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USA - Cuba. Rappel : Solidarité arc en ciel pour les cinq Cubains, par Comité de New York.








Comité de New York pour la libération des Cinq Cubains, février 2007.


Nous avons besoin de votre aide pour libérer les cinq Cubains. Moi-même et d’autres activistes d’organisations de défense des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels, travaillant en collaboration avec le Comité de New York pour la libération des cinq Cubains vous sollicitons en urgence pour signer l’appel suivant et pour en assurer la plus large diffusion.

Les cinq Cubains sont des prisonniers détenus par le gouvernement des Etats-Unis pour le "crime" d’avoir essayé d’arrêter des attaques terroristes depuis les Etats-Unis contre Cuba. Les tribunaux états-uniens ont récemment refusé la tenue d’un nouveau jugement. Par cet appel, nous espérons mettre fin à l’emprisonnement de ces prisonniers politiques.

Comme l’a déclaré Alice Walter : "L’histoire des cinq est celle du courage, d’un grand sacrifice et de l’amour. Le traitement que les cinq ont reçu est honteux ; et le silence qui l’entoure l’est encore plus. Qui sont ceux qui ont le courage de réclamer que des prisonniers ne doivent pas être torturés" (Letters of Love and Hope : The Story of the Cuban Five)

Dans les heures qui ont suivi l’appel Rainbow Solidarity avec les cinq, des centaines d’individus et d’organisations combattant l’oppression fondée sur la sexualité ou le genre, l’ont signé immédiatement et avec enthousiasme.

De plus, des personnes de conscience partout aux Etats-Unis et dans le monde, de toutes nationalités, de tous âges, de tous genres, ont eux aussi donner leur nom à cet appel.

Ensemble, dans un esprit d’unité véritable, nous avons contruit le réseau de solidarité "arc en ciel" pour les cinq Cubains, qui s’étend sur toute la planète.

Maintenant, nous devons toucher encore des centaines de milliers pour exercer une forte pression sur le gouvernement des Etats-Unis pour libérer les cinq. Une fois signé par toutes ces personnes, nous enverrons cet appel dans le but d’obtenir un nouveau jugement et la liberté pour les cinq par l’Attorney général des Etats-Unis.

Prière d’envoyer votre nom, organisation, coordonnées et ville et pays www.freethefiveny.org et de faire circuler cet appel le plus largement possible, en encourageant à signer tous ceux soucieux de justice.

Nous y placerons également un exemplaire de pétition avec l’appel en ligne de façon à pouvoir le télécharger et en multiplier la diffusion. Contactez-moi s’il vous plaît si vous êtes en mesure de traduire cette introduction et l’appel dans d’autres langues.

En travaillant tous ensemble, nous parviendrons à libérer les cinq Cubains.

Free the Cuban Five !

Leslie Feinberg


APPEL :

Nous, soussignés, appelons pour le tenue d’un nouveau jugement destiné à libérer les cinq Cubains —Ramon Labanino, Fernando Gonzalez, René Gonzalez, Antonio Guerrero et Gerardo Hernandez.

Les cinq ont été condamnés pour avoir tenté d’arrêter des attaques terroristes. Ils étaient dans ce pays, les Etats-Unis, afin de contrôler et de stopper des complots terroristes contre Cuba organisés par des commandos mercenaires soutenus par la CIA entraînés pour mener des actions en dehors des Etats-Unis. Et ceci malgré les centaines de milliards de dollars prélevés par voie de taxation par Washington dans sa phobie de "guerre contre le terrorisme".

Les cinq ont été condamné le 8 juin 2001, notamment pour "conspiration d’espionnage". Pourtant, aucune preuve d’espionnage n’a jamais été mise en évidence. Le jugement s’est tenu à Miami, soit un bastion de Cubains d’extrême-droite.

Le jugement des cinq était si politiquement chargé et biaisé qu’en août 2005, un groupe de trois juges de la 11e Cout d’Appel d’Atlanta considéra que les conditions de "parfaite tempête" qui entourait cette affaire rendait impossible la tenue d’un jugement équilibré. Pourtant, l’ouverture d’un nouveau jugement fut refusé par la suite.

Début 2005, le groupe de travail sur les détentions arbitraires de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU jugea que la détention des cinq prisonniers politiques aux Etats-Unis viole la Convention internationale sur les Droits civils et politiques.

En dépit d’un soutien croissant aux Etats-Unis et partout dans le monde, les cinq restent emprisonnés dans des pénitenciers de haute sécurité aux Etats-Unis, condamnés à des peines allant de 15 ans à deux peines perpétuelles.

Les cubains ont le droit à l’auto-détermination et à la souveraineté. Les Etats-Unis doivent arrêter d’agresser Cuba par leur blocus économique, et par les attaques menées par des armées mercenaires "contra" agissant depuis le territoire des Etats-Unis, et entraînés, financés et armés par la CIA. Il s’agit d’actes de guerre illégaux. Nous appelons à la tenue d’un nouveau jugement et à la libération des cinq Cubains !

Comité de New York pour la libération des Cinq Cubains,

www.freethefiveny.org



Pour la première fois, Ivette voit son père en prison : un bonheur pour aller plus loin.


[Ivette, est la fille de Réné Gonzalés, un des 5 cubains en prison au USA.]


RHC, La Havane, janvier 2007.


Un moment de bonheur a été offert à un des 5 par sa famille, bonheur incomplet qui nous enjoint justement à aller plus loin. Ivette - 8 ans et demi - a enfin pu voir son père René Gonzalez, un des 5, condamné à 
15 ans de prison. Sa mère Olga Salanueva n’a pu l’accompagner faute de visa étasunien. Elle explique en
exclusivité pour RHC.

Ivette n’avait pu se rendre aux Etats-Unis jusqu’à présent car vu son jeune âge, il n’était pas recommandé qu’elle aille faire une visite dans des conditions si difficiles sans l’appui de sa mère, Olga
Salanueva. C’est donc avec sa soeur aînée qui n’était qu’une jeune adolescente au moment de l’arrestation de son père, et qui a maintenant plus de 20 ans qu’Ivette
vient de voir son père. Olga Salanueva signale :

«  C’est vrai, c’est une bonne nouvelle, surtout pour eux deux. Pour la première fois, Ivette n’est plus contrainte de dire « papa » à une voix au téléphone, elle a pu l’embrasser, être dans ses bras. C’était une rencontre dont rêvait toute la famille. Cela toutefois ne s’est pas produit comme nous l’exigeons. Je pense qu’Ivette aurait dû aller voir son père avec moi, comme cela se doit, est juste, normal, que ce soit la famille au complet qui puisse rendre visite à un détenu.

C’est un droit que l’on nous refuse depuis de longues années. Depuis le jour de l’arrestation de René, notre famille a été utilisée comme moyen de pression, en particulier Ivette qui avait 4 mois lorsque son père a été arrêté. Ensuite, lorsqu’elle avait 13 mois, elle a pu le voir, mais il était menotté et attaché à une chaise. Depuis que j’ai été expulsée des Etats-Unis, elle n’avait pas pu voir son père car on m’a toujours refusé le visa.

Au vu de la procédure qui se prolonge et dont on ne sait pas quand elle se terminera, compte tenu aussi du fait qu’Ivette va avoir 9 ans, qu’elle a perdu toute son enfance qu’elle aurait pu passer aux côtés de son père,
nous avons décidé que cette rencontre ait lieu même si nous nsavions que cela pouvait créer des problèmes à la petite.

Elle voulait y aller avec moi, elle le veut encore. Elle a demandé pourquoi ils étaient ensemble tous les trois, son père, sa soeur et elle, sans moi. C’est une chose qu’il est difficile d’expliquer à une fillette. Elle a dû mûrir et comprendre, du haut de ses 8 ans, que l’on refuse à sa mère le droit de voir son père, de prendre une photo avec son père et ses deux filles et qu’il faut attendre que la justice prévale enfin : que l’on me donne le visa - ce qui semble presque impossible - ou que le retour des 5 nous permette d’être réunis, autour de la table, à la maison, ailleurs, sur une photo. Nous avons dû lui faire comprendre peu à peu, avec des mots choisis, opportuns, qu’elle devait faire ce voyage avec sa soeur aînée pour connaître son père.

Pour ce qui est du reste, la rencontre a été heureuse, la communication père-fille s’est tout de suite établie. René n’est pas un inconnu pour Ivette parce qu’il est présent chez nous depuis qu’elle est née, elle voit des photos de son père, elle sait qui il est. Nous lui avons expliqué ce qu’il faisait, pourquoi alors qu’il était un homme très bon, il est en prison. C’est la première chose qu’un enfant doit comprendre et c’est difficile. Elle a dû apprendre que la justice supposée dans les mains de laquelle se trouve son père n’en est pas une. Elle l’a appris comme ont dû le faire les enfants des autres camarades prisonniers.

Ivette voyait donc son père pour la première fois, cela a été des jours heureux. Il y a eu plusieurs visites. Ivette parle beaucoup, il semble qu’elle gardait dans un coin de son cerveau tout ce qu’elle allait dire à son papa.

Sa soeur m’a dit qu’elle-même avait à peine pu parler à son père. Ivette voulait parler de tout, donner son opinion. René confesse qu’il s’attendait à la trouver plus gamine, il a été étonné du fait qu’elle a un grand pouvoir de réflexion pour son âge. Cela l’a aidé à converser avec elle. On lui a permis de prendre une photo, de la prendre sur ses genoux plusieurs fois. Je crois que cela a été bon pour toute la famille, c’était pour la nouvelle année. Je suis restée ici seule, sans elles, mais j’étais heureuse car pour la première fois en 8 ans René passait une fin d’année un peu meilleure, avec ses deux filles. »

Il faut maintenant aller plus loin pour qu’Olga et Adriana, femme de Gerardo, condamné à deux détentions à vie plus 15 ans de prison se voient enfin accorder le visa. Olga Salanueva a précisé toujours au micro de RHC
au sujet des appuis qui sont venus à ce sujet de la part d’Amnesty International ou du Parlement européen :

«  Je crois que la réitération de l’opinion d’Amnesty a une répercussion bien que nous soyons tous convaincus que pratiquement le gouvernement des Etats-Unis n’écoute pas l’opinion publique internationale, mais nous allons
continuer à faire pression pour qu’il soit obligé de nl’écouter. C’est ce qui va nous aider dans cette bataille pour la libération des 5. »

Propos recueillis par Marie-Dominique Bertuccioli

 Traduction : Françoise Lopez



4 février 2007.

Compañeros,

Depuis plusieurs semaines, nous attendons les décisions de juges d’Atlanta sur l’affaire des Cinq de Miami. Voici la dernière lettre de Fernando où il fait le point sur la situation. La traduction est à la fin.
Beso, bise, musu.
A. A.


[.....................................]

Con relación a la parte legal de nuestro caso, en noviembre 22 presentamos los argumentos adicionales escritos que pidieron los jueces de la Corte de Apelaciones. En diciembre 22 la fiscalà­a respondió con un documento plagado de tergiversaciones de los hechos del caso y hasta interpretaciones erróneas de la decisión de los doce jueces. Quieren usar esa decisión para dejar fuera del análisis ahora asuntos de gran importancia en las cuales nuestros argumentos son muy fuertes. Eso ha provocado que nuestros abogados escribieran una contra respuesta y una moción a la Corte solicitando que sea adaptada esa contra respuesta dada la mala intención de los fiscales de oscurecer el debate en vez de aclararlo.
Bueno, el proceso se extiende y es algo a lo que ya estamos acostumbrados. Hay que tener paciencia. Espero que este año haya una decisión, que de todas formas no será final pues la discusión continuará a otros niveles de la Corte.
Mi mamá estará pronto de visita. Debe venir a mediados de Febrero. Tony tuvo de visita a Maruchi y Tonito, y René a Irmita e Ivette. Sé que ambos pasaron muy buenos ratos esos dà­as. Se lo merecen.
[....] A la Corte, o a través de ella, tenemos que continuar luchando para obtener todo lo que jurà­dicamente se pueda, pero estoy convencido de que será la solidaridad y la lucha polà­tica la que garantice el desenlace que es inevitable : la victoria.

Un abrazo y un beso,

Fernando González (21-01-O7)


[..............................................]

Concernant la partie légale de notre affaire, le 22 novembre nous avons présenté les arguments additionnels écrits qu’ont demandé les juges de la Cour d’Appel. Le 22 décembre, le Parquet a répondu par un document truffé de tergiversations sur les faits de cette affaire et même des interprétations erronées de la décision des douze juges. [Le ministère public] veut se servir de cette décision pour écarter de l’analyse de maintenant es sujets d’une grande importance sur lesquels nos arguments sont très forts. Cela a obligé nos avocats à adresser une contre réponse et une motion à la Cour en souhaitant que cette contre réponse soit adaptée étant donné les mauvaises intentions des avocats de l’accusation pour obscurcir le débat au lieu de l’éclairer.
Bon, la procédure s’allonge et c’est une chose à laquelle nous sommes habitués. Il faut avoir de la patience. J’espère que cette année il y aura une décision, mais de toutes façons ce ne sera pas la décision finale car la discussion continuera à d’autres niveaux de la Cour.
Ma maman va bientôt me rendre visite ; Elle doit venir à la mi-février. Tony a eu la visite de Maruchi et de Tonito*, et René celle d’Irmita et d’Ivette**. Je sais que tous deux ont passé de très bons moments ces jours-ci. Ils le méritent bien.
[...] A la Cour, ou à travers elle, nous devons continuer à lutter pour obtenir tout ce qui sera possible juridiquement, mais je suis convaincu que ce sra la solidarité et la lutte politique qui garantira le dénouement inévitable : la victoire.

*Maruchi et Tonito : la soeur et le fils aîné d’Antonio Guerrero.
** Irmita et Ivette : les deux filles de René González. Cela faisait plus de six ans que Ivette (8 ans et demi) n’avait pas revu son père.


 Transmis par CSP http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr




Etats-Unis - Cuba : Les cinq prisonniers politiques cubains détenus aux Etats-Unis doivent être immédiatement libérés. Nadine Gordimer, Salim Lamrani, Noam Chomsky, Adolfo Pérez Esquivel et José Saramago.


La singulière histoire de cinq Cubains, par Leonard Weinglass.



 Publicité parue dans le New York Times en Mars 2004 pour la libération des Cinq de Miami.(PDF)



- Liberté pour les Cinq ( français ) : <BR>
www.lescinq.org
et www.freeforfive.org


- Solidarité avec les Cinq : <BR>
www.antiterroristas.cu

- USA - National Committee To Free The Cuban Five<BR>
Comité Nacional por la Libertad de los Cinco Cubanos
 : <BR>
www.freethefive.org



Cinq agents cubains emprisonnés : lettre ouverte au Procureur Général des Etats-Unis.


L’ignominie de l’Empire : le cas des cinq prisonniers politiques cubains, par Salim Lamrani.

Le cas des cinq prisonniers politiques cubains et la censure médiatique internationale, par Salim Lamrani.

Le prix Nobel Günter Grass se joint à l’appel pour la libération des Cinq cubains emprisonnés aux USA.






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