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Le fiasco de la guerre économique de l’Occident contre la Russie

Dans un mélange d’irréalisme géopolitique, de diplomatie spectacle et d’atlantisme aveugle, l'Union européenne a dégainé l’arme économique pour contrer l’invasion russe en Ukraine. Ces sanctions se sont révélées dommageables pour les Européens.

Les séries de sanctions économiques appliquées par l’Union européenne dès l’intervention russe en Ukraine en février dernier, avaient pour objectif de fragiliser la Russie pour la forcer à cesser les hostilités. Or, cette véritable guerre économique déclenchée par Bruxelles contre Moscou a très vite fait, comme déjà en 2014 avec les sanctions contre la Russie après l’affaire de la Crimée, de pénaliser également les pays européens.

La Russie est le cinquième partenaire économique de l’UE derrière la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse. Et les relations commerciales avec la Russie sont plus ou moins importantes selon chaque pays membre de l’Union.

Par exemple, la France est le premier employeur privé en Russie avec près de 160 000 salariés. Près de 500 entreprises françaises opèrent dans le pays de Vladimir Poutine, dont 35 entreprises du CAC 40 (groupe Mulliez avec ses filiales comme Auchan, Leroy Merlin, Décathlon ou encore Total, la Société Générale et Renault...). Ainsi, en cédant aux diktats et aux pressions d’ONG (souvent liées à des gouvernements ou à des grands groupes anglo-saxons), d’associations humanitaires ou même du gouvernement ukrainien, les forçant à quitter la Russie, ce sont les sociétés françaises qui sont de fait elles aussi sanctionnées et cela aura nécessairement des répercussions négatives en France...

En Allemagne, 66% du gaz consommé vient de Russie. C’est pourquoi, Berlin, même si elle a voté les sanctions, a fait en sorte que celles-ci ne touchent par leurs intérêts vitaux, notamment en renonçant à un embargo énergétique total à l’encontre de la Russie.

Dernièrement, à la suite de l’italien Eni, plusieurs gros acheteurs européens de gaz russe ont été forcés de trouver une solution technique afin d’effectuer le paiement en roubles, imposé par le Kremlin en représailles aux sanctions, sans faire eux-mêmes la conversion. La Commission européenne s’est vue alors obligée d’accepter ce compromis, qui permettra donc de continuer à acheter du gaz... aux Russes ! Tout acheteur de gaz venant de Russie devra donc ouvrir un compte à Gazprombank. Cette banque russe reçoit ainsi les paiements dans la devise du contrat, les convertit à ses frais sur un deuxième compte en roubles ouvert par la société européenne acheteuse de gaz et paie ainsi Gazprom, le fournisseur de gaz, en monnaie russe !

Selon l’agence Bloomberg, ce sont déjà 20 entreprises européennes qui ont ouvert des comptes auprès de Gazprombank pour payer le gaz russe en convertissant des euros en roubles. 14 autres clients ont demandé des documents nécessaires pour les ouvrir et quatre (dont Eni) ont déjà effectué le paiement en roubles !

Il s’agit donc d’une pitoyable et hypocrite capitulation de l’Union européenne. L’essentiel pour Moscou étant d’éviter la saisie des paiements en euros ou en dollars dans des comptes ouverts auprès des banques occidentales. De plus, ces dollars et euros sont immédiatement revendus sur le marché des changes contre des roubles avec des frais de change facturés à la société européenne acheteuse de gaz. C’est la raison pour laquelle le rouble a non seulement retrouvé son taux de change d’avant le 24 février 2022, date de l’intervention militaire russe en Ukraine, mais il l’a même dépassé, narguant l’euro en train de dévisser et même le dollar américain ! Et dire que le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, voulait mettre l’économie russe à genoux et que les Occidentaux rêvaient de voir le rouble s’écrouler pour déclencher une inflation monstrueuse en Russie...

Quant à la politique des sanctions contre le pétrole russe, c’est également un fiasco. Là encore, les divergences entre les États membres de l’UE sont patents. La Hongrie, dépendante à 100 % de l’énergie russe par gazoduc et oléoduc, a chiffré à 15-18 milliards d’euros le coût d’un arrêt de ses achats de pétrole russe pour expliquer sa demande d’exemption, suite à son exclusif approvisionnement russe, du projet d’embargo pétrolier de l’Europe. Certains pays européens, tels que la Slovaquie, la République tchèque ou la Bulgarie ne sont pas mécontents de voir la Hongrie monter au créneau. Les inconséquents dirigeants européens se sont également résolus à abandonner un projet visant à interdire aux navires de l’UE de transporter du pétrole russe, à cause de la concurrence de Londres qui voulait profiter de la situation et surtout après l’opposition de la Grèce et de Chypre craignant un impact trop dangereux sur leur économie.

Au final, après quatre mois de guerre, les sanctions énergétiques voulues par les Européens ne sont ni plus ni moins qu’un suicide économique et industriel pour l’Allemagne mais aussi pour tous les États européens qui ont besoin d’une énergie abondante, écologique par pipelines (tout le contraire des méthaniers !) et peu coûteuse.

En attendant, la Russie est en train de gagner plus d’argent avec ses ventes de gaz et de pétrole qu’avant la guerre en Ukraine. Moscou croule même sous les excédents financiers. Ses profits avec la hausse du baril sur les marchés internationaux sont supérieurs à ce qui était anticipé dans les prévisions budgétaires russes.

Les céréales, l’autre arme de guerre de la Russie

La Russie avait par ailleurs mis en place depuis plusieurs années un certain nombre de protections de son système bancaire et détient d’importantes ressources naturelles ainsi que des réserves financières conséquentes (en or notamment). On l’a déjà vu ailleurs, et Poutine s’y était préparé, les sanctions internationales ne font en général que renforcer les régimes politiques qui en sont la cible et les forcent au contraire à innover et diversifier leur économie. Même si les oligarques sont aujourd’hui très fortement touchés par les sanctions occidentales, rares sont ceux qui ont pris leurs distances avec le clan Poutine.

Et surtout, souvenons-nous au passage que c’est depuis 2014, en réponse aux sanctions financières et politiques adoptées par l’Union européenne et les États-Unis après l’annexion de la Crimée, que Vladimir Poutine avait mis en place un embargo strict sur tous les produits alimentaires venus d’Europe (pénalisant déjà fortement les agriculteurs français) pour parallèlement moderniser ce secteur en Russie. Mécaniquement, cette situation a fait de la Russie, quelques années plus tard, l’un des leaders mondiaux de l’agroalimentaire notamment en devenant le premier exportateur de blé de la planète !

Aujourd’hui, bénéficiant d’une météo très favorable, la prochaine moisson russe devrait battre des records alors que tous les concurrents de la Russie, comme l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Inde, doivent faire face à la sécheresse et au contraire risque de produire moins de blé, d’orge ou de maïs. Par ailleurs, les Russes mettent la main sur quasiment toutes les exportations de blé de l’Ukraine (huitième producteur mondial mais également, cinquième producteur de maïs et troisième de sarrasin). Ils se sont déjà accaparé plusieurs centaines de milliers de tonnes des stocks ukrainiens et attaquent régulièrement les principaux ports au bord de la Mer noire, empêchant ainsi l’Ukraine d’acheminer ses céréales. L’Europe essaie d’aider l’Ukraine à les faire venir par train, mais cela reste très compliqué et plus cher. Les rails n’ont pas le même écartement qu’en Europe et donc la Russie qui représentait déjà 20% des exportations mondiales de blé risque d’en détenir le tiers à la prochaine récolte cet été.

Pour Moscou, c’est donc un formidable moyen de pression sur le monde. Toute l’Afrique noire, le Maghreb ou encore le Moyen-Orient sont dépendants presque à 100% des importations. Le Kremlin est dès lors en mesure de privilégier les pays « amis » ou refuser de vendre à ses ennemis déclarés ou pas.

Ceci explique le fait que si la Russie est devenue un véritable « paria » en Occident, elle est loin d’être isolée et coupée du monde. Car seuls les Occidentaux ont adopté des sanctions contre elle. Plus prudents, les BRIC, Brésil, Inde, Chine les ont rejetées. Comme aussi de nombreux pays d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie ou du monde arabo-musulman. D’ailleurs, Moscou est sur le point de réorienter son secteur des hydrocarbures mais également son économie et son commerce (céréales) vers tous ces pays émergents. C’est même une nouvelle organisation mondiale qui est en train de se mettre en place et peut-être la fin du monopole de la puissance occidentale.

En fonçant tête baissée sur la ligne de l’administration Biden et en s’alignant aveuglément sur la logique de guerre otanienne, au mépris de ses propres intérêts, la guerre économique irresponsable et chaotique de l’Union européenne contre la Russie, pour un conflit qui n’était pas le sien mais celui des États-Unis, est en train de pousser le Vieux continent dans le gouffre. Au-delà de la rupture géostratégique avec la Russie, l’UE perd l’un de ses principaux partenaires commerciaux et va s’enfoncer dans une crise énergétique et économique durable dont les peuples européens seront les premières et principales victimes. L’Europe va également perdre surtout sa dépendance énergétique au profit de pays hostiles comme l’Algérie, le Qatar, l’Azerbaïdjan et aussi les États-Unis qui veulent se substituer aux Russes pour alimenter l’Europe en gaz, en vendant leur gaz de schiste plus cher et dont l’UE s’interdit l’exploitation sur son sol pour des raisons environnementales !

Bref, Washington est donc pour l’instant le seul grand gagnant occidental de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie. Ne commerçant guère avec Moscou, les États-Unis sont peu touchés par celles-ci. Au contraire, on vient de le voir, ils en tirent même profit !

Les EU sont donc parvenus à séparer pour longtemps les Européens des Russes et compromettre ainsi une potentielle alliance russo-européenne, leur cauchemar historique. Ils ont réactivé l’OTAN et vont ainsi pouvoir intensifier leur mainmise sur l’Europe et la vente de leur armement aux Européens. Or, en affaiblissant leurs cousins européens et en poussant encore plus la Russie dans les bras de la Chine, la superpuissance de demain, les États-Unis font une grave erreur stratégique qui à long terme leur sera probablement fatale... Surtout en cas d’un futur conflit contre l’Empire du milieu !

illustration : https://www.globaltimes.cn/page/202205/1264813.shtml

 https://francais.rt.com/opinions/98818-fiasco-guerre-economique-occident-contre-russie-roland-lombardi

COMMENTAIRES  

03/06/2022 09:37 par bostephbesac

Pensons aussi à la LGV Moscou - Kazan, gagné par les Chinois (CRRC) au dépend d’ Alstom et Siemens.

03/06/2022 10:16 par MARC

MAIS PAS QUE !..
= pas perdu pour tout le Monde
et QUI décide ?..
https://www.agences-spatiales.fr/lancements-des-satellites-oneweb/
c’est le w.end
" on mourra moins bêtes...mais on mourra quand même "

https://aphadolie.com/2022/01/28/geo-ingenierie-manipulations-artificielles-du-climat-jean-pierre-petit-ancien-directeur-de-recherche-au-cnrs/
nota :
* voyez son entretien sur FS
https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/jean-pierre-petit
et en accès libre ( pour comprendre ) = ENFIN !..
http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/free_downloads.htm
* en bas de page pour télécharger

03/06/2022 10:25 par Auguste Vannier

En fonçant tête baissée sur la ligne de l’administration Biden et en s’alignant aveuglément sur la logique de guerre otanienne, au mépris de ses propres intérêts, la guerre économique irresponsable et chaotique de l’Union européenne contre la Russie, pour un conflit qui n’était pas le sien mais celui des États-Unis, est en train de pousser le Vieux continent dans le gouffre.

Cela crève les yeux depuis longtemps. L’expérience et l’histoire montrent qu’on ne peut pas se fier à "l’empire du mensonge", qui a érigé en méthode de gouvernement la manipulation des masses (de l’opinion, des comportements) par la propagande, la pub, les relations publiques, la comm., et la "désinformation". (Cf à ce sujet l’excellent ouvrage de David Colon, Propagande, la manipulation des masses dans le monde contemporain, Champs Histoire, Flammarion, 2019).
La Russie s’est longuement préparée à l’action (au moins depuis 2014) et déroule les différents plans d’une stratégie globale (systémique) avec les adaptations tactiques de circonstance. Alors que l’on a devant les yeux l’incurie de nos sous-élites européistes anglo-saxonnisées en la matière, et dont nous avons eu un avant goût avec la pseudo gestion de la Covid.

03/06/2022 11:04 par Chris

Les enjeux géostratégiques, politiques et économiques sont dirigés en grande partie par l’oncle Sam. Pour mettre en ordre de bataille ses "alliés" et leur donner à chacun sa feuille de route, un acteur est privilégié et son rôle est fondamental : l’UE.

Conclusion : Pour sortir de ce couloir de la mort, commençons par ouvrir la porte avec l’inscription FREXIT marquée dessus.

03/06/2022 12:07 par Dominique

Je commence à me demander si les peuples occidentaux nourris à la moraline des droits de l’homme ne sont pas habitués, dès la naissance, à privilégier les intérêts des autres plutôt que les leurs.
En tout cas, ce fut mon cas personnel. J’avais l’habitude de penser que je devais me sacrifier pour les autres et je le faisais. Il m’a fallu 20 ans de thérapie pour comprendre qu’on m’avait entubée, car pendant ce temps-là la classe dirigeante éduque ses propres enfants à exploiter et profiter de la naïveté des populations - qui prennent le devoir de protéger (D2P), la narrative manichéenne officielle (nous bons, eux méchants), et la propagande bien pensante, autosatisfaite et complètement inversée (tout va bien, on vous protège) pour argent comptant -, pour les spolier et les opprimer...

Hier j’étais à une AG de copropriétaires et j’ai vu l’AG prendre, avec enthousiasme, une décision coûteuse et inutile, sous la pression de ceux qui dirigeaient la réunion et qui y avaient intérêt... Ils ont réussi à convaincre tout le monde, sauf moi et un autre, que c’était indispensable... Cela leur fut assez facile, j’en suis restée sidérée...

C’est exactement ce qui se passe au niveau national et de l’UE. On fait croire aux populations que ce sera l’apocalypse si elles ne se sacrifient pas et elles le font sans même se rendre compte que les dirigeants et les oligarques qui les contrôlent ne voient eux que leur intérêt personnel....

La manip Cavid a détérioré notre économie, détruit nos libertés, enrichi les sociétés de surveillance et, au-delà de toute mesure, l’industrie pharmaceutique. Et pourtant la foule docile a réélu Macron !!!

La manip Ukrainienne va détruire l’Ukraine, causer énormément de morts (la plupart très jeunes), achever de détériorer notre économie et de détruire nos libertés, tout en enrichissant, cette fois-ci, le complexe militaro-industriel...

Mais c’est pas grave, nous irons au paradis, car nous aimons les Ukrainiens (ceux de l’ouest, pas ceux de l’est) et nous nous sacrifions pour eux, enfin pour les Etats-Unis, qui sont les seuls vainqueurs de cet épouvantable gâchis...

03/06/2022 14:58 par Danael

Bien que son article montre bien le fiasco de la guerre économique occidentale contre la Russie , je note que l’auteur laisse passer cependant des arguments appartenant à une certaine propagande atlantiste dans ce passage :

Par ailleurs, les Russes mettent la main sur quasiment toutes les exportations de blé de l’Ukraine (huitième producteur mondial mais également, cinquième producteur de maïs et troisième de sarrasin). Ils se sont déjà accaparé plusieurs centaines de milliers de tonnes des stocks ukrainiens et attaquent régulièrement les principaux ports au bord de la Mer noire, empêchant ainsi l’Ukraine d’acheminer ses céréales... Pour Moscou, c’est donc un formidable moyen de pression sur le monde.

Ceux qui mettent la pression sur le monde ne sont-ils pas d’abord et avant tout les gouvernements occidentaux qui par leur politique de sanctions et de terre brûlée, USA en tête, ont imposé restrictions, graves pénuries et chantage sur le reste du monde ?
La Russie est le premier producteur de blé au monde mais ses mouvements sont limités par ceux qui cherchent à détruire et à bloquer son économie. Alors à qui la faute ? Puisqu’il y a pénurie de céréales dans le monde, parlons aussi de politiques agricoles irresponsables et d’échanges inéquitables avec le reste du monde de la part des gouvernements occidentaux, bien plus dommageables et de longue date.
Si l’on tient compte du fait que les exportations de blé ukrainien servent principalement à financer les armes et la guerre contre la Russie pas étonnant que cette dernière cherche à avoir un droit de regard sur celles-ci et à les orienter vers des pays moins belliqueux à son endroit et qui en ont le plus besoin.
Donc la pression de la Russie va dans le bon sens à mon avis, par contre je n’en dirai pas autant de celle des pays de l’Otan qui cherche à faire durer le conflit avec une poignée de nazis quitte à mettre en danger nos sources de première nécessité et notre sécurité.

03/06/2022 15:19 par Danael

Suite
Suite :
Le Congrès américain est en passe d’examiner un projet de loi qui obligerait Washington à « punir » les Gouvernements Africains qui apportent leur soutien à des activités russes « malveillantes » sur le continent.
https://reseauinternational.net/les-etats-unis-preparent-une-loi-pour-sanctionner-les-pays-africains-qui-collaborent-avec-la-russie/

03/06/2022 15:55 par alain.girard

Permettez moi de m’inscrire en faux ou en tout cas en nuance sur certaines affirmations :

Il s’agit donc d’une pitoyable et hypocrite capitulation de l’Union européenne. L’essentiel pour Moscou étant d’éviter la saisie des paiements en euros ou en dollars dans des comptes ouverts auprès des banques occidentales.

L’Europe ne peut ni geler ni saisir des avoirs dans des banques russes situées en Suisse comme Gazprombank. On pouvait payer en euros et en dollars, ça aurait fonctionner sans saisi. Mais ce n’est pas ce que voulait Poutine, qui exigeait du rouble, donc ce qui s’est passé s’appelle un compromis : tout le monde sauve la face, les Européens ont le gaz et le pétrole dont ils ne peuvent pas se passer et les Russes ont du cash, dont ils ont cruellement besoin. J’ai vu passer des estimations à 500 millions d’euros par jour en Ukraine...
Par contre si l’embargo décidé est bien mis en place, la Russie est en train de brûler ses vaisseaux : elles gagnent beaucoup en ce moment, mais la source européenne risque de se tarir sérieusement dès 2023. Or on envoie près de 900 millions par jour en Russie juste pour le gaz et le pétrole.

En attendant, la Russie est en train de gagner plus d’argent avec ses ventes de gaz et de pétrole qu’avant la guerre en Ukraine. Moscou croule même sous les excédents financiers. Ses profits avec la hausse du baril sur les marchés internationaux sont supérieurs à ce qui était anticipé dans les prévisions budgétaires russes.

J’invite à aller voir ce qu’écrit la banque centrale russe elle-même sur les perspectives de l’économie russe pour les deux années à venir : elles ne sont ni plus ni moins que catastrophiques : elle parle d’une industrialisation inversé, et d’une "récession transformationnelle de nature structurelle" de l’économie russe...

Il est clair que les USA bénéficient de la situation, mais ils ne sont pas les seuls : la Chine se fait bien discrète, alors que probablement mise au courant des intentions de la Russie en février, elle n’a apparemment rien fait pour la décourager. Tout en bénéficiant des ressources et du marché russe à bas prix, elle ne voit peut-être pas d’un mauvais oeil les USA retourner (un peu) vers l’Europe...

03/06/2022 17:31 par bostephbesac

Au risque d’ être curieux, puis je savoir, Dominique, quelle décision était à prendre ?

04/06/2022 11:02 par michel PAPON

Il est significatif de voir la presse se dechainer contre le tsar....afin d’occulter la responsabilité du principal coupable le president ukrainien, porte-parole de l’oligarque Kolomoïsky, veritable chef de l’Etat. Ce n’est pas un hasard si M.Zelensky sacrifie si legerement ses soldats puisque pendant huit ans il n’a jamais cherché à appliquer les accords de Minsk au nom desquels il s’etait fait elire ; accords dont l’objectif etait precisement d’eviter une guerre.
Aujourd’hui il est interdit d’evoquer ces accords conclus sous l’egide de l’ONU, la presse deverse des tomberaux de propagande concoctée dans les bureaux du MI6 afin de faire croire que Poutine menace d’envahir le reste de l’Europe parcequ’il serait devenu fou !
Sans cette "menace" les pays de l’UE seraient evidemment moins enclins à livrer autant d’armes qui vont sans doute revenir en partie dans nos banlieues. Il faut, surtout, ne pas parler des bombardements incessants des secessionnistes du Donbass qui ont causé la mort de 14.000 civils depuis huit ans, Comme Assad le president ukrainien tue son propre peuple....

04/06/2022 12:00 par bostephbesac

Mr PAPON /

1) Zelinsky est là depuis 2019 . De 2014 à 2019, ce fut un dénommé Porochenko qui dirigea l’ Ukraine . De toute façon, c’ est ce premier individu/président qui avait du "que les habitants du Donbass" passeraient Noël dans les caves" . Donc aucun ne valait mieux que l’ autre.

2)

04/06/2022 12:05 par bostephbesac

(problème de frappe précédemment )

2) à propos d’ ASSAD : il ne tue pas son peuple, il combat des islamistes prestitués pro-OTAN ! Malheureusement, certains civils Syriens - pas obligatoirement pro-ASSAD parfois - sont parfois touchés, dans les bombardements et combats.

04/06/2022 12:26 par Yvan23

La grande imposture de la pseudo culture judéo chrétienne est en train d’exploser en pleins vol. (Pour rappel, Jésus était juif mais n’a pas particulièrement defendu la religion juive, il était pas très pote avec tout l’establisent de Jérusalem)

On souhaite continuer de nous soumettre à un ordre ancien, élitiste, de castes, qui se casse la gueulw un peu partout, et qui même en Inde est remis en question.

Ce qu’on prend en Europe pour l’apocalypse 2000 (au Moyen âge, on se préparaiit à l’an 1000 avec effroi, en 2022 on essaie de tenir encore debout avec douleur et sidération, suite à l’accident apocalyptique de NY en 2001 qui a ouvert le 3e millénaire, et tout ce qui a suivi depuis plus de 20 ans. Presque une génération sous les bombes de la désinformation et la.manipulation les plus dégueulasses.

On a voulu faire de l’immonde Zelensky un brave petit militant juif démocrate, quelle mauvaise blague, c’est juste un arriviste er un imposteur de plus en politique. Et un pion. Combien y ont cru, y croient encore, à cette mise en scène made in USA-GB-Israël ??

Faudrait arrêter de se faire des films et des projections. À force de vouloir vivre dans une fiction parfaite, quand on retombe les pieds sur terre, ça fait mal.

Au fait, cela fait longtemps qu’il y a pas eu un petit attentat en France : les vilains terroristes craindraient-ils de faire de la concurrence médiatique au méchant covid, aux méchants russes ou aux gentils uknazis ??

04/06/2022 13:16 par bostephbesac

(problème de frappe précédemment)

2) ASSAD ne tue pas son peuple, il combat une invasion islamiste - prestitué OTAN - présentée comme "une révolution arabe" ! Certes, des civils Syriens - dont certains n’ étaient pas toujours "pro-ASSAD" - sont tués dans les combats et bombardements, mais cela n’ a rien à voir avec les horreurs perpétrées par Porochenko/Zelinsky/OTAN !

04/06/2022 17:40 par michel PAPON

@ bostephbesac

Merci d’avoir corrigé mon erreur de date ; j’avais oublié le "chocolatier" Porochenko qui etait, je crois un rival de Kolomoïsky dans l’oligarchie kievienne.
Tout ceci illustre les tragedies qui surviennent quand un politicien trahit ses promesses pour livrer son pays à une puissance etrangere, ce qui pourrait parfaitement arriver en France !

05/06/2022 11:09 par Assimbonanga

Guerre en Ukraine : comment ramener en Europe les céréales bloquées dans le pays ?

"Il faudrait que l’Ukraine accepte d’enlever les mines qui protègent le dernier port stratégique qu’elle contrôle sur la mer noire"

(Voir la vidéo sur la page de France info. C’est en fin de reportage.)

Donc, ça ne dépend ps du bon vouloir de Poutine, mais de celui de l’armée ukrainienne. Non ? J’ai la berlue ?

05/06/2022 16:31 par michel PAPON

« »@ bostephbesac

C’est par derision que j’employais l’expression "tuer son propre peuple" puisqu’elle a été inventée contre Assad à des fins de propagande mais que personne n’y a pensé pour le president ukrainien.....si toutefois les habitants du Donbass font vraiment partie de l’Ukraine....

05/06/2022 18:33 par len

Par ses caprices contre la Russie, la jet set qui règne sur l’otaneuro zone a impulsé de la diversification dans l’économie de la Fédération *** Jusqu’ici, la Russie s’était contentée d’importer ce qui lui manquait d’occident, en échange de ses exportations de matières premières *** Aujourd’hui, la russie exporte encore plus de matières premières, mais vers la Chine et l’Inde, toujours en échange de produits manufacturés issus de ces pays *** Forte de ces échanges, elle n’est pas contrainte de se diversifier d’un seul coup *** elle peut prioriser des domaines de recherche non aboutis, ou insuffisamment aboutis dans l’espace de l’organisation de coopération de Shanghaï et apparenté *** Par exemple dans le secteur pharmaceutique spécialisé, pour traiter de maladies dont les remèdes ne sont encore disponibles qu’en otanie *** Pour le reste de l’économie courante, tout baigne pour la Russie et ses alliés, visés par la sanctionnite aiguë des cartels financiers otaniens.

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