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Sur un avant-goût

Dans la Brève histoire du fascisme de Renzo de Felice (Éditions Audibert, Paris, 2002, pp. 44-45), l’auteur évoque ce moment de 1924 où Mussolini est au pouvoir et veut conforter son assise parlementaire :

Les partis d’opposition ayant graduellement renoncé à l’abstention et à la création d’un front antifasciste compact s’étant révélé impossible, Mussolini décide de tourner son attention vers les forces libérales et démocrates dont le comportement politique lui semble indécis et fluctuant et qu’il espère donc pouvoir isoler ou absober dans la "grande liste" ministérielle.

En réalité, ce sont moins les partis eux-mêmes qui l’intéressent que les hommes qui seraient disposés à apporter "leur collaboration aactive et désintéressée" au fascisme, "étant bien entendu que la majorité doit être réservé à notre parti".

Dans l’opposition, seuls les républicains et les communistes améliorent leurs résultats par rapport aux résultats de 1921 et sont ainsi récompensés de la cohérence avec laquelle ils se sont battus contre le fascisme, y compris sur le plan de la violence physique.

Je suis sûr que cela vous fait penser à quelque chose...

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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