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Vénézuéla : les acquis pour l’enfance.

Analyse des progrès

Titre : LES ACQUIS DU GOUVERNEMENT VÉNÉZUÉLIEN DANS LE DOMAINE DE L’ENFANCE

Par Aram Ahoronian

Il ne fait pas de doute que, malgré le travail réalisé au cours des
quatre dernières années du gouvernement du président Hugo Chavez, il reste
encore beaucoup de choses à faire pour réaliser pleinement l’aspiration à ce
que les enfants du Venezuela deviennent des sujets à part entière et de
pleins droits, comme cela est établi dans la nouvelle Constitution de 1999.

Le problème de l’enfance abandonnée est la conséquence la plus visible
d’un problème beaucoup plus vaste qui est celui de la pauvreté, non
seulement matérielle, mais également d’opportunités, de morale et
d’information adéquate. Une pauvreté qui, selon les experts, a
considérablement augmenté en Amérique latine lors des dernières décennies et
qui est constituée aujourd’hui par des masses de gens exclus et socialement
marginalisés du fait des politiques néolibérales appliquées au détriment de
la majorité sociale.

Au cours de ces quelques dernières années, afin de garantir une vie
digne à l’enfance, le gouvernement vénézuélien a mis en oeuvre une série de
programmes dont les acquis ont été reconnus par les Nations Unies et qui,
aujourd’hui, sont largement occultés ou dénigrés par une opposition qui
contrôle les puissants médias privés du pays et dont le but politique est de
substituer sur ce terrain le critère de la charité à celui de la justice
sociale.

Ce qui, comme le souligne le sociologue Antonio Eljuri, constitue sans
doute la plus grande avancée du gouvernement Chavez est de considérer comme
sujets politique la grande majorité des pauvres vénézuéliens qui furent
toujours laissés à l’abandon par les politiques officielles des régimes
précédents. Ce qui a découlé directement de cette conception est l’insertion
de plus d’un million d’enfants dans le circuit scolaire, des enfants qui
avaient soit décroché de ce dernier ou qui n’y avaient jamais été insérés.

D’après les chiffres officiels, la mortalité infantile a diminuée en
passant de 21,6 enfants décédés sur 1000 en 1998 à 17,3 enfants sur 1000 à 
la fin de 2002. Pour le gouvernement, cet acquis n’est pas le produit des
efforts réalisés au travers du contrôle dans l’étape prénatale et néonatale,
mais également du fait de l’amélioration du niveau de vie qui a permis que
beaucoup d’enfants ne meurent pas à cause de la mauvaise qualité de l’eau
par exemple.

Depuis le mois de mars de cette année a débuté le Plan Spécial de
Santé pour Tous avec la collaboration de plus de 1.000 médecins et
infirmières volontaires, qui, ensemble avec les Forces Armées Nationales,
ont gratuitement procuré des soins à des milliers d’enfants des secteurs les
plus pauvres du pays.

Le gouvernement a également augmenté le budget de l’enseignement en le
faisant passer de 2,9% du PIB (1999) à 6,4% (2001). L’augmentation de ces
budgets représente une hausse de 215% par rapport à 1990. Récemment, près de
3.000 écoles bolivariennes ont été construites (des écoles où l’éducation
est fournie à temps complet et qui offrent des repas gratuits tout en
fournissant du travail aux mères de la communautés où est établie l’école).
6.000 bibliothèques d’écoles ont été également créées.

Le sociologue Eljuri a signalé que la conception du gouvernement sur
l’enseignement part, au-delà des aspects professionnels et institutionnels,
des réalités et des nécessités de la communauité locale et c’est pourquoi
ont été créés des centres de formation théâtrale, de danse, de musique, de
lecture et d’art plastique et visuel ainsi que des ateliers de journalisme à 
l’attention des communautés dans plus de 90 écoles.

L’attention ne s’est pas seulement portée sur les écoliers. Par
exemple, le Projet Simoncito consiste en une assistance gratuite pour les
femmes enceintes et pour les relations avec les enfants jusqu’à ce que ces
derniers atteignent l’âge de 4 ans. Cette assistance permet ainsi de
faciliter l’inscription au système pré-scolaire intégral, un secteur qui a
toujours été historiquement négligé et qui est devenu aujourd’hui une des
priorités avec comme effet immédiat l’inscription de plus d’un million
d’enfants et la construction de plus de 1.000 centres pré-scolaires.

Dans les dernières années, a indiqué Eljuri, on a introduit le modèle
de l’enseignement de base intégral et l’on a redimensionné le rôle des
communautés éducatives, notamment en réactivant le sport scolaire dans
toutes les écoles, lycés publics - et en exigeant de même dans les
institutions privées - et en les ouvrant à la communauté.

Dans le domaine de l’enseignement à la campagne - qui fut également
toujours négligée dans l’histoire du pays - on a inclus une septieme année,
on a amélioré les établissements en plus de stimuler et d’inciter les élèves
et les professeurs à équiper les écoles. Le gouvernement se prépare
actuellement à instaurer une nouvelle conception de l’école rurale
productive en y combinant la formation académique avec la production
agricole.

L’Institut National de la Femme, de son côté, combat la pauvreté en
promouvant l’emploi féminin au travers de l’accès aux crédits pour les
femmes, à l’éducation pour l’égalité, dans l’assistance pour les femmes dans
des emplois non traditionnels et dans l’élaboration de projets économiques,
et cela en plus de mener un travail de prévention et de vigilance sur la
violence contre les femmes, la mortalité materno-infantile, etc.

Le Banque de la Femme épaule également économiquement les femmes des
communautés les plus pauvres en leur procurant de l’assistance technique et
des crédits pour améliorer leurs revenus et la qualité de leur vie. Il faut
se rappeler que, au Venezuela, près de 4 foyers sur 10 sont constitués par
des femmes comme chef de famille.

Un mur blanc du quartier populaire de Antimano à Caracas, dans l’ouest
de la capitale, nous montre un graffiti significatif : « Maintenant, nous
les pauvres nous allons aussi à l’école pour que l’on ne nous vole pas notre
futur ».

Aram Aharonian est correspondant de Adital au Venezuela et président
de l’"Asociación Latinoamericana para la Comunicación Social" et directeur
de « Cuestión con Le Monde Diplomatique ».

Traduction de l’espagnol : Ataulfo Riera, pour RISAL.

© COPYLEFT ADITAL 2003.

Source :Risbal

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