
L’Association latino-americaine pour les Droits Humains (ALDHU) a dénoncé mardi le meurtre, en mars dernier, d’un agriculteur équatorien par des membres de l’armée colombienne dans un secteur proche de la frontière avecl’Équateur.
Le secrétaire général de l’ALDHU, le Chilien Juan de Dios Parra, a dénoncé que le 13 mars dernier des militaires colombiens ont saisi, accusé d’etre membre de la guérilla, puis ont frappé et assassiné avec deux tirs dans la tête l’équatorien José Fernando López Quiroz, dans le secteur de Vereda de Dios Peña de la municipalité colombienne de San Miguel.
Parra a indiqué que le décès de López Quiroz est le septième de ce type au cours de ces deux derniers mois.
L’ALDHU calcule que dans la zone frontalière il y a eu durant les cinq dernières années « 4.000 morts civils équatoriens dans des circonstances de violence imputables aux paramilitaires, aux forces militaires colombiennes, au crime organisé et à la guérilla », a t-il assuré.
Avec López Quiroz c’ « est un nouveau crime commis à la frontière contre un citoyen équatorien, dans le cadre d’une campagne systématique d’hostilités et d’agressions perpétrés par les forces militaires colombiennes contre la population civile équatorienne qui habite dans la zone frontalière », a t-il soutenu.
L’ « ALDHU a entamé les recherches judiciaires de ce crime » et « il transférera cette dénonciation devant les autorités gouvernementales équatoriennes et devant l’OEA, en exigeant la protection pour la population civile et une exigence ferme faite au Gouvernement et aux Forces Armées colombiennes afin de mettre fin à cette vague de crimes », a t-il affirmé.
A son avis, « c’est une chose qui se répète ces dernier temps », parce qu’il a assuré que « les cadavres sont manipulés, sont soumis à des tortures préalables avant d’être assassinés, puis ils les déguisent avec des vêtements de camouflage et prennent des photographies avec des explosifs, des grenades ».
TeleSUR - Efe/AV