Seule surprise dans ce remaniement ministériel, la nomination de l’avocat Dupont-Moretti, personnalité très controversée dans son propre milieu. Pour le reste, rien de neuf. Changement de maroquin pour la plupart, retour d’anciennes ministres ( Bachelot , Pompili ). Belloubet, Castaner, Pénicaud, éliminés. Macron et Castex préparent la campagne présidentielle. Tirant les enseignements des élections municipales ( défaite des macronistes, résistance de la droite LR, progression écologiste ) Macron droitise et verdit son gouvernement pour rassembler les électeurs LR et gagner des écologistes pour constituer une nouvelle majorité. Son objectif est loin d’être atteint. Il faudrait un changement de politique contraire aux intentions du président de la république.
Ce remaniement s’inscrit dans la droite ligne des idées formulées par Macron dans sa dernière intervention écrite : poursuite et accélération de sa politique économique et sociale dont les dégâts se mesurent au nombre de fermetures d’entreprises, à l’accroissement du chômage, à la baisse du pouvoir d’achat. Le "nouveau chemin" ne se distingue en rien de l’ancien : faire travailler plus, plus longtemps et baisse des revenus. Des idées pas très originales et dangereuses pour le monde du travail. Le "Ségur de la santé" en est un concentré, les personnels concernés en font les frais. Avec la reconduction de Véran au ministère, le signal est clair, la santé n’obtiendra pas les budgets, les emplois, les moyens matériels et humains nécessaires.
Face à ce raidissement du pouvoir, le monde du travail doit préparer la riposte en se rassemblant dans les entreprises et dans les localités. Cahiers revendicatifs en poche, actifs et retraités doivent s’opposer aux mauvais coups de l’été. Les actions massives de Lannion pour défendre les salariés de Nokia montrent le chemin de la résistance. Rassemblement, actions, politisation pour s’opposer à l’offensive gouvernementale et patronale.
Informer n’est pas une liberté pour la presse, mais un devoir. La liberté de la presse a bien une limite : elle s’arrête exactement là où commence mon droit à une véritable information.
Viktor Dedaj