à élaborer le moindre projet politique. « Mon père est de droite, je veux pouvoir lui dire de venir car ici ce n’est ni de gauche ni de droite », se réjouit une jeune femme, suscitant une réaction mitigée dans l’agora.

Pour certains d’entre eux, la réappropriation de l’espace public et l’expérimentation concrète de la démocratie directe et participative sont des fins en soi. Et de fait, il y a de quoi se réjouir. Beaucoup de jeunes n’avaient jamais manifesté avant. Maintenant ils sont là, ils parlent pendant des heures de valeurs collectives, du sens du travail, de distribution des richesses, d’accueil des réfugiés, de violence policière, bref, de politique, et c’est énorme. Est-ce suffisant ?

« Bâtir une culture de lutte démocratique est certes utile pour les cercles militants, mais ce n’est qu’un point de départ. Occupy Wall Street n’est jamais allé plus loin. » Thomas Franck

Dans un article du Monde diplomatique intitulé "Le piège d’une contestation sans revendications : Occuper Wall Street, un mouvement tombé amoureux de lui-même", le journaliste américain Thomas Franck affirme que « le refus de formuler des propositions a constitué une grave erreur tactique ». « Bâtir une culture de lutte démocratique est certes utile pour les cercles militants, mais ce n’est qu’un point de départ. OWS n’est jamais allé plus loin. (…) Pour ses militants, la culture horizontale représente le stade suprême de la lutte : "Le processus est le message", entonnaient en chœur les protestataires ».

Comment auraient-ils dû procéder ? Pour Thomas Franck, lutter contre Wall Street en 2011 impliquait, très prosaïquement, de se battre pour reréguler la finance par des lois et reconstruire « un État régulateur compétent ». « Mais ce n’est pas ainsi que l’on enflamme l’imagination de ses contemporains. Comment animer un carnaval lorsqu’on rêve secrètement d’experts-comptables et d’administration fiscale ? En remettant les choses à plus tard. En évitant de réclamer des mesures concrètes. Réclamer, c’est admettre que les adultes guindés et sans humour ont repris la barre et que la récréation est finie. Ce choix tactique a remarquablement fonctionné au début, mais il a aussi fixé une date de péremption à tout le mouvement. »

De fait, le campement à Zuccotti Park a été évacué au bout de deux mois. On pourrait objecter à Thomas Franck que la dispersion d’Occupy n’est pas synonyme d’échec. Comme le fait souvent remarquer notamment Naomi Klein, le mouvement a fait resurgir le sentiment de la possibilité d’une transformation sociale, et une fois rentrés chez eux, les militants ont poursuivi de plus belle la lutte, que ce soit dans la restauration rapide en faveur des 15 dollars de l’heure ou dans la campagne Black Lives Matter contre les violences policières. Surtout, le mouvement a produit une chose que l’on ne pensait pas voir de sitôt aux États-Unis : un candidat socialiste aux primaires des présidentielles. Bernie Sanders a été porté par la génération Occupy. On peut en dire autant de Jeremy Corbyn aux Royaume-Uni ou de Syriza en Grèce, deux pays qui ont vu des mouvements importants d’occupation des places.

« S’il y a bien une chose qui n’a que faire de tout principe arithmétique de majorité, ce sont bien les insurrections. » Le Comité invisible

La critique de Thomas Franck fait écho, pour des raisons pourtant diamétralement opposées, à celle du Comité invisible sur le « fétichisme de l’assemblée générale » dans À nos amis. À Placa Caralunya à Barcelone, « chacun a pu alors constater que, lorsque l’on est aussi nombreux, il n’y a plus aucune différence entre démocratie directe et démocratie représentative. L’assemblée est le lieu où l’on est contraint d’écouter des conneries sans pouvoir répliquer, exactement comme devant la télé ».

À Oakland, on en vint à « considérer que l’assemblée n’avait aucun titre à valider ce que tel ou tel groupe pouvait ou voulait faire, qu’elle était un lieu d’échange et non de décision ». Car de toute façon, « s’il y a bien une chose qui n’a que faire de tout principe arithmétique de majorité, ce sont bien les insurrections, dont la victoire dépend de critères qualitatifs — de détermination, de courage, de confiance en soi, de sens stratégique, d’énergie collective ». Les auteurs évoquent quasiment une pathologie démocratique : « Si l’insurrection a d’abord trait à la colère, puis à la joie, la démocratie directe, dans son formalisme, est d’abord une affaire d’angoissés. Que rien ne se passe qui ne soit déterminé par une procédure prévisible. Qu’aucun événement ne nous excède ».

Il est en effet tentant de sourire devant les procédures que s’imposent depuis une quinzaine d’années les altermondialistes, Occupy et autres indignés pour maintenir la sacro sainte horizontalité. « Le Comité invisible mise tout sur la densité des relations et la confiance qui naît du fait d’habiter et de manger ensemble, de s’auto-organiser. Il n’empêche que les règles qu’ils ridiculisent ont leur utilité, affirme le philosophe Manuel Cervera-Marzal. Le système du tour de parole, par exemple, permet aux gens timides de s’inscrire et d’oser s’exprimer. Sans ça, c’est celui qui a l’habitude et qui crie le plus fort qui est entendu ».

Pour l’auteur de Désobéir en démocratie, les mouvements sociaux désireux de s’affranchir des structures hiérarchiques associées aux partis traditionnels auraient même, dans certains cas, intérêt à se doter de plus de règles. « Le problème, quand on part du principe qu’il n’y a pas de chef, c’est qu’on est aveugle face à celui qui émerge de manière informelle, par exemple sous l’effet des médias qui repèrent le "bon client". Comme on ne le voit pas, on ne se donne pas les moyens de le contrôler par des élections et des mandats bien définis ».

« Non, la démocratie ne signifie pas donner la parole à tout le monde, et surtout pas aux fachos. Globalement, il y a un gros travail d’éducation populaire à faire pour politiser les AG. » Lise, une des initiatrices de la Nuit debout

C’était tout le propos de Joreen Freeman, lors de sa conférence sur "la tyrannie de l’absence de structure", prononcée en mai 1970. La militante féministe américaine comparait l’approche spontanéiste qui se méfie de tout protocole à la doctrine du "laisser-faire" qui « n’interdit pas aux secteurs dominants de l’économie de contrôler les salaires, les prix et la distribution » mais qui « se contente de priver l’État de la possibilité de le faire. L’absence de structure cache le pouvoir et, dans le mouvement féministe, l’idée séduit en particulier les personnes les mieux placées pour en profiter (qu’elles en soient conscientes ou non). Pour que chacun puisse avoir la possibilité de s’impliquer dans un groupe (…) les règles de prise de décision doivent être transparentes, et cela n’est possible que si elles ont été formalisées. (…) La question n’est donc pas de choisir entre structure et absence de structure, mais entre structure formelle et structure informelle. »

Sur place, le petit groupe d’organisateurs de la Nuit debout, constitué fin février autour du film Merci Patron de François Ruffin, ont eux-mêmes été confrontés à une certaine méfiance de la part des jeunes qui rejoignent le mouvement et qui rejettent toute structure : « Ils s’imaginent souvent que tout s’est mis en place spontanément, alors qu’on a fait un gros travail d’organisation en amont et que c’est grâce au soutien d’associations comme le Droit au logement, Attac et Solidaires que l’on a pu s’installer ici, avoir une sono, etc. », explique Lise, instit, membre du noyau dur d’initiateurs.

Les "anciens" comme elle essaient progressivement de passer la main mais « restent comme un Conseil de sages, pour éviter que ça parte dans tous les sens politiquement ». Elle explique : « Car non, la démocratie, ça ne signifie pas donner la parole à tout le monde, et surtout pas aux fachos. Pour les petites choses logistiques, il faut arrêter de perdre du temps et de l’énergie à les faire voter en AG. En revanche, il y a des questions beaucoup plus importantes, comme la rédaction des communiqués de presse, qui ne doivent pas se faire sans contrôle. Globalement, il y a un gros travail d’éducation populaire à faire pour politiser les AG. Il faut que d’autres camarades intellectuels rejoignent Frédéric Lordon et aident à faire passer le message qu’on n’est pas là juste pour "être citoyen" mais pour porter un projet politique, pour défendre un certain nombre de valeurs et d’idées. »

Laura Raim, 9 avril 2016

 http://www.regards.fr/web/article/nuit-debout-comment-conjuguer-l

COMMENTAIRES  

09/04/2016 18:26 par D. Vanhove

Article très intéressant qui reprend et formule en d’autres mots, le commentaire que j’ai posté sur l’article de G. Gastaud où j’exprime mes doutes quant aux lendemains de ces Nuits debout...

et dans le cas contraire, les perspectives qui risquent de surgir dès l’instant où le pouvoir sentirait qu’un semblant d’organisation pourrait se mettre en place et viendrait lui faire ombrage ou commencer à le menacer dans sa structure de fonctionnement... mais, vu les actuels témoignages et interventions, je pense qu’on en est encore loin...

10/04/2016 08:53 par EricN

"Article très intéressant qui reprend et formule en d’autres mots, le commentaire que j’ai posté sur l’article de G. Gastaud où j’exprime mes doutes quant aux lendemains de ces Nuits debout..."

et qui explique ma sortie contre le même Gastaud, non pas en raison des idées qu’il défend (pour une bonne partie, j’y souscris totalement), mais parce qu’il pourrait être bien plus utile sur une place quelconque à expliquer en quoi le système est pourri et faire des propositions pour le changer (évidemment cela s’applique aussi à tous les "dirigeants" qui se prétendent de gauche).
Si le mouvement capote par dilution de l’esprit de révolte, ces gens-là devront se regarder dans une glace pendant que nous nous demanderons si leur motivation est de changer de société ou de rester chef d’une poignée d’irréductibles sans potion magique. A moins, et ce serait bien pire, d’appréhender de prendre la parole devant une foule qui ne leur sera pas nécessairement acquise, mais qu’il faudra convaincre avec autre chose que des évangiles théoriques.

10/04/2016 10:41 par Jérôme Dufaur

Article intéressant, même si les thèmes abordés n’ont rien de neuf.

Je dirai que la question du devenir des Nuit Debout est ouverte.
Ouverte car les Nuit Debout sont des espaces où tout le monde peut participer.
Les réponses dépendront donc des participants.

A Toulouse hier, ces questions ont été abordées par de nombreuses personnes. Avec profondeur, sérieux, maturité...
La crainte ne me semble pas porter sur l’organisation du mouvement et la formulation de propositions politiques. La crainte porte sur la reproduction d’un système d’institutionnalisation dépossédante ou de délégation incontrôlée.
Ex : l’une des interventions les plus applaudies fut celle d’une personne proposant la révocabilité des élus, délégués, porte-parole...

Paradoxalement les Gouvernements (Etat et Municipalités) vont contraindre les Nuit Debout à clarifier ces questions rapidement car les Gouvernements souhaitent avoir en face d’eux des mouvements identifiables et identifiés. Autrement dit la question de la formalisation des Nuit Debout (création d’une association loi 1901, par exemple) va rapidement devenir une question clé. S’il faut créer une association, il faudra clarifier la question de l’objet associatif donc de la raison d’être (pourquoi et pour quoi) des Nuit Debout.

A suivre... Et si possible directement sur place et pas uniquement dans la rubrique "commentaire" du Grand Soir.
Allez, j’y retourne cet après-midi.

10/04/2016 13:56 par cunégonde godot

« Non, la démocratie ne signifie pas donner la parole à tout le monde, et surtout pas aux fachos. Globalement, il y a un gros travail d’éducation populaire à faire pour politiser les AG. » Lise, une des initiatrices de la Nuit debout

Le problème c’est la définition précise de l’insulte typiquement petite-bourgeoise de gauche que celle de "facho". Synonyme : rouge-brun. Je suis considérée comme rouge-brune et facho depuis longtemps et je ne m’en porte pas plus mal. C’est dire combien le mot facho passant dans le champ du folklore petite-bourgeois est devenu inoffensif...

Autre problème moins léger et plus fondamental : nulle part chez les NuitDebout l’ennemi n’est désigné en sa réalité concrète, l’Union Européenne ; comme chez les "socialistes" où on dit "On est en guerre" sans jamais nommer précisément l’ennemi, seulement sous le mot globalisateur et flou de terrorisme, qui est une arme, pas un ennemi. Le marxisme petit-bourgeois nomme capitalisme le capitalisme (bien vu !), mais en évitant soigneusement de désigner sa très tangible organisation politique, juridique et sociale ici et maintenant, et qui a un nom : l’ "Europe" (ou l’ "Union" Européenne). C’est pourquoi ce mouvement n’est qu’un des fers "anonymes" que tient au feu la social-démocratie...

10/04/2016 17:40 par jo nice

En tant que militant nuit debout en province je me retrouve dans cet article... il faut politiser les AG et mettre sous le faisceau médiatique des idées comme le salaire a vie, loi type glass steagle... mais c pas simple. beaucoup de gens prennent lordon au pied de la lettre ("nous ne revendiquons rien") et c’est bien dommage. En tous cas merci pour cette article LGS !!! désolé pour l’orthographe mais.. G passé la nuit debout

10/04/2016 19:58 par bolivarien

Mais certaines villes ont déjà "subi" le bienfait d’une politisation des AG sous la pression des antifa...
A Paris , Sylvain Baron s’est fait virer de Nuit Debout , et à Marseille , la suggestion d’inviter Etienne Chouard a provoqué un tollé.
J’espère que les militants de Nuit Debout ne se laisseront pas phagocyter par ces esprits étriqués qui considèrent que tout le monde n’a pas droit à la parole. On entend des horreurs toute la journée dans les médias, mais un Baron ou un Chouard n’aurait pas le droit de s’exprimer ?
C’est un truc inespéré qui est en train de naître , plein de jeunesse, d’intelligence, et de bienveillance.
Il ne faudrait pas que les antifa (la garde rapprochée du gouvernement), viennent le gâcher.
Quelle crédibilité accorder à un mouvement qui clamerait la liberté d’expression d’un côté , et la censure de l’autre ?

10/04/2016 19:59 par Roger

Nous n’acquérons pas, au cours de notre scolarité, les compétences du travail en "collectif" démocratique, comme celles de la prise de parole en public, de l’argumentation, du débat et de la prise de décision (sauf pour ceux qui ont eu la chance d’être scolarisés avec des pédagogies alternatives). Or un grand nombre de travaux "scientifiques" ont produit les connaissances constitutives de ces compétences. En profite habituellement les "dominants" (il suffit de regarder les catalogues de formation proposés aux cadres et dirigeants) qui peuvent alors utiliser quasi naturellement les techniques rhétoriques et d’animation de groupe et de réunion, à l’usage exclusif de leurs buts, et souvent pour manipuler.
C’est pourquoi il faut considérer le "spontanéisme" comme une phase nécessaire mais pas suffisante d’expression, et comprendre que les délibérations qui précèdent des prises de décision impliquent de respecter des règles parfaitement connues et dont la pertinence a souvent été documentée.
Faute de quoi, comme tous ceux qui ont expérimenté les successions de réunions stériles est ennuyeuses, les acteurs des Nuits debout, finiront aussi par s’ennuyer, se frustrer, se fatiguer, et s’en aller ...
Et pourtant l’exercice de la vraie démocratie ne peut pas économiser un apprentissage, d’autant plus que tout est fait dans nos sociétés pour l’empêcher. Comme pour tous les apprentissages c’est dans la pratique réfléchie et informée qu’ l’on peut progresser.
Réjouissons-nous de toutes ces occasions qui permettent ces apprentissages...Les débouchés politique ne manquerons pas de survenir, sous des formes sans doute inédites. (enfin mon optimisme de raison me le fait espérer).

10/04/2016 20:43 par Marcos

Ce mouvement, comme les précédents, Indignés, Occupy Walls street et autres n’est objectivement qu’une diversion, une "soupape de sûreté" pour canaliser les révoltes vers du blabla inoffensif, des pseudo-actions symboliques, "hors du politique", etc... En réalité, en l’absence de projet politique précis et clair, ceux qui se retrouvent là (physiquement et virtuellement) peuvent aussi bien être des petits-bourgeois en quête de frisson, que des gens d’extrême-droite à l’affût de recrues, ou des malheureux citoyens cherchant une solution à l’encerclement du front uni capital-patrons-gouvernement-syndicats "réformistes"-partis-pseudo-de-gauche.
Il faut dire clairement que la seule alternative au système d’exploitation des peuples par l’oligarchie capitaliste aidée de ses chiens de garde, media et technostructure GAFAM(*), est le renversement du capitalisme pour instaurer le communisme, c’est-à-dire la propriété sociale des grands moyens de production et d’échange. Là se trouve la voie de la société civilisée de demain.

10/04/2016 22:42 par Marcos-2

J’ai oublié de préciser en note :(*) GAFAM=Google, Amazone,Facebook,Apple,Micro$soft...les immenses multinationales hi-tech qui, travaillant en gang avec les grandes firmes industrielles, pharmaceutiques, financières, et les institutions genre ONU et Troïka constituent l’ossature et la force principale du système capitaliste, fondé sur le profit. Force d’autant plus sournoise que ces acteurs se parent de l’attractivité de la "coolitude" et du prestige de la science et de la technologie, qui leur gagnent des centaines de millions d’adeptes bernés par leur double visage. Alors qu’un délinquant ou un criminel, même en col blanc et employant des scientifiques de génie, reste un criminel,il est seulement encore plus dangereux.

11/04/2016 02:44 par pedro arrancia

bonsoir,

Toujours bien vu Cunégonde Godot ! Pour moi un fascho, c’est celui qui croit avoir du mérite, mérite personnel (le pauvre mérite son sort), mérite collectif (sentiment d’appartenir à une race supérieure...)

aujourd’hui, je me place à droite (mais tout le monde s’en fout), s’il faut parler politique, et je trouve le système féodal meilleure que la démocratie. la démocratie, celle que nous connaissons est l’outil politique du capitalisme...s’il faut jeter l’un, il faut aussi jeter l"autre JE suis contre la redistribution des terres qui ne fait qu’ajouter à la destruction de la planète.

je suis pour la dictature eclairée, je suis platonicien...et ne me sens pas fascho...et pourtant....

11/04/2016 09:16 par va savoir

Néanmoins, faisons preuve de circonspection (c’est fatiguant d’être manipulés sans cesse)

http://www.voltairenet.org/article191181.html
« Nuit debout », un mouvement à dormir debout

11/04/2016 13:36 par legrandsoir

Presque aussi fatiguant que de voir des manipulations partout ?

11/04/2016 12:36 par Jérôme Dufaur

Aux commentateurs quels qu’ils soient : participez ou vous le pouvez. Ce n’est pas en restant spectateur que l’on peut faire bouger les lignes. Donner des leçons depuis l’extérieur c’est facile mais c’est surtout absurde.

Nuit debout sera ce que les participants en feront.
Car une organisation quelle qu’elle soit n’est jamais que ceux que l’on en fait (sachant qu’il ne faut pas être naïf : les pressions extérieures - nous ne vivons pas hors du monde - ont évidemment un effet sur le devenir d’une organisation).

Ex : à Toulouse hier, aux deux AG, un groupe assez structuré de féministes "essentialistes" est intervenu (de manière organisée et collective, manifestement préparée) pour proposer la parité homme / femme des prises de paroles. Cette idée n’allait pas de soi pour tout un tas d’intervenants (qu’ils soient hommes ou femmes). Le débat s’est poursuivi pour aboutir à une solution qui facilite l’augmentation des prises de paroles féminines sans pour autant tomber dans une logique de quota. Je ne sais pas si ce débat a abouti. Mais je le saurais en y retournant.
C’est un exemple concret : Nuit debout est vivant, en mouvement. Ca grandira, ça se nourrira de ce qu’on y apporte et on y apportera.

Le problème de la plupart des commentaires à cet article, c’est le dogmatisme.

Si on refuse de discuter avec Baron ou Chouard, c’est dogmatique (donc il y a des dogmatiques qui participent à Nuit debout, c’est indéniable et affligeant / et si on veut combattre cela, pas d’autre choix que participer à Nuit debout).

Si on refuse de s’intéresser à Nuit debout parce que la question de la sortie de l’Union européenne ou de l’Euro n’a pas concrètement émergé : c’est dogmatique.

Si on refuse de s’intéresser à Nuit debout parce que la question de l’appropriation collective des moyens de production et d’échange n’a pas concrètement émergé : c’est dogmatique.

Nuit debout est un mouvement ébullitionnaire (si j’ose dire) donc, à ce stade, bien malin est celui qui peut dire ce que ça va devenir. Sauf, à demeurer dogmatique et essentialiste.

Bref, je m’arrête là car je pourrai être bien plus long.

11/04/2016 16:36 par Marcos

@Jerôme Dufaur

Il ne faut pas utiliser le mot dogmatisme n’importe comment. On n’est pas obligé non plus de trouver "mouvement" formidable. On a le droit sans être dogmatique, de penser qu’il ne va nulle part, comme les Indignados, et autres du même genre, qui finissent en eau (tiède) de boudin. Pas de programme politique, cela signifie que tout le monde peut "se retrouver" dans cette forme de happening "cool", même si les motivations et les intentions sont diamétralement opposées. On peut être contre "les politiciens" et d’extrême droite, et aussi bien si on est anarchiste. Cela finit donc, au bout d’un temps variable, par s’auto-annuler comme on l’a vu partout.

"Si on refuse de s’intéresser à Nuit debout parce que la question de l’appropriation collective des moyens de production et d’échange n’a pas concrètement émergé : c’est dogmatique."
Cela n’a rien de dogmatique : le capitalisme pourrit sous nos yeux : dirigeants menteurs et corrompus, fraude fiscale massive des grandes sociétés, chômage, démantèlement des services publics (Santé, Education, Justice, etc.) pour le plus grand profit des capitalistes qui récupèrent des marchés immenses...
Qui peut croire que des prises de paroles sympa et "démocratiques" vont conduire à des changements quelconques ? Les plus beaux parleurs et les plus rôdés à ce jeu, donc politiciens en devenir, seront gagnants, au mieux - et au pire, les discussion tourneront à vide sans aucun résultat. Les capitalistes, les gouvernants qui les servent et leurs alliés (syndicats "réformistes", faux partis de gauche..) sont bien plus forts que quelques centaines ou milliers de débatteurs inorganisés. Faute de structuration, ce mouvements échouent bien évidemment, car sans programme politique clair, ni capacité d’action.

11/04/2016 17:37 par Placide

D’accord avec Marcos 16h36.
le mouvement pour le mouvement cela ne sert pas à grand chose. Si collectivement nous voulons transformer notre nombre en une force, cela passe par l’organisation politique, la structuration, le militantisme. Et Nuit Debout peut être un formidable tremplin de politisation, de prise de consciense de classe, ou un énième mouvement de diversion et de dillution du mouvement social (force est de constater que les médias du capital pousse en se sens, glorifiant la coolitude d’occupation nocture de place sans impact sur le profit, glorifiant le matraquage des manifestants et la répression des grévistes revendiquant le retrait de la loi travail).

@EricN
Je me permet de faire observer que contrairement à Lordon, Gastaud n’a pas été invité par Ruffin et sa petite troupe d’initiateurs des Nuit Debouts. Et pourtant le PRCF avait proposé il y a des mois déjà l’organisation de table ronde ou d’ag permettant d’impulser le débat, à Ruffin, à Lordon et à d’autres. Personnellement je ne suis pas naif.
Cela dit, le PRCF a explicitement fait part de son soutien au mouvement nuit debout, y participant et appelant à y participer. Sans sectarisme, ni dogmatisme.

11/04/2016 18:31 par Jérôme Dufaur

@Marcos

En tant que communiste, je suis globalement en accord avec tes préoccupations. Tu écris : « Faute de structuration, ce mouvements échouent bien évidemment, car sans programme politique clair, ni capacité d’action. » A Toulouse où je participe ces questions se posent ouvertement tous les jours (structuration, contenu politique, capacité d’action). Ouvert, c’est le mot : libre à chacun d’apporter sa pierre. Car on ne pourra pas construire les réponses à ces questions si l’on ne participe pas. Tous les jours, des participants prennent la parole et parlent du capitalisme, d’appropriation individuelle et collective… et produisent des contenus, des actions. Bref : va voir au plus près de chez toi, contribue et confronte ton avis aux réalités de Nuit debout. On en reparlera après, si tu le souhaites camarade.

A présent, un petit retour sur l’article de Thierry Meyssan qui nous a été suggéré ci-dessus. Article intéressant mais qui se révèle complètement à côté de la plaque lorsqu’on en arrive à la conclusion.

Meyssan écrit :
« Le principe même de « Nuit debout » exclut toute participation des travailleurs. Il faut être bien noctambule pour pouvoir passer ses nuits à discuter. Les « salariés et les précaires » que l’on est censé défendre travaillent, eux, le matin et ne peuvent pas se permettre de nuits blanches. »

Réponse :
Meyssan réécrit l’histoire. Il n’y aurait pas eu de mouvement ouvrier si les travailleurs n’avaient pas créé des ruptures avec les rythmes imposés par l’exploitation capitaliste. Créer ces ruptures est passé notamment par le fait de se réunir la nuit. Cette réalité a très bien été restituée par Jacques Rancière dans son ouvrage : La nuit des prolétaires.
Personnellement, je travaille à temps plein et je participe quand je peux et comme je peux. Les Nuit debout commencent en fin d’après-midi. Je ne suis jamais resté plus tard que 22h. Et je me tape 1h20 de train ensuite. Participer, c’est une question de volonté. Cela dit, faciliter la participation et l’appropriation est un enjeu : à Toulouse, la mise en place d’un espace garderie est à l’étude pour faciliter la participation des parents. La réflexion est en cours pour aller recueillir la parole de ceux qui ne viennent pas ou peu (les habitants des quartiers populaires, notamment). J’en passe… Tout cela ça se discute (certes, on discute !) mais surtout ça se travaille.

Meyssan écrit :
« Ce ne sont pas les commissions de « Nuit debout » —où l’on s’intéresse à tout sauf aux ravages de l’exploitation et de l’impérialisme— qui mettront fin à la domination de la France par une coterie de nantis, qui l’ont vendue aux Anglo-Saxons et viennent d’autoriser le Pentagone à y installer des bases militaires. Imaginer le contraire serait croire une histoire à dormir debout. »

Réponse :
Soit Meyssan est malhonnête (autrement dit : il ment). Soit Meyssan est ignorant (autrement dit : il parle de quelque chose qu’il ne connaît pas). On ne parle pas d’exploitation et de l’impérialisme ? C’est la meilleure ! Une blague à la Ruffin peut-être ? Il suffit de s’intéresser à ce qui est produit et publié pour savoir que ce qu’affirme Meyssan (dans la citation ci-dessus) est faux. Archi-faux.

11/04/2016 19:01 par Sheynat

Bolivarien a écrit :
1- « Il ne faudrait pas que les antifa (la garde rapprochée du gouvernement), viennent le gâcher. »
Ce n’est même pas sûr que ce soient « les » antifa mais plutôt « des » antifa. Voir par exemple la position de certains d’entre eux, notamment sur la récupération du terme « facho » que d’autres exercent pour faire taire des gens qui en réalité, ne le sont pas.

2- « Quelle crédibilité accorder à un mouvement qui clamerait la liberté d’expression d’un côté, et la censure de l’autre ? » Personnellement je n’accorderais aucune crédibilité à ceux qui proclameraient la liberté d’expression, car elle n’existe pas sans restriction, donc, en fait, dans l’absolu, elle n’existe pas.
Et laisser plus d’espace à ceux qui ont rarement l’occasion de prendre la parole, voilà ce qui pour moi serait plus juste. J’ai les cheveux qui se dressent sur la tête à chaque fois que j’entends, de la part de ceux qui la monopolisent, de longues tirades de lieux communs du style « tous ensemble blabla les hommes et les femmes blabla » -systématiquement applaudies car elles fonctionnent à tous les coups- et qui par ailleurs, dans les actes, ne laissent que 2 petites miettes de temps de parole aux femmes, et encore, lorsque ça leur traverse le cerveau.

La droite, son extrême, Soral et ses copains, eux, sont hyper médiatisés, hyper-organisés, hyper-infiltrés pour occuper la majeure partie des espaces d’expression. Alors, est-ce bien juste de la leur laisser encore une fois, dans le mouvement des Nuits Debout ? Je ne suis pas certaine que la réponse soit « oui ».

Et par rapport à ce que j’ai lu dans l’article sur le spontanéisme, ce n’est à mon avis vivable que si certaines bases d’auto-discipline sont intégrées, comme par exemple, j’y reviens, le fait de laisser autant parler les femmes que les hommes : pour moi cela devrait aller de soi. Mais comme, même dans les mouvements de gauche ou anarchistes, ça ne l’est toujours pas, du coup poser des règles s’impose.

Ensuite, dans un de leurs comptes rendus, j’ai vu ça : « Violence physique interdite. Violence matérielle autorisée. » Hé bien moi, ça m’intrigue...
Mis à part les remarques que je viens d’exprimer, je les félicite pour leur initiative, leur énorme travail (ne serait-ce que pour leurs comptes rendus) et leur courage. Et, réfléchir ensemble sans bouger, et durant toute une nuit, je ne sais même pas comment ils y arrivent.

11/04/2016 22:20 par Vincent Lessage

J’ai lu ça dans la même veine que l’article, mais d’une autre source :

http://www.initiative-communiste.fr/articles/billet-rouge-2/a-propos-des-nuits-debout-une-rflexion-daris/

A propos des "nuits debout", une réflexion d’ARIS

"Nous ne devons pas flatter la jeunesse" (Lénine), Par ARIS

Disons le franchement : voir, avec "Nuit debout", une partie de la jeunesse, encore extrêmement faible, dont la sociologie est à observer ( quelle est la participation de la jeunesse populaire des quartiers par exemple ? ), se réunir sur les places de nos villes pour échanger, débattre, lutter, rêver d’un autre monde que celui du capitalisme meurtrier, du capitalisme terroriste, du capitalisme destructeur des êtres humains et de leur environnement, cela nous fait franchement plaisir.

Nous n’aimons pas récupérer et flatter comme certains, nous voulons débattre, organiser et lutter. Donc tout en félicitant ceux qui participent à cet engagement sympathique nous devons éviter qu’après une phase euphorique le soufflet ne retombe. C’est cela la responsabilité politique telle que nous la concevons

August Bebel, grande figure du socialisme allemand, avait coutume de dire " Quand nos ennemis de classe me félicitent, je me demande quelle bêtise j’ai pu dire". Ce réflexe, les jeunes des "Nuit debout" doivent l’acquérir car comment ne s’interrogeraient ils pas devant la déferlante médiatique bienveillante dont ils sont l’objet, alors que le syndicalisme de classe ou les militants franchement communistes sont méthodiquement censurés dans les médias

Partout dégouline le sucre écœurant de la flatterie. Pourquoi ?

Parce que ce mouvement "n’a pas de revendications", parce qu’il est "contre les organisations", parce qu’il est "libertaire", parce qu’il rejette "les recettes du passé", parce qu’il est "antimarxiste", parce qu’il « se méfie des syndicats » ( et non de leurs directions conciliatrices, ce qui serait fort juste ), parce qu’il veut faire "comme Podemos", parce qu’il est « pro-européen », et nous pourrions ainsi continuer la litanie.

Et il est vrai que cette petite musique se fait entendre dans ce mouvement, la petite musique de l’apolitisme, du spontanéisme, de l’anarchie, de l’euro-constructivisme, autant de maladies que le mouvement ouvrier et populaire a connues et vaincues, mais qui ressurgissent forcément dans les phases de recul et de contre-révolution. Ces idées entraîne des positionnements qui méritent la critique. Non pour condamner les "Nuits debout" mais pour rappeler que le capitalisme ne sera pas renversé sans que le monde du travail ne prenne sa place centrale dans la lutte : et pour cela ne négligeons pas le lieu central de l’affrontement de classes entre capital et travail qu’est l’entreprise. Oui à la lutte des « Places »… si elle conforte la lutte des classes, pas si elle prétend s’y substituer !

Que la jeunesse rassemblée sur les Places, si elle veut être réellement rebelle, s’inspire du militant syndicalise suédois-américain Joe Hill qui quelques heures avant son exécution par l’appareil répressif étasunien écrivait à ses camarades de l’IWW : " Ne perdez pas de temps dans le deuil. Organisez-vous ! ".

Lire à ce sujet la critique qu’en défense du syndicalisme revendicatif de classe et de la nécessaire organisation politique du combat, G. Gastaud a produite, sur le site du PRCF d’un texte de F. Lordon intitulé « nous ne revendiquons rien ». Ce texte a aussi été diffusé sur le site Agoravox, sur Le Grand Soir et sur le site de faire vivre et renforcer le PCF.

11/04/2016 22:30 par Marcos

@Jerome & Placide

Comme disait Trotski (mais peu importe, je ne suis pas idolâtre), la crise de l’humanité se résume à la crise de la direction révolutionnaire, - enfin, en substance. C’est on ne peut plus vrai aujourd’hui. Les exploités sont plusieurs milliards à ne pas savoir comment renverser les organisations de criminels qui tiennent le monde sous leur coupe. Puisque nous sommes quelques-uns à être communistes, c’est donc en construisant/rejoignant un parti communiste révolutionnaire suffisamment fort que nous pourrons contribuer à résoudre cette crise historique. Le bolcheviks étaient extrêmement minoritaires en 1917, mais quand la situation a été mûre, leur action a été décisive et a presque emporté toute l’humanité dans la révolution du communisme. La prochaine fois, avertis par l’expérience (du stalinisme, de la bureaucratie...) nous pourrions bien réussir.

12/04/2016 08:39 par Bolivarien

Etrange comme Nuit Debout est regardée avec condescendance voire mépris par une majorité de gens dont le point commun n’est pas l’ opinion politique, mais l’âge.

Une jeune génération réagit enfin contre les résultats du laisser-faire d’ une génération déclinante qui n’a rien foutu à part perdre les acquis des aînés.

Et au lieu de soutenir cette jeunesse , la génération des croutons passifs, des « sachants » , fait la moue , « bof ça mène à rien » , « c’est pas le bon combat » blabla etc.

Cette génération « pain rassis » qui est consensuelle au-delà des opinions politiques : les commentaires désabusés sont identiques de Meyssan aux Communistes en passant par Soral ou le Figaro

Dommage.

12/04/2016 11:29 par Marcos

@Bolivarien
Si tu parles des commentaires de cette page, tu n’as aucun moyen de savoir l’âge des intervenants...
Si tu parles des media et des politiques, comment évaluer cet âge avec justesse ? Il y a de tout..C’est au doigt mouillé, non ?.. je vois beaucoup de commentaires favorables, comme le disait Vincent plus haut : on entend chaque jour approuver "la petite musique de l’apolitisme, du spontanéisme (...) de l’euro-constructivisme, autant de maladies que le mouvement ouvrier et populaire a connues et vaincues, mais qui ressurgissent forcément dans les phases de recul et de contre-révolution."

Pas besoin d’être vieux pour connaître l’histoire du mouvement ouvrier et le comprendre, et préférer la lutte organisée, à travers de (vrais) syndicats, des partis révolutionnaires, éventuellement comités (soviets") fédérés à travers le pays, sur des mots d’ordres clairs et communs comme la grève générale jusqu’au retrait du projet de loi travail, par exemple. Opposer la "jeune génération " aux "croûtons passifs", c’est se tromper de combat : il y a une lutte (et même une guerre, si on considère les morts et blessés) des classes, dans laquelle l’age ne change rien à l’exploitation cynique et cupide de l’oligarchie dominante et à l’oppression des travailleurs, chômeurs, jeunes ou vieux..

13/04/2016 10:11 par macno

@ Bolivarien
Étrange comme Nuit Debout est regardée avec condescendance voire mépris par une majorité de gens dont le point commun n’est pas l’ opinion politique, mais l’âge.
Une jeune génération réagit enfin contre les résultats du laisser-faire d’ une génération déclinante qui n’a rien foutu à part perdre les acquis des aînés.
Et au lieu de soutenir cette jeunesse , la génération des croutons passifs, des « sachants » , fait la moue , « bof ça mène à rien » , « c’est pas le bon combat » blabla etc

J’ai juste survolé cet article sachant déjà que j’allais y trouver beaucoup de tout et son contraire,
- mais est ce là le plus important ?
« Une jeune génération réagit », c’est aller un peu vite en la matière, non ? Celle des banlieues aussi ? Bien évidemment que non...
- Là par contre, il y a un problème...
En rejetant Mélenchon, ça fait un peu contre feu, non ?
- Mais est-ce là une chose importante ? J’en ai bien peur, mais je vais y revenir..
À mon avis la chose la plus importante est l’impact que l’existence d’un tel mouvement peut graver dans l’imaginaire des gens et on peut effectivement dire que :
« Bernie Sanders a été porté par la génération Occupy. On peut en dire autant de Jeremy Corbyn aux Royaume-Uni ou de Syriza en Grèce, deux pays qui ont vu des mouvements importants d’occupation des places. »
- Si ces conséquences ne sont pas des plus importantes...
En 1968, le Théâtre de l’Odéon a été très longtemps occupé du fait que Jean Louis Barrault (son directeur) avait refusé de s’y opposer. Sa carrière en souffrira durement par la suite.
Aucun drapeau (donc aucune "chapelle") ni appareil photo et ni caméra (pour se protéger des autorités) n’étaient autorisés à y pénétrer. Durant plus d’un mois d’interminables débats vont s’y poursuivre jour et nuit, et pour le coup pas debout mais...assis !
J’étais trop jeune pour avoir suivi ces palabres qui refaisaient le Monde, mais était-ce là le plus important ? où n’était-ce pas plutôt l’existence même de ce lieu qui avait chamboulé irrémédiablement ma vision de la "démocratie", et surtout hors de toute "autorité" ?
La question mérite d’être posée...
Pour en revenir à Mélenchon, je trouve dommage (et bien étrange) qu’il n’y soit pas admis, j’estime que son projet pour le coup, n’a pas de "drapeau"...
À l’Odéon, tout le monde y était admis, mais sans son "drapeau".
Odéon Tribune Libre.

16/04/2016 01:17 par Aris-Caen

Je suis allé plusieurs fois aux ’NUIT DEBOUT" dans mon coin de Normandie et j’en suis à chaque fois revenu démoralisé. J’ai vu des morts debout en Garden Party By Night,
Je n’étais pas meilleur qu’eux c’est certain.
Je n’ai jamais été fan de SF, mais j’ai maintenant compris ce que zombi veut dire. Je comprends aussi plus clairement le rapprochement de l’image du zombi avec concept de "déterminisme narrativiste" de Ph. Grasset.
Cependant, même si beaucoup de nuitdebouteurs sont ignorants (ou font sembant d’ignorer) l’état calamiteux de la France, de la république et du rest of the world, un nombre non négligeable de citoyens ferme sa gueule. Il y a tellement de tabou. Tout est tabou en France d’ailleurs.
Même des citations du "gentil" livre d’Aurélien Bernier "La Gauche radicale et ses tabous" vous ferez passer pour un facho.
Sylvain Baron dont je ne connaissais que les actions de décrochage de drapeau européen, a été viré de Nuit Debout place de la Rep à Paris.
Que peut-il être dit alors dans ces conditions ?
"Loi El Khomi méchant ! Tout le reste gentil ! Mais on est pas content quand même !"
Ce qui me rassure ce sont les journées "piliers de bar du comptoir". On y cause beaucoup en ce moment.
Les cafés, il n’en reste pas beaucoup, mais au moins ces horribles hommes machistes ils y causent franchement en face à face et on ne leur interdit pas la parole.
Pourquoi pas des "Jour et nuit, assis debout au café", des bleds du Maine et Loire à la Seine Saint Denis ?
D’Aubuson (Creuse) à Locminé (Morbihan) en passant par Saint-Affrique (Aveyron) ?
Au moins des cafés y en a partout dans le tissus français et on est certains du pluralisme et des joyeux frottements.
- "On cause au bistrot !"
- "Tous au café, on refait le monde !"

Mais hélas le peuple fait peur à la gauche :
« Non, la démocratie ne signifie pas donner la parole à tout le monde, et surtout pas aux fachos. Globalement, il y a un gros travail d’éducation populaire à faire pour politiser les AG. » Lise, une des initiatrices de la Nuit debout
LGS à aussi donnait sa vision du peuple :
http://www.legrandsoir.info/la-deferlante-beauf.html
"La déferlante "beauf"

On est bien gardé...

18/04/2016 23:31 par Jean Cendent

Bonjour,
Le beauf je ne savais pas qu’il y avait une déferlante en 2015 est ce toujours le cas en 2016 ?
Il me semble pourtant avoir toujours vécu en pays beauf depuis que mon instituteur me tapait sur la tête avec une règle plate en métal pour mes fautes en dictéeee et me bottait le cul pour m’apprendre le foot et combattre en tournoi intercommunaux. Cette pratique était en vigueur au début des années 70, en primaire dans la campagne française ( AOC ), il était socialiste ( militant, ai-je appris bien des années après ). Qu’il fût de droite ou communiste, cela aurait il changé quelque chose ? La pédagogie est tout un art ? J’ai préféré le secondaire au moins les profs étaient différents pour chaque matière. Mais l’instruction est tout un ....?
La beauferie : étroitesse d’esprit, conformisme extrême .
Cela évoque pour moi la chanson de Renaud et effectivement « nous sommes tous le beauf de quelqu’un » ressemble fort à la définition de ce qu’est devenu cette personne ?
Pourtant, je connais le détecteur de beauf, la musique, puis noter les réactions de la personne : physiques, intellectuelles, sonores, etc.... et à vous d’entendre .

19/04/2016 01:30 par Jean Cendent

Malgrès l’article xyz de LGS : les "droits de réponse" à la noix.
- je remercie Babelouest et Jérôme Dufaur.
- Joe Hill était un militant syndicaliste et anarchiste , de l’époque ou le bolchevisme n’avait pas encore sévi.
( le début de se qui aurait dû être : Le Grand Soir et notre histoire "qui nous a été volé" )

19/04/2016 09:35 par cunégonde godot

Ce qui est arrivé au philosophe Alain Finkielkraut et à d’autres montre à qui ne l’aurait toujours pas compris combien ces "nous-ne-revendiquons-rien" ne veulent pas la révolution, mais la guerre civile.
Ce pourquoi ils ont si bonne presse...

19/04/2016 13:32 par legrandsoir

 ??
Il n’est rien arrivé à Finkielkraut. Sauf des huées auxquelles il a répondu par deux "pauvre conne" qui sont du même niveau littéraire que "Casse-toi, pauv’con".
Lui, qui n’a jamais invité une minute un seul jeune de ce pays dans son émission hebdomadaire sur France Culture, s’est pavané une heure place de la République pour y observer ceux que ses discours écrasent en permanence.

Il fallait quoi, que les exclus des médias lui prêtent un porte-voix ?
Un "Nuit debout" vivrait dangereusement en s’invitant dans une émission où il sévit sans contradicteur. Autour des studios et des plateaux il y a des vigiles costauds, capables si nécessaire (et pas au bout d’une heure !) de remettre à la police les importuns.

19/04/2016 14:07 par cunégonde godot

NuitDebout squatte aux frais du contribuable des lieux publics spécialement recommandés par le pouvoir qu’il prétend combattre – car NuitDebout campe à Paris p.ex. place de la République, et non pas place de la Concorde, place Vendôme, place des Vosges, place de l’Opéra ou à l’Arc de Triomphe. Des braves gens...

19/04/2016 16:08 par legrandsoir

Nuit debout... campe à Paris p.ex. place de la République, et non pas place de la Concorde, place Vendôme, place des Vosges, place de l’Opéra ou à l’Arc de Triomphe.

Oui, et ils n’arrivent pas à camper dans la cour de l’Elysée, non plus.
Donc, si l’on vous suit, il n’y a rien à faire, sauf se méfier de ces jeunes (et de JLM, bien sûr).

19/04/2016 19:16 par Lucien Philippe

à toulouse le "nuits debout" c’est un peu la colonie de vacances. tu causes avec eux sur facebook en leur posant des questions, ils répondent "viens causer avec nous" ; quant tu y vas ça se passe pas trop mal même si tu sens qu’il y a des "animateurs" là pour "relayer" les débat parfois en n’en relayant rien dutout parce que le tour de la conversation n’a pas pris une direction trop "citoyenno-compatible". mais bien sûr que c’est intéressant les "nuits debout", ne serait-ce qu’en tant qu’expérience de management d’opinion à grande échelle. au reste, cette posture délibérée consistant à tout flouter dans un grand fourre-tout "pour un monde meilleur" on l’a déjà connue ailleurs...pour ma part j’ai pas la sensation d’une bien grande différence entre leur approche et celle de mélenchon : leurs histoires de "constituantes" donnent au contraire l’impression de démarches "complémentaires" en vue de récolter les potentiels "dividendes" quand la campagne présidentielle battra son plein et que le mélenchon chantera à nouveau "la sixième".
https://warinthewest.wordpress.com/

19/04/2016 21:03 par macno

@ cunégonde godot

NuitDebout squatte aux frais du contribuable des lieux publics spécialement recommandés par le pouvoir qu’il prétend combattre – car NuitDebout campe à Paris p.ex. place de la République, et non pas place de la Concorde, place Vendôme, place des Vosges, place de l’Opéra ou à l’Arc de Triomphe. Des braves gens...

Ça, pour sûr qu’c’étions un’parole censée, mais qui volions pas ben haut...z’avez ptêt’ben oublié la tour du sieur Eiffel, c’test un chouette d’endroit pour camper, vous savez...
Non, sérieux, c’est une brève de comptoir ?
L’ennuyeux c’est qu’elle n’est vraiment pas drôle...
Si c’est du poujadisme, ce n’est pas le bon site.

19/04/2016 21:58 par mandrin

le philosophe Alain Finkielkraut rien que ça...il y a vraiment des tartes a la crème qui se perdent...a prévoir la prochaine fois au cas ou...!

19/04/2016 22:34 par Jean Cendent

Bonjour,
Mr Finkielkraut*, anciens nouveaux philosophes de l’establishment triomphant souteneurs du capitalisme *( mais pas tout à fait car j’aime MA France, MOI ! Comme JE la conçoit, MOI !) qui déjà occupent toutes les places médiatiques que leurs maîtres veulent leurs accorder. Mais qui ne sont jamais rassasiés, ni repus de paraître, plus ils en ont plus ils en veulent, plus ils en en auront plus ils en voudront à l’image du capitalisme guerrier, prédateur de toute valeur humaniste .
L’ego des dominants est le cancer des dominés .
Y- a- t-il quelqu’un pour inviter Mr Finkielkraut à dîner ou à déjeuner sans caméra pour
le filmer, de radio pour l’écouter, d’ éditeur pour l’éditer, de presse pour l’empresser et de tarte pour l’entartrer ?

Ils ont troqué leur col Mao 
Contre un joli costume trois-pièces 
Ils ont troqué leurs idéaux 
Contre un petit attaché-case 
Citoyens de Paris ma ville 
La plage est loin sous les pavés
Vivez en paix dormez tranquilles
Le monde n’est plus à changer...

Voilà de la chanson 100% Française ( AOC ) de Jean Ferrat , qui n’est certes pas du Rock dit merdique mais qui décrit parfaitement l’odeur subtile de la pensée conservatrice du grand philosophe, tellement mal accueilli par les « hordes zombies », lui le divin croisé qui possède ses entrés dans le gratin mondain parisien .

Nuit Debout, ce n’est pas que la place de la république, Paris n’est pas toute la France ( contrairement à la croyance établie par les grands medias dominants et vendus aux capitalistes ) la France c’est aussi la province et divers lieux qui ne sont peut être pas le nombril du monde mais qui existent et vivent leurs propres histoires aussi insignifiantes soient elles aux yeux de l’élite « aristocrate » des forums.
D’ailleurs Finkie vient donc dans une petite ville (de - 50 000 habitants ) voir des gueux de France que du haut de ta magnificence tu crois connaître, tu seras bien accueilli mais hélas pour toi il n’y aura pas tes médias favoris, alors évidement question publicité, c’est pas le top pour tes futurs oeuvres ou bien tes simulacres coups de théâtre .

Tant mieux si Nuit Debout occupe les lieux public (ou peut être devrait on les parquer aux frais de la princesse dans des camps plus spéciaux pour manifestants avec une étoile de quelle couleur, cette fois ? ), ils ont la légitimité d’être issu du peuple plus que n’importe quels élus fiscalisés offshore ou flics, militaires, traites et bourreaux de leur classe social.
La guerre civile c’est le pouvoir qui la provoque quand c’est pas la guerre dite normal celle qui plait tant au bourgeois français, allemand , européen, US, mondial ex : 1er guerre mondial et plus si la jouissance du pouvoir monte jusque dans l’espace . l’état hiérarchique coercitif est conçu pour apeurer le peuple de ses propres aspirations révolutionnaires à s’émanciper . Nul humain peut s’épanouir dans une telle civilisation basée sur le mensonge et la duperie que l’on nous impose de nommer comme étant le barème de l’honnêteté à savoir l’intelligence synonyme de compétition, dés l’enfance . Le peuple est pacifique dans l’ensemble mais qui possède les armes et les armées pour qui et contre qui et pourquoi . Qui rigole toujours des pacifistes « bêlants » en gardant bien au chaud leurs matraques de destruction massive, dans leurs casernes en béton armé ou devant leurs écrans de télévision .
Existe-t- il un état de structure hiérarchique pyramidale, pacifique, sans armée ? Non, parce que les élites qui en vivent, s’y abritent et s’y protègent pour assurer leur domination sont une infime minorité aux égos hypertrophiés et que devant eux, il a l’humanité entière qui attend de vivre vraiment et non pas de faire semblant de survivre en souriant devant les caméras sécuritaires ou les guichets de pole emploi pour un plein emploi qui n’ est plus de mise depuis plus de 35 ans .

19/04/2016 22:37 par macno

@ Lucien Philippe,
De ton lien, je n’ai lu que cette première phrase (mais je vais lire la suite) :
« Mon impression c’est que ce mouvement démarre très mal »
Tout d’abord je suis assez d’accord avec ton commentaire et qu’il faut attendre que « la campagne présidentielle batte son plein et que le Mélenchon chante à nouveau "la sixième". ».
Il y a bien évidemment un lien entre les deux mouvements (hors manipulations possibles (?) ; je laisse à T. Meyssan son interrogation mais ne la renie pas pour autant : depuis que des tours s’effondrent comme par magie, je ne peux et ne veux plus être certain de rien).
Donc ce mouvement ne peut que très mal démarrer car la situation mondiale est très, très mal en point et qu’elle déteint bien évidemment sur TOUT. Disons qu’on veut "naturellement" (comme dans toute "révolution") appliquer le même genre de recette qu’en 1968 et après, celle des "débats-tous-azimuts-pour-refaire-le-Monde", recette à l’époque sociétale/franco/française, mais maintenant avec des ingrédients supplémentaires qui eux, débarquent du monde entier, et pas vraiment des plus simples...
Comte tenu de la complexification des sujets et de la Société, "Nuits Debout" ne peuvent plus fonctionner sans déraper grave, c’est pour ainsi dire inéluctable, et surtout au début.
À la base des révolutions, il y a une situation économique (ou/et sociale) désastreuse, et un imaginaire collectif unificateur. Ils sont tous deux pour le moins présents.
Avec tous ses défauts, ces "Nuits Debout" pourraient devenir inquiétantes...pour le Pouvoir.

19/04/2016 23:30 par cunégonde godot

Tout à fait en phase avec le message de Lucien Philippe....

20/04/2016 05:23 par alain harrison

Bonjour.

Nuit debout : comment dépasser l’expérience citoyenne dans un projet politique ?
11/04/2016 à 12:36 par Jérôme Dufaur

« « Aux commentateurs quels qu’ils soient : participez ou vous le pouvez. Ce n’est pas en restant spectateur que l’on peut faire bouger les lignes. Donner des leçons depuis l’extérieur c’est facile mais c’est surtout absurde.
« « Si on refuse de s’intéresser à Nuit debout parce que la question de l’appropriation collective des moyens de production et d’échange n’a pas concrètement émergé : c’est dogmatique.
Nuit debout est un mouvement ébullitionnaire (si j’ose dire) donc, à ce stade, bien malin est celui qui peut dire ce que ça va devenir. Sauf, à demeurer dogmatique et essentialiste. » »

Avez-vous bien lu l’article ?

Il est pourtant claire que :
« « Franck affirme que « le refus de formuler des propositions a constitué une grave erreur tactique ». « Bâtir une culture de lutte démocratique est certes utile pour les cercles militants, mais ce n’est qu’un point de départ.

Si les participants ne parlent pas d’alternative et comment y arriver, KAPUT.

Sanders, sait très bien qu’il ne gagnera pas, mais va en réveiller un bonne gagne, et c’est le point de départ.
La suite logique, c’est de trouver des solutions aux problèmes qui accablent, et c’est de plus en plus criant, la Terre entière. La maison brûle et il faut éteindre le fau.

D’abord la cause du feu, le feu en est la conséquence, c’est la cause qu’il faut éradiquer.
Bon je le ramène encore. Cet article montre la cause, dont les effets engendrés se nourrissent les uns les autres, la cause est bien pénarde au-dessus de la mêlé.
« « Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares » » nous informent indirectement sur la cause, mais directement sur les modus operandi et les motivations. Et les motivations pointent vers la cause.
Cet article nous initie au fait que la vision d’ensemble nous donne accès aux tenants et aboutissants, aux causes et aux acteurs responsables.

Maintenant, les activistes et les militants prenez connaissance de cet article et mettez le dans votre boîte à outil. L’info est un outil, Mais c’est dans la manière adéquate de s’en servir que l’on réveille ou non.

C’est quoi la Cause de tous nos malheurs humains, je ne parle pas de tremblement de terre,.....ni de la guerre qui est une conséquence, un effet de la Cause.
Nous-nous battons contre les dommages collatéraux au lieu de la cause.

Et un des moyens de combattre EFFICACEMENT la cause, est d’enrayer la misère et la pauvreté à court et à moyen terme. Mais cela dans un agenda politique articulé adéquatement.
Cet agenda ne peut se construire que par le consensus et découplé les divergences, en (les activistes et les militants) aidant l’organisation des travailleurs-citoyen comme maître d’oeuvre.
Mélenchon nous donne l’exemple du m6r.Fr. Tu inities et tu te tires ou tu participes en tant que participant pouvant apporter une expertise, du questionnement, de la pédagogie, par exemple, comment s’approprier le sens de la vue d’ensemble. Ce n’est pas magique, c’est un travail de ramasser une masse critique de connaissances qui débouche sur le sens de la vue d’ensemble.
D’où l’article "historique" Crime contre l’Humanité, l’ultime retour des barbares.
Changer les mentalités est l’affaire de chacun par et pour lui-même selon son rythme, c’est pas tout le monde qui maîtrise la lecture rapide. Mais tous peuvent en voir le principe par l’article cité.
Un agenda politique de changement réel ou révolutionnaire ne s’improvise pas, il y a les grandes lignes, qu’elles soient claires pour ne pas en changer à tout bout de champ, le consensus est impératif. D’abord l’amorce du changement, et ensuit on voit aux détails, mais par la pratique.
Le meilleur exemple est la constitution d’une coopérative autogérée, c’est un tout autre mode de travail que celui du privé. Exigeant la participation de chacun, mais si le temps partagé est de fait, alors la révolution n’est plus un stress, mais peut être convivial.

Nous avons le choix, à la dure (l’esprit du Vieux Monde) ou en convivialité, en coopérant, en partageant selon chacun et non selon une quelconque dictature. Je crois que ça suffit.
Prioritairement, éducation gratuite et obligatoire (18ans mais réussit, sinon on reprend....) et santé gratuite et prévention.
Mais il y a tout un travail de base auprès des citoyens travailleurs à faire.
Et ce qui tarde, c’est l’organisation des travailleurs citoyens. Le gros problème est le temps, si vous ne voyez pas ça, n’y penser même pas, la somme des énergies que ça prend. La clef, le temps partagé et les responsabilités cycliques.
Vous savez les "ce qui fait boule de neige", en générale, aux premiers rayons de soleil, ça fond.
À ce propos, je vous conseille de lire l’article du Monde Diplomatique de janvier 2015 : Podemos, le parti qui bouscule l’Espagne. http://www.monde-diplomatique.fr/2015/01/LAMBERT/51929 incomplet

Extrait :
« « Fondé, au moins en partie, par des militants d’extrême gauche, pour certains issus de la formation Izquierda Anticapitalista (IA, Gauche anticapitaliste), Podemos se félicite de ce que 10 % de ses électeurs aux européennes de mai 2014 votaient auparavant pour la droite. Le recrutement social du parti s’est également élargi à travers la création de plus de mille « cercles » dans tout le pays. Les jeunes surdiplômés et urbains du début ont été rejoints par des ouvriers, des employés, des résidents des campagnes.

L’histoire montre toutefois qu’une telle alliance de classes tend à se briser dès lors que les aspirations des mieux lotis ont été satisfaites (9). Comment garantir que Podemos ne se heurtera pas au même écueil ? » »

http://www.monde-diplomatique.fr/2015/01/LAMBERT/51929

Et :

Le mouvement des Indignés
◾ Enquête
Podemos, ce mouvement qui bouscule l’Espagne
30 octobre 2014 | Par Ludovic Lamant
http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/article-podemos-ce-mouvement-qui-bouscule-l-espagne-124914468.html

Mais, il faut connaître les atout du joueur d’en face et y répondre.
10 avantages de se lancer à son compte
1. Vous avez plus de stabilité d’emploi
Plusieurs salariés craignent l’instabilité financière associée au travail autonome, mais être à son compte comporte beaucoup plus de stabilité qu’on ne le croit. Alors qu’un salarié, même un salarié syndiqué ou un fonctionnaire, peut perdre son emploi à tout moment, le travailleur autonome, quant à lui, ne peut perdre que des clients. Or, comme le dit le dicton : un de perdu, dix de retrouvés ! Perdre un client, quand on a une clientèle déjà bien établie, a des répercussions financières beaucoup moins importantes que de perdre son emploi.

Qu’est-ce que la gauche a à offrir ???

20/04/2016 22:04 par Jean Cendent

L’autre soir, je me promenais dans la Nuit Debout ma santé me permettant encore de pas trop ramper ( problèmes de vertèbres ) puis dans une rue, La Croisée Des Chemins, je vois François Asselineau . Je l’aborde, le mec semble sympa, nous discutons, d’une fenêtre une musique laisse entendre une pulsation dansante.
François lève légèrement la tête et puis la bouge en rythme avec un léger sourire, puis il me dit, on dirait un vieux truc des Stones cet chanson, pas mal le riff de guitare ?
Je lui répond oui, Jumpin’ Jack Flash version Johnny Winter ( live ), en effet c’est vraiment du bon Rock’n’Roll .
Il ajoute, il y a peu j’étais aux Antilles, les gens là-bas c’est pas croyable comme ils aiment la musique, on la sent vivre partout, depuis que je suis de retour en France quand tu te promènes, le fond de l’air me paraît triste, vide de vie.
Comme j’acquiesce , il répond, il y a trop de français dans notre pays qui n’aiment pas la musique c’est dommage car danser ou essayer cela n’empêche nullement de réfléchir. Cela peut paraître saugrenu mais si l’empire américain venait à disparaître, je pense qu’une des seules choses qui resteraient c’est leurs musiques d’origines populaires comme le rock, le blues, le jazz, enfin je ne suis pas un érudit en la matière.
Peut être, mais c’est déjà bien je trouve . Ah ! Bon , alors, je vais faire donner des cours de Rock’n’Roll à l’UPR, les adhérents me dit il en rigolant, manque de swing .
Comme il commence à pleuvoir, tiens ? c’est Smoke in the water, maintenant, puis il me salue et continue dans la nuit debout en imitant la Duckwalk danse de Chuck Berry, me faisant un signe de la main en chantant
Go, Johnny, Go .
Sympa le mec ouais, ouais, ouais ...... ? Et en marchant la nuit debout sur un air de Blues je pense : Est ce que tous les militants de son « union » vont chanter, rock’n’roll ain’t noise pollution, enfin du moins que la musique n’est pas du bruit et le Rock de la merde ?

22/04/2016 00:28 par alain harrison

Au sujet de
10 avantages de se lancer à son compte

Plusieurs salariés se demandent s’ils devraient quitter leur emploi pour devenir travailleurs autonomes. En fait, il y a tellement d’avantages à travailler à son compte qu’on se demande pourquoi cette alternative n’attire pas plus de monde. Peut-être que ces dix avantages en convaincront quelques-uns.

2. Vous êtes plus riche

Une étude de Statistiques Canada confirme que les travailleurs autonomes sont plus riches que les employés salariés. En 2009, la valeur nette médiane des travailleurs autonomes était de 520 000 $, soit 2,7 fois plus élevée que celle des employés rémunérés, pour qui la médiane s’élevait à 195 000 $. À revenu déclaré égal, les travailleurs autonomes sont aussi plus riches, puisque leur revenu déclaré correspond à leur revenu moins leurs dépenses. Or, si on peut déclarer une partie de sa voiture dans ses dépenses professionnelles, on peut difficilement acheter une demi-voiture, juste pour ses fins personnelles, quand on est à salaire.

J’ai oublié l’adresse :
http://www.msn.com/fr-ca/finances/entrepreneuriat/10-avantages-de-se-lancer-%c3%a0-son-compte/ss-BBoNIc#image=2

Et la gauche.....

09/05/2016 23:18 par alain harrison

La récupération, voilà un des dangers.

11/04/2016 à 17:37 par Placide
D’accord avec Marcos 16h36.
Et Nuit Debout peut être un formidable tremplin de politisation, de prise de conscience de classe, ou un énième mouvement de diversion et de dilution du mouvement social

Il est essentiel que soit esquissé un agenda politique, et des comités pour la suite.
Et bien sûr des communications suivies entre les instances impliquées dans l’initiation de Nuit Debout.

Le parti travailleur-citoyen......

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