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[URGENT] Texte intégral et analyse du Traité franco-allemand d’Aix-La-Chapelle qui sera signé le 22 janvier

Le Traité franco-allemand d’Aix-La-Chapelle va être signé le 22 janvier par Emmanuel Macron et Angela Merkel.

Il s’appuiera sur le traité de l’Elysée, signé à Paris en 1963 par Charles de Gaulle (qui doit se retourner dans sa tombe…) et Konrad Adenauer. On notera le symbole, passant de l’Elysée à la ville de l’empereur Charlemagne.

Comme il y a beaucoup de fantasmes et de fake news délirantes autour de celui-ci, en voici le texte intégral pour que vous puissiez vous faire votre avis.

Il est cependant frappant de voir comme beaucoup de grands médias mettent en avant les quelques petits points positifs (“simplifications pour les frontaliers”), sans parler des gros points négatifs… (voir les articles de presse ici ou par exemple)

Nous avons mis en gras ou fluo les points qui posent question.

Enfin soulignons à quel point il est choquant de découvrir de telles choses une semaine à peine avant leur signature…

* * *

Traité entre la République française et la République fédérale d’Allemagne sur la coopération et l’intégration franco-allemandes

La République française et la République fédérale d’Allemagne,

Reconnaissant le succès historique de la réconciliation entre les peuples français et allemand à laquelle le Traité du 22 janvier 1963 entre la République française et la République fédérale d’Allemagne sur la coopération franco-allemande a apporté une contribution exceptionnelle et dont est né un réseau sans précédent de relations bilatérales entre leurs sociétés civiles et leurs pouvoirs publics à tous les niveaux,

Convaincues que le temps est venu d’élever leurs relations bilatérales à un niveau supérieur et de se préparer aux défis auxquels les deux États et l’Europe sont confrontés au XXIe siècle, et souhaitant faire converger leurs économies et leurs modèles sociaux, favoriser la diversité culturelle et rapprocher leurs sociétés et leurs citoyens,

Convaincues que l’amitié étroite entre la France et l’Allemagne a été déterminante et demeure un élément indispensable d’une Union européenne unie, efficace, souveraine et forte,

Attachées à approfondir leur coopération en matière de politique européenne afin de favoriser l’unité, l’efficacité et la cohésion de l’Europe, tout en maintenant cette coopération ouverte à tous les États membres de l’Union européenne,

Attachées aux principes fondateurs, droits, libertés et valeurs de l’Union européenne, qui défendent l’État de droit partout dans l’Union européenne et le promeuvent à l’extérieur,

Attachées à œuvrer en vue d’une convergence sociale et économique ascendante au sein de l’Union européenne, à renforcer la solidarité mutuelle et à favoriser l’amélioration constante des conditions de vie et de travail conformément aux principes du socle européen des droits sociaux, notamment en accordant une attention particulière à l’autonomisation des femmes et à l’égalité des sexes,

Réaffirmant l’engagement de l’Union européenne en faveur d’un marché mondial ouvert, équitable et fondé sur des règles, dont l’accès repose sur la réciprocité et la non discrimination et qui est régi par des normes environnementales et sociales élevées,

Conscientes de leurs droits et obligations en vertu de la Charte des Nations Unies,

Fermement attachées à un ordre international fondé sur des règles et sur le multilatéralisme, dont les Nations Unies constituent l’élément central,

Convaincues que la prospérité et la sécurité ne pourront être assurées qu’en agissant d’urgence afin de protéger le climat et de préserver la biodiversité et les écosystèmes,

Agissant conformément à leurs règles constitutionnelles et juridiques nationales respectives et dans le cadre juridique de l’Union européenne,

Reconnaissant le rôle fondamental de la coopération décentralisée des communes, des départements, des régions, des Länder, du Sénat et du Bundesrat, ainsi que celui de la coopération entre le Plénipotentiaire de la République fédérale d’Allemagne chargé des Affaires culturelles dans le cadre du Traité sur la coopération franco-allemande et les ministres français compétents,

Reconnaissant le rôle essentiel de la coopération entre l’Assemblée nationale et le Deutscher Bundestag, en particulier dans le cadre de leur accord interparlementaire du 22 janvier 2019, qui constitue une dimension importante des liens étroits entre les deux pays, Sont convenues de ce qui suit :

Chapitre premier : Affaires européennes

Article 1er

Les deux États approfondissent leur coopération en matière de politique européenne. Ils agissent en faveur d’une politique étrangère et de sécurité commune efficace et forte, et renforcent et approfondissent l’Union économique et monétaire. Ils s’efforcent de mener à bien l’achèvement du Marché unique et s’emploient à bâtir une Union compétitive, reposant sur une base industrielle forte, qui serve de base à la prospérité, promouvant la convergence économique, fiscale et sociale ainsi que la durabilité dans toutes ses dimensions.

Note OB : mais au nom de quoi faudrait-il converger avec les normes allemandes, et pas italiennes par exemple ?

Article 2

Les deux États se consultent régulièrement à tous les niveaux avant les grandes échéances européennes, en cherchant à établir des positions communes et à convenir de prises de parole coordonnées de leurs ministres. Ils se coordonnent sur la transposition du droit européen dans leur droit national.

Chapitre 2 : Paix, sécurité et développement

Article 3

Les deux États approfondissent leur coopération en matière de politique étrangère, de défense, de sécurité extérieure et intérieure et de développement tout en s’efforçant de renforcer la capacité d’action autonome de l’Europe. Ils se consultent afin de définir des positions communes sur toute décision importante touchant leurs intérêts communs et d’agir conjointement dans tous les cas où ce sera possible.

Note OB : mais au nom de quoi faudrait-il converger avec les visions et besoins allemands, et pas espagnols par exemple ? Il y a des pays de seconde zone dans l’Union ?

Article 4

(1) Du fait des engagements qui les lient en vertu de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord du 4 avril 1949 et de l’article 42, paragraphe 7, du Traité sur l’Union européenne du 7 février 1992, modifié par le Traité de Lisbonne du 13 décembre 2007 modifiant le Traité sur l’Union européenne et le Traité instituant la Communauté européenne, les deux États, convaincus du caractère indissociable de leurs intérêts de sécurité, font converger de plus en plus leurs objectifs et politiques de sécurité et de défense, renforçant par là-même les systèmes de sécurité collective dont ils font partie. Ils se prêtent aide et assistance par tous les moyens dont ils disposent, y compris la force armée, en cas d’agression armée contre leurs territoires. Le champ d’application territorial de la deuxième phrase du présent paragraphe correspond à celui de l’article 42, paragraphe 7, du Traité sur l’Union européenne.

(2) Les deux États agissent conjointement dans tous les cas où ce sera possible, conformément à leurs règles nationales respectives, en vue de maintenir la paix et la sécurité. Ils continuent de développer l’efficacité, la cohérence et la crédibilité de l’Europe dans le domaine militaire. Ce faisant, ils s’engagent à renforcer la capacité d’action de l’Europe et à investir conjointement pour combler ses lacunes capacitaires, renforçant ainsi l’Union européenne et l’Alliance nord-atlantique.

Note OB : Rappelons que les députés allemands ont torpillé le Traité de l’Elysée lors de la ratification en rajoutant en préambule une référence à l’Otan qui n’y figurait pas…

(3) Les deux États s’engagent à renforcer encore la coopération entre leurs forces armées en vue d’instaurer une culture commune et d’opérer des déploiements conjoints. Ils intensifient l’élaboration de programmes de défense communs et leur élargissement à des partenaires. Ce faisant, ils entendent favoriser la compétitivité et la consolidation de la base industrielle et technologique de défense européenne. Ils sont en faveur de la coopération la plus étroite possible entre leurs industries de défense, sur la base de leur confiance mutuelle. Les deux États élaboreront une approche commune en matière d’exportation d’armements en ce qui concerne les projets conjoints.

Note OB : exporter des armes, une priorité…

(4) Les deux États instituent le Conseil franco-allemand de défense et de sécurité comme organe politique de pilotage de ces engagements réciproques. Ce Conseil se réunira au plus haut niveau à intervalles réguliers.

Article 5

Les deux États étendent la coopération entre leurs ministères des affaires étrangères, y compris leurs missions diplomatiques et consulaires. Ils procéderont à des échanges de personnels de haut rang. Ils établiront des échanges au sein de leurs représentations permanentes auprès des Nations Unies à New York, en particulier entre leurs équipes du Conseil de sécurité, leurs représentations permanentes auprès de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et leurs représentations permanentes auprès de l’Union européenne, ainsi qu’entre les organismes des deux États chargés de coordonner l’action européenne.

Note OB : mais au nom de quoi faudrait-il converger avec les visions et besoins allemande, et pas anglais par exemple ?

Article 6

Dans le domaine de la sécurité intérieure, les gouvernements des deux États renforcent encore leur coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, ainsi que leur coopération dans le domaine judiciaire et en matière de renseignement et de police. Ils mettent en œuvre des mesures communes de formation et de déploiement et créent une unité commune en vue d’opérations de stabilisation dans des pays tiers.

Note OB : pouvoir aller faire la guerre donc. Pourquoi n’est il pas indiqué “après accord du Conseil de Sécurité des Nations Unies” ?

Article 7

Les deux États s’engagent à établir un partenariat de plus en plus étroit entre l’Europe et l’Afrique en renforçant leur coopération en matière de développement du secteur privé, d’intégration régionale, d’enseignement et de formation professionnelle, d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, dans le but d’améliorer les perspectives socio-économiques, la viabilité, la bonne gouvernance ainsi que la prévention des conflits, la résolution des crises, notamment dans le cadre du maintien de la paix, et la gestion des situations d’après-conflit. Les deux États instituent un dialogue annuel au niveau politique en matière de politique internationale de développement afin d’intensifier la coordination de la planification et de la mise en œuvre de leurs politiques.

Article 8

(1) Dans le cadre de la Charte des Nations Unies, les deux États coopéreront étroitement au sein de tous les organes de l’Organisation des Nations Unies. Ils coordonneront étroitement leurs positions, dans le cadre d’un effort plus large de concertation entre les États membres de l’Union européenne siégeant au Conseil de sécurité des Nations Unies et dans le respect des positions et des intérêts de l’Union européenne. Ils agiront de concert afin de promouvoir aux Nations Unies les positions et les engagements de l’Union européenne face aux défis et menaces de portée mondiale. Ils mettront tout en œuvre pour aboutir à une position unifiée de l’Union européenne au sein des organes appropriés des Nations Unies.

(2) Les deux États s’engagent à poursuivre leurs efforts pour mener à terme des négociations intergouvernementales concernant la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies. L’admission de la République fédérale de l’Allemagne en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies est une priorité de la diplomatie franco-allemande.

Note OB : Non. La priorité c’est de faire entrer l’Inde, le Nigéria ou l’Afrique du Sud et le Brésil ou l’Argentine, pour que leur continent soient représentés…

Chapitre 3 Culture, enseignement, recherche et mobilité

Article 9

Les deux États reconnaissent le rôle décisif que jouent la culture et les médias dans le renforcement de l’amitié franco-allemande. En conséquence, ils sont résolus à créer pour leurs peuples un espace partagé de liberté et de possibilités, ainsi qu’un espace culturel et médiatique commun. Ils développent la mobilité et les programmes d’échanges entre leurs pays, en particulier à l’intention des jeunes dans le cadre de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse, et définissent des objectifs chiffrés dans ces domaines. Afin de favoriser des liens toujours plus étroits dans tous les domaines de l’expression culturelle, notamment au moyen d’instituts culturels intégrés, ils mettent en place des programmes spécifiques et une plate-forme numérique destinés en particulier aux jeunes.

Article 10

Les deux États rapprochent leurs systèmes éducatifs grâce au développement de l’apprentissage mutuel de la langue de l’autre, à l’adoption, conformément à leur organisation constitutionnelle, de stratégies visant à accroître le nombre d’élèves étudiant la langue du partenaire, à une action en faveur de la reconnaissance mutuelle des diplômes et à la mise en place d’outils d’excellence franco-allemands pour la recherche, la formation et l’enseignement professionnels, ainsi que de doubles programmes franco-allemands intégrés relevant de l’enseignement supérieur.

Note OB : L’allemand, évidemment LA langue stratégique du XXIe siècle…

Article 11

Les deux États favorisent la mise en réseau de leurs systèmes d’enseignement et de recherche ainsi que de leurs structures de financement. Ils poursuivent le développement de l’Université franco-allemande et encouragent les universités françaises et allemandes à participer à des réseaux d’universités européennes.

Article 12

Les deux États instituent un Fonds citoyen commun destiné à encourager et à soutenir les initiatives de citoyens et les jumelages entre villes dans le but de rapprocher encore leurs deux peuples.

Chapitre 4 Coopération régionale et transfrontalière

Article 13

(1) Les deux États reconnaissent l’importance que revêt la coopération transfrontalière entre la République française et la République fédérale d’Allemagne pour resserrer les liens entre les citoyens et les entreprises de part et d’autre de la frontière, notamment le rôle essentiel des collectivités territoriales et autres acteurs locaux à cet égard. Ils entendent faciliter l’élimination des obstacles dans les territoires frontaliers afin de mettre en œuvre des projets transfrontaliers et de faciliter la vie quotidienne des habitants de ces territoires.

(2) À cet effet, dans le respect des règles constitutionnelles respectives des deux États et dans les limites du droit de l’Union européenne, les deux États dotent les collectivités territoriales des territoires frontaliers et les entités transfrontalières comme les eurodistricts de compétences appropriées, de ressources dédiées et de procédures accélérées permettant de surmonter les obstacles à la réalisation de projets transfrontaliers, en particulier dans les domaines économique, social, environnemental, sanitaire, énergétique et des transports. Si aucun autre moyen ne leur permet de surmonter ces obstacles, des dispositions juridiques et administratives adaptées, notamment des dérogations, peuvent également être accordées. Dans ce cas, il revient aux deux États d’adopter la législation appropriée.

Note OB : Mais il est donc question d’avoir des régions de première et de seconde zone en France !

(3) Les deux États demeurent attachés à la préservation de normes strictes dans les domaines du droit du travail, de la protection sociale, de la santé et de la sécurité, ainsi que de la protection de l’environnement.

Article 14

Les deux États instituent un comité de coopération transfrontalière comprenant des parties prenantes telles que l’État et les collectivités territoriales, les parlements et les entités transfrontalières comme les euro-districts et, en cas de nécessité, les eurorégions intéressées. Ce comité est chargé de coordonner tous les aspects de l’observation territoriale transfrontalière entre la République française et la République fédérale d’Allemagne, de définir une stratégie commune de choix de projets prioritaires, d’assurer le suivi des difficultés rencontrées dans les territoires frontaliers et d’émettre des propositions en vue d’y remédier, ainsi que d’analyser l’incidence de la législation nouvelle sur les territoires frontaliers.

Article 15

Les deux États sont attachés à l’objectif du bilinguisme dans les territoires frontaliers et accordent leur soutien aux collectivités frontalières afin d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies appropriées.

Note OB : L’allemand, évidemment LA langue stratégique du XXIe siècle…

Article 16

Les deux États faciliteront la mobilité transfrontalière en améliorant l’interconnexion des réseaux numériques et physiques entre elles, notamment les liaisons ferroviaires et routières. Ils agiront en étroite collaboration dans le domaine de la mobilité innovante, durable et accessible à tous afin d’élaborer des approches ou des normes communes aux deux États.

Article 17

Les deux États encouragent la coopération décentralisée entre les collectivités des territoires non frontaliers. Ils s’engagent à soutenir les initiatives lancées par ces collectivités qui sont mises en œuvre dans ces territoires.

Chapitre 5 Développement durable, climat, environnement et affaires économiques

Article 18

Les deux États s’emploient à renforcer le processus de mise en œuvre des instruments multilatéraux relatifs au développement durable, à la santé mondiale et à la protection de l’environnement et du climat, en particulier l’Accord de Paris du 12 décembre 2015 et le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. À cet effet, ils agissent en rapport étroit afin de formuler des approches et des politiques communes, notamment en mettant en place des dispositifs en vue de la transformation de leurs économies et en favorisant des actions ambitieuses de lutte contre les changements climatiques. Ils garantissent l’intégration de la protection du climat dans toutes les politiques, notamment par des échanges transversaux réguliers entre les gouvernements dans des secteurs clés.

Article 19

Les deux États feront progresser la transition énergétique dans tous les secteurs appropriés et, à cet effet, développent leur coopération et renforcent le cadre institutionnel de financement, d’élaboration et de mise en œuvre de projets conjoints, en particulier dans les domaines des infrastructures, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Article 20

(1) Les deux États approfondissent l’intégration de leurs économies afin d’instituer une zone économique franco-allemande dotée de règles communes. Le Conseil économique et financier franco-allemand favorise l’harmonisation bilatérale de leurs législations, notamment dans le domaine du droit des affaires, et coordonne de façon régulière les politiques économiques entre la République française et la République fédérale d’Allemagne afin de favoriser la convergence entre les deux États et d’améliorer la compétitivité de leurs économies.

Note OB : Incroyable. C’est vrai qu’on n’était pas encore assez ligotés par l’UE, remettons-en une couche avec l’Allemagne…

(2) Les deux États instituent un « Conseil franco-allemand d’experts économiques » composé de dix experts indépendants afin de présenter aux deux gouvernements des recommandations sur leur action économique.

Note OB : ah, le retour des experts économiques “indépendants” non élus…

Article 21

Les deux États intensifient leur coopération dans le domaine de la recherche et de la transformation numérique, notamment en matière d’intelligence artificielle et d’innovations de rupture. Ils promouvront à l’échelle internationale des directives sur l’éthique des technologies nouvelles. Ils mettent en place, afin de promouvoir l’innovation, des initiatives franco-allemandes qui sont ouvertes à la coopération au niveau européen. Les deux États mettront en place un processus de coordination et un financement commun afin de soutenir des programmes conjoints de recherche et d’innovation.

Article 22

Les parties prenantes et les acteurs intéressés des deux États sont réunis au sein d’un Forum pour l’avenir franco-allemand afin de travailler sur les processus de transformation de leurs sociétés.

Chapitre 6 Organisation

Article 23

Des réunions entre les gouvernements des deux États ont lieu au moins une fois par an, alternativement en République française et en République fédérale d’Allemagne. Après l’entrée en vigueur du présent Traité, le Conseil des ministres franco-allemand adopte un programme pluriannuel de projets de coopération franco-allemande. Les secrétaires généraux pour la coopération franco-allemande chargés de préparer ces réunions assurent le suivi de la mise en œuvre de ce programme et en font rapport au Conseil des ministres.

Article 24

Un membre du gouvernement d’un des deux États prend part, une fois par trimestre au moins et en alternance, au conseil des ministres de l’autre État.

Note OB : Ben voyons… Et sinon, les Espagnols, les Italiens, les Polonais, ils sentent le pétrole ?

La perspective d’avoir un tel mastodonte en face d’eux va surement plaire à tous les autres États de l’UE moyens et petits…

Article 25

Les conseils, structures et instruments de la coopération franco-allemande font l’objet d’un examen périodique et sont, en cas de nécessité, adaptés sans retard aux objectifs fixés d’un commun accord. Le premier de ces examens devrait avoir lieu dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du présent Traité et proposer les adaptations nécessaires. Les secrétaires généraux pour la coopération franco-allemande évaluent régulièrement les progrès accomplis. Ils informent les parlements et le Conseil des ministres franco-allemand de l’état général d’avancement de la coopération franco-allemande.

Article 26

Des représentants des régions et des Länder, ainsi que du comité de coopération transfrontalière, peuvent être invités à participer au Conseil des ministres franco-allemands.

Chapitre 7 Dispositions finales

Article 27

Le présent Traité complète le Traité du 22 janvier 1963 entre la République française et la République fédérale d’Allemagne sur la coopération franco-allemande au sens du paragraphe 4 des Dispositions finales de ce Traité.

Article 28

Les deux États s’informent mutuellement, par la voie diplomatique, de l’accomplissement des procédures nationales requises pour l’entrée en vigueur du présent Traité. Le présent Traité entre en vigueur à la date de réception de la dernière notification.

Source : La Tribune, 16/01/2019

 https://www.les-crises.fr/urgent-texte-integral-et-analyse-du-traite-franco-allemand-daix-la-chapelle-qui-sera-signe-le-22-janvier/
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COMMENTAIRES  

17/01/2019 08:17 par ozerfil

C’est l’entérinement d’une perte de souveraineté totale de la France au profit de l’Allemagne !

Il reste à convaincre quelques autres pays et A. Merkel aura réussi là où A. Hitler a échoué : créer une Europe allemande !
Il reste à imposer l’Allemand comme la langue commune de l’Europe et le tour est joué !!
Et ce sera d’autant plus facile que les Anglais ont quitté l’UE...

"Les deux États sont attachés à l’objectif du bilinguisme dans les territoires frontaliers" : demande de bilinguisme fermement refusée aux Corses au nom du "Français, Langue de la République"...

Bref, on refuse à une minorité française (et d’autres) de parler officiellement (on leur accorde de la folkloriser...) sa (leur) langue au nom de l’unité nationale pendant qu’on sacrifie l’indépendance nationale !!

Une cohérence Jupitérienne.

17/01/2019 08:55 par calame julia

C’est une blague ?
Vous avez mis en jaune, exactement les points sur lesquels il faudrait débattre...
Le reste n’est que littérature de bas niveau puisque rien n’est chiffré ni explicité.
Les dessous de ce traité sont noyés dans des considérations de café du commerce.
Je crains le pire que je ne vais pas étaler en commentaire pour le moment, ma
pensée n’étant qu’en gestation.
Merci.

17/01/2019 11:48 par Danael

Quoi de neuf sous ce ciel noir ? C’est ni plus ni moins un pacte entre deux vieux rêves impériaux qui se coordonnent pour décider en tout autoritarisme du sort des populations européennes et des autres pays. Autrement dit un nouveau départ de course à deux, plus coordonné, pour prendre aussi une part du monde. Et comme d’habitude ce pacte se fait sans consulter les populations concernées et sans débat national. Notre souveraineté politique n’existe plus depuis longtemps comme chacun sait, mais là désormais c’est un État bicéphale qui se met en place progressivement ( où l’Allemagne a une place dominante) puisqu’un membre du gouvernement d’un des deux États prend part, une fois par trimestre au moins au conseil des ministres de l’autre État. Voilà ce que nous donne à lire ce pacte du diable qui vise aussi à faciliter une plus grande domination des intérêts impérialistes sur la volonté des peuples qu’ils dépouillent.

17/01/2019 15:42 par Yannis

"L’admission de la République fédérale de l’Allemagne en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies est une priorité de la diplomatie franco-allemande."

Un point que ne lacheront plus les décideurs allemands, c’est l’affaiblissement de la France au niveau de la diplomatie internationale, déjà bien avancé. En exigeant par exemple ce siège franco-allemand à la place de celui français au Conseil de sécurité des Nations Unies (inutile de rappeler l’histoire du XXe siècle). Ici dans le traitè je ne vois pas la proposition d’un siège pour l’UE remplaçant celui de la France, proposition évoquée ailleurs. Dans la pratique de l’ONU, comme dans celle de la politique européenne, ce siège franco-allemand deviendra progressivement allemand à 100%, avec toutes les stratégies, les caresses, les mensonges, les bassesses et les trahisons qui nous sont désormais accordés par les empereurs de l’Europe.

Un très mauvais signe pour la paix sur ce continent se lit entre les lignes de ce texte, qui a pris les formes consensuelles, mais c’est de bonne guerre, j’ai envie de dire. L’aigle impérial allemand veut sa revanche ? Soit, il faudra de nouveau sortir les griffes, et plus encore. Le mouvement des GJ est évidemment un cauchemard pour Macron et Merkel et leurs commanditaires, il faut donc leur faire voir la vie en jaune.

Une Allemagne soucieuse d’une réelle démocratie dans une ensemble européen fort et cohérent, progressiste au bon sens du terme, (qui ne soit pas l’UE dans son fonctionnement antidémocratique) afin de neutraliser certaines dérives nationalistes, trois fois OUI ; une Allemagne scandaleusement riche et réunie, mais très inégalitaire, pour laquelle toute l’Europe, et particulièrement les pays latins, paie le prix, unique super-puissance (sous couvert de coopération dans un esprit de compétition exacerbé, intolérant et ordolibéral) dans l’UE actuelle, mille fois NON, car nous courrons de nouveau à la catastrophe.

17/01/2019 17:19 par Albert-Nord

Un certain Charles d. G. a dit à propos d"un certain Walter H. :

« Mais, le voyant, le revoyant attentif à son action, je pense que si Walter Hallstein est, à sa manière, un Européen sincère, c’est parce qu’il est d’abord un Allemand ambitieux pour sa patrie. Car dans l’Europe telle qu’il la voudrait, il y a le cadre où son pays pourrait gratuitement, retrouver la respectabilité et l’égalité des droits que la frénésie et la défaite d’Hitler lui ont fait perdre, puis acquérir le poids prépondérant que lui vaudra sans doute la capacité économique, enfin obtenir que la querelle de ses frontières et de son unité soit assumée par un puissant ensemble d’après la doctrine à laquelle, comme ministre des Affaires étrangères de la République fédérale, il a naguère donné son nom »

L’Allemagne poursuit inlassablement depuis deux siècles son unité et ses projets, tout comme la France de Thiers ou de Pétain (et tant d’autres à tant d’époque) perpétue sa fascination/collaboration à la loi du plus fort qu’on pourrait exprimé par une citation équivoque de Mauriac (RFA/RDA) :

« J’aime tellement l’Allemagne que je suis ravi qu’il y en ait deux. »

Ainsi le Traité franco-allemand d’Aix-La-Chapelle du 22 janvier n’est qu’un énième repetita dans la guerre sociale contre les peuples français et allemand.

17/01/2019 18:11 par Renard

Soumission des élites françaises aux élites allemandes.. Coucou 1871, coucou 1940..

17/01/2019 19:13 par Danael

Ou plutôt, renard : la guerre et la chair à canon des peuples mais en bout de ligne les parts du marché assurées par les élites.

18/01/2019 11:49 par Autrement

Et le Hareng de Bismarck, ça ne vous dit rien ?
Hou, hou, le germanophobe !

18/01/2019 23:33 par Renard

@Danael Oui cette fois-ci il y a eu soumission sans qu’il n’y ait de guerre, en soi c’est un progrès. Le peuple lui est toujours perdant. Il était décimé puis encagé auparavant, aujourd’hui seulement encagé.

19/01/2019 21:07 par Aris-Caen

Pour résumer ce traité franco-allemand d’Aix-La-Chapelle et comme le disait pudiquement un gilet jaune ce 18 janvier dernier :

Ta maman elle se fait des stroumpfs !

20/01/2019 17:20 par dan

A voir jusqu’au bout cette analyse du traité, c’est passionnant et formidablement instructif, politiquement, économiquement et culturellement, tout y est :
https://www.upr.fr/actualite/france/la-haute-trahison-du-traite-daix-la-chapelle-analyse-de-francois-asselineau/

21/01/2019 20:25 par Danael

Référence nulle, dan, pour l’éveil de nos consciences puisque l’UPR quand on regarde sous la couenne de ce discours n’est préoccupée que par des valeurs nostalgiques impériales mais "propres" pour ironiser à peine. La puissance de la France à préserver pour ce parti passe premièrement par la préservation intégrale et non partagée de son siège au conseil de sécurité. C’est en effet un problème crucial puisque les 3/4 des membres sont des criminels de guerre qui décident en minorité du sort du monde entier et il faut absolument que la France selon vous garde son pouvoir de frappe. Deuxièmement il nous dit que ce qui fait la grandeur de notre pays c’est aussi sa puissance nucléaire. Je tiens à répondre que nous avons presque toujours tenu la place de l’attaquant plus que celle de l’attaqué . Donc une préoccupation tellement importante par les temps qui courent pour l’ensemble des peuples européens qui se font surexploiter et tellement justifiée par ailleurs puisque ces peuples ont toujours été des chairs à canon et ne décident d’aucune guerre. Bien au contraire, ils n’en veulent plus. Surtout pas nucléaire !

22/01/2019 05:52 par Albert-Nord

@Danael
La Russie n’aurait pas la politique étrangère qu’elle a, sans l’armée et la puissance nucléaire qu’elle a !
On ne se fait pas respecter si on n’a pas les moyens de se faire respecter.
C’est un principe de cour d’école !
Le principe de puissance de la Suisse c’est de tenir tout le monde par les bourses !
On est pas chez les Bisounours.
Les Viets, Cubains, Nord Coréens, Chinois, Indiens ou iraniens le savent bien.
Face à l’impérialisme, il faut savoir montrer les crocs, sinon on est soi-même mangé.
Il n’y a pas d’Inter-National sans fondation national et souveraineté basée sur le peuple et la puissance. Même les pays impériaux le savent.
Sauf que pour ces derniers, c’est surtout le principe supranational qui priment.
Le bloc dominant enchaîne les plus serviles. Il n’y a plus d’altérité, mais soumissions.

On peut sauter comme un cabri sur sa chaise en répétant que s’est injuste, ignoble et vilain le nucléaire, l’armée ou l’espionnage, c’est pourtant aussi un excellent moyen pour ne pas finir sous le napalm ou sous les Chicago Boys !

22/01/2019 08:25 par Danael

Albert-Nord
Si je suis votre raisonnement, il faudrait que chaque pays, pour ne pas être bisounours, concrétise sa souveraineté nationale par l’arme nucléaire pour parer à tout impérialisme. J’avais cru comprendre que dans l’histoire c’était surtout la volonté d’un peuple qui assurait ce rôle plus efficacement que cette arme inutilisable que beaucoup de pays ont déjà sans guère de résultat d’ailleurs au niveau de leur stabilité ambiante. Nous possédons la bombe atomique mais où est la souveraineté de notre peuple ici ? Nous avons deux points de vue différents mais le fait est que la culture impériale de notre pays rassure pas mal de faux souverainistes.

22/01/2019 10:17 par Assimbonanga

(C’est moi, la mouche du coche.)
Et pourtant ! Si Kim Jung Un, Corée du Nord, n’avait pas fabriqué ses missiles, Trump l’aurait considéré quantité négligeable. Non ?

22/01/2019 11:08 par calame julia

Tout est conforme à la Constitution française et par conséquent au droit international dans ce Traité ?

22/01/2019 15:17 par calame julia

Il s’agirait plus précisément, à mon sens, d’une usurpation du mot Traité car nulle part il n’est fait
mention d’une quelconque solution pour résoudre une situation ou s’accorder sur une difficulté
qui concernerait directement les peuples impliqués.
Celui signé par de Gaulle et Adenauer était explicite à ce niveau. Sa ratification avait posé
problème. C’est donc une variante à la ratification et non un nouveau Traité d’Aachen...
Les mots ont un sens... et les journalistes ont perdu le bon.

22/01/2019 21:44 par Vernel

L’Allemagne, dans ces deux derniers siècles, a tenté de faire de la France son subordonné (voir 1870 1914 1940), sans jamais y arriver. Macron aura réussi avec ce traité en quelques mois à nous livrer pieds et poings liés à l’impérialisme allemand.
Comment et au nom de quoi les autres pays de l’Europe ne sont pas invités à donner leur avis sur ce pacte.
Une fois de plus Macron,notre petit dictateur, engage l’avenir de la France, y compris dans de possibles conflits, sans prendre l’avis des français.
Ecoeurant pour tous ceux qui ont connu Oradour et le Strutoff etc, etc. .
Je pense que nous, anciens combattants, devrions grimper aux créneaux en mémoire de tous nos morts, estropiés et internés.

24/01/2019 09:00 par Danael

II. Le projet d’une Assemblée parlementaire franco-allemande
Il y a donc un complément au Traité d’Aix-La-Chapelle, qui est un second texte qui prévoit la création simultanée… d’un Parlement franco-allemand ! (pour le moment embryonnaire).
Ce second projet a été rédigé par un groupe de travail de parlementaires franco-allemand, créé il y a tout juste un an, afin de préparer une proposition d’« Accord parlementaire franco-allemand » sur la coopération entre les deux assemblées. Il se compose de neuf députés français et de neuf députés allemands. Ce groupe de travail a été associé aux négociations intergouvernementales sur le traité d’Aix-La-Chapelle (source ; liste des députés) :
• Pour LREM, Sabine Thillaye (franco-allemande, présidente de la commission des Affaires Européennes) et Christophe Arend (président du groupe d’amitié, député de Moselle).
• Pour LR, Jean-Jacques Gaultier (Vosges) et Patrick Hetzel (Bas-Rhin)
• Pour le MoDem, Sylvain Waserman (vice-président de l’Assemblée et député du Bas-Rhin)
• Pour l’UDI-Agir, Antoine Herth (Bas-Rhin)
• Pour le PS, Cécile Untermaier
• Pour le PCF, André Chassaigne
• Pour la FI, Danièle Onobo
Ce groupe a rendu son projet le 14 novembre 2018. La presse en a assez peu parlé, seule une partie des médias reprenant brièvement et sans analyse sérieuse une dépêche AFP et Reuters : Le Parisien (11/11) puis Europe 1, Challenges, Ouest France, France Inter, le Huffington Post, Le Télégramme (14/11). C’est à chaque fois présenté comme à peine plus qu’une espèce de nouveau “groupe d’amitié” franco*allemand…
À priori, il semble qu’aucun site n’ait pris la peine de publier le projet, ni même de faire un lien vers lui… Vous pouvez vérifier ici via Google.
On observe donc que le texte français du Projet n’a, à ce jour, été repris nulle part ! Il n’existe en fait que sur 3 pages Internet : une sur le site du Bundestag allemand, qu’un Allemand a republié sur le site d’hébergement DocPlayer, et une sur le site de l’Assemblée Nationale. Et c’est tout !

Est-ce possible ?
Source : https://www.les-crises.fr/le-parlement-franco-allemand-ebauche-d-une-mini-union-europeenne-analysons-le-texte-du-2e-accord/

24/01/2019 10:20 par Rouxel

D’accord sur l’essentiel de vos commentaires. Par contre, j’ai trouvé assez consternant le commentaire ironique sur « l’allemand langue stratégique du 21e siécle ». L’anglais, l’espagnol, l’italien et l’allemand ( et même le néerlandais !) seront toujours plus utiles à un résident français que le chinois , l’arabe ou le russe. C’est toujours avec ses voisins que l’on a prioritairement à faire...

24/01/2019 15:29 par Albert-Nord

@Rouxel

L’anglais, l’espagnol, l’italien et l’allemand ( et même le néerlandais !) seront toujours plus utiles à un résident français que le chinois , l’arabe ou le russe. C’est toujours avec ses voisins que l’on a prioritairement à faire...

Surement pas !
Comme dirait l’autre : « Les voisins, on les adore, mais on les emmerde »
La France d’aujourd’hui à plus de lien avec l’Algérie, le Vietnam, le Brésil via la Guyane, l"Australie vie la Calédonie ou Madagascar via la Réunion qu’avec des pays européens presque morts avec des taux de fécondité proche du suicide.
Mes petits enfants apprennent l’italien et l’espagnol parce que c’est simple et sublime et le chinois et le russe parce que c’est utile et grandiose.
On emmerde l’Europe et elle nous le rend bien depuis 100 ans !

25/01/2019 08:31 par Rouxel

La France doit sortir de l’OTAN et de l’UE (Frexit) MAIS il n’en reste pas moins que - que cela plaise ou non- l’Allemagne est notre premier « partenaire » commercial et , par conséquent, l’allemand sera toujours plus utile que le chinois... (d’autant plus que la mondialisation va probablement régresser avec la guerre économique qui débute entre USA et Chine, entre autres). En politique, il est essentiel de ne pas prendre ses désirs pour la réalité. Je suis hostile à la domination allemande mais, non, on ne choisit pas ses voisins !!!

25/01/2019 11:08 par Assimbonanga

La France doit se sortir de ce piège de l’Otan. Mais l’ UE devrait se sortir des griffes des oligarques et remplir enfin son rôle.
Le problème, c’est que nous, prolétaires, n’avons pas la finance et que donc les places sont prises par une classe dominante.
Conquérir les esprits est la seule solution. Or, cela aussi dépend de l’argent. Attention à la récupération des cerveaux par les religions. Poutine, Erdogan, Nettanyaou et les pays arabes le savent bien. Peu importe la religion pourvu qu’on ait l’ivresse. Dieu ne viendra pas se plaindre d’usurpation, on est tranquille. Attention à l’arrivée insidieuse des évangélistes. En Amérique Latine, bien téléguidés depuis les USA, ils jouent un rôle de renversement intellectuel.

06/02/2019 22:42 par Albert-Nord

Notre plus grand voisin c’est le Brésil !
209 millions d’habitants.

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