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Tunisie : holdup en préparation. Le peuple tunisien va-t-il se faire voler sa victoire sur la dictature ?

1/ Les présidents « par intérim » autoproclamés, un jour l’un, un jour l’autre, (ancien Premier ministre et Président de l’Assemblée) sont deux potiches de l’ancien régime. Ils ont participé directement à la politique répressive et corrompue de Ben Ali et sa famille.

2/ Le RCD, ancien parti unique, reste en place tandis que les milices et les policiers du dictateur aujourd’hui exilé, font régner la terreur.

3/ Les partis politiques « présentables », dits « démocratiques », dont de nombreux dirigeants ont collaboré à un moment ou à un autre avec le régime Ben Ali et vivent pour la plupart à Paris sont invités à négocier la « transition » avec les représentants de l’ancien régime.

4/ La plupart des chancelleries notamment françaises et nord-américaines exercent en ce moment même des pressions sur les candidats « présentables » à la transition pour une sortie « tranquille de la crise », selon un diplomate américain en poste à Tunis.

5/ Après le refus - obligé - de Sarkozy et Fillon d’accueillir Ben Ali à Paris, les autorités officielles françaises craignent que l’ancien dictateur se laissent aller à des « confidences ». Notamment financières.

6/ Le chaos organisé par les bandes liées à la dictature vise à discréditer la révolution en cours. Que va faire la hiérarchie militaire formée en France et aux Etats-Unis ? Est-il utopique d’espérer une réaction des officiers et sous-officiers non corrompus et liés à la population à l’instar de ce qui s’est passé au Portugal en 1975 ?

7/ Même si les situations ne sont pas identiques, il faut s’attendre à de forts mouvements en Algérie, au Maroc, en Egypte. Les intellectuels français abonnés aux plateaux télé et radio - si prolixes sur d’autres pays - resteront-ils toujours aussi silencieux lorsqu’il s’agit de la Tunisie ?

8/ La démocratie étant le véritable rempart à l’extrémisme, c’est aux forces politiques et syndicales tunisiennes de dialoguer et si possible de s’entendre, en refusant toutes les ingérences venues de l’extérieur.

Le peuple tunisien a fait preuve de courage au prix du sang et des larmes. Il ne faut pas lui voler sa victoire sur le despotisme.

José Fort

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CHUECA, Miguel
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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