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Votez Hollande le 6 mai - et rendez lui la vie difficile après !

Et s’il fallait voter pour la fausse gauche afin que la vraie gauche l’emporte dans cinq ans ? Et s’il fallait voter le dimanche 6 mai pour François Hollande, parti dit « socialiste » ? Plutôt que de voter pour Sarkozy, UMP ? Ou de s’abstenir de prendre part au vote, ce qui revient au même ?

Les banquiers le disent bien, François Hollande, en tant que président sera obligé sous la menace de restrictions en tous genres (« sanctions » comprises) de « réformer » et « moderniser » le Code du Travail, afin de… mettre fin au CDI. Il sera obligé à cela et à d’autres « mesures » par « La Finance », comme il dit. François Hollande mécontentera donc une partie de son électorat, ce qui ferait revenir aux élections suivantes un droite plus complaisante.

C’est ce qui s’est passé, par exemple au Chili, où, après le gouvernement de la « socialiste » Michelle Bachelet (qui a reçu la visite de la « socialiste » Ségolène Royal, en leurs temps à toutes deux), une droite pure et dure, bien obéissante, en la personne de Sébastien Pinera, a gagné la présidence du Chili. Oui, Sébastien Pinera, celui qui emprisonne et réprime sauvagement le mouvement étudiant. Oui, Sébastien Pinera, celui qui emprisonne et réprime sauvagement les Indigènes Mapuches.

Certains pensent qu’il convient de sauter cette étape pseudo socialiste dès le premier tour, et, s’il y a un deuxième tour, d’aller directement à la vraie droite pure et dure En effet, la droite, extrême ou pas, devrait conduire plus rapidement la France à la situation que connaissent les Grecs. Dans l’espoir que,les Français n’étant pas des Grecs (non , mais !), après beaucoup de morts et de suicidés, ils devraient avoir plus de succès qu’eux dans la révolte de « la rue », même sauvagement réprimée, et ils devraient ensuite « prendre le pouvoir ». Pari risqué, cependant.

On peut aussi souhaiter au président sortant de gagner les élections pour une autre raison qui serait sa santé. Il est en effet possible que celle-ci ne permette pas de présider aux destinées de la France, du moins pendant les 5 ans d’un mandat présidentiel. Cependant, en l’absence d’éléments médicaux plus précis, ce pari est également risqué..

Il y a une autre solution possible : voter Hollande pour préparer la vraie gauche pendant cinq ans. Afin qu’elle prenne le pouvoir..

Si cette solution n’est pas assez immédiate pour ceux qui en ont assez, maintenant, et son prêts à donner leur vie pour que « ça change », elle a le mérite, au cas où les Français ne soient pas assez nombreux à être prêts à donner leur vie, de faire quand même moins de morts, de gardés à vue et autres intimidés, de détenus sous les prétextes les plus délirants, etc.

Elle a surtout le mérite de tâcher d’éviter que le mécontentement inéluctablement dédié au Parti Socialiste par les Français, car celui-ci ne peut que trahir ses promesses électorales, fussent-elles déjà bien modestes, ne finisse, en bonne « alternance », par profiter à une droite qui n’aura pas, elle, à ménager des promesses qu’elle n’a pas faites, ou à faire semblant de - comme c’est le cas actuellement en Espagne.

Mais cette solution exige constance, imagination, créativité, et militantisme plus que jamais. Et tous les partis de gauche qui font preuve de ces qualités ne seront pas de trop pour fortifier une vraie gauche de combat, dépassant les 50% d’électeurs, et prenant le pouvoir lors des prochaines élections présidentielles - au lieu d’une « alternance » entre vraie droite et vraie-fausse droite.

Si cette vraie gauche de combat ne parvient pas à s’unir encore plus largement, si cette gauche de combat ne parvient pas à intégrer ceux des catholiques qui ne se savent pas adeptes de la « théologie de la Libération » puisque celle-ci a été « réduite au silence » par le Pape actuel, et votent à droite de peur qu’un gouvernement de gauche ne les empêchent de pratiquer leur culte, les musulmans fraternels, qui votent souvent « Marine » pour les mêmes raisons, etc. … alors le « combat » sera perdu et les banques auront gagné.

La gauche, avec un Hollande dûment gêné aux entournures à la présidence, a cinq ans pour parvenir à ce « qu’ils s’en aillent tous ! »..

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COMMENTAIRES  

25/04/2012 03:17 par babelouest

Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris le message. Il faut s’imaginer un Hollande aussi ferme envers la vraie gauche que le récidiviste éventuel du poste élyséen. Le travail du FdG sera aussi difficile avec l’un qu’avec l’autre, peut-être plus encore (mais cela, on ne le saura que dans la vie réelle). La complaisance des médias continuera. Il sera toujours aussi ardu de placer le message d’une gauche non frelatée.

Aucune solution ne paraît évidente. La faute à un premier tour, dont on se demanderait même s’il n’a pas été trafiqué par la firme (US) chargée de collecter les résultats pour le ministère (un paradoxe). Cette procédure a été mise en place par le ministre en poste à l’Intérieur... en 2002. Si vous voyez ce que je veux dire.

25/04/2012 11:45 par Anonyme

Babelouest, voilà comment je comprend le message :

Concernant la fraude possible sur la collecte des résultats, la question se pose effectivement, mais il n’y a personne pour y répondre car elle semble n’avoir pas beaucoup de succès . A croire que la « fraude » ne pourrait être que le fait des « régimes »… et non pas des "˜démocraties’… or nous vivons en "˜démocratie’, is n’t it ?

Sinon, bien sûr que la presse aux ordres existera toujours sous l’UMPS ! Bien sûr que toute la panoplie pour faire taire la vraie gauche existera toujours - et qu’ en font partie les sites qui se disent à gauche. Peut-être seulement que celle-ci peut passer une partie de son temps à ce qu’adore la droite : culpabiliser - y compris par procès, si elle le peut financièrement.

Pendant ce temps, une autre partie de la varie gauche pourrait employer son temps de militance plus que jamais nécessaire à  :

 démonter les boniments des médias. Mettre au clair leurs « trucs » de prestidigitation. Y compris de vocabulaire.
 travailler à l’élaboration d’une Nouvelle Constitution et d’une VI° République - lesquels sont pour l’instant en projet, mais pas assez concrétisés, semble-t-il.
 donner la parole à tous ceux qui s’époumonent et ne se font guère entendre. Alors que ce sont souvent eux qui se sont rendu compte que l’Histoire ne s’est pas arrêtée à tous jamais au début du XX° siècle.

Le travail sera, serait, le même avec le « récidiviste » qui sera peut-être élu (avec fraude ou sans fraude ?). On peut cependant faire l’hypothèse que la partie « culpabiliser » serait moins difficile sous une présidence qui se dit « socialiste », mais sera néanmoins on ne peut plus défavorable, pour ne pas dire assassine, de la société française à part les moins de 1% de très riches : colonisations - meurtres - délocalisations - chômage - esclavagisme de plus en plus clair (fin du CDI - guerre des semences, par exemple) - destruction de la planète au profit des armes de destruction massive - dont seul le « gendarme du monde » qui se dit représentant du « bien » a fait usage, etc., etc., etc., etc., … … … … … La partie « culpabiliser » demande de l’argent et aussi de cesser de gémir avec impuissance sous les coups, de les parer comme on peut, afin d’en donner de vigoureux.

Exemple d’un coup purement verbal mais qui porte sur le « respect » qui serait « dû » à ces escrocs (un comble) : Philippe Poutou à Xavier Bertrand : "Vous allez gicler"

Qu’ils s’en aillent tous ! Comme en Islande ! Et malgré les « sanctions », comme celle que veut imposer l’Union Européenne à l’Argentine qui a eu l’outrecuidance de nationaliser une compagnie privée (de rien)…

Mais pour qu’ils s’en aillent tous, il y a du travail. A l’intérieur des têtes de la gauche aussi.

25/04/2012 15:36 par Roger

C’est très exactement mon analyse. Il y a indubitablement une dynamique qui se développe avec le FdG. Quand on voit ce qui s’est dessiné en à peine 1 an, on peut raisonnablement espèrer pour les 5 ans à venir.
Mais attention l’appareil du FN, est dans la stratègie qui consiste à laisser perdre sarko pour laisser sombrer le pédalo Hollande et ainsi se débarrasser de l’UMPS. On commence à voir sortir du bois et apparaître dans les media des "penseurs" de la nouvelle droite, la vraie droite, et la conversion des éditocrates et autres chiens de garde. Dernier ajustement d’un système moribond, ou installation durable de l’ordre nouveau.

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