Le plus grand défi que nos sociétés ont à relever, n’est plus celui des guerres ou celui des crises économiques, mais celui de la vérité. Si nos démocraties reposent sur la responsabilité des électeurs et électrices et que cette dernière ne peut que s’alimenter à la vérité, il est donc indispensable qu’elle leur soit accessible dans sa forme la plus pure. Or voilà bien le dilemme qui se présente au monde d’aujourd’hui : la VÉRITÉ qu’on nous présente n’est pas toujours la VÉRITÉ et le MENSONGE n’est pas toujours le MENSONGE. Comment, pour les citoyens et citoyennes que nous sommes, nous y retrouver de manière à assumer pleinement nos responsabilités ?
Dans un passé, pas encore bien lointain, nous pouvions discerner le mensonge chez ceux qui cherchaient à en faire une vérité. Certains rougissaient, d’autres regardaient dans le vide, certains autres parvenaient à soutenir le regard des autres en jurant sur la tête de leur mère, de leur père, de leurs enfants. Cependant, dans tous les cas, ils finissaient par se trahir eux-mêmes. Aujourd’hui, il n’en est plus ainsi. Des universités en arrivent à former des spécialistes qui transforment, avec la conscience la plus tranquille du monde, la vérité en mensonge et le mensonge en vérité, tout comme le physicien transforme l’atome en énergie nucléaire et le pacifiste, la paix en guerre.
Ce problème est d’autant plus grave que ces nouveaux spécialistes de la métamorphose de la vérité en mensonge et du mensonge en vérité sont aussitôt recrutés par ceux-là mêmes pour qui ce type de traitement est de toute importance. Ils rejoindront des équipes spécialisées et auront la tâche de procéder à ces mutations selon les ordres reçus. Leurs principaux employeurs seront évidemment les grandes agences de presse et les propriétaires des principaux médias qui assurent l’information à l’ensemble de la planète. Ils sont des alliés inconditionnels d’oligarchies politiques et économiques dont les intérêts couvrent le monde.
Un ancien diplomate britannique, Lord Arthur Ponsoby (1871-1946) avait élaboré les principes de propagandes de guerre :
– Le camp adverse est le seul responsable de la guerre
– Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou l’« affreux » de service)
– C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers
– L’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c’est involontairement. (1)
Ce général serait, sans doute, heureusement surpris de la qualité et du raffinement des moyens mis à la disposition des spécialistes d’aujourd’hui pour assurer l’application de ses principes. Un survol des principales guerres menées par l’OCCIDENT CHRÉTIEN que ce soit en Asie, au Moyen Orient, en Amérique Latine, en Europe de l’Est, en Afrique, nous confirmeront que les populations des pays de cet OCCIDENT CHRÉTIEN avaient été bien préparées pour soutenir les actions « humanitaires » de leurs militaires contre de gros méchants, totalement dépourvus d’humanisme et de chrétienté. Comme le résumait G.W. BUSH, « les forces du bien contre les forces du mal », DIEU contre le DIABLE, les CIVILISÉS contre les TERRORISTES.
Je trouve terrible que nos repaires de connaissances et de jugements soient ainsi pris en charge par des puissances dont les seuls objectifs sont ceux de leurs intérêts. Ils ont la possibilité de faire des lavages de cerveaux à volonté. Ils font, des humains que nous sommes, des robots dont la pensée est alimentée par l’information dont ils ont seuls le secret.
Je pense que l’information alternative a un rôle essentiel à jouer pour briser ce monopole. Le défi est grand et les moyens hautement disproportionnés. N’empêche que la force morale d’une conscience qui n’est pas à vendre peut atteindre une influence exponentielle que n’arrivera jamais à atteindre la force d’une conscience vendue.
Je vous laisse avec une référence de quelques exemples de l’application des principes de notre général….
BONNE ANNÉE 2010
Oscar Fortin
Québec, 1er janvier 2010
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