Chili : l’arnaque de la post-dictature consommée
Marcos Roitman Rosenmann
Rien de nouveau. La victoire de José Antonio Kast confirme un processus politique dont la logique ne dépend pas de gagner ou de perdre des élections. Nous sommes en présence d'une dynamique de long terme, dont le début s'ancre dans le coup d'État civilo-militaire qui a renversé le gouvernement de Salvador Allende le 11 septembre 1973. Penser à un Chili plein de vertus, exemplaire et progressiste, en désignant Kast comme le début d'une étape noire d'involution politique, c'est perdre le nord, quand ce n'est pas être complice d'un mensonge construit par les uns et les autres.
Depuis Pinochet, en passant par Aylwin, Frei, Lagos, Bachelet, Piñera, Boric et maintenant Kast, il y a continuité. Un accord de principe. Le modèle n'est pas touché ; il peut y avoir changement d'hégémonie, de nouveaux partis, un discours apocalyptique, mais en aucun cas une rupture. Ni José Antonio Kast ni Jeannette Jara ne représentaient des positions inconciliables. Ils sont les deux faces d'une même (…)Lire la suite »
























