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Faut-il quitter l’Union européenne pour recouvrer notre souveraineté ?

Aujourd’hui, si l’on en croit la plupart des sondages, le « Frexit » n’est soutenu ni par la majorité de la population ni par les grands partis. Est-ce parce que finalement tout ne va pas si mal et qu’il n’y a donc pas lieu de chercher à améliorer la situation ou, comme le prétendent certains, ce serait l’apocalypse si nous le faisions ? Sur cette question fondamentale, il existe nombre de propositions, d’actions et initiatives, ainsi qu’une littérature abondante, parfaitement éclairantes. Mais, sans un minimum d’effort pour s’informer à différentes sources afin d’exercer son jugement critique, on ne peut qu’adhérer au narratif dominant diffusé par les « médias officiels », il est impossible d’y échapper. Ce petit texte, sans prétention, se propose d’aller à l’essentiel en se focalisant sur l’instrument monétaire qui, dans le cadre de la zone euro, ne relève plus de la compétence des gouvernements.

Les partis souverainistes (très minoritaires à ce jour) militent pour quitter l’Union européenne, l’Otan etc., organisations qui constituent pour eux des obstacles majeurs à l’exercice d’une vraie démocratie. On ne peut être que d’accord avec cette position, la souveraineté d’un Etat ne se partage pas, elle doit être pleine et entière, et non soumise à des institutions supranationales (1, 2). Beaucoup pensent que le clivage classique droite-gauche est aujourd’hui obsolète et que la vraie ligne de séparation se situe entre les souverainistes et les mondialistes. L’idée d’une gouvernance mondiale ne date pas d’hier : « Nous sommes reconnaissants au Waghington Post, au New York Times, au magazine Time, et aux autres autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante ans. Il aurait été impossible de développer notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces années. Mais le monde est aujourd’hui plus complexe et préparé à l’entrée dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale des siècles passés ». (David Rockefeller, Commision Trilatérale, 1991)

Le projet européen devait apporter à tous ses membres « paix et prospérité ». Est-ce la réalité, on peut en douter. La construction européenne apparaît plutôt comme un véritable carcan, un moyen de limiter la démocratie, voire même de la court-circuiter. Les citoyens ordinaires, hors élections, ont-ils encore voix au chapitre ? Pas vraiment, les décisions prises par les plus hautes instances européennes n’offrant la plupart du temps qu’un pâle reflet des opinions et intérêts des populations.

Dans la zone euro, la monnaie unique a aussi des effets néfastes sur l’économie, l’impossibilité de dévaluer si nécessaire, et surtout l’interdiction par les traités de financer les déficits publics par la Banque centrale, cadre réglementaire dans lequel l’Etat est devenu un acteur de marché comme les autres, qui crée et vend des produits de dette, construisant sa propre prison et donc celle de son peuple, et pour le plus grand bien des possédants à la recherche d’un placement sûr et rémunérateur. En effet, l’endettement (« fabriqué ») des Etats ne sert qu’à transférer la richesse aux prêteurs et aux financiers au détriment de l’économie réelle et des salariés. De plus, il faut préciser que les titres souverains sont souvent utilisés comme « collatéraux » (garanties) dans diverses transactions financières, et constituent la « matière première » indispensable que les banques, chargées de commercialiser (les SVT, Spécialistes en Valeur du Trésor) transforment en divers produits d’épargne (Frédéric Lemaire, “ Cette dette dont les créanciers raffolent ” Le Monde diplomatique, septembre 2021).

Á la suite de la crise des subprimes des politiques dites non conventionnelles (l’assouplissement quantitatif, « Quantitative Easing ») ont été menées par la Banque centrale consistant à émettre de grands quantités de liquidité pour l’achat de titres souverains ou financiers sur le marché secondaire afin de venir en aide aux banques en difficulté et dans l’espoir de relancer l’économie productive. Malgré les sommes colossales déversées, cela n’a pas eu d’effet sensible sur l’économie réelle, les liquidités ayant irrigué principalement le secteur financier avec pour conséquence l’envolée des prix des actifs financiers (la Bourse est au plus haut). Il semble plus plausible que le but véritable du Q.E. vise à un transfert de pertes, sans le dire, des banques et autres investisseurs vers la BCE, dans le rôle de « bad bank », avec sans doute à terme un effacement pur et simple de ces pertes.

Comment la finance a-t-elle réussi à imposer son emprise sur les États eux-mêmes ? Selon Michael Hudson, économiste étasunien, considéré par ses pairs comme l’un des meilleurs au monde : « C’est par le système monétaire que les peuples sont asservis. La finance, sans le système monétaire qui lui est entièrement favorable, ne représenterait plus un danger pour l’économie productive. C’est la sur-liquidité qui autorise toutes les dérives de la finance. La haute finance mondialisée ne peut prospérer sans l’existence d’un gigantesque marché planétaire de la dette publique. Le seul moyen de sortir de l’emprise des marchés est d’écarter les marchés du financement de l’État. La plus grande arnaque du XXe s a été la privatisation de la monnaie » (Dette, rente et prédation néolibérale, Le Bord de l’eau).

La plupart des gens sont peu au fait des mécanismes monétaires de base, et se font une fausse idée de la réalité de l’argent, de ses caractéristiques et potentialités (3). Ils sont persuadés que l’État doit gérer son budget comme celui d’un ménage et qu’il n’a pas d’autres sources d’argent que l’argent que nous gagnions. Si l’État veut dépenser plus, il doit nous emprunter ou augmenter nos impôts. Cette vision est fausse et, bien sûr, tout a été fait pour qu’elle soit bien ancrée dans les esprits (4). La vérité est que les Etats souverains en matière monétaire ne peuvent pas être à court d’argent (5), puisqu’ils sont émetteurs de monnaie (première fonction régalienne, celle de battre monnaie), mais ce n’est plus le cas des pays membres de la zone euro, (comme l’explique parfaitement Stephanie Kelton dans son livre Le mythe du déficit, Les Liens Qui Libèrent). La France avait le contrôle de sa dette publique sous le “ circuit du Trésor ” (financement administré des déficits), tout a changé avec le renouveau de l’idéologie libérale dont étaient imprégnés les hauts fonctionnaires du Trésor et des hommes politiques de droite comme de gauche qui considéraient que ce processus de financement était inapproprié et générateur d’inflation. Ainsi donc, pas à pas, il a été démantelé à partir des années 70 et, en même temps, la dynamique de la dérégulation des banques et de la finance a été amorcée, avec ses caractéristiques principales, à savoir la fin de la séparation des activités de dépôt et d’affaires des banques, le libre-échange et la libre circulation des capitaux. Cette dynamique n’a pas touché seulement la France, elle a été générale. Le livre de Benjamin Lemoine (L’ordre de la dette : enquête sur les infortunes de l’État et la prospérité du marché, La Découverte) retrace avec précision les différentes étapes de la mise en marché de la dette publique.

En bref, la monnaie moderne depuis qu’elle est “ dématérialisée ” (fin de la convertibilité du dollar en or, en 1971) est une source inépuisable, limitée seulement par les règles que nous nous imposons ou plus justement qui nous ont été imposées. Elle n’est cependant pas la panacée, elle est un moyen et non une fin, son émission doit être régulée finement, par la création ou la destruction, pour s’ajuster à la marche de l’économie en fonction des capacités de notre système productif (6) : s’il y a trop de monnaie, il y a inflation, pas assez c’est la déflation. Seul l’État est en mesure d’opérer cette régulation. Ce qui compte vraiment, ce sont nos ressources en “ hommes et matière ”. Quant aux dépenses d’investissement de patrimoine public et d’infrastructure, donc de long terme (représentant la presque totalité des déficits primaires, c’est-à-dire hors intérêts »), « elles ne devraient être couvertes ni par les impôts et taxes et ni par des emprunts, mais par de la monnaie centrale permanente qui n’a pas à être remboursée, l’État se prêtant à lui-même. « Ceci mettrait fin à l’intervention des marchés financiers et des agences de notation sur une dette souveraine qui ne courait plus aucun risque de défaut de paiement. Et pour cause, il n’y aurait plus de dette souveraine sur les marchés ! » (Jean-Bayard, Politique Macro(n)économique, politiquement incorrect, « La Monnaie source de vie économique » Edilivre, 7). De plus, n’est-il pas paradoxal que les banques de dépôt privées soient autorisées légalement à créer de la monnaie à partir de « rien », à destination des agents non bancaire (ANB), par un simple jeu d’écritures à l’occasion des crédits octroyés (ce que Maurice Allais, notre premier prix Nobel d’économie, dénonçait en son temps comme de la « fausse monnaie » 8), alors que les Etats de la zone euro ont perdu cette faculté, ils se sont en quelque sorte « auto-expropriés ». Précisons tout de même que le processus de création monétaire par les banques n’est pas gratuit, il représente un coût réel : frais administratifs, infrastructures.

Le principal argument des opposants de la reprise du contrôle de la Banque centrale par l’État, c’est que cela constitue la porte ouverte à la “ gabegie monétaire ” qui conduit à l’inflation. Alors comment peut-on qualifier la dette publique astronomique générée par le système actuel ? Certes, l’inflation monétaire peut être l’une des causes de la hausse des prix, mais elle est loin d’être la seule. Le plus souvent, elle résulte de la croissance des coûts des matières premières, de l’énergie, des produits agricoles en cas de mauvaises récoltes etc., et aussi des impôts et taxes. « Il y a bien longtemps que la masse monétaire n’a plus d’effet sur les prix dès lors que l’offre s’ajuste rapidement à la demande, ce qui est le cas dans les pays développés. La hausse des prix s’explique essentiellement par le comportements des agents qui ont le pouvoir d’agir sur les prix afin d’améliorer leur pouvoir d’achat ». (Jean Bayard). Dernière précision, le plus souvent omise, même par les experts : la monnaie centrale scripturale ne circule qu’entre titulaires d’avoirs au sein de l’Institut d’émission, le Trésor et les banques de dépôt, elle ne peut donc irriguer directement l’économie réelle. Pour cela, elle doit passer par le canal du Trésor et des banques qui la “ convertissent ” en monnaie secondaire. Pour exercer leur activité de crédit, les banques, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, ne se “ refinancent ” pas auprès de la Banque centrale. Si elles doivent se procurer de la monnaie centrale contre des titres éligibles (et en certaines circonstances même des titres « dévalués » sont acceptés à leur valeur faciale), c’est pour répondre aux besoins d’approvisionnement de monnaie fiduciaire - billets et pièces - (nécessité économique), de réserves obligatoires (exigence légale), et aussi pour la compensation et le règlement interbancaire.

En attendant de trouver un consensus et une volonté politique pour nous défaire de la domination de la finance, nous continuerons à faire « rouler » notre dette, ce qui s’apparente à de la cavalerie, au profit d’une minorité de privilégiés et à la grande satisfaction des marchés (seuls les intérêts sont remboursés, à échéance le principal est couvert par un nouvel emprunt). Précisons qu’il existe une dette négociable, c’est-à-dire contractée sous forme d’instruments financiers échangeables sur les marchés financiers (obligations et bons du Trésor) et une dette non-négociable, correspondant aux dépôts de certains organismes publics (collectivité territoriales, établissements publics, etc.) sur le compte du Trésor et qui constitue, elle aussi, un moyen de financement de l’État (Agence France Trésor). L’encours de la dette négociable au 30 septembre 2025 s’élevait à 2 556,3 Md€ (Agence France Trésor). A la fin du deuxième trimestre 2025, la dette publique au sens de Maastricht s’établissait à 3 416,3 Md€ (Insee). Seule la dette négociable serait véritablement exigible, difficile d’avoir plus d’informations sur ce point (9).

Les enjeux sont pourtant cruciaux pour l’humanité et la planète, car accepter l’héritage de la dette revient à obérer l’avenir en prolongeant indéfiniment l’austérité et en rendant impossible les investissements publics nécessaires à la transition écologique.

Enfin, la grande question qui vient à l’esprit est : pourquoi même les pays qui ont conservé leur souveraineté monétaire (par exemple les Etats-Unis, le Royaume Uni, le Japon etc.) continuent malgré tout à recourir au marché pour couvrir leurs déficits ? Á l’évidence, parce que cette configuration favorise les intérêts des détenteurs de capitaux en excès qui sont heureux de voir se creuser le déficit public qui leur procure une rente perpétuelle. « Les détenteurs de titres publics (bons du Trésor, obligations) préfèrent tenir les gouvernements “ en laisse ”, avec des Banques centrales qui ne créent de la monnaie que pour renflouer les banques, et non l’économie » (Michael Hudson).

Collectivement nous devons donc améliorer nos connaissances dans ce domaine si nous voulons construire une économie qui travaille pour tous, et pas seulement en faveur d’une petite minorité de privilégiée qui accumule sans fin, en captant le fruit de l’activité réelle (assimilable à une “ extraction de rente ”, comme le qualifie Michael Hudson, et d’autres économistes). Un levier politique est indispensable pour inverser le rapport de forces, les meilleures idées ne servent à rien si on n’accède pas au pouvoir. Partout, la dette publique a explosé, ce qui a conduit à des politiques d’austérité, à la dégradation des services publics et à leur démantèlement continu. Le poids de la dette est aussi un argument “ commode ”, utilisé par les politiques comme prétexte pour ne pas répondre favorablement aux revendications des peuples. Les créanciers adorent l’approche qui blâme les victimes de la dette plutôt que la finance prédatrice.

Le problème est que le système monétaire est un sujet “ tabou ”. Il est interdit d’en parler, et il est rarement débattu de façon accessible à la télévision et dans la presse. La préservation des intérêts du “ grand capital ” exige qu’une chose aussi centrale que l’argent soit absolument mystifié, de peur que sa fonction soit réellement comprise, sans cela les capitalistes ne pourraient exercer leur puissance absolue. Déjà, à son époque, Henry Ford avait fait ce constat : « Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin ».

De plus en plus d’économistes dans le monde, dont de nombreux français, se joignent à la lutte pour tenter de mettre fin à l’emprise excessive des banques et de la finance sur la société. Pour le moment, ils ne reçoivent que peu d’échos, ce qui n’a rien de surprenant puisque les médias conventionnels et les dirigeants en place se gardent bien d’en faire état. Vouloir éveiller les consciences et instruire une majorité sur une question aussi sensible est une entreprise ardue, et non dénuée de risque, comme le souligne Stéphanie Kelton : « Il n’y a qu’une manière acceptable de parler de la monnaie, des impôts et de la dette publique. Les impôts apportent des ressources à l’État, et c’est l’argent du contribuable qui finance notre État. Emprunter enfonce le pays dans la dette qui va peser sur nos enfants et petits-enfants. Vous pouvez prononcer sans risque l’une de ses phrases et vous passerez pour un intellectuel sérieux. Mais si vous vous écartez de la pensée conventionnelle, vous serez aussitôt marginalisé par un cercle rapproché de spécialistes auto-proclamés du budget, de parlementaires et d’experts qui, délibérément ou non, répandent le mythe du déficit. Prêcher les vertus de l’austérité budgétaire et toujours sans danger. Contester ses articles de foi est une hérésie. Les politiques, même s’ils ont compris le mode de fonctionnement de la monnaie moderne, ne s’en feront pas les messagers, ils n’en parleront pas, c’est trop risqué pour leur carrière ».

Amputés de leur politique monétaire, les gouvernements ne peuvent plus exercer pleinement leur souveraineté, ils sont désarmés et entravés pour répondre aux besoins des populations et réduire le fossé des inégalités. La maîtrise de la monnaie est une condition d’un vrai changement et c’est aussi nécessaire pour mettre un terme à la frénésie financière et à la logique de l’accumulation sans fin. Refaire de la monnaie un bien public ne ne résoudra pas pour autant tous nos problèmes, loin s’en faut, mais sans cet outil, il est impossible de faire prévaloir le bien commun sur les intérêts particuliers. La sortie de l’U.E. s’impose donc, d’autant qu’une réforme interne, que certains préconisent, ne paraît pas possible en l’état. Bien entendu, il y a bien d’autres arguments, que l’argument monétaire, pour justifier cette décision.

Note : Ce texte a été établi à partir de la bibliographie citée dans l’article : Pouvoir monétaire et dette publique.

- 1- « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie, on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement - une politique - au sens le plus large du mot, nationale et internationale » (Pierre Mendès-France, Discours à l’Assemblée nationale, le 18 janvier 1957).

- 2- « La démocratie ne peut abdiquer entre les mains de quelques personnes censées compétentes, et dont les décisions peuvent comporter des conséquences sortant du cadre de leurs attributions et débordant largement sur le plan politique » (Clement Attlee, Premier ministre britannique, qui se déclarait contre toutes diminutions de souveraineté au profit d’institutions européennes dominées par des conservateurs).

- 3- Il est en de même dans le monde politique. Une enquête récente (2019) menée par le groupe de recherche Positive Money a révélé le chiffre incroyable de 85 % des parlementaires britanniques qui n’ont aucune idée de la provenance de la monnaie. Positive Money milite pour une réforme du système monétaire et bancaire qui permette une économie équitable, démocratique et durable.

- 4- « L’État n’a aucune source d’argent autre que l’argent que les gens gagnent eux-mêmes. Si l’État veut dépenser plus, il ne peut le faire qu’en empruntant votre épargne ou en augmentant vos impôts » (Discours de Margaret Thatcher en 1983). « Dans tout le pays, les familles se serrent la ceinture et prennent des décisions douloureuses. L’État Fédéral doit en faire autant » (Président Obama, discours sur l’ État de l’Union en 2010). Déclarations citées par Stephanie Kelton dans son livre Le mythe du déficit.

- 5- « Rien n’empêche l’État Fédéral de créer autant de monnaie qu’il veut et de payer quelqu’un avec » (Alan Greespan, président de la FED de 1987 à 2006). Son successeur, Ben Bernanke (de 2006 à 2014), est allé plus loin en expliquant comment l’État paie vraiment ses factures : « Ce n’est pas l’argent du contribuable. Nous utilisons simplement l’ordinateur pour augmenter le solde des comptes ». (Déclarations citées par Stephanie Kelton dans son livre Le mythe du déficit).

- 6- « La politique monétaire est essentielle pour dégager des ressources et venir en renfort de la politique budgétaire. Il reste beaucoup à faire pour convaincre du bien-fondé et de la nécessité de l’utilisation de l’arme monétaire. Les deux ressources fondamentales (hommes et matières) doivent se conjuguer avec la troisième (la monnaie) qui imprime à l’univers économique son mouvement , la monnaie est en quelque sorte son carburant. L’objet de l’économie est l’utilisation rationnelle de ces trois élément fondamentaux. La monnaie, contrairement à l’idée communément admise, est une ressource inépuisable, ses seules restrictions sont celles fixées arbitrairement par les autorités monétaires » (Jean Bayard).

- 7- La particularité de la « méthode » de Jean Bayard, qui n’est pas un économiste de formation, mais qui a exercé comme responsable financier dans une multinationale, est de fonder toute sa démonstration sur les circuits et schémas comptables, ce qui lui confère une « rigueur incontestable ». L’introduction de sa note « Les 7 plaies de l’économie. Cinq causes monétaires et deux causes internationales », éclaire la façon dont la classe supérieure a capté le pouvoir monétaire : « Profitant depuis toujours d’une position dominante, qu’il s’est attaché à renforcer au cours des décennies, d’abord par la loi, puis par le bourrage de crâne sur l’inflation et par la diffusion d’informations tronquées, le pouvoir monétaire a bâti une véritable bastille, devenue imprenable depuis qu’il a obtenu l’indépendance. Enfin, en forme d’apothéose, sublime tour de force, il a réussi à faire signer le Traité de Maastricht par la plupart des gouvernements d’Europe, disposant ainsi de tous les moyens coercitifs de l’oppression par la monnaie lutte contre une inflation imaginaire s’appuyant sur un taux fixé arbitrairement pour l’inflation (2%), pour le déficit budgétaire (3%) et pour l’endettement de l’État (60%). Les mots ne sont pas assez forts pour traduire le sentiment de révolte que tout être humain peut ressentir face à l’étendue des maux dont souffre notre société, maux dont les causes profondes résident dans les restrictions monétaire que nous imposent la toute-puissance monétaire et les groupes de pression qui lui sont associés pour leur seul profit. Il est urgent de libérer les populations laborieuses de cette nouvelle forme d’esclavage économique ». A noter que le site de Jean-Bayard « macroéconomie » n’apparaît plus sur Internet.

- 8- « Il est aujourd’hui pour le moins paradoxal de constater que lorsque, pendant des siècles, l’Ancien Régime avait préservé jalousement le droit de l’État de battre monnaie et le privilège exclusif d’en garder le bénéfice, la République démocratique a abandonné pour une grande part ce droit et ce privilège à des intérêts privés ». (Maurice Allais)

- 9- « Rappelons qu’au début de ce chapitre nous avons souligné l’existence de deux parties de la dette publique, dont personne (ou presque) étonnamment ne parle : la partie négociable et celle qui ne l’est pas. La première est la seule dette véritablement exigible, ce qui la ramène à 75 % du PIB au lieu de 100 % (à fin 2016), la seconde n’étant plus qu’une question de trésorerie nationale entre l’État et ses organismes publics et semi-publics. On ne voit pas pourquoi cette dernière devrait faire l’objet d’un remboursement quelconque. Il est tout de même surprenant que les deux soient cumulées pour servir de base au critère de Maastricht » (Jean Bayard, Politique Macro(n)économique, politiquement incorrect, chapitre « Dette publique », page 165).

COMMENTAIRES  

14/10/2025 05:01 par Jclaude

A bas toute monnaie, à bas la propriété individuelle hormis le droit d’usage. Je sais, c’est iconoclaste. Mais cela a l’avantage de faire disparaître les BANQUIERS.

14/10/2025 07:22 par Thomas Erpé

Pour plus de clarté, je souhaiterais ajouter ceci à ma conclusion : "Ce qui est en cause, ce n’est pas l’idée d’une Europe unie, coopérative, pacifiée, mais une construction au service principalement des grands groupes industriels et financiers, et qui néglige les peuples. Une autre organisation européenne est possible".

14/10/2025 11:37 par Vincent

L’UE est l’outil de la finance privée. Elle permet de remplacer le droit souverain des nations - qui, quoi en en dise, défend en principe un certain ordre moral - par un pseudo-droit anglo-saxon, commercial, qui défend d’abord des intérêts privés. La loi "secret des affaires" en est l’exemple typique.
L’UE s’est accaparé jusqu’aux fonctions régaliennes - dont battre monnaie n’est pas la moindre - parce qu’elle doit depuis toujours supplanter l’État.
Les fédéralistes sont une clique mafieuse, qui aura tous les pouvoirs lorsqu’ils se seront dotés d’une armée ; celle là même que Macron et von der Leyen appellent de leurs vœux avec tant d’insistance.

Imaginons simplement, face aux français insurgés par exemple, des flics ou des militaires polonais ou hongrois, qui n’auront en face d’eux ni frères ni cousins, et qui ouvriront donc le feu sans scrupules s’il leur en est donné l’ordre.
On est à un cheveu de ça.
J’aimerais bien savoir ce que fait déjà vraiment Frontex en Méditerranée par exemple : couler un canot pneumatique au large, ça peut se faire en toute discrétion, non ? Y-a-t-il vraiment besoin de soudoyer de soi-disant gardes-côtes libyens pour faire ça ?
Déjà pendant les GJ, je soupçonne qu’on avait face à nous pas seulement des flics, mais de véritables mercenaires. Étrangers ? Des bandéristes ? Qui sait. On sait au moins qu’ils sont très appréciés par l’UE et ses tuteurs.

L’UE est l’outil des puissants pour instaurer un totalitarisme "bien-pensant", que la majorité panurgique, décérébrée, acculturée, infantilisée, accepte placidement.
De la propagande de guerre éhontée à la censure manifeste, de la surveillance de masse à l’ingérence électorale, en passant par le pass sanitaire - l’identité numérique - et son lot de 4 milliards de doses expérimentales achetées par SMS, tout passe crème, décidément.
L’impunité pour les criminels c’est la règle. La soumission c’est la norme. L’Inversion c’est la vérité.

L’UE est une monstruosité absolue, une horreur d’un autre temps, l’instrument des mondialistes cupides et inhumains, l’outil de l’inégalité portée à son paroxysme, une relique d’un temps où l’eugénisme ne se cachait pas.
Oui : l’UE est fondée sur les principes mêmes du nazisme. Je pèse mes mots, et pour qui ouvre les yeux et sait s’informer, les preuves en sont nombreuses.

Il est impossible d’envisager changer cette institution-Frankenstein. Tous les partis qui disent qu’ils vont "changer l’Europe" mentent, sciemment. Prendre 8420€ nets en tant qu’euro-député, voilà qui a de quoi faire fermer bien des gueules et susciter plus d’une vocation de lâche démago ou d’agent comprador. Demandez donc à M. Glucksmann, par exemple.

Maintenant soyons clairs : Si on veut se figurer à quoi ressemblerait un Frexit, ce n’est pas l’Angleterre (qui a toujours conservé la Livre Sterling) qu’il faut regarder comme exemple. C’est le Venezuela !
Si par exemple JLM avait bénéficié en 2017 des voix de 600 000 trous du culs de jeunes abstentionnistes imprégnés d’individualisme, qui ce jour là préféraient sans doute jouer en ligne à Fortnite, nous serions certainement sous sanctions.
Mais si le "plan B" s’était ensuite avéré le seul plan honnête, le seul viable, alors gare !
Car nous n’avons pas de socle populaire uni. Surtout pas chez les travailleurs. Les clivages, tous exacerbés, fonctionnent à merveille, et les prolétaires jetés dans les bras du RN deviendraient les ennemis mortels des véritables souverainistes, si tant est même qu’ils existassent en nombre !
Si le Frexit aboutissait, les partisans français, européens, étasuniens, etc. de la María Corina Machado locale seraient légion, et nous n’aurions absolument pas l’unité du socle populaire qui a permis à la révolution bolivarienne de tenir. Parce que nous sommes d’abord une immense majorité de lâches et de cons, pour parler clairement.

Non. Recouvrer la souveraineté ne passe par aucune forme d’organisation, mais par le chaos. Je le dis. L’insurrection a beau être une autre illusion romantique, elle autoriserait au moins à péter quelques sales gueules de traitres, et serait notre meilleure chance parce qu’elle aboutirait à environ une chance sur deux que ça donne quelque chose de meilleur. Une chance sur deux c’est sûrement très optimiste, mais face au totalitarisme qui, lui, devient bien concret, c’est vraiment tout ce qu’on a.
Ceux qui en doutent, ceux qui préfèrent le statu-quo actuel, le jeu truqué et mensonger des partis et des élections, tous ceux qui croient naïvement que nous serions en quoi que ce soit "en démocratie", auront la guerre mondiale puis 1984. Ou l’inverse.

Ma question reste toujours la même :
Bon sang mais qu’est-ce que vous croyez qu’on ait encore à perdre, exactement ?!
Certainement pas l’honneur, en tout cas.

14/10/2025 13:15 par Vincent

Post-scriptum :
Dites moi si j’ai tort - car se renseigner là dessus n’est pas simple - mais je crois volontiers que des Sarkozy, Hollande et Macron auraient vendu suffisamment d’or souverain français, précisément pour assurer que si des populistes-souverainistes accédaient au pouvoir, il ne soit plus possible d’adosser le Franc à des réserves suffisantes.
Ne suis-je qu’un stupide complotiste invétéré ?

16/10/2025 14:25 par Zéro...

Oui, Thomas ERPE, oui à une Europe, mais pas celle-ci, vous avez raison : oui à une Europe qui partage ses richesses pour être plus forte et plus juste, amie de tous les peuples et de tous les pays, pas une Europe de la finance et de la guerre qui se la joue petit gendarme du Monde !

Car n’oublions pas que la crise européenne de pacifisme pro-Ukrainien, mâtinée de fourniture d’armes pour entretenir le conflit et de velléités guerrières de moins en moins voilées (cherchez les erreurs), a des précédents en Serbie et en Libye, sous les mêmes prétextes humanitaires et légaux, à travers et avec les agressions de l’OTAN !!

Amusant (si je puis dire...) de voir que le référendum créé sur mesure pour le Kosovo, au détriment de la Serbie qui n’a même pas été consultée, a été approuvé par la Communauté Internationale (traduire les Occidentaux !) mais qu’elle a rejeté ceux, tout à fait équivalents, en Crimée et au Donbass...

Au fait, que pense cette Europe, prétendument si chatouilleuse du Droit International, des attaques israéliennes tous azimuts au Moyen-Orient et des menaces que font peser les USA sur le Venezuela qualifié d’état narcotrafiquant pour pouvoir donner une apparence légale à son agression ?

19/10/2025 13:09 par bostephbesac

Vincent, il suffit de se rappeler du "cas Benalla" . En sus, les manifestants Grecs disaient, déjà en 2009 (!), qu’ ils avaient entendu des "policiers Grecs" parler "une langue d’ Europe du Nord" . Vu les violences de la (dite) police Grec à cette époque, tous les points convergent.........vers une milice policière européenne.

19/10/2025 15:01 par tchoo

l’europe actuelle n’est que l’instrument d’asservissement des peuples
Nous rendons nous compte que nous avons abandonnés la prérogative de l’état à battre monnaie pour donner ce privilège a des organismes privés a qui nous demandons de nous prêter de l’argent (inexistant) qu’ils créent de toutes pièces et pour le quel ils nous demandent rémunérations (intérêts)
Ce transfert a été opéré bien avant de mettre le bras entier dans l’UE (on y avait déjà la main de prise) et depuis peu à peu et de plus en plus vite avec le seigneur de la vasque dorée nous renonçons les uns après les autres à tous les instruments de souveraineté du pays.
D’une manière ou d’une autre il va falloir que cela s’arrête

20/10/2025 07:40 par Nicolas VRD

@ Vincent.
Je vous cite :
"Imaginons simplement, face aux français insurgés par exemple, des flics ou des militaires polonais ou hongrois, qui n’auront en face d’eux ni frères ni cousins, et qui ouvriront donc le feu sans scrupules s’il leur en est donné l’ordre.
On est à un cheveu de ça. "

Eh bien, ça existe depuis plus de vingt ans et ça s’appelle EuroGendFor.
A l’initiative de qui ? De la France, bien entendu.
Vous voyez, niveau saloperies, ils ont toujours un temps d’avance.

21/10/2025 02:27 par alain harrison

Ce principe économique bancaire est généralisé sans doute ! Aucun pays dans le monde n’y échappe. Donc les peuples du Canada et du Québec paient la facture que nos gouvernements justifient en quelque sorte. Et cela est mondiale, la mondialisation de la finance.....Que de milliards et de milliards et de milliards qu’ un gang d’individus engrangent. La guerre sert à neutraliser les populations.

21/10/2025 13:49 par julien

Je pense qu’il est important de parler également de la loi du 3 janvier 1973..

22/10/2025 09:57 par Assimbonanga

"Eh bien, ça existe depuis plus de vingt ans et ça s’appelle EuroGendFor. A l’initiative de qui ? De la France, bien entendu."

Je ne dirais pas que c’est à l’initiative de la France. Je dirais plutôt que c’est à l’initiative de la macronie (et ses collaborateurs les cabinets de conseil américains). Et que donc, que l’on soit englobé dans l’UE ou qu’on en sorte, rien ne changera sauf qu’on perdra certains rouages comme l’euro, la carte d’identité européenne qui permet de circuler, la cour de justice européenne et autres babioles d’intérêt général.

22/10/2025 22:12 par Vania

@Assim, Et surtout on perdra la cheffe psychopathe non élu (illégitime ) Ursula Von der hyène, les guerriers (spécialistes des "sanctions" contre la Russie, le Venezuela, Cuba, Nicaragua, Iran ... ) comme Burrel et Kallas.Les conférences et distinctions pour les leaders d’extrême droite comme Corina Manchado. La coordination européenne du bras armé OTAN.La politique économique, sanitaire, éducative commandée par l’empire étasunien. L’argent pour la Paix, utilisé pour préparer les guerres et sa distribution gratuite au présidents marionnettes comme Volodomyr Otanovich Zeliensky.

23/10/2025 12:25 par Assimbonanga

Je ne vois pas ce qui empêcherait de décerner le prix Nobel à Machado si on sortait de l’UE. Je ne vois pas ce qui empêcherait les fachos du monde entier se réunir à Madrid si nous sortions de l’UE. Je ne vois pas ce qui empêcherait la macronie de préférer les armements à la sécurité sociale si on sortait de l’UE. Je ne vois pas ce qui empêcherait nos gouvernants de rester précieusement sous le joug étasunien si on sortait de l’UE. Les cabinets de conseils américains sont bien installés au chaud dans nos ministères, ils ne s’en retireraient pas. Van der Layette est interchangeable : elle ou un autre pourra s’orienter vers les mêmes choix politiques au niveau national. Nous sortirions d’une UE libérale foncièrement de droite pour rester dans une France libérale foncièrement de droite, bénéfice zéro.
En revanche, l’OTAN c’est autre chose. Qu’est-ce que Sarkozy nous a emmenés faire dans cette galère ?!
Notre pire problème est bien l’emprise des USA et de l’Otan sur nos pays, pas d’être européens. Que ce soit facebook, Youtube, amazon, halloween, le cinéma, les séries télé, on est américanisés jusqu’au trognon et nos gosses n’y voient aucun problème ! Ils sont moulés dans la pensée Disney et bitcoins.

23/10/2025 18:38 par Aquarius15

@Assim
Bien entendu que le Frexit n’est pas une condition suffisante pour une réelle alternative de gauche ou une réelle indépendance diplomatique, mais c’est une condition nécessaire. Si le Frexit était obtenu par la droite, ça ferait quand même gagner du temps à la prochaine alternance pour la mise en oeuvre d’une politique sociale et humaniste.
Sans occulter l’OTAN ni l’influence culturelle US (si elle était russe, on dirait plutôt "ingérence" hein), c’est quand même un problème majeur d’avoir abandonné notre souveraineté législative et monétaire (bientôt militaire ?) à une institution corrompue, non représentative et non démocratique qui agit illégalement au-delà de ses domaines de compétences (vaccins, diplomatie, défense...).
C’est hallucinant de trouver des "babioles d’intérêt général" dans cette UE monstrueuse (ou alors c’est du sarcasme ?) : avec l’identité numérique, ce sera surveillance généralisée et crédit social.
Enfin, si on veut voir ressuciter la démocratie en France, tragiquement disparue en 2005, il serait temps de redonner la voix à la population sur ce sujet déterminant.

PS : Van Der Layette, c’est bien trop gentil, Van Der La Hyène lui sied mieux.

23/10/2025 22:18 par Vania

@Assim, L’u.e est un organisme, une autorité gigantesque qui dirige et impose de façon autocratique la politique économique, politique, idéologique, sanitaire de 27 états très divers qui doivent accepter les ordres de dirigeants illégitimes ! Il est Certainement plus facile de combattre une bande criminelle qu’une association de 27 bandes criminelles coordonnées ! Leur pouvoir de nuisance est immense ! C’est une instance, presque un tribunal. L’u.e est de facto le porte parole des eeuu et de l’otan (1)
https://francais.rt.com/international/123727-von-der-leyen-cede-a-trump-l-ue-signe-une-horrible-entente-sur-les-tarifs-douaniers-selon-the-times
(1) L’idée de l’u.e provient des eeuu qui a tout coordonné. Les livres d’Annie Lacroix-Riz démontrent avec faits et archives , la main (bien visible) des eeuu. D’ailleurs Trompe a affirmé qu’il est le président de l’u.e !

24/10/2025 15:04 par Nicolas VRD

@Assimbonanga
Non, cette gendarmerie européenne existe bien avant que nous ne connaissions l’existence de Macron. Macron n’a rien à voir là dedans.
J’en veux pour preuve que j’ai eu connaissance de eurogendfor dans l’émission "là-bas si j’y suis" de Daniel Mermet, sur France Inter (émission supprimée en 2012 (sauf erreur de ma part sur l’année) à l’arrivée de ce grand homme de gauche qu’est Hollande...)

24/10/2025 20:56 par trop souvent censurée

Marx il a dit "travailleurs de tous les pays unissez-vous". C’est encore à construire.

24/10/2025 21:13 par trop souvent censurée

« La chasse aux antifascistes se poursuit dans toute l’Europe suite à une bagarre ayant eu lieu en Hongrie il y a plus de deux ans. Cette traque politique doit nous inquiéter et nous mobiliser, car nous sommes toutes et tous concernés. » https://contre-attaque.net/2025/10/24/affaire-de-budapest-pour-la-fin-des-poursuites-contre-zaid-pourchasse-par-toutes-les-polices-deurope-pour-son-antifascisme/
Avec ou sans frexit.

27/10/2025 11:15 par michel49

Nous sommes ficelés dans une toile d’araignée qui se ressere d’année en année ; ça a commencé avec la perte de propriété des comptes bancaires, ensuite la privation progressive de l’automobile par des contrôles techniques toujours plus durs, bientôt la disparition progressive du permis de conduire. On s’attaque maintenant au dernier refuge, le logement familial, puisque les enfants seront chassés de la maison de leurs parents par l’augmentation des droits de succession, il sera bientôt impossible de vendre, même en viager, la maison cherement acquise grâce à la multiplication des contrôles effectués par des inconnus...
Encore un peu de temps et il ne restera plus rien, pas même la propriété de notre corps empoisonné par l’Etat (vaccin) !

27/10/2025 12:24 par Vincent

Puisqu’on parle ici des bienfaits de l’UE, je recommande fortement la lecture de cet article édifiant.

Extrait (introduction) :
"La Commission européenne planche sur la création d’un 28e État membre totalement fictif, qui pourrait être doté de son propre droit des sociétés, droit des faillites et droit du travail. Toutes les entreprises européennes pourraient opter pour ce régime alternatif à la place de leur législation nationale. Il s’agit ni plus ni moins de créer un droit fédéral des affaires taillé sur mesure pour les multinationales – un potentiel État virtuel du dumping réglementaire, pour le plus grand bonheur de nos patrons. Un projet sans équivalent au monde, qu’aucune entreprise n’a obtenu, pas même aux États-Unis sur leur propre territoire. Un paradis fiscal, juridique et social virtuel, sous drapeau européen, pourrait-il être proposé par la Commission en 2026 ?"

Continuons donc à savourer le confort du statu-quo et les effets de notre lâcheté politique.
On n’est-y pas un bon petit "peuple souverain" qui se respecte ? Mmm ?

27/10/2025 14:24 par Assimbonanga

Il faut balayer devant sa porte. De nombreux nouveaux contrôles techniques sont réclamés par des citoyens. Souvent, suite à un accident survenu à leur proche, des parents se muent en lions pour exiger une sévérité de tous les diables. Les députés (français) ne font rien d’autre que d’accéder aux sollicitations de ces familles endeuillées, ça leur fait un projet de loi à leur actif. Et ça n’a rien à voir avec l’UE.
Quant au permis de conduire, qui a e cette idée géniale de le privatiser en France si bien que désormais la tricherie supplante ces sales fainéants de fonctionnaires et le commerce des faux permis de conduire prospère ? C’était pas encore une idée de Sarkozy ?
En dehors des vaccins, il existe énormément de substances qui empoisonnent notre corps, répandus par l’industrie plasturgique, chimique et agricole. Les agriculteurs ne travaillent plus pour nourrir les Français mais pour fabriquer du méthane avec la nourriture. Fabuleux.
Je profite du message pour vous communiquer une autre merveille des temps modernes : les data centers, qui démontre que les dollars ça ne se boit pas...

27/10/2025 17:20 par Vincent

Bah non, vraiment rien à voir avec l’UE le contrôle technique, évidemment :

"directive 96/96/CE du Conseil du 20 décembre 1996 concernant le rapprochement des législations des États membres relatives au contrôle technique des véhicules à moteur et de leurs remorques et abrogeant la directive 77/143/CEE du 29 décembre 1976"
"directive 2009/40/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 mai 2009 relative au contrôle technique des véhicules à moteur et de leurs remorques et la directive 2010/48/UE de la Commission du 5 juillet 2010 adaptant au progrès technique la directive 2009/40/CE du Parlement européen et du Conseil relative au contrôle technique des véhicules à moteur"
"directive 2014/45/UE du Parlement européen et du Conseil du 3 avril 2014 relative au contrôle technique périodique des véhicules à moteur et de leurs remorques, et abrogeant la directive 2009/40/CE["

Quand est-ce qu’on finit par intégrer le fait que l’essentiel la législation française découle directement des directives européennes depuis au moins 1992, sans parler du très légitime Traité de Lisbonne de Sarko ratifié par nos dignes "représentants"réunis en Congrès, qui rend littéralement l’État fantoche, histoire d’abreuver les cerveaux ramollis des ceusses qui se croiront ad vitam æternam "en démocratie", parce que la servitude volontaire leur sied si bien ?
Elle a de la gueule, "la lutte", hein ?
Qui croit sérieusement, par exemple, que la réforme des retraites n’est pas simplement une (autre) exigence de la Commission Européenne, à part les bouffeurs de merguez amateurs de chasubles siglées CGT qui croient qu’ils changeront quoi que ce soit en se contentant de marcher derrière un gros ballon rouge, en braillant les mêmes slogans depuis quarante ans ? Merci les syndicats. Bouhouhouuu ! lé pas gentil, Macron !
Non, vraiment, l’UE c’est pour notre bien, qu’on te dit.
Grâce à elle on est "plus forts" ; t’as qu’à voir un peu le niveau de vie d’un ouvrier aujourd’hui, ou comment les jeunes se logent tellement facilement.

28/10/2025 20:46 par Vania

@Assim, Tu dis : "Il faut balayer devant sa porte.", mais le problème est que Ta porte (l’ouverture même) est télécommandée de l’extérieur. D’ailleurs, je ne ne suis pas certaine (d’après les règlements de l’u.e) qu’on ait le droit de balayer.. :). Tout comme lors de la pandémie, aucun (occidental u.e/eeuu/otan)n’avait le droit d’utiliser un vaccin chinois ou cubain , ou encore moins russe (sacrilège !)

29/10/2025 09:29 par Léontin

Vania l’a déjà écrit plus haut : « Les livres d’Annie Lacroix-Riz démontrent avec faits et archives , la main (bien visible) des eeuu. D’ailleurs Trompe a affirmé qu’il est le président de l’u.e ! »
J’adhère totalement à ses analyses (celles d’Annie comme celles de Vania) très documentées.
Il existe tout de même quelques Jacobins aux États-unis pour sauver leur honneur.

29/10/2025 11:12 par Assimbonanga

Diable, j’apprends que ma porte est télécommandée de l’extérieur. Qui peut bien avoir pris la main sur ma conscience éveillée ? Bon enfin, laissez-moi revenir à mon cadre de vie naturel c’est à dire au milieu des bois, et que je vous raconte une anecdote locale. En face de chez moi, sur l’autre versant de ma vallée, se trouve un petit hameau fait de petits fermes anciennes agglutinées le long de la route en lacets. Des gens venus de l’extérieur (Paris, Hollande, Suisse), avec un fort pouvoir d’achat et de réseaux, ont acheté récemment (depuis le grand confinement général) ces vieilles petites maisons vétustes au charme suranné et ils n’auront de cesse que d’avoir tout démoli et transformé en gîtes à louer ou en villa de standing moderne. Leur dernier projet est de signer une pétition pour réclamer à la DDE un ralentisseur sur la route qui traverse, ou une chicane. La ville vient s’installer à la campagne et n’a de cesse que de la transformer en banlieue pavillonnaire, ça ne s’invente pas. Le petit village ardéchois aura terminé de se distinguer par sa singularité. Mais, j’y pense : Paris, Suisse, Pays-Bas : c’est l’union européenne !
PS. Si Trump déclare qu’il est le président de l’UE, ça montre bien à quel point les décisions arrivent de au-dessus de l’UE ! Ce sont les riches, les multinationales et les aventuriers autoritaires qui commandent.

31/10/2025 10:17 par Thomas Erpé

D’accord avec l’ensemble des commentaires : Rompre avec cette Union européenne-là est une condition nécessaire d’un vrai changement, mais cela ne suffira pas. C’est une première étape, un préalable indispensable, pour aller vers une société plus juste et meilleure pour tous, en menant la lutte dans le but d’inverser le rapport de force favorable à l’oligarchie financière. Si cela réussi, il sera alors possible de déconstruire le cadre structurel rigide mis en place avec soin par les capitalistes pour rendre difficile toute alternative progressiste au modèle économique néolibéral. Encore faudrait-il, dans l’idéal, intervenir au plan géopolitique afin que la France, avec d’autres pays alignés, cessent de se soumettre à la politique étrangère délétère des Etats-Unis. La suprématie de ce pays, outre son hyper-armée et l’hégémonie de sa monnaie, repose sur un système élaboré d’alliances couvrant la planète (OTAN, FMI, Banque mondiale, OMC, etc.), institutions au sein desquelles les Etats-Unis ont un rôle prépondérant. Il est urgent de mettre un terme à cette puissance unipolaire fondée sur la force et qui se soucie peu du droit, de la justice, d’éthique, ni du respect pour les préoccupations d’autrui. Il ne s’agit pas, évidemment, de s’en prendre au peuple américain, même si une majorité est persuadée que son gouvernement agit toujours pour de nobles causes, il existe cependant nombre de voix discordantes très critiques à l’égard de l’impérialisme de leur pays. La grande question est : Comment parvenir à annihiler la formidable capacité de nuisance des Etats-Unis ? Le contexte international actuel, de très fortes tensions, qui fait craindre le pire, pourrait éventuellement être propice à l’émergence d’un nouveau monde multipolaire dans lequel aucun peuple ni pays ne pourra se prétendre au-dessus des autres. Merci aux intervenants pour leurs contributions instructives.

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