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Honte à vous Charlie Hebdo !

Donner un sens aux attaques terroristes de Paris (Counterpunch)

Malgré tous les reportages et commentaires portant sur les attaques terroristes contre les bureaux parisiens de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, ni les experts politiques, ni les médias grand public n’ont réussi à dévoiler les raisons cachées ayant conduit à ces odieuses attaques.

En effet, les explications simplistes et opportunes sur le plan politiques tels que « l’incompatibilité » de l’Islam avec le monde moderne ou l’affrontement du « bien et du mal » ont mis de l’huile sur le feu au lieu d’apporter un peu de lumière sur la question [1].

Ces explications à l’emporte-pièce sur le terrorisme ne sont que la vulgarisation de la théorie du « choc des civilisations » ; cette théorie prétend que l’Islam est intrinsèquement incompatible avec le monde moderne et les valeurs occidentales. La théorie, d’abord exposée par Samuel Huntington au début des années 90, vise à identifier de « nouvelles sources » de conflits internationaux dans le monde de l’après-guerre froide.

Pendant la guerre froide, les conflits internationaux majeurs étaient justifiés par la « menace communiste » et l’antagonisme de deux systèmes mondiaux opposés.

Selon Huntington et ses « co-penseurs », durant la période de l’après-guerre froide, les sources de rivalité et de collision internationales ont été détournées vers l’idée de civilisations antagonistes et incompatibles, trouvant leurs racines originelles dans la religion et/ou la culture.

C’est sur la base de ces douteuses prédictions que les champions de la théorie du « choc des civilisations » prétendent que les conflits internationaux éclatent par réactions des civilisation non-occidentales face aux valeurs et à la puissance de l’occident [2] plutôt qu’en réponse à la poursuite impérialiste de profits économiques, territoriaux ou géopolitiques.

La théorie de Huntington du « choc des civilisations » est surtout une subtile version de la stratégie de la « dé-contextualisation » de Richard Perle.

Perle est un important militariste néoconservateur (et un conseiller de premier plan du Likud israélien), il a créé le terme « dé-contextualisation » pour expliquer aussi bien les actes désespérés du terrorisme en général que la stratégie offensive de la résistance palestinienne face à l’occupant.

Il préconise de réduire l’ampleur de la critique mondiale face aux exactions israéliennes contre les palestiniens, en dé-contextualisant leur résistance à l’occupation ; ainsi, nous devrions arrêter toute tentative de comprendre les raisons territoriales, géopolitiques et historiques qui poussent certains groupes vers le terrorisme. A la place, il suggère de rechercher sur le terrain de la culture et/ou de la religion, dans la pensée islamique, les raisons des réactions violentes de tels groupes.

Comme pour la théorie du « choc des civilisations », la stratégie de la « dé-contextualisation » fait partie d’une volonté bien orchestrée de détourner l’attention des racines du terrorisme pour les attribuer aux « problèmes pathologiques de l’esprit musulman ».

Les bénéficiaires des dividendes de guerre que sont les grandes banques et les complexes militaro-industriels, sécuritaires et du renseignement dans les principaux pays capitalistes, ont trouvé cette sinistre stratégie pour cacher les racines du terrorisme, bien utile pour justifier leurs aventures militaires au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde musulman.

Depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, ceux à qui profitent la guerre et le militarisme dans les principales contrées occidentales, cherchaient des substituts pour la « menace communiste » de l’époque de la guerre froide afin de maintenir et justifier la part du lion dans les budgets nationaux et les finances publiques de leurs pays respectifs. La vision d’une civilisation occidentale menacée par l’Islam militant leur a fourni le « parfait » substitut à la menace communiste.

Malgré les conséquences pernicieuses sur les relations internationales, de telles explications échouent au test de l’Histoire.

L’histoire des relations entre le monde moderne occidental et le monde musulman montre que, contrairement aux croyances populaires occidentales, depuis les premiers contacts avec l’occident capitaliste il y a plus de deux siècles et jusque vers le dernier tiers du XXe siècle, les peuples musulmans étaient plutôt réceptifs aux modèles économiques et politiques du monde moderne.

Nombreux étaient les musulmans ainsi que la majorité de leurs dirigeants, désireux de transformer et de réorganiser les structures socio-économiques et politiques de leurs sociétés sur le modèle de l’occident capitaliste. Comme le souligne Karen Armstrong auteur de nombreux livres sur le fondamentalisme religieux :

« Il y a environ une centaine d’années, la majorité des intellectuels musulmans vivait une histoire d’amour avec l’Occident, qui à cette époque était représenté par l’Europe. L’Amérique était alors une inconnue. Les politiciens et les journalistes en Inde, en Égypte et en Iran voulaient que leurs pays ressemblent à la Grande-Bretagne ou à la France ; les philosophes, les poètes et même quelques Oulémas (savants religieux) essayaient de trouver les moyens de réformer l’Islam selon le modèle démocratique occidental. Ils appelaient pour un État-Nation, pour un gouvernement représentatif, pour le désétablissement de la religion, et pour les droits constitutionnels »[3].

Immédiatement après les attaques du 11 Septembre contre le World Trade Center et le Pentagone, Armstrong a écrit : « Que s’est-il donc passé depuis cette période pour transformer toute cette admiration et ce respect en cette haine qui a conduit aux actes de terreur dont nous avons été témoins le 11 Septembre ? »

Les fabricants politiques et médiatiques de l’opinion publique ont veillé à exclure ces questions de fond du débat national et international, alors que de telles questions auraient aidé le débat sur les facteurs profonds qui ont conduit aux odieux crimes terroristes.

En prenant le temps d’étudier les questions de cette nature, on pourra en révéler certaines d’importance critique bien que rarement mentionnées.

Pour commencer, les racines principales de cette folie meurtrière perpétrée par des terroristes, assassins de sang froid, ne se trouvent pas dans l’enseignement islamique mais dans la politique de diabolisation, de discrimination et d’occupation.

La relation de causalité est orientée de la politique/géopolitique vers la religion et non l’inverse, contrairement à ce que racontent les états et les médias des grands pays occidentaux.

L’islam est souvent utilisé comme moyen pour justifier les actions terroristes et les fins honteuses, tout comme fut utilisé le christianisme par les croisés pour des gains matériels ou territoriaux.

L’image biaisée de l’islam nous empêche de prendre en compte le fait que les atrocités commises au nom du christianisme dépassent de loin celles commises au nom de l’islam. Les guerres brutales des croisades au nom de la chrétienté se sont poursuivies de façon sporadique durant des centaines d’années. Elles furent écrites dans le sang et la terreur et motivées par le désir de prendre possession des richesses et trésors des autres nations par le pillage et le butin de guerre afin d’atténuer les difficultés économiques et politiques internes de la papauté et des grands princes d’Europe.

Les atrocités commises au nom de la chrétienté n’ont pas cessé avec la fin du Moyen-âge et des croisades. La transition vers le capitalisme et l’aube de l’ère moderne a apporté son lot d’agressions et d’atrocités guerrières qui furent menées également au nom du christianisme et de la civilisation. Ceci comprend la Sainte-Inquisition, l’expulsion des Juifs d’Espagne, la Réforme, la Contre-Réforme, la guerre des Trente ans, la Guerre Civile anglaise, le massacre de la Saint-Barthélémy, les massacres de la conquête de Cromwell en Irlande, l’esclavage et le génocide des peuples autochtones d’Afrique et des Amériques, la guerre de Quatre-Vingts ans en Hollande, l’expulsion des Huguenots de France, les pogroms, les bûchers des sorcières, et tant d’autres horribles événements jusqu’à l’Holocauste, qui fut en grande partie l’œuvre de personnes se considérant comme chrétiennes, comme les négriers avant elles [4].

Un examen attentif des premières réponses du monde musulman aux défis de l’Occident moderne révèle que, comme mentionné plus haut, la politique globale s’orientait vers la réforme et l’adaptation. Cette politique d’adaptation et d’ouverture dès les premiers contacts du monde musulman avec le monde moderne à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle s’est poursuivie jusque vers le dernier tiers du XXe siècle.

Ce n’est qu’après plus d’un siècle et demi de poursuites impérialistes et une série de politiques humiliantes d’intervention, d’occupation et de remplacement de régimes dans la région que les masses populaires du monde musulman se sont tournées vers la religion et les chefs religieux conservateurs en tant que sources de résistance, de mobilisation et de respect de soi.

En d’autres termes, pour de nombreux musulmans, le récent recours vers la religion représente le plus souvent la voie pour résister et/ou défier les politiques impérialistes humiliantes du pouvoir occidental plutôt que le rejet des valeurs et des réalisations occidentales.

Ce qui explique pourquoi de nombreux jeunes frustrés du monde musulman (y compris au cœur même des pays capitalistes) se ruent vers les rangs des forces anti-impérialistes qui utilisent la religion comme une arme de mobilisation et de résistance.

« Les circonstances qui attirent les jeunes hommes et les jeunes femmes vers ces groupes sont créées par le monde occidental où ils vivent - résultant de longues années de domination coloniale dans les pays de leurs ancêtres. Nous savons que les frères parisiens Chérif et Saïd Kouachi étaient fumeurs de marijuana et autres substances jusqu’à ce qu’ils... aient vu les images de la guerre en Irak et, en particulier, de la torture à Abou Ghraib ainsi que les assassinats de sang-froid des citoyens irakiens à Falloujah »[5].

Selon le regretté Chalmers Johnson, les réactions terroristes suite aux implications internationales US sont le « retour de bâton (blowbacks) résultat de la politique étrangère impérialiste US ». Dans son livre éclairant, Blowback, il liste de nombreux exemples d’interventions US dans les affaires internes des autres pays, ainsi que quelques violentes réponses à cause de ces intrusions :

« Ce que la presse quotidienne rapporte en tant qu’actes nuisibles des « terroristes » ou des « barons de la drogue » ou des « États voyous » ou des « marchands d’armes illégales » s’avèrent souvent être les conséquences de précédentes opérations US... S’il est difficile de remonter à la source du trafic de drogue, il en va autrement des attentats à la bombe, que ce soit contre les ambassades américaines en Afrique, le World Trade Center à New York, ou un complexe d’appartements en Arabie Saoudite abritant des militaires US »[6].

Il n’est évidement pas question de tolérer ou de justifier les réactions terroristes destructrices en réponse aux interventions impérialistes à l’étranger. Des griefs légitimes ne justifient pas les réponses illégitimes. Il n’est pas question non plus de manquer de respect aux victimes innocentes de ces atrocité, ou de déconsidérer la souffrance face à la perte d’êtres chers. Le but est plutôt de placer de telles réactions dans un contexte et suggérer une explication.

Comme le regretté Gore Vidal a dit, « Il s’agit d’une loi de la physique que... dans la nature il n’y ait pas d’action sans réaction. Ceci semble s’appliquer également à la nature humaine, ceci est l’histoire. » Les « actions » auxquelles se réfère Vidal sont, bien sûr, l’interventionnisme militaire ou les opérations secrètes à l’étranger appelées parfois « terrorisme d’état » ou « terrorisme de gros ». D’autre part, les « réactions » font référence au terrorisme d’individus ou de groupes d’individus désespérés, appelé aussi « terrorisme de détail  » [7].

Ces actes terroristes sauvages de désespoir prennent souvent des vies innocentes ; de telles actions égarées ne permettent nullement à ceux qui les ont perpétrées d’atteindre les objectifs qu’ils poursuivent.

Pour les États-Unis, la France et d’autres puissances occidentales qui cherchent à justifier leurs politiques impériales de changement de régime dans le monde musulman, les stupides attaques de Paris est une manne du ciel, malgré les larmes de crocodile versées pour les victimes de l’assaut.

Les attaques sont opportunément utilisées pour justifier non seulement les agressions impérialistes à l’étranger, mais aussi l’intensification des opérations internes de police/sécurité/renseignement.

Compte tenu de la récession économique chronique et des tensions sociales qui en résultent en Europe, les grandes puissances capitalistes européennes doivent également être satisfaites du calendrier de ces actions terroristes, très utiles pour détourner l’attention des problèmes économiques.

Les conditions de détresse économique ont tendance à fournir un terrain fertile pour la montée du fascisme.

Sans surprise, les sentiments fascistes contre les musulmans et les autres immigrants semblent être en hausse en Europe, tout comme ils ciblèrent les Juifs et d’autres minorités au cours de la dépression économique des années 1930 qui a donné naissance au fascisme en Europe.

Il y a des signes évidents d’hypocrisie de la part des puissances occidentales et de leurs médias dans leur condamnation des attaques contre Charlie Hebdo, qu’ils considèrent comme dues à l’intolérance des musulmans face à la presse libre.

Comme le souligne l’historien David North, « Au milieu de cette orgie d’hypocrisie démocratique, il n’y aucune référence au fait que l’armée US soit responsable de la mort d’au moins 15 journalistes, dans ses guerres au Moyen-Orient,  » [8]. Il s’agit de journalistes que ne tolèrent pas les puissances impérialistes car ils révélaient les atrocités commises par les forces d’occupation en Irak et ailleurs dans la région.

Ainsi, en 2003 quand les journalistes d’Al-Jazeera fournirent depuis Bagdad des rapports sur les opérations des forces d’occupation US en contradiction avec les comptes rendus officiels, les occupants « leur apprirent une leçon » par une « attaque de missiles air-terre sur les bureaux d’Al Jazeera à Bagdad. . . trois journalistes furent tués et quatre blessés  »[9].

Un autre exemple est l’assassinat (en Juillet 2007) de deux journalistes de Reuters, Namir Nouredine et Saeed Chmagh, qui travaillaient à Bagdad : « Les deux hommes ont été délibérément pris pour cible par des hélicoptères américains de combat Apache lors d’une mission dans l’Est de Bagdad. »

Le public américain et mondial a pu voir la vidéo de l’assassinat de sang-froid des deux journalistes suite à la publication par WikiLeaks de documents classifiés, obtenus grâce à un soldat américain, le caporal Bradley Chelsea Manning [10].

L’approche du deux poids deux mesures des gouvernements des États-Unis et européens concernant la liberté d’expression est également évidente dans leur traitement de Julian Assange, le fondateur et éditeur de WikiLeaks, qui a subi une féroce persécution et un emprisonnement de facto dans les locaux de l’ambassade équatorienne à Londres.

Le double standard est plus évident quand ces gouvernements interdisent le discours haineux (quand il est dirigé contre les juifs), d’une part, et leur protection / soutien de la diabolisation des musulmans à la manière de Charlie Hebdo, d’autre part. Comme l’a écrit Anjem Choudary, érudit musulman égyptien, sur son compte Twitter le jour même de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo, « Si la liberté d’expression peut être sacrifiée face à la criminalisation de l’incitation à la haine, pourquoi pas pour l’insulte contre le Prophète d’Allah ? »

L’État et les journalistes de Charlie Hebdo ont dépeint le magazine comme représentant la glorieuse tradition démocratique du journalisme iconoclaste. Mais, les satiristes et les caricaturistes de cette vénérable tradition du journalisme démocratique dirigeaient leur insolence contre les élites, les classes rentières parasitaires et les privilèges aristocratiques.

En revanche, Charlie Hebdo se moque constamment (de la manière la plus offensante possible) de la foi, de la culture et du style de vie des musulmans ; en fait, il se moque des laissés pour comptes, des pauvres et des faibles, au lieu des riches, des oppresseurs et des puissants.

A l’inverse de la tradition éclairée, positivement stimulante et éducative, de la satire pratiquée dans le domaine de la politique, l’économie et la justice / injustice sociales, Charlie Hebdo se concentre principalement sur la religion, la culture et le style de vie.

Comme le soutient l’universitaire Diana Johnstone (parmi beaucoup d’autres), « En réalité, Charlie Hebdo n’était pas un modèle de liberté d’expression. Il a fini, comme beaucoup de « défenseurs des droits de l’homme, de gauche », à défendre les guerres US dirigées contre les « dictateurs » [11].

Charlie Hebdo se présente comme ayant pour mission de défendre les valeurs laïques démocratiques contre toutes les religions. Ce qui semble être une admirable mission pour les petits bourgeois libéraux et les élites infatuées.

En principe, les changements concernant la question religieuse chez les gens sont obtenues à partir de changements évoluant sur du long terme et portant sur leur style de vie et les conditions économiques et technologiques, certainement pas en ridiculisant et en insultant leur intelligence.

En outre, Charlie Hebdo a été manifestement incompatible et très hypocrite dans sa prétendue mission « contre toutes les religions », puisqu’il a ciblé les musulmans de façon disproportionnée en ridiculisant leur prophète et en portant atteinte à leur religion. « Il a parfois attaqué le catholicisme, mais s’est rarement pris au judaïsme (bien que les nombreuses agressions israélienne contre les Palestiniens ont offert de nombreuses occasions) et a concentré ses railleries sur l’islam » [12].

Il faut souligner une fois de plus comme le dit David North :

« Parler franchement et honnêtement à propos du caractère sordide, cynique et dégradé de Charlie Hebdo ne signifie pas tolérer l’assassinat des membres de son personnel. Mais, quand le slogan « Je suis Charlie » est adopté et fortement encouragée par les médias comme le slogan des manifestations de protestation, ceux qui n’ont pas été envahis par la propagande d’État et des médias sont tenus de répondre : « Nous nous opposons à l’attaque violente contre le journal, mais nous ne sommes pas et n’avons rien en commun avec Charlie »[13].

Il est ainsi évident, que Charlie Hebdo, en se faisant passer pour le représentant de la fière tradition de la satire éclairée, a abusé de cette tradition précieuse à des fins malveillantes de dénigrement de la religion, de la culture et du prophète de 1,6 milliards de musulmans dans le monde. Honte à vous Charlie Hebdo !

Ismaël Hossein-Zadeh

Ismael Hossein-zadeh est professeur émérite d’économie (Drake University). Il est l’auteur de « Beyond Mainstream Explanations of the Financial Crisis » (Routledge 2014) , « The Political Economy of U.S. Militarism » (Palgrave–Macmillan 2007), et « the Soviet Non-capitalist Development : The Case of Nasser’s Egypt » (Praeger Publishers 1989).

il a également contribué à « Hopeless : Barack Obama and the Politics of Illusion »

16-18 Janvier 2015

Références

[1] Pour cet article, j’ai utilisé nombre d’extraits du chapitre 5 de mon livre, « The Political Economy of US Militarism » (Palgrave-Macmillan 2007).

[2] Samuel Huntington, « The clash of civilizations, » Foreign Affairs 72, no. 3 (1993).

[3] Karen Armstrong, « Ghosts of Our Past. » Modern Maturity (January/February 2002), p. 45.

[4] John Chuckman, « Of War, Islam, and Israel, » Yellowtimes.org (3 April 2002) : http://www.yellowtimes.org/article.php?sid=191 .

[5] Tariq Ali, « Maximum Horror, » http://www.counterpunch.org/2015/01/09/maximum-horror/ .

[6] Chalmers Johnson, « Blowback : The Costs and Consequences of American Empire », pp. 8-9.

[7] Gore Vidal, « Perpetual War for Perpetual Peace : How We Got To Be So Hated » (New York : Thunder’s Mouth Press/Nation Books, 2002), p. ix.

[8] David North, « ‘Free Speech’ hypocrisy in the aftermath of the attack on Charlie Hebdo, » http://www.wsws.org/en/articles/2015/01/09/pers-j09.html .

[9] Ibid.

[10] Ibid.

[11] Diana Johnstone, « What to Say When You Have Nothing to Say ? » : http://www.counterpunch.org/2015/01/07/what-to-say-when-you-have-nothing-to-say/ .

[12] Tariq Ali, ibid

[13] David North, ibid.

 http://www.counterpunch.org/2015/01/16/making-sense-of-the-paris-terrorist-attacks/

COMMENTAIRES  

05/05/2015 10:27 par reymans

Merci LGS pour ce texte très juste, relativement objectif, meme si je trouve que la conclusion va peut etre trop loin
Car je ne jette pas le discrédit sur des personnes qui ont payé de leur vie, malheureusement, et qui ne peuvent plus se défendre
Reste les faits, et les faits devraient se passer d’interprétation

Un texte très lucide en tout cas, de mon point de vue

05/05/2015 11:34 par Dwaabala

La réflexion contenue dans cet article est très intéressante.
Si l’on veut donner un sens au concept de « civilisation » en le débarrassant de tout ce qu’il traîne de folklores c’est-à-dire de vestiges du passé qu’il traîne avec lui, il faut admettre qu’il n’existe aujourd’hui qu’une civilisation et une seule : celle de l’impérialisme, de la lutte de classe des opprimés qu’il nourrit et de la perspective du socialisme que l’une et l’autre portent en eux.

05/05/2015 11:38 par Vagabond

@Reymans
L’auteur parle de la revue et de son choix éditorial. Il me semble évident qu’il ne cautionne pas les assassinats commis par ces individus dont nous ne connaissons toujours pas la filière qui les a armés.
Au final Charlie Hebdo n’avait plus rien de la tradition satirique politique.

05/05/2015 18:04 par Christophe

Comme l’explique Olivier Todd, les français ’Je suis Charlie’ sont des réacs cathos qui rêvent d’en découdre avec les musulmans (ou d’en faire découdre, lâcheté oblige).
C’est aussi ce que selon lui sont devenus les socialistes : des réacs cathos.
A droite toute, toujours et plus, comme au FN où l’on se modernise en intégrant les interdits incontournables. ’Interdits’ oui, mais pas de penser. Catho de gauche en cachant ’catho’ ou Facho en cachant ’nazi’ : les recettes sont multiples et s’enrichissent mutuellement pour toujours plus de capitalisme.

06/05/2015 10:32 par gérard

« Immédiatement après les attaques du 11 Septembre contre le World Trade Center et le Pentagone »
« Pour commencer, les racines principales de cette folie meurtrière perpétrée par des terroristes, assassins de sang froid, ne se trouvent pas dans l’enseignement islamique mais dans la politique de diabolisation, de discrimination et d’occupation. »

« Les attaques du 11 / 9 » Par qui furent-elles exécutées ?
« ces terroristes, assassins de sang froid » Qui sont ces monstres ?
Il y a du bon, mais il n’y a surtout que de bonnes intentions dans cet article, car cette vision du 11 Septembre, et tout ce qui en découle, rend cet article pour le moins extrêmement bancal, et à mon avis le place très souvent bien à côté de la plaque.
Et « la plaque » elle a bel et bien été annoncée, et même claironnée longtemps à l’avance par de nombreux néoconservateurs, et c’est dans le PNAC, Project for a New American Century, qu’il faut aller la chercher.
L’Auteur enseignant aux États Unis ne peut bien évidemment pas franchir cette "ligne rouge".
De plus on pourra dire tout ce que l’on voudra à l’"Américain moyen", il vous répondra inlassablement "remember 9/11 !"
La conclusion discrédite en plus tout l’article.

06/05/2015 13:06 par reymans

@Vagabond, je l’avais bien compris comme cela mais ca ma semblé un peu abrupt comme conclusion
Peut etre qu’un "respect aux morts, mais honte à vous" aurait sonné plus clair à mes oreilles...
Mais j’ergote, je le reconnais volontiers, car j’ai bien compris le fond comme la forme finalement

@gérard, j’avoue ne pas comprendre ce qui vous semble à coté de la plaque à vrai dire...

06/05/2015 14:22 par Dominique

Entièrement d’accord avec la conclusion même si l’article romantise la supposée attraction des pays musulmans pour le mode de vie capitaliste. Par exemple, le renversement d’un gouvernement de gauche en Iran pour le remplacer par le Shah d’Iran avait été orchestré déjà par les USA. Nous connaissons la suite et les iraniens sont les premiers à s’en souvenir : une répression féroce s’était abattue sur le pays et ses habitants. Cet exemple est loin d’être isolée, la répression des luttes de libération locales par des régimes corrompus de collabos est une constante de l’histoire des peuples colonisés sur toute la planète par l’occident.

Comme journal satirique, je préfère nettement Vigousse.

06/05/2015 15:53 par reymans

D’accord avec Dominique

Pour remettre un peu ma pensée sur les rails, je pense que les pays musulmans ont une tendance naturelle à pencher vers le socialisme de manière générale (et non le mode de vie occidental en particulier en fait)
Mais pour rejoindre le point de vue de l’article, je ne pense pas qu’il y ait jamais eu une quelconque aversion de ces memes pays pour le style de vie occidental bien au contraire meme

C’est peut etre plus clair exprimé comme ca

06/05/2015 15:55 par gérard

@ reymans
Lorsque j’ai indiqué est que tout était dans le PNAC, voir Wikipédia, j’ai voulu faire court car vaste est le sujet.
J’ai voulu signifier en cela que Charlie, et que toute la géopolitique du Moyen Orient, n’avait strictement rien à voir avec l’Islam, mais que le Chaos avait pour origine les Néoconservateurs américains et leurs objectifs de suprématie mondiale, dont précisément le 11 Septembre fut leur nouveau Pearl harbor, afin de justifier la suite que l’on connaît en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, et en Ukraine.
La manipulation des Religions a été un de leurs outils, aidé en cela par l’Arabie Saoudite et le Qatar.
Il faut arrêter avec Charlie Hebdo, c’est d’une indécence folle !
Comment un Hebdo qui était devenu du fait de sa faible audience (20 000 exemplaires je crois) pratiquement confidentiel, a t-il pu être le "centre des préoccupations de la religion musulmane et de ses 1,6 milliards de croyants" dont la majorité ne savaient même pas où se situait la France, et encore moins Paris...
Faut arrêter de suivre ce doigt qui vous montre justement ce que vous devez absolument voir...
Il y a des centaines de bases américaines dans le Monde qui toutes encerclent et la Russie et la Chine. Au moins deux opérations militaires sont en cours, toutes sont basées à l’origine sur des manipulations de services secrets "en tous genres" américains : depuis 2001 au Moyen Orient et depuis 2013 en Ukraine.
Tout avait déjà commencé avec la Yougoslavie et une jolie base permanente au Kosovo je crois...
Il y a aussi des manœuvres militaires américaines ou de l’OTAN mais c’est la même chose, dans les Pays Baltes...
D’autres déstabilisations sont en cours en Asie Centrale (ça se rapproche encore de la Russie).
Depuis au moins 1915, les Américains lorgnent sur les immenses richesses de la Russie.
Ils avaient financé les Bolcheviques par l’intermédiaire de banquiers de Wall Street (ce n’est pas dit dans les manuels scolaires) espérant ainsi commercer avec eux, autrement dit... les exploiter. Ils n’avaient pas réussi à l’époque mais ils n’ont jamais désespéré pour autant...
Non, non, et non, tout ça n’a rien à voir, au moins à l’origine, avec la religion.
Le pouvoir des cauchemars (il continue) :
http://www.dailymotion.com/video/xcn73w_le-pouvoir-des-cauchemars-11-septem_news
En Irak les Américains et nous-même bombardons (pas trop méchamment) DAECH, et en Syrie les """rebelles""" reçoivent des armes de ces mêmes Anglo-Saxons, de l’Arabie Saoudite et de notre vénérable client, le Qatar...
Tout ce beau monde se donnera ensuite rendez vous sur les Champs..Élysées bien entendu, pour boire un "pot" !
Que c’est beau, noble et généreux cette entente si parfaite entre "démocraties"...

06/05/2015 18:50 par reymans

Nous sommes donc bien d’accord Gérard, une prochaine fois je ferais l’effort de recherche nécessaire à vous comprendre, je manquais de temps pour le faire.
J’ai un point de vue similaire sur ce qui se passe dans le monde depuis un temps déjà, et qui chaque jour s’aggrave malheureusement
Ces neocons sont une plaie, clairement, ils ne reculent devant rien, et vont jusqu’au bout quel qu’en soit le prix

07/05/2015 00:20 par Dominique

Gérard,

Je trouve que cela a beaucoup à voir avec la religion, car si le motif est bassement mercantile, la justification morale est religieuse. La religion a de tous temps été la clé de voute de l’idéologie bourgeoise. En page 2 de la bible, ce livre saint des 3 religions occidentales, dieu donne son ordre de mission à l’homme : "Tu domineras la terre et toutes ses créatures." Où comment en 1 phrase justifier moralement à la fois la domination de la nature par l’homme et celle de ses semblables, ravalés comme le reste de la création au rang de créatures.

Cela peut sembler anecdotique mais c’est loin de l’être car dans toutes les cultures, il est impossible de dominer son semblable. Pour cela, il faut au préalable le rabaisser à un status inférieur. Il n’y a pas longtemps de cela, les élus et leurs scientifiques, on les appellent des experts aujourd’hui, dissertaient pour savoir si les sauvages et les noirs avaient une âme. Aujourd’hui ces soit-disant experts essaient de nous faire croire que la culture musulmane n’est pas compatible avec le mode de vie occidental. Il est évident que tout ce qu’ils cherchent par là est de soumettre les musulmans qui ne sont pas encore soumis, et à dissoudre en même temps leurs cultures. Dans le même temps ils ne nous parlent pas du fait que de vrais scientifiques ont prouvés que certaines espèces animales ont une culture, c’est-à-dire que différentes populations de la même espèce animale peuvent avoir des organisations sociales et des façons de faire les choses différentes.

Quand à la fascination de beaucoup de gens, surtout des jeunes, de par le monde et pas seulement des musulmans, c’est une réalité. Je suis suisse et mon pays exerce une fascination particulièrement grande. Quand tu leur expliques entre autre que même en Suisse, certains retraités après avoir travaillé toute leurs vies, en sont réduits à manger des boites pour chien ou pour chat quand ils veulent manger de la viande, que certains travailleurs touchent des salaires qui sont en-dessous du minimum vital et ne sont donc pas mieux lotis (il n’y a pas de SMIG en Suisse) et que le nombre de pauvres et de working poors ne cesse d’augmenter, le soufflé imaginaire qu’ils s’étaient montés dans la tête se dégonfle généralement très rapidement.

07/05/2015 09:06 par gérard

@ Dominique
Quand je dis que "ça (notamment Charlie) n’a rien à voir avec la religion" je précise souvent "à l’origine", et cette précision est capitale.
La suite, c’est la manipulation de ces religions par l’Occident (voir tout ce que j’ai précédemment indiqué) qui a, pour le moins, "allumé le feu" !
Sans ces manipulations géopoliticiennes, et il faut le dire, principalement américaines, il ne se serait rien passé.
Il y a une trentaine d’années, enfin de ce que j’ai pu constater à mon simple niveau parmi les personnes que je connaissais "issues de l’immigration" musulmane (et j’en ai rencontrées pas mal), elles ne se posaient pas de problèmes, vivaient cahin-caha une certaine forme d’intégration des fois rigolote surtout en ce qui concerne l’alcool.
Mais maintenant, depuis 2001, depuis toutes les guerres au Moyen Orient qui ont suivi, la "donne" a changé. Une "Guerre" a été fabriquée contre des Pays de culture musulmane, et comme les guerres sont toujours révélatrices des plus mauvais côtés de l’Être Humain, celle-ci n’a pas échappé à la règle. On peut déjà dire que la vision de l’Islam est très certainement faussé.
Harakiri avait eu bien des années avant Charlie, des couvertures, sur des religieux musulmans, qui ne faisaient pas dans la dentelle, il ne s’est jamais rien passé.
Pour toutes ces raisons ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour disserter sur l’Islam, faut peut-être attendre le "cessez-le feu"...celui de l’Occident en premier, et de tous ceux qu’il a entraînés.
Mais là, ce n’est pas gagné, d’autant plus que pour les Américains, il reste l’Iran, et ne nombreux Pays musulmans de l’ex-URSS à déstabiliser...et c’est entrain de se produire.
En ce qui concerne Charlie, continuer de mettre le projecteur sur la Religion, c’est, je le redis, persister dans le jeu de ceux qui ne veulent surtout pas que la lumière soit faite sur leurs objectifs (géo)politiques qui n’ont rien à voir avec la religion.
Le "Honte à vous Charlie Hebdo !", m’a tout simplement mis en colère : il y a tellement de choses bien pires, dans (hélas) "notre" culture occidentale de merde, notamment dans les "télé-réalités" qui elles sont vues par des millions de gens, et des jeunes surtout. Elles sont bien pires ces "choses", car n’étant pas que des dessins, elles ne bénéficient d’aucun recul, et quant à polluer les cerveaux...elles sont autrement plus efficaces.

07/05/2015 16:46 par vagabond

Je ne comprends pas pourquoi on attaque l’auteur parce qu’il ne met pas en doute la thèse du 11 Septembre ?
Il me semble qu’il n’a pas les moyens de vérifier par lui même les deux thèses, l’officielle et celle des sceptiques. Le doute existe mais aucune thèse officielle ne peut confirmer la vérité. Il n’y a pas eu de contre-enquête. L’auteur part peut-être du principe que si les événements tragiques du 11 septembre ont été téléguidés, les exécuteurs peuvent être des manipulés de confession musulmane ?
Toutes les thèses sont possibles et nous ne sommes pas en mesure de les vérifier par manque de compétences dans le domaine.

Notez la date de l’article, il a été écrit sur le vif après les attaques contre les locaux de Charlie.

A mon avis l’attraction du monde musulman pour l’occident était à l’origine pour sa liberté et sa modernité.

La religion n’est pas forcément la cause de la folie dominatrice qui anime l’humanité. L’homme a eu besoin de dompter la nature pour survivre avant même l’établissement des religions comme on les connaît. Même si cette vision est à revoir après les découvertes de Gobekli Tepe.
D’autre part, aussi bien le coran (qui parle des communautés animales à respecter) que la bible défendent l’animal par exemple et ramènent l’homme à son échelle. Le Coran fait souvent référence à l’univers et à la nature.

Se moquer des religieux tels qu’on le faisait dans le passé des ayatollah (ce que font certains caricaturistes musulmans ) n’a jamais soulevé les foules musulmanes parce qu’il s’agissait d’hommes et qu’ils se prêtaient à la caricature surtout qu’ils étaient puissants. Mais le journal Charlie Hebdo se moque de la façon la plus ordurière qui soit d’une image sacrée pour le musulman ou encore de toute la communauté déjà montrée du doigt parce qu’elle « mange le pain des français », ce n’est ni productif, ni intelligent ni une forme de rébellion.

Dans quel but insulter la sacralité du croyant ? Insulter un homme mort est une grande lâcheté, de la même manière que profaner les tombes. Chez le musulman de base, le coran et le prophète sont sacrés.

Les télé-réalités de m. sont du même niveau que Charlie et oui honte à ce journal qui n’a pas le courage de cibler les vrais salauds comme ceux qui fabriquent les guerres et qui sont venus marcher en son nom. Je regrette ces morts inutiles d’autant plus tragiquement inutiles qu’elles n’ont servi qu’à mettre en place une loi comme celle sur le renseignement.

Après, il n’y a pas que Charlie qui a de la haine et du mépris pour les croyants, il y en a jusque sur certains participants de LGS qui se cachent derrière la laïcité ou l’athéisme.

07/05/2015 19:19 par gérard

@ Vagabond
« Toutes les thèses [sur le 11.9.] sont possibles »
Oh non !
On ne va pas revenir sur ce sujet, toutes les thèses ne sont pas possibles, celle des avions en premier..., faut étudier le sujet.
Mais de toute façon cela ne change rien. [Il n’était pas question "d’attaquer l’auteur à cause de sa vision sur le 11.9.", même pas de l’attaquer tout simplement, mais de ne pas être d’accord avec sa vision, notamment celle des assassinats du 6 janvier. À noter que je n’utilise pas le terme "attentat," car tout laissait à penser à des représailles et avec revendication orale, une première !]
Mettons de côté le 11.9.. Admettons même l’hypothèse (totalement absurde) de la responsabilité islamique dans le 11 Septembre.
De toute façon cela ne change rien à l’Histoire, à l’indéniable responsabilité américaine de déstabilisation de tout le Moyen Orient.
Je refais la liste, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie.
Toutes ces guerres ont été enclenchées par les Américains et toutes sous de faux prétextes.
Toujours dans cette même hypothèse absurde, les "représailles auraient quand même été peu disproportionnées par rapport aux "attentats" du 11.9, juste "un tout petit peu"...un chouias !
On évalue à combien le nombre de morts de ces Guerres ?
On ne serait pas sur l’échelle du million ?
Il y a forcément des objectifs (américains, je ne vois pas d’autres possibilités) cachés derrière, on est d’accord ?
Si oui, lesquels nom de d...! (ça m’a échappé)
Cela crève les yeux que les assassinats à Charlie sont dans la mouvance de toute cette déstabilisation du Moyen Orient, et bien entendu celle des Musulmans. Ce sont encore les Musulmans qui, par ricochet, d’une certaine manière et pas qu’un peu, en sont les victimes...
Il y a que 3 possibilités concernant ces assassinats : soit ils sont l’œuvre de fous, soit l’œuvre d’imbéciles, ou soit ils ont été téléguidés, manipulés.
Je refuse l’explication religieuse donnée par l’auteur, car c’est précisément ce qu’on voulu nous monter, là où on a voulu nous amener, et en insistant lourdement jusques sur le lieu du crime ; méthode qui n’avait jamais été utilisée auparavant dans aucun attentat. Et une bombe, c’est quand même moins compliqué...
Maintenant reste la question fatidique : à qui profite ces crimes ?
Certainement pas aux Musulmans, qui avaient vraiment d’autres préoccupation que, je le redis, cet Hebdo à la diffusion confidentielle. Dans la petite ville près de chez moi, il y a 2 points de vente journaux. J’ai fait mon enquête, il se vendait 2 exemplaires de Charlie, maintenant une dizaine, et ça baisse...
Quant à votre charge contre « ceux qui se cachent derrière la laïcité ou l’athéisme », je suis un peu dubitatif concernant les intervenants de ce site ; pour ma part, bien que "laïque et athée", j’ai une grande affection, on peut le dire, pour la vision de la religion de David Ray Griffin, si elle était universelle le Monde se porterait beaucoup mieux ; bien écouter l’introduction :
https://www.youtube.com/watch?v=LZguiu8zviQ
...désolée, cette vidéo est sur le 11.9.
Dernier point car j’en ai gros sur la patate comme on dit.
Lors de mon "enquête" sur Charlie chez mon marchand de journaux "favori", j’ai été assez surpris d’entendre ce que j’ai régulièrement entendu autour de moi : Cabu & Wolinsky surtout...ça n’arrivait pas à passer.
Si on passait à autre chose.

08/05/2015 07:29 par Philippe de Rivas

Vous ne citez pas de référence pour confirmer le chiffre de « 1,6 milliards de musulmans dans le monde » mais il correspond effectivement aux résultats d’une étude publiée en décembre 2012 par le PEW Research.
Selon cette étude, il y avait en 2010 :
- 3,8 milliards d’individus respectant des textes issus de l’ancien testament (2,2 milliards de chrétiens ; 1,6 milliards de musulmans ; 14 millions de juifs)
- 1 milliard d’hindouistes et 500 millions de bouddhistes
- 400 millions d’autres religions animistes ou totémistes (amérindiens, aborigènes d’Australie, minorités chinoises, etc.)
Ceci pour une population de 6,9 milliards d’habitants dans le monde. Il y a donc par déduction 1,2 milliards d’individus « libres de toute religion », ce qui représente 18 % de l’humanité.

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