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Trahison au Venezuela

Note du Grand Soir : cette histoire semble désolante. Quelqu’un aurait-il plus de détails sur le pourquoi et le comment de cette affaire ?

Le 25 avril 2011 fut déporté en Colombie le journaliste suédois Joaquà­n Pérez Becerra. Il était arrivé au Venezuela le 24 avril et fut immédiatement arrêté et tous ses droits furent violés : pas d’accès à un avocat, incommunication avec l’extérieur, procédure arbitraire, etc. Il fut remis aux autorités colombiennes le 25 avril qui le recherchaient sous le montage de "financement du terrorisme et administration de ressources en relation avec des activité terroristes".

Son véritable crime pour l’oligarchie colombienne était son appartenance à l’Union Patriotique dont il fut conseillé municipal au début des années 1990. Il dut ensuite fuir la Colombie à cause de la violence exercée contre ce parti et qui causa 5000 morts. Il se réfugia en Suède où il acquit le statut de réfugié politique et la nationalité suédoise et travailla pour le site ANNCOL qui informe de la réalité colombienne et a été fallacieusement accusé plusieurs fois d’être une officine des FARC.

Des organisations de gauche du Venezuela (en premier lieu le Parti Communiste Venezuelien) et d’autres de l’étranger se mobilisèrent pour sa libération. Pendant ce temps là les médias publics venezueliens gardaient le silence.

En conséquence le Parti Communiste Venezuelien à décider d’initier une phase de réflexion sur le processus révolutionnaire car il considère la confiance comme rompue. Il signale aussi que ce n’est pas la première fois que ceci arrive avec la déportation de révolutionnaires colombiens et basques.

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« Je pense que l’un des grands défis des Occidentaux, c’est d’être capables de mettre le curseur sur des forces politiques que l’on va considérer comme fréquentables, ou dont on va accepter qu’elles font partie de ce lot de forces politiques parmi lesquelles les Syriennes et les Syriens choisiront, le jour venu. Et je pense que oui, l’ex-Front al-Nosra [Al-Qaeda en Syrie - NDR] devrait faire partie des forces politiques considérées comme fréquentables »

François Burgat sur RFI le 9 août 2016.

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