Nous ? AXA ? La FNAIM ? Qui doit raquer ?

Projet de loi du gouvernement : "prolonger la CRDS jusqu'en 2033" alors qu'elle devait prendre fin en 2024. On voit le plan, il consiste à perpétuer cette vieille contribution au remboursement de la dette sociale pour continuer à faire vivre un principe du "monde d'avant" = tout le monde doit "raquer", surtout les "pas riches", les "pas riches du tout", les "absolument pas riches" et les "carrément pauvres". Face à cette provocation cynique, grincheux, Marine, Dupont Gnangnan et simplet ont sorti de leurs bonnets d'ânes un truc super original : "rétablir l'ISF".

Un fait divers judiciaire a un peu dérangé la routine des annonces morbides et des ennuyeuses logorrhées des docteurs invités des plateaux TV. Un simple patron de restaurant a demandé à son assurance de verser rapidement les 15 % de chiffre d’affaire assurés, histoire de payer son loyer et une partie des factures en cours. AXA a refusé 5 fois de "raquer" avec 5 arguments successifs. Leur "assuré" a réfuté les 4 premiers refus, puis il a décidé de soumettre la rhétorique forcément fallacieuse des juristes d’AXA au tribunal administratif qui a accepté d’entrer en matière. Il a gagné car la morgue des refus successifs laissait présager une longue série d’arguments à réfuter. Axa a réagi à cette information en annonçant qu’ils essayeront de faire annuler cette décision (menace terrifiante) et qu’il ne faut pas que tous leurs clients se croient autorisés à se comporter comme le vainqueur du jour...

Des chefs étoilés gesticulent justement pour que les assurances soient obligées d’assumer leur fonction de protection de leurs clients. C’est compliqué car la fermeture des commerces est une décision politique, pas une catastrophe naturelle, ce qui "autorise" les assureurs à exiger que l’état soit responsable de ses décisions. Négation pure et simple de la catastrophe naturelle à l’origine de la perte de gains !

D’autres commerçants pensent que les propriétaires doivent être mis à contribution, prendre en compte cette catastrophe et ne pas être cause de faillites multiples. Là encore, ils se heurtent à la rhétorique pharisienne des juristes de la FNAIM qui vont jusqu’à essayer de faire pleurer dans les chaumières avec des histoires de tout petits minuscules propriétaires qui compensent leurs retraites microscopiques en louant un seul bien. Ces ex commerçants qui louent leur ex boutiques pour améliorer leurs retraites existent et ne roulent pas forcément sur l’or. On peut donc reconnaître l’existence de ce problème qui, cependant, ne sera pas résolu par la faillite de leurs locataires.

Nous constatons que AXA et la FNAIM exigent un État-Providence à leur service exclusif. Habituellement ces acteurs économiques de première importance sont plutôt partisans de moins d’état, moins d’impôts, moins de prestations sociales. Ils fustigent, via leurs porte-paroles politiques, nos "mentalité d’assistés" et les sécurités sociales qui, parait il, coûtent trop cher. Mais alors, pourquoi se comportent-ils comme des morveux égoïstes qui exigent une surprotection aux frais des contribuables.

Face au cynisme répugnant de ces fractions du grand capital qui, au bout du compte, vivent en parasites sur le dos des activités réelles, Que proposent les faux opposants ? Un retour à l’ISF ! Cela ne sera absolument pas suffisant. Alors nous devons exiger un impôt confiscatoire sur les grandes fortunes immobilières et proposer de faire "raquer" AXA et les autres assurances sans oublier de refuser la perpétuation de la CRDS.

COMMENTAIRES  

02/06/2020 00:39 par irae

Savoureuse lutte du pot de fer neolibéral contre le pot de terre libéral neo. Et toujours la même conclusion avec les dupont et dupond du capitalisme, mutualisation des pertes privatisation des gains. Où comme l’écrit Lordon, avec les capitalistes c’est toujours moins d’Etat sauf quand il s’agit de tendre sa sébille. Pour les non initiés, acceptation implicite de la fraude fiscale, puis explicite avec la suppression de l’ISF et la flat tax après les boucliers fiscaux du président à tics et talonettes (qui fait que ton taux d’imposition est quasi celui d’un habitant de la villa montmorency), puis arrosage généreux à milliards d’euros sans contre partie (cir, cice, financement des mouroirs korian à 50 % par nos impôts, etc).
Et pour couronner le tout pour air france 7 milliards, pour renault 5, pour l’hopitâl public un ségur assaisonné à la notat, en somme des topinanbours.
Le génie de la Somme a décidément, comme tous les enfants, bien du mal à réfréner ses désirs et a dissimuler.

02/06/2020 23:16 par alain harrison

Bonjour.

Un extrait qui va dans le même sens que l’article.

Plan « Ségur de la Santé » : Une offensive majeure contre la Sécurité Sociale !
par touriste
mercredi 27 mai 2020

« « Mais cette aide aux entreprises n’a rien à voir avec la santé ! C’est le budget de l’Etat qui doit supporter ce type de dépense. Cf Le Monde.
Et par ailleurs le Covid-19 est un événement exceptionnel qui devrait relever totalement de la solidarité de l’Etat.
- Après la crise sanitaire.
Les frais de lutte contre le Covid-19 et les ponctions indues ont ruinées les caisses de la Sécurité sociale, dont le déficit provisoire est annoncé pour au moins 41 milliards d’euros ! !
La technique du puisage dans les caisses sociales a bien fonctionné. D’ailleurs faisant coup double, Macron a utilisé le même procédé pour vider aussi la caisse de l’Assurance chômage. Sans doute le "en même temps" !
Il y avait deux manières d’éponger cette "dette sociale", soit de la rattacher au budget de l’Etat, soit de la rattacher au budget de la Sécurité sociale.
Dans le cas du budget de l’Etat cette dette serait relativement peu coûteuse puisque l’Etat ne rembourse que les intérêts et en ce moment ils sont quasi nuls. Le capital est remboursé par des emprunts également à faibles taux.
Les économistes disent "faire rouler la dette" et c’est mécanisme général. Pour la France la dette de l’épidémie nous coûterait environ un milliard d’euros par an. Certes c’est une somme mais ce n’est pas une tragédie.
En revanche, si l’on choisit, comme Macron, de faire rembourser la dette par le budget de la Sécurité sociale alors cela devient un désastre.
Pour amortir cette "dette sociale", illégitime, la Sécurité sociale devra rembourser les intérêts et le capital, et dans ce cas elle devra payer environ 14 milliards d’euros par an !
Donc à partir de 2021 le budget de la Sécurité sociale, qui était déjà déficitaire, devra encaisser un choc supplémentaire de 14 milliards d’euros chaque année !
Pour noyer le poisson le gouvernement parle de prendre en charge une partie de la dette sociale. C’était déjà annoncé en 2019 avec le plan Santé 2022 pour un montant de 10 milliards sur 3 ans.
Cette année 13 milliards sont annoncés sans préciser le calendrier, et sans doute en déduisant les 10 milliards promis l’année dernière. Bref un jeu d’écriture comptable qui n’allège pas beaucoup le déficit de la Sécurité sociale.
Une fois le budget de la Sécurité sociale plombé par Macron, ce qui nous attend ce sont des années d’austérité !
La paupérisation de ce qui reste du service public de santé et la privatisation des secteurs rentables.
Et à mon avis, la mort de la Sécurité sociale de 1945 !
Voilà ce qu’est réellement le "Ségur de la Santé".
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/plan-segur-de-la-sante-une-224711

L’hypocrisie du libéralisme : du chacun est responsable de traverser la rue pour trouver un emploi, et pourquoi pas se farcir une start up * (jeune pousse en France, entreprise émergente au Québec). Rappel de l’article :
« « Nous constatons que AXA et la FNAIM exigent un État-Providence à leur service exclusif. Habituellement ces acteurs économiques de première importance sont plutôt partisans de moins d’état, moins d’impôts, moins de prestations sociales. Ils fustigent, via leurs porte-paroles politiques, nos "mentalité d’assistés" et les sécurités sociales qui, parait il, coûtent trop cher. » »

* En finir avec l’abus du droit de grève !
par Spartacus (son site)
samedi 9 juin 2018
Extrait :
Vous subissez une inflation de blocages et privations et d’atteinte à votre liberté individuelle ? De votre liberté ces grévistes n’en ont cure !
Ils vous méprisent, ignorent vos droits légitimes. Votre vie personnelle ou professionnelle est bafouée et humiliée et ils vous prennent en otage.
Ils estiment leur « égo revendicatif » supérieur à votre liberté. Il n’y a que eux qui comptent.
Ils vous empêchent de vivre libre. De disposer des moyens auquel vous avez droit.
Mais en ont-ils le droit ? Le droit de grève est-il un droit ? Non c’est un "faux" droit.
Vous êtes tellement conditionnés depuis l’enfance par une éducation nationale marxisée que vous n’avez jamais fait attention que le droit de grève n’est pas et n’a jamais été un vrai droit. Comment pouvez-vous croire à l’absurdité qu’un acte de contrainte, voire de violence envers autrui soit un vrai droit ?
En fait, la grève est tout le contraire d’un droit. La grève porte atteinte aux principes généraux du droit.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/en-finir-avec-l-abus-du-droit-de-204884

Qui est spartacus ?
Spartacus a gagné sa liberté et autonomie de pensée par la prise de risque avec l’entrepreneuriat. Ses propos sont des arguments et des faits. C’est pour cela qu’il fait peur aux gauchistes, faute d’être capables de contradiction argumentée, ils n’ont que la minable diabolisation et la censure à lui opposer. Spartacus est totalement libre, libertarien et pro-capitalisme (...) Remarquez le dernier mot.

Mais, il pose un réel problème pour la gauche (toujours divisée, dans la critique...incapable de consensus et d’imagination).
« « gauchistes, faute d’être capables de contradiction argumentée » ». Apprendre de nos erreurs.

L’ individu-entrepreneur et les start up sont le moteur des institutions d’enseignement privé qui grignotent et influencent (dans leur sillage) les institutions d’enseignement publique : la compétitivité pour la clientèle. Et ça marche, en tout cas y a d’la PUB en masse, et ça ça coûte des sous. Mais où trouvent-ils l’argent ?

Le système complexe du capitalisme a investi toutes les niches, et tout ça forme des boucles encerclant le monde. Une prison invisible dont la technologie servira de barreaux ?

La Pandémie et Macron : juste de la reformulation pour mieux enfumer : « « et pourquoi pas nationaliser » » piège pour les cons.

Vite : Promotion et préparation :
Des Sans Culottes aux Gilets jaunes, il y a le Citoyen ?
Constituante Citoyenne et le parti de la transition citoyenne ?
Comment la gauche s’adaptera ?

03/06/2020 09:48 par Assimbonanga

Si vous avez des gosses qui veulent s’inscrire en école de commerce, passez-leur cette vidéo de toute urgence : faut-il brûler les écoles de commerce ?

Pour Macron et ses électeurs droitiers l’occasion était trop bonne : mettre en perce les caisses publiques pour donner le fric aux entreprises privées. C’est un véritable pillage qui a lieu. Est-ce que la sécu va se relever de cette hémorragie de cotisations ( volontairement renommées charges) ?
Est-ce que le monde d’après ça va pas justement être l’Amérique ? Certains dénoncent la "mondialisation", moi je vois surtout l’américanisation du monde...

Pourquoi Macron & compagnie ont-ils repoussé à plus tard la rentrée de lycées et des fac ? Je vous le donne en mille. Moi j’ai ma petite idée.

08/06/2020 19:00 par alain harrison

Bonjour.

Il est urgent que la population s’instruise et prenne conscience que la crise est globale et que chaque secteur du monde de travail est continuellement sous pression, une pression qui se délocalise d’un secteur à l’autre, de telle sorte que jusqu’ici nous ne pouvions pas voir "clairement" que le système économique d’équilibre de l’état (de droit) est assujetti "globalement " par le système financier extra-territoriale (mondialisé) et ses rouages qui est le problème fondamental structurel, et non l’état providences (années 60....). Ils’agissait de placer les sbires qui feraient en sorte de le disqualifier, comme on l’a vue depuis plusieurs dizaines années, de manière de plus en plus systématiquement, et le coup de grâce Macron.
Korzybski (le su et le non su)
Mais aujourd’hui, de plus en plus de gens commencent à voir.

Ce qui est entraîné dans cette crise globale :
L’Écologie, la société, l’économie et la politique.

Ce que nous devons faire, c’est de remettre en santé.

L’économie (problème structurel) a un tel effet collatéral, que c’est la première instance à transformer, on pourrait parler de mutation.

Bien, comment allez-vous vous y prendre pour non seulement contrer, réagir, mais aller de l’avant ? Quels outils ou moyens seraient efficients ?

(Commentaires désactivés)