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Un vent de lucidité souffle sur le peuple sud-américain

A l’heure où la planète se libéralise de plus en plus, où des anciens gouvernements socialistes laissent place à des présidents de droite franche ; ou pour mieux résumer, tout en globalisant, à l’heure où l’éternelle alternance droite/gauche, voire franche droite/centre gauche se propage partout de par le monde ; à l’heure des râleurs permanents, des révolutionaires d’isoloirs, il est heureux de constater, qu’ailleurs, des peuples sont satisfaits de leurs gouvernants, pas vraiments modérés, qui se font appeler "socialistes", mais qui sont bien plus à gauche que notre parti communiste actuel.

Satisfaits, au point de réélire leurs présidents dès le premier tour, et avec un résultat supérieur à leur primo-élection...

Actualité :

Les Equatoriens ont à nouveau offert un plébiscite hier au président Rafael Correa, l’un des leaders de la gauche américaine, triomphalement réélu à la tête de ce pays de 15 millions d’habitants. Dirigeant charismatique et populaire, cet économiste de 49 ans, qui a impulsé un virage socialiste depuis son arrivée au pouvoir en 2007, a promis de renforcer sa "révolution" durant le dernier mandat de quatre ans que lui autorise la loi. "Merci pour cette confiance. Nous ne vous décevrons jamais, cette victoire est la vôtre", a lancé M. Correa, depuis le balcon du palais présidentiel de Quito, devant des milliers de partisans en liesse.

"Cette révolution, personne ne l’arrête. Nous sommes en train de faire l’histoire", a encore déclaré le chef de l’Etat, vainqueur dès le premier tour avec plus de 56 % des voix, après le dépouillement de près de 40 % des bulletins. M. Correa devance nettement son principal concurrent, le banquier conservateur Guillermo Lasso, crédité de 24 % selon ce décompte partiel publié par le Conseil national électoral.

Source : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/02/18/correa-reelu-triomphalement-a-la-tete-de-l-equateur_1833994_3222.html

La révolution bolivarienne de Chavez :

Vénézuela :

30 juillet 2000, Hugo Chavez est élu président au premier tour avec 59,76 % des voix ; le 3 décembre 2006, il est réélu, toujours au premier tour, avec 62,84 % d’électorat.
En 2012, malgré des critiques et attaques diverses des états "bien-pensants", il est élu pour la troisième fois, dès le premier tour, avec un taux de 55,07 %.

La Révolution bolivarienne est le mouvement créé par Hugo Chavez au Venezuela de transformation de la société et la création d’une économie socialiste.

Le nom fait référence à Simon Bolivar, et reprend certains de ses idéaux.
Selon Hugo Chavez, la révolution bolivarienne est un mouvement de masse pour mettre en place une « démocratie populaire participative », une indépendance économique du Venezuela, une distribution équitable des revenus et en finir avec la corruption du pays.

Correa, l’équatorien, tout en étant moins radical que Chavez, est assez proche de sa politique, et s’en revendique assez souvent.

Le bolivarisme :

Le Bolivarisme est un courant politique que l’on retrouve en Amérique du Sud. Selon ses partisans, il se fonde sur les idées du libérateur Simón Bolà­var, notamment en ce qui concerne la justice sociale, la liberté et l’égalité des droits. Simón Bolà­var fut d’ailleurs influencé par le philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau.

Les bolivaristes se revendiquent de certains préceptes formulés par Simón Bolà­var dans la Lettre de Jamaïque, le Discours d’Angostura, Le Manifeste de Carthagène et d’autre écrits. Plusieurs fois invoqué en Amérique du Sud, il l’est à nouveau depuis la fin du XXe siècle (dans les milieux radicaux, il serait notamment soutenu par les FARC, par exemple).

C’est surtout Hugo Chávez, actuel président du Venezuela, qui reprend les idées du "Libertador" et il prône le néo-bolivarisme. Même si Chávez a également été influencé par les écrits de l’historien marxiste Federico Brito Figueroa, on peut retrouver les principaux traits du courant initial dans la politique de Chavez : une volonté d’indépendance plus grande vis-à -vis des puissances dominantes (des États-Unis en l’occurrence), mais aussi, comme Bolivar, des tentatives d’unification ou de rapprochement des ex-colonies lorsqu’il tente d’organiser les principales organisations régionales sud américaines. C’est sa volonté d’apparaître comme le rassembleur des peuples dominés d’Amérique Latine qui le rapproche d’un "nouveau Bolivar".

Et ailleurs ...

Bolivarisme ou pas, d’autres pays d’amérique du sud emboitent le pas vers une politique d’émancipation, et d’écoute du peuple, Et ça paye ! Car il n’y a pas qu’en Equateur et au Vénézuela, que des présidents socialistes sortants sont réélus, avec des majorités écrasantes dés le premier tour.

Bolivie : Morales, le premier président Aymara

Le 19 décembre 2005, ce leader syndical indigène est élu président dés le premier tour avec 53,74% des voix ; 4 ans plus tard, le 6 décembre 2009, toujours au premier tour, son score atteint 64,22 %

Sur le plan international, Morales est proche du président vénézuélien Hugo Chávez avec qui il partage de nombreux éléments de sa vision socialiste de l’Amérique latine, tout en demeurant tributaire de ses origines plus ou moins indigénistes.

Nicaragua : Ortega le sandiniste

Daniel Ortega, déjà dirigeant du pays, malgré une "guerre" sournoise des USA, de 1985 à 1990, retrouve son fauteuil présidentiel, le 5 novembre 2006, élu au premier tour, avec 37,99% des voix, devant Eduardo Montealegre (28,30%) candidat soutenu par les Etats-Unis. Il est réélu le 6 novembre 2011, avec 62,65% des voix dès le premier tour.

Le Frente Sandinista de Liberación Nacional (en français Front sandiniste de libération nationale) est un parti politique nicaraguayen fondé en 1961 comme organisation politico-militaire social-démocrate inspirée par la lutte du général Augusto Sandino.

Le FSLN joua un rôle majeur dans l’histoire du Nicaragua en déclenchant la Revolución Popular Sandinista (Révolution populaire sandiniste) en 1979. Aujourd’hui, il est membre de l’Internationale socialiste et de la COPPPAL.

Et des plus "mondialistes" , mais soutiens inconditionnels …

Nous parlions de socialisme ? Et bien ça tombe bien, car dans le genre "réélu haut la main" , les deux plus grands pays d’amérique du sud ne manquent pas à la règle. Et même si de par, justement, leur amplitude, et la convoitise qu’ils génèrent, ils semblent vouloir rester dans le socialisme pur et dur, celui qu’en France, Jaurés ventait, celui qui n’a désormais plus rien à voir, en europe, avec ceux qui affichent son nom. Il est vrai qu’à l’heure actuelle, le mot "communisme" fait peur ; alors rien de surprenant à ce qu’on remplace cette idéologie si "humaniste" , par un terme plus acidulé …

Brésil : De Lula le syndicaliste à sa succession "obligatoire" :

Élections présidentielles des 6 et 27 octobre 2002 : Luis Inacio Lula da Silva (Parti des Travailleurs), est élu au 2e tour avec 61,6 % des suffrages, contre 38,3 % à José Serra (Parti de la social-démocratie brésilienne). Premier président brésilien de gauche, quatre ans plus tard, Luiz Inácio Lula da Silva est réélu à la présidence de la République brésilienne avec 60,83 % des suffrages exprimés, contre 39,17 % en faveur de son adversaire.

La constitution brésilienne limitant à deux mandats successifs la présidence de la république, il cède sa candidature à sa chef de cabinet Dilma Rousseff. Cette dernière, confirmant la réussite politique de son prédécesseur, est élue avec 56,05 %, soit 55 724 713 millions de votes. Elle est la femme qui a reçu le plus grand nombre de suffrage au monde.

Argentine : le couple Kirchner :

Néstor Carlos Kirchner, considéré comme étant un péroniste de gauche, est élu président de la nation Argentine, le 27 avril 2003, avec seulement 22 % de voix.
Quatre ans plus tard, son épouse Cristina Elisabet Fernández de Kirchner lui succéde en obtenant 44,70 % des voix face à l’ex-députée radicale Elisa Carrio (qui représente la coalition civique, de centre-gauche et qui recueille quelque 23 % des suffrages exprimés) ; elle est élue dès le premier tour de l’élection présidentielle.
Elle est réélue, pour quatre ans, le 23 octobre 2011, dès le premier tour de la présidentielle, avec 53,96 % des voix. Elle entame son second mandat le 10 décembre suivant.

Sans oublier bien sur d’autres espoirs …

Uruguay : 2009, élection d’un ex-guerillero, Pepe Mujica / http://forget.e-monsite.com/pages/content/archives-2009-latinos/l-uruguay-vire-a-gauche.html

Pérou : 2011, élection de Ollanta Humala / http://forget.e-monsite.com/pages/nouvelles-d-amerique-du-sud/perou-ollanta-humala-president-la-revanche-de-l-autre-perou.html

Et désespoirs …

Paraguay : Fernando Lugo, élu en 2008, puis destitué en 2012,de façon plutôt … douteuse. / http://forget.e-monsite.com/pages/nouvelles-d-amerique-du-sud/archives-latinos-2010/paraguay-le-risque-d-un-coup-d-etat-augmente.html

Honduras : Manuel Zelaya, élu en 2006, puis renversé, en 2009, par un coup d’état (zunien ?), condamné par la communauté internationale / http://forget.e-monsite.com/pages/content/archives-2009-latinos/honduras-le-premier-coup-d-etat-d-obama.html

Pour finir, cette carte de l’espace latinoaméricain en Juin 2011, avec les états ayant des dirigeants (nom indiqué sous celui du pays) de droite (en bleu), les pays de l’axe Chavez-Castro-Morales-Correa-Ortega (en rouge), les sociaux-démocrates (rose), les pays rattachés à l’extérieur (comme la Guyane Française) apparaissant en gris, et les petits pays aux gouvernements moins définissables étant en bleu pâle.

Alors tirons un grand coup de chapeau à ce demi continent qui a le courage de ses opinions, et qui semble, mieux que nous discerner où est son avenir, et l’affirmer dans les urnes.

QUE VIVA EL PUEBLO LATINO AMERICANO !

Chien Guevara

L’article chez lui : Un vent de lucidité souffle sur le peuple sud-américain

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