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« Classe politique » ou « Politique de classe » ?

PRESENTATION : Je remercie les médias « Main-stream » de l’annonce faite de la mort de François Chéréque « le syndicaliste salué par la Classe Politique  » [1], non que je me réjouisse de sa mort, ça n’a aucun sens, mais l’annonce faite me permet ainsi de « discuter  » de « la classe médiatique », véritable écho en retour, du fonctionnement de la « cour d’ancien régime ». Les médias ont titrés sur « l’hommage de la classe politique  ». D’où cette question saugrenue : Qu’est-ce que la « classe politique » ?

LA CLASSE POLITIQUE ? Dans notre Pays ayant connu le plus de révolutions au monde (1789, 1830, 1848, 1871, 1944) et de révoltes sociales (1906, 1936, 1968, 1995) il y aurait donc encore une « classe politique », c’est à dire pour se faire comprendre, une « caste  » au-dessus du peuple et dont l’avis serait de ce fait, de « droit divin », habitant châteaux et autres palais (Elysée). Vous voyez donc sous nos yeux ébahis de citoyens, « sans culottes » ce retour « d’ancien régime  », que pourtant l’on peut regarder, tous les jours, « s’afficher » sans vergogne, et ce, sans que cela nous « émeute  » [2]...

QUI APPARTIENT A LA CLASSE POLITIQUE ? C’est facile, tous ceux qui ânonnent avec le « marché libre et non faussé  » sont des « actionnaires » de plein exercice, de la « classe politique ». Et là, comme à la cour d’ancien régime, où le mimétisme était Roi, la « classe médiatique » est plein de ce genre de typographes dont l’avenir ne dépend pas de leurs neurones en actions, mais des dividendes perçus de leur obédience.

QUI ETAIT FRANCOIS CHEREQUE ? Il fut le secrétaire général de la CFDT, pendant 10 ans, et matérialisa l’opération « recentrage » de la CFDT débouchant sur l’accord de 2003 sur les retraites, prolongeant ainsi les durées de cotisations pour toutes et tous, à 40 annuités, anticipant les 42 annuités actuelles, sans aucunement régler, la question des besoins de financement, au vu de ce qui nous est encore promis (Fillon ou pire...), ni non plus celle du chômage qui s’est aggravé. On observe donc, que les « négociations sociales » ne sont là, que pour entériner les « reculs sociaux ». Et c’est parce qu’il fut, un négociateur des « reculs sociaux », qu’il a donc droit à l’Hommage de la « Classe Politique ».

LES BOURSES EN RUT  : On comprends mieux ainsi, l’Hommage de la « classe politique » à ce dirigeant syndical, qui aura permis par ses positions d’introduire l’idéologie du «  retour en arrière  » vers Néandertal, comme étant le substrat du progrès social, en ce début de 21ème siècle, d’un avenir promis sous la forme numérique (« Révolution Numérique ») et « d’ubérisation sociale concordante ». Car il ne peut y avoir « d’ubérisation sociale », que si et seulement si, la société se couche devant les exigences de profit, à court terme au sens du marché (rencontre entre une offre et une demande instantanée fixant un prix) tel qu’exigé, dans le cadre du « capitalisme mondialisé  », par les bourses en rut...

UNE EJACULATION IMPUISSANTE : Telle est la conséquence effective du capitalisme financier. Le capitalisme avait des contraintes de type physique qui, pour sa course au profit, nécessitait de passer par des investissements préalables de long terme à la rentabilité beaucoup plus faible et aléatoire [3] que les « coups boursiers » actuels, qui génèrent les crises financières successives et de plus en plus profondes. La « financiarisation de l’activité » impose un taux de profit, avant même d’avoir commencé à produire. C’est cette inversion dialectique du, « profit avant investissement », permis par la « Révolution Informationnelle » et le « libre échange  » qui génère les crises et planifie le chômage de masse, les précarités et la pauvreté. Dès lors, que l’on fait du profit une donnée fixée ex-anté, la variable d’ajustement ne peut être que la société, expliquant le développement sans fin, des précarités sociales. Observons dès lors, que « l’éjaculation précoce » du profit est « impuissante  », au sens primate du terme, c’est à dire qu’elle ne produit rien pour la société, à moins de considérer que « chômage de masse, précarités sociales et pauvreté » sont des productions utiles. A l’opposé, les dividendes se développent sur cette « éjaculation impuissante ».

LES PRECARITES ET LA PAUVRETE CONDITION DES DIVIDENDES  : Si l’analyse du renversement dialectique du profit est juste, alors, il faut aussi appliquer cette méthode, sur les souffrances sociales, souvent perçues et analysées comme conséquences malheureuses, mais inévitables du « capitalisme de marché », d’où la nécessité des « politiques sociales d’accompagnement ». Dès lors, que l’on accepte, à l’image de Galilée, de chercher à inverser le regard, on débouche sur l’idée qu’en définitive, « le chômage de masse, les précarités et la pauvreté », ne sont pas conséquences, mais conditions préalables, de la réalisation effective des dividendes [4]. En termes économiques, « le chômage de masse, les précarités et la pauvreté  » sont des « inputs » au même titre que les machines. Dis autrement, un trader pourrait en une phrase expliquer son rôle dans la financiarisation : « Dites-moi combien vous voulez de dividendes et je vous donnerai le taux de chômage de précarités et de pauvreté nécessaire à sa réalisation  ». La planification du profit, repose sur un système qui fait du « chômage de masse, des précarités sociales et de la pauvreté  », les conditions préalables à sa réalisation effective. Heureusement, qu’il y a les « médias libres », bien en cour, c’est à dire inféodé au système de la « classe politique » pour nous masquer cette réalité.

LE REVENU UNIVERSEL, MASQUE DE CARNAVAL ? Que de déclamations à « gôche » pour promouvoir le « revenu universel  », véritable « masque de carnaval ». C’est pour masquer, que l’objectif et la volonté politique de s’attaquer au marché dominant, destructeur des relations sociales sont abandonnés, que la « gôche » de notre chère « classe politique  » propose un dispositif, qui de fait, accompagne les pauvretés et les précarités de masse. Au même titre qu’en 1983, la création des « restaurants du cœur  » a accompagné la mise en place de la mondialisation comme système économique, fondé sur « libéralisations, privatisations et « libre échange ». Observons, en cette année de « consultation royale  » planifiée par la « classe politique » pour que rien ne bouge, que Mélenchon est philosophiquement opposé au « revenu universel ». Porteur de l’Insoumission, il ne fait pas dans la facilité des apparences, car lui, fonde la politique, non sur une adaptation aux exigences du « marché libre et non faussé », mais vise bien à refonder une industrie créative et productrice, générant effectivement des revenus salariaux d’une activité économique effective (Energie, Economie de la mer, Agriculture paysanne etc.). C’est ce point de vue radical, qui explique en retour, son positionnement [5] à vouloir sortir des accords de « libre échange » esclavagiste (TAFTA-CETA).

LE CAPITALISME A CLIQUET  : Au-delà de la planification du profit, nous subissons un « Capitalisme à cliquet  » qui peut se définir tel que suit. Chaque « recul social  » entériné socialement, par insuffisance de luttes sociales (rôle des syndicats réformistes), et validé par la « classe politique », via les directives Européennes [6], sert de base à un nouveau lobbying patronal (MEDEF) [7], visant à aller encore plus loin, dans la recherche du « profit d’abord, la société après » [8]. C’est cette philosophie, d’acceptation du « moindre mal  », imposé par le capitalisme financier qui nécessite, de ce fait, le besoin apparent d’un « revenu universel  ». Comme quoi, le « revenu universel » n’est que la contrepartie du « capitalisme à cliquet  ». A moins que la « lutte des classes » revienne nous hanter, tel le Spectre….

OUVERTURE : Nous étions partis de l’hommage de la « classe politique », à un mort et nous voici, cheminement faisant, venu rendre vie à la « lutte des classes », toujours enterré et qui tel le « spectre » [9], nous revient « plus vivant que jamais ». Il nous faut donc bien comprendre, en ce centenaire de la Révolution de 1917, que l’existence médiatisé d’une « classe politique » n’a pas d’autres justifications que celle d’imposer au peuple, via la « classe médiatique » une « politique de classe » ... CQFD

Fabrice AUBERT

Le 5 Janvier 2016

[1Le Monde.fr / 2 Janvier 2016

[2Fantastique langue Française qui permet en en mot (émeute) transformé en verbe de renvoyer à deux notions, celle de l’émotion et celle d’émeute nécessaire au vu de l’émotion suscitée, car rien de grand ne se fait sans passion.

[3Le libéralisme justifiait le profit final, par les « prises de risque » initiales.

[4« Contributions obligatoires du Capital sur le travail », véritable définition des dividendes.

[5Je ne peux ici que parler de positionnement, car c’est au pied du mur que l’on reconnaît le maçon. Précisons que sans notre intervention collective consciente, quel que soit son ambition personnelle, nous en resterons à des positionnements.

[6Rappelons ici, qu’il n’y a pas de « directive Européenne », sans l’accord préalable des « chefs d’Etat ».

[7Machinerie Eliminant Définitivement l’Emploi en France,

[8Débuché naturel du « théorème de Schmidt » indiquant : « Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain qui feront les emplois d’après-demain ». Résultat les profits ont progressé, l’investissement a stagné et l’emploi s’est écroulé.

[9Surnom donné par Karl MARX au communisme (« Un spectre hante l’Europe, le spectre du communisme »).


COMMENTAIRES  

12/01/2017 21:59 par Georges SPORRI

Certaines informations passent sans être commentées comme elles devraient l’être... L’insignifiante mort d’un social-traître particulièrement répugnant suscite des vocations de biographes que je comprend, y compris les dénégation du type "il n’y a pas lieu de se réjouir"... Par-contre il s’est passé quelque chose d’extraordinaire pendant le mouvement contre la LOI-TRAVAIL : la CFE-CGC a modifié son opinion pendant les évènements !!! Au début, elle approuvait, comme d’habitude, la REFORME indispensable qui va de soi. Puis, SOUDAIN, sous la pression d’une partie de sa BASE, la CFE-CGC fut obligée d’opérer un virage à 180° pour rejeter en bloc la loi MACRON-VALLS dite El KHOMRI (encore un conseil pourri de SEGALA ?)... Des cadres ont même participé au cortège de tête, ils étaient peu nombreux mais leur présence a surpris certains journalistes qui, cependant, se sont contentés de noter ce "phénomène" sans essayer de le comprendre ou de le commenter...
En fait, les cadres de terrain et les cadres RH voient d’un très mauvais œil la lutte des classes se dérouler principalement dans chaque entreprise, cela les transformera TOUS en pitbulls au service du patron qui deviendra une sorte de seigneur féodal, maître chez lui, et excité par la perspective de devenir le pire exploiteur de FRANCE... Les CADRES qui ne croient pas aux vertus du despotisme de fabrique voient venir le DANGER (ils seront en première ligne et se feront casser la gueule par leurs victimes)...
CONCLUSION : la CFDT est MORTE de sa propre connerie (comme le PS) pendant le mouvement, puisque la méprisable CFE-CGC a réussi à se montrer plus lucide et moins servile...

12/01/2017 22:09 par François

N’est-ce pas cette même CFDT qui a signé la loi travail ayant validé le principe de négociation d’accords d’entreprise ne respectant pas le code du travail, comme le récent accord d’entreprise de Renault signé par ... la CFDT !
J’image que la classe politique applaudi cette crapule sans relâche avec ses sales pattes crasseuses.
Il y a une justice, mort à 60, il n’aura jamais profité du droit pour lequel le CNR s’est battu et qu’il a contribué à sérieusement écorner : celui du droit à la retraite !

13/01/2017 13:44 par jakodey

J’apprécie toujours vos analyses car elles se font dans un vaste cadre historique d’ensemble.
Cependant j’apprécie peu les références à la physiologie sexuelle masculine.
Quant à l’appellation de "social-traître" de ce monsieur peu recommandable elle est un peu courte : la cfdt a continué à exister depuis, alors que toutes les cartes de tous les adhérents auraient dû être renvoyées illico dès qu’on a saisi le début de la trahison. Cela ne s’est pas fait, donc ce monsieur a eu beaucoup beaucoup mais vraiment beaucoup de ... complices.
Quant au petit coup de violon sur Mélenchon l’insoumis, pardon le député européen à 12 000 € par mois (comme les maffiosi du fn), je n’apprécie pas du tout.
Encore un fois qu’il démissionne de cette sinécure honteuse s’il veut avoir plus de 5% des suffrages populaires. S’il ne le fait pas dès l’officialisation des candidatures, alors il restera bien ce que je redoute : un leurre.
Bien à vous

13/01/2017 15:58 par AUBERT

Merci beaucoup pour le compliment de départ.

Pour le reste, ce papier très court est un billet d’humeur, il n’a pas la prétention à couvrir en effet un champs historique large.

Pour la physiologie sexuelle, le seul objectif pour moi est de chercher, par des titres courts et percutants, à amener à réfléchir sur le sens profond du système, qui pour le libéralisme a un profond rapport à la domination. Le Libéralisme, fixe comme objectif à "pénétrer le marché" et il envoie des "missionnaires" pour y arriver. Le langage utilisé dans la direction à laquelle j’appartiens au travail, c’est de "se vendre", d’où le besoin "d’attractivité", ne nous mettant plus en situation de produire mais uniquement de se "prostituer" au plus offrant ("le marché"), débouchant sur la soumission et non l’émancipation. Par ailleurs, depuis les modifications statutaires, les primes des fonctionnaires seront fixées en fonction des "suggestions" faites. Ce n’est donc pas moi qui invente ces mots, mon plus gros problème, c’est que je ne fais que les révéler, les mettre devant et souvent ca gène, car souvent on refuse de voir ce qui est sous nos yeux. Mais je comprends que celà puisse choquer. Je le fais exprès, car choquer c’est déranger, donc faire réfléchir. Si chacun réfléchit alors j’ai réussi mon objectif. Je vous promets qu’à côté j’écris des poésies, pleine de romantisme. Je vous les envoie si vous voulez...

Quand à l’accusation de social traitre, je n’utilise pas ce terme, mais je distingue le syndicalisme réformiste, du syndicalisme de lutte. Que la C.F.D.T se développe, c’est possible. Plus la misère se développe, et plus la tentation du moindre mal augmente jusqu’à ce que la Révolution se déclenche.

Pas de coup de violon pour Mélenchon (j’en ai un en attente). Juste une analyse toute petite sur la question du revenu universel. Il me serait facile de démontrer en deux graphiques que la montée du R.M.I et des précarités est concomitante avec les privatisations du secteur public industriel et la création des restaurants du cœur.. Et j’ai l’impression avec le revenu universel de revivre le coup des restaurants du cœur"...Ce que je refuse. Tous les jours dans les rues de Marseille, je vois se développer la pauvreté que je supporte plus, car c’est une violence faite à l’homme ("Peut-on vivre heureux dans un océan de malheur" ?). Il n’y a pas de fatalité à la pauvreté. La pauvreté est un des input du système, pas une conséquence malheureuse. Le message principal de mon papier est celui-là. J’ose un renversement dialectique, qui est de considérer la pauvreté comme un investissement générateur de dividendes, et non une simple conséquence du capitalisme. Ce qui est politiquement fort selon moi. Car si c’est une conséquence, on ne peut que la gérer, si c’est la base de son fonctionnement, alors, c’est bien le système qu’il faut changer. j’aimerais que la discussion porte sur cette approche.
J’espère que notre "discussion" nous fera avancer.

Fabrice

13/01/2017 21:33 par Le Gueux Spolié

Plus de 11 millions de chômeurs en France(1)
- Mais toujours LA PROMESSE : le plein emploi. (2)
- Depuis combien d’années, Oh ! Rien, à part les 40 dernières années.
- Au fait, personnellement je n’ai connu que ça.
- Ah ?... Mais, non ! Demain tout va changer.
- Vous croyiez ?
- Mais oui ! D’ailleurs, Il n’y a pas vraiment de chômage de masse, de chômage structurel, de précarité structurelle, de pauvres en France. Non ! Tout est une question d’angle, de vision et de volonté. Ah ! Ça la volonté c’est primordiale c’est une méthode à vous Coué (3) des ailes dans le dos, la preuve ! La France est un pays riche.
- Euh ? Vous faites quoi exactement comme métier.
- Economiste surtout et de la politique un peu.
- Ah ! D’accord…Je descends en Avril, le 16 Chemin des Dames, Aux Restaurants d’Emmaüs, la soupe est populaire.
- Et vous, c’est ? Au 1917 impasse Nivelle. Oui bien sûr, on voit mieux et de plus loin… Et pour le tir aux pigeons surtout aux canons, c’est moins exposé, tout en évitant que le gaz moutarde vous monte au nez.

- Et le Salaire à Vie (4) ? Quoi (5)… Et pourquoi pas, des congés payés, la création du régime général et d’une sécurité sociale à la sortie d’une 2eme guerre mondiale ou la France était détruite et ruinée pendant qu’on y est.

Mais écoutez les tous, ces délinquants tatoués d’un col bleu indélébile, ils voudraient quoi en plus, la liberté, l’égalité et la fraternité. Incroyable, n’importe quoi, inconséquent, irréalisable, des utopistes qui n’ont rien compris au véritable sens de la vie, à leur petite vie par rapport à la grandeur de notre société, de notre civilisation, incroyable !

Et puis après c’est quoi ? Le droit de vote pour les femmes, le droit de divorcer, l’égalité de salaire, le droit de ne plus quémander l’autorisation au mâle dominant et chef de famille : un emploi, de disposer de ses biens propres, de son corps, de penser, parler, affirmer, le droit à l’IVG, aux congés de maternité, l’école mixte, le droit de nationalité, l’éducation sexuelle et j’en passe et des meilleurs comme le droit de jouir et le pire à pire, le droit au port du pantalon et de porter la culotte.

NON ! Vraiment incroyable, impossible, impensable, irréalisable, paroles d’économiste promis juré sur le Pib, le Graal de toutes les Saintes vérités, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enf…… ?

(6) Préambule de la Constitution de 1946, alinéas 10 et 11 :
« La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence  »

(1) http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-septembre-185886
(2) youtube.com/watch ?v=VUmt5H5zgII
(3) http://www.methodecoue.com/coue_mp3.htm
(4) youtube.com/watch ?v=uhg0SUYOXjw
(5) http://www.reseau-salariat.info/?lang=fr
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9curit%C3%A9_sociale_en_France#cite_note-15

14/01/2017 06:13 par depassage

Il n’y a pas de fatalité à la pauvreté. La pauvreté est un des inputs du système, pas une conséquence malheureuse. Le message principal de mon papier est celui-là. J’ose un renversement dialectique, qui est de considérer la pauvreté comme un investissement générateur de dividendes, et non une simple conséquence du capitalisme. Ce qui est politiquement fort selon moi. Car si c’est une conséquence, on ne peut que la gérer, si c’est la base de son fonctionnement, alors, c’est bien le système qu’il faut changer. J’aimerais que la discussion porte sur cette approche.

La pauvreté aurait été une fatalité si les moyens nécessaires à son enrayement manquaient, ce qui n’est pas le cas. Les moyens sont disponibles même en excès et sont souvent gaspillés pour différentes raisons liées au fonctionnement et aux critères des marchés qui sont conditionnés par la rentabilité avant toute autre considération. Il s’agit là de tous les marchés y compris le marché de la main-d’œuvre. Si la main-d’œuvre est une marchandise spéciale, car elle est la seule à créer de la plus-value réelle qui est très différente de la plus-value rentière qu’elle alimente, elle n’est pas pour autant prisée et acceptée. Elle n’est acceptée que par nécessité par les agents économiques. À la moindre possibilité de s’en passer, ils s’en passeront. Comme la plus-value n’est pas une chose concrète ou traçable et qu’elle ne se manifeste qu’au niveau des échanges marchants sous formes de bénéfices quantifiés en monnaie, il devient préférable de récupérer la plus-value de vos concurrents ou de vos clients en tant que personnes morales (entreprises) que d’en créer vous-même. Si des entreprises essayent de tout automatiser au possible, c’est pour cette dernière fin : créer moins de plus-value et gagner plus.

Un système comme celui-là a besoin d’une extension sans limite pour pouvoir se maintenir (faire des guerre) , sinon il doit rentrer en crise afin de se régénérer.

Pour qu’une économie fonctionne, elle a besoin des énergies et ces énergies doivent être tout le temps disponibles et assez suffisantes pour répondre aux fluctuations de la demande des activités de cette économie. Si j’ai mis le mot énergie au pluriel, c’est parce que les énergies sont diverses et ne répondent pas toutes aux mêmes besoins même s’il y a toujours possibilité de les convertir, mais non pas toutes. Une de ses énergies, non convertible et irremplaçable est le travail humain. Pour un système capitaliste, compte tenue des fluctuations de ses activités économiques, fluctuations souvent générées par ses besoins d’adaptation à des conditions lui permettant de continuer à générer des profits pour les propriétaires des capitaux et non pas pour les besoins humains pris comme finalité , mais seulement comme moyen ; il lui faut des bassins de main-d’œuvre diversifiés où il peut s’alimenter en énergie humaine selon ses besoins. De préférence, ces bassins ne puissent jamais ni être vides ni avec des excédents. Avec un chômage de 5 à 6% de personnes pouvant immédiatement intégrer le marché du travail, c’est l’idéal. Plus de 10%, risque de troubles.

Donc, la pauvreté n’est pas un investissement générateur de dividendes, mais une conséquence du système qui se décharge de ce qui ne lui est pas utile.

14/01/2017 15:21 par DAPER Philippe - historien - Belgique

En évoquant cette véritable caste politique digne d’ancien régime, je viens d’en apprendre une bien bonne, chez vous, en France. Préambule : la Belgique est formée de dix entités administratives appelées "provinces" ; cad vos départements. Chaque province a un Gouverneur, vos préfets. Il y a donc 10 Gouverneurs de Province, plus, je crois, un Gouverneur propre à la Ville de Bruxelles. Vous avez 100 départements, si je compte bien, et donc 100 préfets, nommés par le Président de la République. Et bien, en plus de ces 100 préfets logiques, il en existe 134 autres, sans territoire, sans prérogatives, rémunérés comme les "vrais", nommés par le même Président et qui, s’ils sont maintenus à leur poste durant deux années entières, bénéficient d’un traitement à vie. C’est-y pas beau, ça ? Je ne suis pas certain que les citoyen français soient tous informés de cette situation, au moins ubuesque, sinon inacceptable dans un Etat de Droit.

14/01/2017 20:54 par jakodey

A Fabrice.
La pauvreté, j’apprends ce soir qu’il la prend sur ses épaules, le Mélenchon-pauvre-député-européiste-à-12 000€/.mois.
De quoi se moque-t-on ? De nous. (oui j’ai dit de "quoi"). C’est un leurre du système je vous dis. Un Dupont-Aignan de ... goch (ça rime bien avec les ennemis de nos grands Communistes des années quarante).
Alors pour votre prochain éloge de ce franc-pinson, n’oubliez pas de rappeler,
hé bé qu’il roule pour le système américaneuropéiste
et si vous insistez, Fabrice, vous aussi, quoique,
je suis sûr,
involontairement.
Amicalement

14/01/2017 23:50 par depassage

@ Jakodey
Vous reprenez des formules en vous croyant loin du Système en le reproduisant. C’est de l’arnaque au carré

15/01/2017 04:49 par depassage

@ Jakodey
Vous reprenez des formules en vous croyant loin du Système en le reproduisant, c’est de l’arnaque au carré.

Alors pour votre prochain éloge de ce franc-pinson, n’oubliez pas de rappeler,
hé bé qu’il roule pour le système américaneuropéiste

Quand on est dans un système, on roule pour ce système de gré et de force. Quand on veut sortir d’un système on préconise des solutions, une démarche ou au une alternative. La plupart des gens qui se disent ou se définissent antisystème et pour un autre système ne font que renchérir sur le système. Au juste, il le renforce. Si le système vient à crever, ils seront les premiers à crever avec lui. On peut comprendre le désarroi qui découle d’une crise, on peut comprendre les souffrances des exclus, mais on ne peut pas comprendre l’irresponsabilité de ceux qui sont censé être responsable, et leur ignorance sur la réalité de leur monde.

Dans la tête de beaucoup de gens, le système est présenté comme un jouet fait avec de la pâte à modeler et qu’il est possible de lui donner n’importe quelle forme qu’on veut. Il oublie l’histoire qu’il lui a donné naissance et toutes les souffrances humaines qu’il a causé pour s’asseoir tel qu’il est maintenant, sans parler de toutes les forces qui le travaillent de l’intérieur et de l’extérieur et des dangers qui le guettent.

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