La menace de soumettre à un processus judiciaire Lucia Morett , survivante mexicaine du bombardement colombien en territoire équatorien le 1er mars, a brutalement réduit aujourd’hui les chances de son retour au Mexique. Après que le gouvernement du président Felipe Calderón ait offert des garanties à Morett pour retourner au pays et après que la justice équatorienne l’ait exonérée de toute faute concernant son transit sur son territoire, des questions sont apparues récemment à ce sujet.
D’abord, Morett a fait l’objet d’un interrogatoire à Quito sur demande et suite à une enquête de la République mexicaine, et qui a permis de constater que son passeport et ceux des mexicains décédés se trouvent en Colombie, selon le compte rendu de Prensa Latina.
Une organisation de droite mexicaine a aussi annoncé qu’elle déposerait une plainte contre Morett en l’accusant d’être le représentant des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie et du terrorisme international, afin d’obternir sa détention.
En réaction, les parents de Morett et leur avocat, Juan de Dios Parra, secrétaire général de l’Association latino-americaine des Droits Humains d’Équateur, ont décidé de suspendre leur retour au Mexique et d’étudier la possibilité de demander l’asile dans un autre pays.
La veille, les parents des jeunes mexicains morts dans le bombardement et ceux de Morett ont eu une conversation sur ce sujet, entre autres, avec le président de l’Équateur, Rafaël Correa, peu avant la fin de sa visite officielle au Mexique.
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