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Les végans meilleurs soutiens de Nétanyaou ? Israël terre promise du vegan-washing

Un site végan me soupçonnait récemment d’antisémitisme (ce qui est un comble) parce que j’évoquais l’importance du lobby végan en Israël dans ma Lettre aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser (Larousse). Je vais cependant récidiver en m’abritant derrière le site autorisé de la Chambre de commerce France-Israël qui titrait, au lendemain de la réélection du candidat de la droite la plus dure : « Le véganisme : clé de la victoire de Nétanyaou ? ».

La thèse, même sous forme interrogative, mérite le détour pour qui connait Israël. Il est exact que pour emporter les voix des « amis des animaux », Netanyahou a annoncé arrêter de consommer de la viande. Lors d’une conférence de presse donnée le 10 mars 2019, la députée Sharren Haskel, membre du parti du Likoud et proche de « Bibi », a annoncé que le Premier ministre et toute sa famille « avaient opté pour le végétarisme ». « Pas entièrement », a-t-elle ajouté à mi-mot. La presse conclut qu’en « s’entourant de cette figure appréciée par les défenseurs des bêtes, « Bibi » a probablement gagné des points dans les urnes ». Beaucoup de sites dont Actualité Israël ont repris aussitôt cette analyse. Sharren Haskel a joué effectivement un rôle central dans la véganisation de la droite. Ex-membre volontaire des commandos de la police des frontières, opposée récemment aux projets d’amélioration de la situation juridique des gays, reconnue comme proche idéologiquement du Tea Party des Etats-Unis, elle n’a cessé de se droitiser, au fils des années, expliquant, par exemple, qu’« ll n’y a pas d’armée plus morale dans le monde que la nôtre » (sic). Les journalistes s’interrogent cependant : « Deux questions émergent lorsqu’on constate l’importance de ces mouvements en Israël : y a-t-il un lien entre l’antispécisme et la spécificité historique d’Israël, à savoir sa définition comme « Etat des Juifs » ? Ensuite, cet engouement pour la cause animale a-t-il un lien avec le conflit israélo-palestinien ? ». La faute politique du candidat travailliste aurait été de ne jamais préciser si, de son côté, il mangeait encore du poulet, lit-on sous la plume des experts.

L’instrumentalisation du véganisme à des fins politiques ne date pas cependant de cette seule période électorale ni même de la présence de Sharren Haskel. Nétanyaou se dit depuis longtemps favorable aux « lundis sans viande » et l’armée israélienne se proclame végane (alimentation et vêtements).

Les faits sont assez têtus pour permettre de raconter une tout autre histoire. Cette pseudo « première nation végane » (comme on le lit dans la presse) reste l’un des pays au monde consommant le plus de viande (80 kilos par personne et par an contre 66 en France), notamment de poulets (57 kilos), et les végans, avec 8 % de la population, n’y sont guère plus nombreux qu’ailleurs… Alors pourquoi Israël passe-t-elle pour être le paradis des végans dans le monde ? L’Etat israélien est l’inventeur du vegan-washing en tant que stratégie politique.

Israël a été d’abord le laboratoire d’une expérience grandeur nature, en matière de conversion, puisque 60 % des téléspectateurs réguliers de l’émission de télé-réalité « Big Brother » ont changé leur façon de manger. Tel Gilboa (née en 1978), fondatrice du Front israélien de libération des animaux (ALF) en 2013, a remporté la sixième édition de « Big Brother » en 2014, en utilisant, avec la complicité de la production, l’émission pour propager, en prime time, le véganisme, et ceci durant trois mois et demi… Végan France titrait le 10 février 2016 : « Une activiste végane remporte « Big Brother » ». Elle portait pour la finale un T-shirt « Go Végan », son opposant en finale (Eldad) était aussi végan, comme d’ailleurs 4 des 18 occupants de la « maison ». On sait aujourd’hui qu’elle a bénéficié d’une véritable mise en scène, un autre candidat était un pseudo-éleveur bovin engagé par la production et dont le rôle était de provoquer et de pousser la participation végane, la production a même autorisé l’ami de Tal à venir parler de véganisme devant les résidents de la « maison » et leur a projeté une vidéo sur l’industrie des œufs, de la viande et du lait, séance enregistrée puis projetée à la télévision, avec une séquence montrant les résidents fondant en larmes. Yoram Zack, directeur de la production, a prononcé un discours après sa victoire : « Il y a cent neuf jours vous êtes entrée dans la maison pour accomplir une mission. Vous êtes venue ici pour servir de voix à ceux qui ne peuvent pas parler . »

Cette belle aventure n’est pas sans lien avec le fait que le gouvernement israélien a choisi de faire des biotechnologies (notamment dans le domaine agricole) un secteur de pointe, avec la fondation de plus 1 350 firmes, dont 612 créées depuis 2007, et qui mobilisent 20 % du total des investissements. Un exemple : la start-up SuperMeat commercialise une viande vegan friendly, grâce à un blanc de poulet issu de cultures cellulaires, les cellules sont prélevées par biopsie puis cultivées industriellement en laboratoire, elles se nourrissent d’acides aminés d’origine végétale et de glucose. L’association L214 a relayé l’appel aux dons à SuperMeat sur Facebook. Le professeur Yaakov Nahmias, cofondateur et directeur de recherche de SuperMeat, est aussi directeur du Grass Center for Bioengineering de l’Université hébraïque de Jérusalem et membre du Broad Institute de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ces projets sont soutenus par des organisations comme l’ONG A Well-fed World (Un monde bien nourri) qui distribue de l’alimentation végane aux nécessiteux. Cette ONG travaille avec le Fonds international pour l’Afrique afin de généraliser des repas scolaires strictement végétariens (Éthiopie). La Modern Agriculture Foundation et l’université de Tel-Aviv ont lancé, en 2014, un projet de viande de poulet cultivée, sous la direction d’Amit Gefen, un des principaux experts mondiaux en ingénierie tissulaire. La firme Jet-Eat vient de lancer la première imprimante alimentaire 3D végane…au monde.

Cette belle aventure n’est pas non plus sans lien avec la possibilité que donne le vegan-washing de laver plus blanc l’Etat d’Israël et sa politique de colonisation.

Gary Yourofsky, le meilleur VRP végan en Israël

Le militant étasunien Gary Yourofsky est l’un des nouveaux visages du véganisme israélien. Sa vidéo a été visionnée par plus d’un million d’habitants sur une population de huit millions, ses conférences font le plein et attirent l’élite de la société y compris des politiques comme Tzipi Livni (ancienne agente du Mossad, ancienne députée, elle vient d’abandonner la politique) … à tel point que la presse se demandait si Netanyaou n’irait pas la prochaine fois dans le cadre de sa stratégie assister à une conférence de Yourofsky. Gary Yourofsky ne recycle pas seulement les plus vieux clichés du végétarisme, l’humanité serait herbivore, toutes les maladies majeures seraient dues à la consommation carnée, car il se veut aussi ouvertement misanthrope et « dérape » souvent : « Au fond de moi, j’espère sincèrement que l’oppression, la torture et le meurtre se retournent dix fois contre les hommes qui s’en moquent ! Je souhaite que des pères tirent accidentellement sur leurs fils à l’occasion des parties de chasse, pendant que les carnivores succombent lentement à des crises cardiaques. Que chaque femme emmitouflée dans la fourrure doive endurer un viol si brutal qu’elle en soit marquée à vie. Et que chaque homme couvert de fourrure se fasse sodomiser si violemment que ses organes internes en soient détruits. Que chaque cowboy et chaque matador soit encorné jusqu’à la mort, que les tortionnaires du cirque se fassent piétiner par des éléphants et lacérer par des tigres . » Gary Yourofsky a pris position également en faveur d’Israël contre la Palestine : « Alors que les Israéliens sont dans un processus de destruction des industries de viande, de produits laitiers et d’œufs – ce qui amènera à l’éradication des camps de concentration pour les animaux, les Palestiniens et leurs sympathisants “droitdelhommistes”, psychotiques, sont en train de construire encore plus de camps pour les animaux ! […] Les Palestiniens sont le problème. C’est le groupe de personnes le plus psychotique du monde . »

Cette position n’est malheureusement pas isolée. Eyal Megged appelle Netanyahou à faire d’Israël la terre des droits des animaux plutôt que de chercher inutilement une paix impossible avec les Palestiniens . Aeyal Gross, professeur israélien de droit international, s’insurge : « Le végétarisme devient un outil pour améliorer l’image des forces de défense israélienne, ou celle d’Israël dans son ensemble […] À Tel-Aviv aujourd’hui, il est beaucoup plus facile de trouver de la nourriture dont la préparation n’a pas impliqué l’exploitation des animaux que de trouver une nourriture dont la production n’a pas entraîné l’oppression et le déracinement d’autres êtres humains ». Le mouvement palestinien de défense des animaux dénonce Israël comme le premier pays du monde à faire du vegan-washing (blanchiment de l’image par le véganisme comme d’autres font du green-washing alors qu’ils bousillent la planète). On peut lire sur le site de Palestinian Animal League la mise en garde suivante : « Israël utilise le vegan washing pour couvrir les dégâts causés aux vies palestiniennes et au véganisme en Palestine, et obtient maintenant le soutien international de végétaliens bien connus, qui sont intentionnellement ou involontairement des outils dans le jeu de vegan washing du « paradis végétarien ». Les Palestiniens dénoncent ainsi le rôle d’institutions de propagande comme Vibe Israël qui invite d’éminents blogueurs végétaliens à visiter « l’empire végan appelé Israël ». Le mouvement palestinien accuse aussi Binthnight Israël, une association de défense d’Israël auprès des juifs du monde entier, d’avoir ajouté à son programme « Israël pour les végans »… Les palestiniens rappellent que la plus grande partie des productions véganes est réalisée dans les colonies israéliennes illégales à l’intérieur des territoires palestiniens.
Le gouvernement israélien, et notamment, son armée communique sur « Tsahal, l’armée la plus vegane au monde… », de là à soutenir qu’elle fait une guerre propre, le passage est souvent étroit).

Cette propagande consistant à utiliser le véganisme pour légitimer la politique d’Israël fonctionne à plein au sein des multiples relais communautaires. Le JForum.fr (portail juif francophone) a ouvert un Forum sur « Israël, terre promise des végans ». Infos-Israël.News ajoute qu’Israël, paradis pour les végétariens mérite le détour et le soutien actif… L’association végétarienne de France titre « Ici, il fait bon être végé ! » et intègre Tel-Aviv « nation végane selon le Ministère du tourisme » dans les lieux de vacances de tout bon végan. Tribune Juive se fait l’écho cependant du débat qui secoue la communauté.

Israël champion du vegan-washing ?

Jérôme Segal nous aide à comprendre les raisons du véganisme israélien. Il y voit déjà une idéologie de substitution pour une gauche orpheline de victoires. Il cite le rôle des juifs, comme Peter Singer et Henry Spira, dans la naissance du véganisme. Il prolonge, également l’analyse de Jean Stern, selon lequel le pinkwashing était une stratégie politique visant à promouvoir Tel-Aviv comme capitale mondiale de la tolérance envers les minorités sexuelles dans le seul but de présenter le pays autrement que comme un Etat épinglé par des associations humanitaires pour ses manquements aux droits humains. Jérôme Segal parle donc du vegan-washing comme d’une stratégie délibérée servant les intérêts militaristes, colonialistes, économiques de l’Etat israélien. Le journaliste Gidéon Levy (éditorialiste au quotidien Haaretz) explique que le véganisme permet de mieux camoufler ce qui se passe en Cisjordanie. La gauche israélienne a tenté naturellement de surfer sur ce courant végan (comme certains dirigeants politiques de la gauche française le font encore). Conséquence : la gauche est de plus en plus marginalisée en Israël, au point que le seul parti qui ose encore se dire de gauche aujourd’hui, Meretz, n’a obtenu que 3,6 % des suffrages en avril 2019. Ce n’est pas pourtant faute d’avoir fait des efforts, puisque Tamar Zandberg, député du Meretz, est l’organisateur de la journée végane, au sein même de la Knesset, réunissant tous les députés…

La gauche et les milieux écologistes israéliens ne parviendront à retrouver une parole forte qu’en se portant à la défense de l’élevage paysan israélien et palestinien.

Paul Ariès
Auteur de la Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser (Larousse)

COMMENTAIRES  

24/04/2019 11:54 par Georges SPORRI

Edifiant ! Le surnom de Sharon était "le boucher", pour Netanyahou il faudra trouver une nouvelle métaphore.

Sinon je ne pense pas que la nostalgie de l’agriculture "familiale et paysanne" est une option réaliste. L’anthropocène communiste passera par des sovkhozes (9990 en France-Guyane-Saint Pierre et Miquelon et surtout 10 000 000 sur terre).

24/04/2019 12:11 par Mazig

De toute façon , il est devenu de mise que quiconque ose critiquer le terroriste BIBI ou l’apartheid israelien est automatiquement taxé d’antisémitisme. Ce qualificatif est utilisée comme une arme visant à éliminer tout contradicteur qui ne se soumettrait pas au diktat de Tel Aviv et ses acolytes occidentaux.

24/04/2019 13:00 par Assimbonanga

Le militant étasunien Gary Yourofsky est complètement à la masse ! Ce qui est invraisemblable c’est que de tels propos puissent être pris au sérieux. Ils sont fadas, tombés sur la tête, malades psychiatriques. C’est carrément un discours de secte religieuse. C’est les Etats-Unis cette chose ?
Le véganisme n’est qu’un épiphénomène comparé à cette exaltation religieuse et persécutrice. La raison les a désertés.
Je rapprocherais cette observation de l’article de Bruno sur la chute de l’aigle.

24/04/2019 17:25 par adel

Ce qui est drôle c la photo. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Quand à israel et sa politique d’occupation toutes les armes de diversion massive sont bonnes à prendre. Vu que le système éducatif de nos têtes blondes ne cessent de s’aligner d’année en année sur les cancres, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. La bêtise humaine est une variable comme une autre.

24/04/2019 23:20 par J.J.

La lecture de cet excellent et inquiétant texte m’a fait souvenir à propos d’hypocrisie, d’une lecture : Le Bœuf Clandestin, de Marcel Aymé, adapté à la télé avec un certain talent.

25/04/2019 10:30 par Assimbonanga

Il y a des engouements, des modes, des vagues, du SNOBISME. Il semblerait que ce véganisme-là soit le signe distinctif d’une certaine bourgeoisie. Il reste à être logique jusqu’au bout : si on pleure la souffrance animale et le sang d’êtres vivants, on ne peut pas souhaiter la mort, le viol et la sodomie à d’autres êtres vivants ! Ce type de prédicateur est complètement incohérent. Ce n’est pas le véganisme le problème mais le fanatisme de meneurs fous.
@Georges, il se trouve qu’il y a des volontaires pour s’engager dans la petite agriculture paysanne. Ça existe. Mais tes sovkhozes, tu les as vus où ça ?

25/04/2019 12:19 par inuso jean paul

Les vegans ,comme beaucoup de nouvelles tendances , trouvent toujours un coupable à l’exterieur ; le fond du discours est la faute à l’autre . Le coupable devient les cereales , la viandes , le laitage , l’etranger ou celui qui pense pas pareil (en jaune en france). Bref l’heretique devra bien se tenir car la grande distribution se fait fort de donner du vegan à ses consomateurs totalitaires , pour le plus grand bien de cette société en pleine lobotomisation (excusez ce mot tordu). Non le coupable c’est bien celui qui jette la premiere pierre , aleluya..... ça c’est pour les vegans à tendance spirituelle. Et puis ce cote intolérant gauchiste pronant toute dégénérescence comme une emancipation commence à gonfler . Le vegan devient il une nouvelle’arme de division sociale pour masquer la reelle de la lutte des clases est aussi une piste à envisager.

25/04/2019 14:21 par Dominique

Merveilleux article qui en plus d’exposer une des supercheries de la propagande sioniste nous expose les dessous du véganisme. J’ai des potes véganes et j’ai déjà eu l’occasion de constater que s’ils aiment les légumes du marché, ils sont aussi adeptes de la malbouffe des supermarchés, lesquels leur en propose de toutes sortes. Cet article nous montre que pour certains véganes, et surtout pour les industriels qui se sont emparés de cette mode pour en faire une affaire qui rapporte, le fait que le vivant soit en train de crever n’a aucune importance. Mieux, ils ont la solution : faire pousser du succédané de vivant dans des bocaux. En plus quand leur mode de vie aura fini d’exterminer le vivant, cela permettra d’exterminer les pauvres qui n’auront pas les moyens de se payer ces succédanés et d’en être ainsi enfin débarrassé pour toujours.

Nous vivons une époque fantastique où chacun peut être son propre dieu et choisir son sexe, et où le vivant nous est vendu sous forme de succédané. Après avoir réussi à nous débarrasser des dictatures religieuses et instaurer des états laïcs, nous sommes tombés dans le piège de la pire des religions, le scientisme, cette idéologie qui n’ose pas s’affirmer en tant que religion et qui telle les religions ne cesse de nous promettre un avenir radieux conjugué au futur hypothétique de l’inconditionnel du plus-que-parfait, ceci alors que son présent est un véritable musée des horreurs fait de catastrophes sociales et environnementales sans cesse renouvelées à grands coups de nouvelles technologies industrielles. Bref, la seule chose qui soit révolutionnaire dans la révolution industrielle est débrancher la prise et faire autre chose.

25/04/2019 18:19 par Byblos

Soyons logiques.
1- Le véganisme se développe beaucoup en Israël parallèlement à une conscience aiguisée du respect dû aux droits des animaux.
2- Les Israéliens risquent ainsi de manque de protéines.
3- Cependant, la vie des Palestiniens ainsi que leurs droits élémentaires ne valent pas cher là-bas.
La seule conclusion logique s’impose : Avant longtemps, les Israéliens vont devenir PALESTINOPHAGES.
Seule consolation : le kilogramme de Palestinien vaudra alors un peu plus cher qu’aujourd’hui.

25/04/2019 20:46 par Dominique

@Byblos, le droit fondamental des animaux est de pouvoir vivre dans la nature.

De plus dire que les israéliens auraient une conscience aiguisée du respect dû aux droits des animaux grâce aux véganisme fait une généralité à partir de 8% de la population et ne dit rien de ce que sont, pour les israéliens, les droits des animaux ni le respect qu’ils leur apportent. Quand l’on sait que les rapports humains dépendent de notre façon de voir les choses, laquelle dépend de notre rapport à la nature et que l’on voit le sort que les israéliens réservent aux palestiniens, on sait que l’immense majorité d’entre eux qui votent Netanyahu ont une bien piètre notion du respect de la nature. Quand au droit des animaux, ils doivent bien aimer les expulser ou les mettre dans des cages.

De manière générale, je trouve que la gauche, avec le véganisme, se perd une fois de plus dans une lutte morale sans influence sur la politique. Comme il y a 8% de véganes en Israël, la politique israélienne de colonisation est la preuve flagrante que ces 8% n’ont aucune influence sur la politique abjecte de leur état sans frontière. En fait et en pratique, comme les industries véganes sont situées majoritairement en dehors des frontières de 68, leur véganisme constitue un soutien à l’occupation. Dans de telles conditions, ils devraient vraiment retourner à l’école apprendre le sens du mot respect, ceci si jamais on le leur inculque dans les écoles israéliennes, ce qui au vu du fait que la colonisation de la Palestine n’a cessé d’empirer depuis la création de l’entité sioniste est plus que doutable.

Les véganes considèrent que mettre fin à l’exploitation industrielle des animaux, vu que notre façon de vivre dépend de notre rapport avec la nature, permettrait de mettre fin aux autres formes industrielles d’exploitations. En pratique, ils aiment les légumes du marché et ils n’ont aucun problème éthique avec la malbouffe végane industrielle qu’ils aiment aussi. Malheureusement pour eux et leur brillante théorie, l’histoire de la société industrielle nous apprend qu’aucune nouvelle technologie industrielle n’a permis de supprimer les anciennes, ce qui fait que non seulement ils ne supprimeront pas l’exploitation industrielle des animaux mais qu’en plus ils permettent à une nouvelle forme d’exploitation industrielle de se développer. Cherchez l’erreur.

25/04/2019 21:32 par Xiao Pignouf

@Dominique

J’ai des potes véganes

Moi aussi, j’ai des potes végétariens (je préfère ça à vegan), pas les mêmes apparemment. Pas exactement les mêmes, mais personne n’est parfait.

j’ai déjà eu l’occasion de constater que s’ils aiment les légumes du marché, ils sont aussi adeptes de la malbouffe des supermarchés,

C’est marrant, j’ai aussi des potes carnivores, qui ne crachent pas non plus sur la malbouffe de supermarché ou des fast-foods, où ils emmènent leurs gosses une fois de temps en temps. Je ne m’en vais pas faire de conclusions hâtives pour autant.

26/04/2019 10:23 par Assimbonanga

Ça vaudrait peut-être la peine d’envisager toute l’agriculture israélienne. Effectivement les bio-technologies. L’irrigation. Faire pousser des trucs en plein désert en forant l’eau en profondeur. Tout ce qui peut être produit grâce au mariage de la science et du financier. Ce sont sans doute les mêmes mouvances qui espèrent pouvoir transporter la vie sur Mars ?
Mais leurs expériences d’apprentis sorciers ne tiennent pas compte des conséquences sur l’éco-système.
En tout cas, ils ne sont pas cons. Eux ont déjà le droit de cultiver le cannabis thérapeutique ! Il n’y a pas de petits bénéfices.

26/04/2019 11:35 par Georges SPORRI

@ Xiao P / Les végétariens sont bien sûr des gens "maniérés", mais ils sont modérés, ils acceptent les produits laitiers, les œufs, le miel et ils se donnent le droit de porter des pulls en laine ... Les vegans sont des fanatiques irrationalistes qui prétendent à tors que nous sommes des herbivores et veulent même interdire la laine et le cuir. Ils sont même pires que les jaïnistes car ils sont très agressifs ce qui n’est pas le cas des jaïns qui s’interdisent aussi tout débat contradictoire et n’expriment leurs opinions que s’ils sont sûr de ne pas énerver leurs interlocuteurs.

26/04/2019 13:30 par do

Salut à toutes et à tous,

Le véganisme fait partie du puritanisme. Le sionisme et le puritanisme ont été inventés simultanément par l’Anglo-saxon Cromwell.

Le puritanisme veut nous priver de tous les plaisirs : fumer, boire, manger de la viande, baiser (prostitution interdite)… Etc. Par contre, il veut nous faire travailler le plus possible. "Travailler" vient du latin "Tripalium" qui est un instrument de torture à trois pieux.

Le sionisme, c’est la justification d’Israël.

Sionisme et puritanisme sont au fond une seule et même idéologie, puisque sortis simultanément du même cerveau malade : celui de Cromwell.

A+
do
http://mai68.org/spip2

26/04/2019 14:21 par do

Pour Xiao Pignouf

Oui mais les mangeurs de viande ne se vantent pas d’être de supers-écolos.

26/04/2019 16:18 par Frédéric Mesguich

Certains membres du mouvement de défense des droits des animaux (bien qu’ils puissent croire que les droits des animaux et les droits de l’homme sont liés) s’opposent au fait de mélanger animalisme et « politique », craignant de repousser de potentiels militants pour les animaux, ces derniers ayant dramatiquement besoin d’alliés, quelques soient leurs opinions et appartenances politiques. D’autres craignent que l’attention portée aux droits des animaux, lorsqu’elle n’est pas associée à une préoccupation pour les droits de l’homme, ne se fasse au détriment de ces derniers, ou qu’une préoccupation pour les droits des animaux et le véganisme ne puisse même servir à cacher le manque de respect des droits de l’homme. C’est là, bien sûr, un sujet de préoccupation particulier en Israël. Voici une citation du professeur israélien de droit international Aeyel Gross :

Quand le véganisme devient un outil pour améliorer l’image des FDI [Forces de défense israéliennes], ou celle d’Israël dans son ensemble (…) et quand on tente de dissimuler le fait que les FDI gèrent un mécanisme d’occupation qui nie les droits humains fondamentaux, le véganisme est utilisé à des fins de propagande. Aujourd’hui, à Tel-Aviv, il est beaucoup plus facile de trouver des aliments dont la préparation n’a pas nécessité l’exploitation d’animaux que des aliments dont la production n’a pas impliqué l’oppression et le déracinement d’autres êtres humains.

Il ajoute :

Il faut souligner qu’il y a beaucoup de végane qui s’opposent fermement à toute forme d’oppression. Pour ces personnes, le véganisme n’est pas un substitut à la lutte contre l’oppression d’autres êtres humains, mais fait plutôt partie intégrante de cette lutte.

http://veganstrategist.org/2019/04/26/une-revolution-vegane-en-israel-realite-ou-fiction/?lang=fr

26/04/2019 16:21 par Frédéric Mesguich

Vous pouvez trouver de très bons articles sur les liens entre judaïsme et véganisme sur le site https://blogotheque-animaliste.fr/?s=juif
En particulier pourquoi l’histoire et la religion juive ont permis de mieux développer la compassion envers les animaux que le christianisme, au sein duquel il était difficile de se montrer plus compassionnel et charitable que le "fils de Dieu".

27/04/2019 13:20 par Xiao Pignouf

@G.SPORRI, certes, les végétaliens ne sont pas plus infréquentables pour moi. Que voulez-vous dire par "maniérés" ? Cela ne ressemble pas à un compliment. Je ne suis pas sûr que tous les vegans se retrouvent dans l’activisme et les théories fumeuses d’une poignée. Prétendre que manger les oeufs d’une poule est de la maltraitance ou qu’être proprio d’un clébard participe à l’exploitation animale, c’est ridicule. Mais, il y a activisme et activisme. Je rejette certaines actions violentes, comme de s’en prendre aux bouchers, mais j’approuve qu’on nous montre la face cachée des abattoirs qui ne sont pas le lieu du malheur animal uniquement. Et puis je ne vois pas bien où est le mal à réfléchir à la condition animale.

@Do, vous commentez un article de Paul Ariès, mangeur de viande qui défend son steak et qui se pose là comme donneur de leçons. Je le suis dans ses thèses sur la gratuité, mais il sombre dans la monomanie sur la soit-disant conspi vegan. Et maintenant qu’il a trouvé un lien entre véganisme et Israël, on va pouvoir s’en donner à coeur joie.

Cela étant, quand on creuse un peu au-delà de cette lubie, il y a chez Ariès un discours tout à fait sensé qui peut être écoutable par ceux-là aussi qu’il voue aux gémonies : même les gens qui ont choisi d’adopter par conviction un régime non-carné (ce n’est pas mon cas pour l’instant) comprennent que l’une des sources de la maltraitance animale est l’agriculture intensive et que ce serait un moindre mal (pour les animaux destinés à la boucherie) de pouvoir vivre dans les conditions d’élevage décentes de l’agriculture locale, traditionnelle, artisanale ou quel que soit le nom qu’on veut bien lui donner. Ariès a parfaitement raison en promouvant un retour à une agriculture locale plutôt que l’arrêt de l’alimentation humaine carnée... Tant que ça s’arrête à ça, je le suis.

Mais il y a dans son discours deux contradictions fondamentales.

Revenir à l’agriculture de grand-papa (sans moquerie), mathématiquement, ça ne suffira pas à nourrir les quelques neuf milliards d’humains qui traîneront sur terre d’ici peu. La démographie galopante et les déséquilibres agricoles profonds ne permettront pas davantage de fournir en viande toute l’humanité. L’abondance des rayons de bidoches dans la grande distrib’ n’est permise que par l’élevage industriel.

Sauf. Et c’est là la première contradiction chez lui, sauf si une grande partie de ladite humanité réduit drastiquement sa conso de viande, voire l’abandonne. Sans ça, et ça n’est que mon opinion, ce que prône Ariès est une chimère. On peut d’ailleurs considérer que l’on se trouve déjà dans une situation de pénurie pour une bonne partie de l’humanité, bien malgré le fait que l’élevage industriel tourne à plein régime : les pays industrialisés se gavent tandis que le reste du monde se serre la ceinture.

La deuxième contradiction d’Ariès est plus philosophique. Nous, les mangeurs et mangeuses de viande (qui sommes encore la grande majorité, rassurons-nous), nous avons pour notre confort moral séparé l’objet "steak" de sa provenance. C’est-à-dire que quand nous achetons bavettes, escalopes, côtelettes, saucisses et consorts, ce ne sont pour nous que des objets sans rapport avec le corps qu’il a fallu démembrer pour les obtenir. Pour cette raison, il nous est insupportable de voir l’intérieur d’un abattoir qui devrait à nos yeux demeurer caché. Pour cette raison, la grande majorité d’entre nous seraient incapables aujourd’hui de lever le couteau ou le hachoir pour tuer et dépecer l’animal dont ils souhaitent se nourrir. Seuls, et il y en a certainement parmi les lecteurs et les lectrices du GS, les gens de la terre, les paysans, les agriculteurs qui élèvent et soignent ces animaux en sont capables. Pour retrouver cette nécessité chez l’humain moderne, il faudrait qu’il ou elle se retrouve à l’état "sauvage" où sa survie, donc ses besoins vitaux, dicterait ses actes. Pourquoi ne pouvons-nous pas tuer nous-mêmes l’animal qui doit nous nourrir ? Techniquement, il est évidemment plus simple de tuer une poule, alors qu’un boeuf ou même un porc, c’est une autre affaire. En fait, je ne crois pas qu’il soit nécessaire de répondre à cette question, chacun voit midi à sa porte. Mais il n’est pas inutile de pointer la contradiction, qui n’est pas seulement celle de Paul Ariès. Si celui-ci prône un retour à une agriculture paysanne, il continue à vouloir déléguer à ce paysan le geste qu’il se refuse à faire : tuer pour manger. Bien sûr, je ne dis pas ici qu’il faille tuer nous-même les animaux pour nous nourrir, il existe des professionnels pour ça, mais juste qu’une partie du discours et des actions des défenseurs des droits des animaux est cohérente : ils mettent en accord leur pensée et leurs actes. C’est louable.

En ce qui concerne cet article, il est pour moi assez étrange. Dans l’esprit de l’auteur, amalgamer véganisme et Israël ne sert qu’à démontrer les vices du premier. Alors que cela devrait nous éclaircir sur ce que l’état d’Israël est prêt à faire pour redorer son blason sanglant : franchir les limites du ridicule. Ce n’est pas parce qu’un état criminel se prévaut d’être l’avant-garde de la cause animale que celle-ci en est salie. De même, j’aimerais faire remarquer à l’auteur que le localisme, qu’il défend, semble être arrivé aux oreilles de l’extrême-droite qui apparemment en ferait son cheval de batailles dans les luttes électorales à venir : est-ce que cela fait de son combat une cause infréquentable elle aussi ?

28/04/2019 19:28 par Kao

Quand il s’agit du véganisme, Paul Aries est singulièrement de mauvaise foi.
Oui, il y a une tentative de veganwashing pour Israël en se présentant comme une nation végane, en mettant en avant par exemple il y a quelques années, le fait d’avoir des chaussures véganes... Effectivement, le parallèle avec le pinkwashing est assez justifié. Mais de la même façon, il serait malhonnête de considérer que parce qu’Israël se donne l’image d’une "terre promise pour les homosexuels" (ce qu’a d’ailleurs réfuté Jean Stern assez magistralement) que cela rend caduque tout combat pour les droits des homosexuels. De la même façon, qu’Israël se présente comme terre du véganisme (ce qui a aussi été remis en question http://arzone.ning.com/forum/topics/the-myth-of-vegan-progress-in-israel ) est-ce que ça va rendre tout combat pour le droit des animaux indigne ? Cela me semble un peu tordu.

Sur le cas Gary Yourofsky, cela fait un moment que ce type est très critiqué, y compris par des militants antispécistes, notamment pour sa position sur la question palestinienne, mais aussi son sexisme. Il n’est pas forcément représentatif des militants antispécistes. En France, par exemple, le militant antispéciste le plus médiatique, Aymeric Caron, a certes bien des défauts, mais il ne s’illustre pas par un sionisme débridé, loin de là ! Et en Israël/Palestine, beaucoup de militants des droits des Palestiniens sont aussi souvent végétariens ou véganes, voire militants antispécistes. Cela a été noté notamment chez les Anarchistes contre le mur.
Donc opposer le mouvement pour les droits des animaux et la cause palestinienne me semble assez malhonnête et contre productif.

Enfin, j’ai du mal à comprendre le lien entre la phrase "Il (Jérôme Segal) cite le rôle des juifs, comme Peter Singer et Henry Spira, dans la naissance du véganisme" et le sujet de l’article à savoir le "veganwashing" israélien. Henry Spira était vaguement sioniste à 17 ans dans les années 40, ce qui pour un jeune juif fuyant l’Europe à l’époque n’est pas non plus terriblement choquant, mais il s’est surtout illustré dans les années 50-60 en militant pour les droits civiques... De son côté, Peter Singer s’est illustré en 2010 en signant une pétition contre le droit du retour des juifs en Israël (http://antonyloewenstein.com/2010/03/03/prominent-australian-jews-including-peter-singer-reject-the-israeli-right-of-return/). Donc citer ces deux penseurs des droits des animaux dans un article sur le veganwashing israélien est au mieux hors de propos au pire d’une mauvaise foi crasse.

29/04/2019 20:28 par Christian DELARUE

Vegan ou pas les gens critiquent ou défendent le sionisme ! Le commentaire critique au-dessus me convient !
Sans être spécialiste du sujet, que l’on soit vegan ou simplement végétarien (proche de vegan), il est surement à critiquer le SYSTEME CARNISTE MONDIAL actuel, sorte de gros sous-système du système capitaliste productiviste et travailliste actuel, que ce soit pour la viande bovine ou le poisson ou autre animal à production de masse.
Outre la souffrance animale, cela produit de la mauvaise alimentation (eu égard à divers facteurs dont les saloperies diverses injectées dont les médicaments ) et in fine des problèmes de santé car nous sommes passés de deux morceaux de viande par semaine (parfois moins) tant avant guerre qu’après guerre (la seconde GM) à un morceau de viande par jour voir beaucoup plus dans les années 70-80.

01/05/2019 08:12 par cesaropapiste

Un bon Sioniste est un Sioniste mort. Vœu pieux à part (pour le moment) sur le Véganisme, il est conseillé d’écouter la très éclairante conférence du Père Joseph-Marie Verlinde qui fait remonter ce phénomène de mode monté de toute pièce aux origines de l’ésotérisme occidental à la sauce Blavatsky and Co. J’ajoute pour ma part qu’elle est tout de même bizarre la manière dont les adorateurs des déités nordiques du régime hitlérien trouvent là des intérêts communs avec le Sionisme de toute la J.verie internationale parasite. Les deux faces d’une même médaille ?...

https://m.youtube.com/watch?v=IXW67RxYwIw

02/05/2019 18:11 par Dominique

@Xiao Pignouf

Je ne fais pas de généralités mais constate que le végane a un idéal qui consiste à utiliser notre rapport à la nature, lequel conditionne notre façon de voir les choses qui conditionne à son tour tous les autres rapports humains et toute l’ontologie de notre société, comme levier pour les aider à mettre fin à toutes les formes d’exploitation. Je n’ai jamais entendu un seul carnivore avoir une telle dialectique, et pour cause la supercherie sauterait aux yeux même du deconnex du Monde. Ensuite je constate que les véganes n’ont aucun problème à consommer de la malbouffe végane industrielle. Même ça n’est pas une généralisation car si seul les véganes que je connais consommaient cette malbouffe là, il y a longtemps que les grandes surfaces auraient arrêté de la vendre.

Il y a donc un décalage entre la théorie végane et leur pratique. Comme beaucoup, ils se sont fait récupérés par le système qu’ils combattent, reste à voir quelle sera leur réaction quand ils s’en apercevront. Pour le moment, celles et ceux que je connais sont plutôt dans le déni, donc à voir comment cela va évoluer. Comme généralement ils sont bien plus ouverts politiquement que leurs détracteurs, par example ils ne font pas de dogme de concepts surannés car à l’origine des problèmes de notre temps comme le progrès et le productivisme, certainEs risquent de se radicaliser et il va y avoir de l’ambiance.

Vive le vivant !
Vive la résistance !

02/05/2019 20:43 par Albert Mockel

Je reste sans voix devant cet article qui est à deux doigts de dire que les vegans sont des sionistes. Procédé aussi répugnant que ceux utilisés par l’extrême droite israélienne, et honte sur l’auteur de se servir du terrible problème Israélien pour défendre ses intérêts de viandard.

03/05/2019 09:11 par Chris DELARUE

Voir un processus mondial peu ragoutant sous plusieurs aspects :
LE SYSTEME CARNISTE MONDIAL actuel
http://amitie-entre-les-peuples.org/LE-SYSTEME-CARNISTE-MONDIAL-actuel

03/05/2019 21:43 par laurent

j’aime bien le modele de paul aries...l elevage paysan c’est bien, va nourrir 7 milliards d humain avec ça ...tout en conservant la dimension pastorale du dit elevage....
mangez des légumes c’est plus simple et ça fait de mal à personnes.
(épargnez moi l’argument des légumes qui souffrent, vous vous en foutez sinon vous pleurerez aussi devant les animaux d’élevage qui dévore le soja et autre cereales...)

04/05/2019 07:15 par Roselyne Arthaud

Que de haine et d’élucubrations ! ça ne cacherait-il pas une culpabilité à faire prospérer l’élevage intensif, je ne mange pas de viande et alors ? ça dit quoi exactement de la couleur de mes yeux, de mes opinions sociales et politiques, d’où je pars en vacances, qu’elle est ma couleur préférée, de ma consommation de produits industriels.....
Bonjour idées reçues et amalgames !!!

04/05/2019 19:15 par Assimbonanga

Je lis : " la start-up SuperMeat commercialise une viande vegan friendly, grâce à un blanc de poulet issu de cultures cellulaires, les cellules sont prélevées par biopsie puis cultivées industriellement en laboratoire, elles se nourrissent d’acides aminés d’origine végétale et de glucose."
Hum, ça donne envie !

06/05/2019 11:19 par Assimbonanga

J’espère que les végans ou végétariens sont aussi conscients de ce qu’ils mettent dans leur assiette sous l’effet des modes et de la gourmandise. Le lait de coco par exemple. N’a-t-il pas déjà modifié des paysages quelque part sur la planète pour le simple régal des papilles des gourmands européens ?
Et toutes ces briques de lait d’avoine, de lait de riz, de lait d’amande, qui ne sont qu’un peu de poudre délayée dans beaucoup d’eau et mis sous un packaging sophistiqué qui laisse de gros déchets une fois consommé et qui voyage par palettes sur des camions alors qu’on a l’eau au robinet ?
Toutes les modes fulgurantes des bourgeois petits ou gros impliquent aussitôt une production intensive quelque part, que ce soit pour du cachemire, du café, de l’huile de palme, de l’argan, du kinoa, du soyou, du tofu.
Alors, finalement, une crème fraîche qui ne traverse pas les continents serait tout autant vertueuse...

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