La France n’enverra pas de troupes en Syrie. Cependant, et tandis que les USA sont embourbés en Afghanistan et en Irak, le secrétaire d’État John Kerry, marchant sur les traces de Colin Powell (qui avait brandi une fiole de produits chimiques irakiens devant les caméras du monde entier) accuse la Syrie d’utiliser du gaz sarin.
Dans une déclaration qui deviendra historique, François Hollande, grandiose, a dit sa « conviction, qu’au degré de puissance, de richesse, de rayonnement, auquel les États-Unis sont actuellement parvenus, le fait de renoncer, à leur tour, à une expédition lointaine dès lors qu’elle apparaît sans bénéfice et sans justification et de lui préférer un arrangement international organisant la paix et le développement d’une importante région du monde, n’aurait rien, en définitive, qui puisse blesser leur fierté, contrarier leur idéal et nuire à leurs intérêts.
Au contraire, en prenant une voie aussi conforme au génie de l’Occident, quelle audience les États-Unis retrouveraient-ils d’un bout à l’autre du monde et quelle chance recouvrerait la paix sur place et partout ailleurs ! En tout cas, faute d’en venir là, aucune médiation n’offrira une perspective de succès et c’est pourquoi la France, pour sa part, n’a jamais pensé et ne pense pas à en proposer aucune ».
Vérification faite, c’est Charles De Gaulle qui a dit ça sur le Vietnam, à Phnom-Penh, le 1er septembre 1966.
Théophraste R. (Légèrement gaulliste sur le tard).
PS. Personne ne pleure ici Saddam Hussein et ne pleurera Bachar el-Assad. Une larme pourtant (de dépit) à entendre Fabius dire que le président syrien « ne mérite pas d’être sur cette terre » après avoir donné asile en France, quand il était Premier ministre, à « Bébé Doc », le dictateur sanguinaire d’Haïti.