Hugo Chavez a dit ceci dans un livre en espagnol téléchargeable sur Internet intitulé Frases. Il a dit aussi :
"Il ne doit pas y avoir de place pour les mauvaises passions dans le coeur d’un révolutionnaire"
De quoi engendrer pour le moins la perplexité dans le coeur (soit : les émotions) des révolutionnaires français, et en particulier des communistes, qui se réfèrent à Marx. En effet, celui-ci n’a-t-il pas écrit que "la religion est l’opium du peuple" ?
C’était vrai en Europe, du temps de Marx, et aussi, par ailleurs et bien avant, du temps de la "conquête" de l’Amérique Latine sous l’égide de la papauté et du catholicisme espagnol ou portugais qui étaient de pratique obligatoires pour tout le monde, esclaves venus d’Afrique compris. La religion servait à faire obéir le peuple et, au besoin, à adoucir ses souffrances. (Aujourd’hui, d’ailleurs, on ne dirait plus "opium" mais "héroïne". En effet, qu’elle soit cultivée par les USA en Afghanistan ou pas, elle est nettement plus facile à trouver que l’opium. Dérivée de celui-ci mais chimiquement plus puissante, elle aussi fait disparaître toute souffrance, physique ou morale.)
Mais, en Amérique Latine, s’est développée la "Théologie de la Libération" qui a opposé violemment le bas-clergé lors des dictatures aux cardinaux et évêques qui soutenaient ces dictatures. Au point que ceux-ci, sous les prétextes les plus pieux soyons-en sûrs, a livré des prêtres à la prison, voire à la torture, voire à la mort.
Cette "Théologie de la Libération" est peu connue en Europe, non pas qu’elle ne soit pas digne d’intérêt puisque, tout de même, elle contribue à rendre révolutionnaire tout un continent, mais parce que, et sans doute pour cette même raison , le pape Benoît XVI , alors qu’il était chef de l’Inquisition sous le nom de Ratzinger, a "réduit au silence" en 1985 l’un de ses principaux promoteurs, le Franciscain Léonardo Bof. Dès lors, François Houtard, qui écrit aussi bien le français qu’un Belge francophone, peut bien s’époumoner pour la faire connaître en Europe, il rencontre souvent l’incompréhension des catholiques à qui on a appris que les pauvres existaient pour qu’on "se penche" sur eux, du haut d’un tabouret aussi bien que d’une grande échelle (sociale) en leurs concédant quelques miettes, comme savent le faire nos "first ladies" héritières des reines d’autrefois, afin de gagner son paradis. Mais tout de même, il n’est pas question de vivre avec eux et comme eux !
Et François Houtard, et d’autres, rencontrent aussi l’incompréhension des marxistes européens pour lesquels un "authentique révolutionnaire" n’a pas de religion.
De plus, l’Europe, qui a souffert l’Inquisition et autres joyeusetés de l’Église Catholique Romaine, le massacre des Cathares et la persécution des protestants, entre autres, ne connait et ne veut connaître ni les religions qui se sont répandues dans toute l’Amérique Latine avec les esclaves venus d’Afrique ni les religions des Indigènes qui subsistent. En fait, si elle a notion que celles-ci existent, elle les regarde plutôt., en général, avec la condescendance du Colon dont elle est l’indigne descendante...
Pour comble de confusion pour qui se dit à gauche en Europe, d’une part les Théologiens de la Libération, tout en étant bien sûr "croyants" se réfèrent souvent au marxisme, et, d’autre part, toute l’Amérique Latine Catholique va célébrer un nouveau pape... qui aurait soutenu la dictature en Argentine !
Le "culte de la personnalité" ?
Ce serait alors, peut-être, que dénigrer un peuple parce-qu’il pratique le "culte de la personnalité" serait une des inventions pourries, mais rabâchées à l’envi, de la droite ? Dès lors, et on peut faire confiance à toutes les droites pour pratiquer la "double morale", il serait malsain d’honorer après leur mort les Lénine, Che Guevarra et autres ennemis de l’Empire mais il serait on ne peut plus sain de rendre une culte à Jeanne d’Arc, d’avoir constamment la Bible protestante à la bouche... ou encore de célébrer en grandes pompes l’avènement d’un nouveau pape - qui n’est là que pour servir les intérêts de la Banque du Vatican, 3° banque au monde.
Les être humains, nous tous, avons besoin de nous référer, à nos parents d’abord, qui nous apprennent le monde, mais ensuite à ceux qui ont vécu avant, à leurs paroles, à leur exemple.
Sinon, les "livres saints", qui ne contiennent selon certains que des paroles humaines, que ce soient la Bible, la Thora, le Coran, et, tiens, l’épopée de Gilgamesh, etc... n’existeraient pas. Si parmi ceux qui ont vécu avant nous, certains ont marqué leur époque, comme le fit Jésus-Chirst dans notre monde latin, s’ils sont passés dans la légende, qui donc unit en Amérique Latine tous ceux qui se réfèrent à son exemple et à ses paroles ?
Le pape !
Et si l’accent est mis sur le fait que ce soit un Jésuite, ce n’est pas par hasard : les habitants des favellas de Rio connaissent les "prêtres ouvriers" qui sont souvent des Jésuites vivants parmi eux et qui leur sont venus en aide. Tout est fait pour que la confusion existe aussi chez les pauvres.
Mais pas pour longtemps, chez eux, avec l’aide de médias non muselés et de chefs d’Etat bien informés, comme Cristina Fernandez, Dilma Roussef, Nicolas Maduro, "Pépé" Mujica, Daniel Ortega, Rafael Correa, Manuel Zelaya et Fernando Lugo (évêque) - les deux derniers ayant été renversés en tant que présidents de leur pays par des coups d’Etat US mais étant bien vivants et bien gardés, en dépit des tentatives de destruction physique dont ils ont été l’objet.
Le Pape est un symbole. Mais il ne doit être que cela !
S’il se met à devenir aux yeux de son public un tortionnaire mafieux et pédophile... Il démissionne.
Vive Chavez !