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Marcher avec l’extrême-droite le 17 novembre ?

Sortons du vrai-faux débat sur le prix du carburant

Défendons le droit à l’énergie élémentaire via sa gratuité !

Je dis aux gauches et aux milieux de l’écologie, attention, le principal danger ce n’est pas de nous couper du peuple des automobilistes mais de rouler pour l’extrême-droite, car l’anti-fiscalisme a toujours été son fonds de commerce. Ne nous laissons pas gruger, même si nous ne sommes pas dupes que ces taxes ne serviront pas à financer la transition écologique mais à alléger la fiscalité sur le capital, sous prétexte de ne pas augmenter celle sur le travail. L’augmentation des taxes pétrolières prend certes le masque de l’écologie pour mieux faire avaler la pilule amère des politiques antisociales et d’austérité. Faut-il cependant aller manifester le 17 novembre non pas seulement aux côtés de l’extrême-droite mais sur des thèmes simplistes qui ne sont pas les nôtres, sous prétexte que ce mouvement exprime une colère populaire, sous prétexte que, même s’il s’agissait d’une mesure écolo, ce serait une mauvaise écologie. Nous devons certes rappeler que les milieux populaires n’ont pas choisi d’habiter loin de leur lieu de travail, qu’ils n’ont pas choisi d’avoir des voitures énergivores, que les riches peuvent prendre l’avion avec un fuel détaxé…

Mais faire de la politique du point de vue des gens ordinaires ce n’est pas courir après l’air du temps, surtout lorsqu’il celui-ci devient de plus en plus brun et bleu marine, ce n’est même pas donner d’autres réponses aux questions imposées par la pensée dominante, c’est parvenir à changer de paradigme. Il n’existe pas de bonnes solutions sociales et écolos dans le cadre du système. J’appelle donc les gauches et les milieux de l’écologie à défendre leurs valeurs, sans courir après un mouvement qui nous échappera nécessairement. C’est pourquoi je prône, avec les milliers de personnes signataires de l’appel « Vers une civilisation de la gratuité » (appelgratuite.canalblog.com) de nous retrouver autour du principe du droit à l’énergie et de sa gratuité. Ne nous laissons pas piéger dans un débat qui n’est pas le nôtre, ne faisons pas comme si la question de l’énergie se réduisait à celle de l’essence pour les voitures. Nous devons imposer dans le débat public les bonnes questions qui sont les nôtres, celle du droit de se chauffer et de se déplacer dans le cadre d’une nécessaire transition écologique, d’une sortie de l’économie carbonée. Nous appelons à défendre la gratuité de l’énergie élémentaire, c’est-à-dire celle des tarifs différenciés selon les usages, celle de la gratuité des TC urbains et périurbains, celle de la gratuité des TER, une gratuité garantissant des droits, celui de se chauffer, celui de se déplacer, celui de vivre et travailler au pays, celui du droit à la ville pour les milieux modestes (contre la gentrification). Nous ne devons pas courir après les ligues de contribuables, les antifiscalistes, qui défendent le chacun pour soi et la civilisation meurtrière de l’automobile.

L’échec du système marchand

N’est-il pas paradoxal d’envisager la gratuité de l’énergie correspondant aux besoins élémentaires de la population alors que la planète subit les conséquences catastrophiques d’un siècle d’énergie carbonée bon marché et que les ressources conventionnelles de pétrole et de gaz sont en voie d’épuisement ? Le paradoxe n’est qu’apparent car le caractère marchand de l’énergie est incapable de garantir à chacun le minimum d’énergie indispensable pour vivre et conduit, par ailleurs, la planète dans le mur.
Le capitalisme, passé par l’âge du charbon, du pétrole, des énergies non conventionnelles, type gaz de schiste, ne peut digérer les énergies renouvelables, sauf à les adapter à sa propre logique d’abondance marchande et non pas d’économies d’énergie, comme il l’envisage avec les parcs éoliens implantés en pleine mer ou avec les fermes agricoles géantes où ce n’est plus la production alimentaire qui rentabilise mais les déjections animales transformées en énergie !

L’énergie marchande n’est pas produite d’abord pour satisfaire les besoins des humains mais pour la capitalisation des actionnaires. Le système capitaliste a un besoin impérieux que les consommateurs consomment et même qu’ils consomment de plus en plus d’énergie. Le caractère insoutenable du système n’est donc pas de la responsabilité de ceux qui prônent la gratuité mais des marchands. Les experts évoquent, d’ailleurs, de plus en plus le risque de pénurie d’électricité en France, non pas par manque de nucléaire, mais parce qu’on a construit de grosses unités de production centralisées. Conséquence : les pertes d’énergie sont considérables puisqu’on estime que le tiers de l’énergie primaire disponible est gaspillée lors des processus de transformation en énergie finale. Dans ce domaine, comme dans les autres, le caractère marchand de l’énergie est inséparable des choix effectués en matière de science et techniques. Le capitalisme n’a ainsi retenu de la science thermodynamique que ce qui lui correspondait, c’est-à-dire la mise en équivalence de tous les systèmes énergétiques mesurés selon une même unité calorique, alors que les conséquences sociales, écologiques sont dissemblables, comme lui-même met en équivalence les marchandises avec l’argent. Le capitalisme a refoulé, en revanche, ce que cette même science thermodynamique dit du caractère entropique de l’univers, car si la quantité d’énergie reste toujours la même (premier principe), elle n’est plus disponible en raison de sa dispersion (second principe). Le moment semble donc venu de payer la facture entropique.

Le choix de la sobriété énergétique

La gratuité s’avère le plus court chemin pour remplacer l’architecture centralisée des systèmes énergétiques par la production locale d’énergies renouvelables, car elle favorise le choix de la sobriété contre celui des modèles d’abondance promus par l’industrie. La gratuité s’impose d’autant plus que la France n’est pas capable d’adopter, à l’instar d’autres pays, des solutions en demi-teinte, comme la tarification progressive, les systèmes de bonus-malus.

Quel droit à l’énergie ?

La consommation d’énergie a presque doublé dans le monde entre 1973 et 2012, bien que les pays européens aient réduit le gaspillage. Un Européen consomme trois fois moins qu’un Nord-Américain mais cependant trop pour que son mode de vie soit universalisable. La consommation par habitant des pays riches est vingt-cinq fois supérieure à celle de l’Inde ou de l’Afrique. Comment réduire notre dépendance à l’énergie en apprenant à différencier les usages ?

La meilleure solution consiste à aller vers la gratuité de l’énergie correspondant aux besoins élémentaires tout en renchérissant le gaspillage. L’OIG ne propose donc pas de rendre toute l’énergie gratuite, ni même de produire toute l’énergie possible, puisque la survie de l’humanité impose de laisser sous terre une bonne partie du pétrole restant, car son utilisation aggraverait le réchauffement. La gratuité de l’énergie repose sur la notion d’un droit à l’énergie comme on parle de droit à l’eau, à la santé, à l’éducation, etc. La quantité optimale d’énergie dépend, bien sûr, du mode de vie. Il va falloir assurer la transition rapide et douce entre un mode de vie énergivore et un mode de vie beaucoup plus sobre. Certains parlent de bouclier énergétique. J’accepte volontiers ce terme, s’il ne s’agit pas de réduire la gratuité au seul domaine vital. Ce socle doit au moins correspondre à ce que prévoient les tarifs sociaux actuels.

Gratuité et précarité énergétique

La gratuité donne une réponse à la hauteur de la précarité énergétique. Sept millions de Français souffrent du froid chaque hiver mais deux millions seulement sont éligibles aux tarifs sociaux. La facture énergétique pèse 9 % du budget des ménages, dont 4,6 % pour le logement et 3,6 % pour le transport individuel. Les ménages pauvres consacrent 15 % de leur budget à l’énergie et les riches 6 %. Cette part des dépenses énergétiques contraintes est croissante avec une aggravation des inégalités sociales mais aussi géographiques. L’ADEME précise que la facture énergétique d’un Parisien est inférieure de 44 % à celle d’un habitant d’une commune rurale.
Je ne rentrerai pas dans les débats sur la définition de la précarité énergétique et je retiendrai celle donnée par les organismes internationaux et des associations comme la Fondation abbé Pierre, Droit au logement, Jeudi noir ou les Robin des bois. Un ménage est en précarité énergétique lorsqu’il consacre plus de 10 % de son revenu à sa facture de chauffage et d’éclairage. Cinq millions de ménages se trouvent en France dans cette situation, en incluant ceux juste en dessous du seuil parce qu’ils se privent de chauffage. Selon l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), ces cinq millions de ménages représentent 12 millions de personnes : 87 % sont dans le parc privé, 62 % sont propriétaires occupants et 9O% de ces propriétaires, souvent âgés, habitent une zone rurale. 70 % d’entre eux appartiennent au premier décile du niveau de vie. Ces cinq millions de ménages peuvent être décomposés en deux groupes : 3,8 millions ne peuvent pas payer les factures de chauffage et 3,5 millions sont dans l’impossibilité de chasser la sensation de froid, même en se chauffant compte tenu du type de logement. Ceux qui ne peuvent payer sont d’abord des familles propriétaires, des personnes âgées ; ceux qui souffrent du froid même en se chauffant sont plutôt des jeunes, des locataires, vivants en logement collectif.

Les causes de la précarité énergétique sont bien connues : la faiblesse des revenus que renforce l’érosion du pouvoir d’achat, le coût croissant de l’énergie qui devrait se poursuivre en raison de sa raréfaction et la mauvaise qualité thermique des habitats français, puisque les trois quart des logements se situent dans les classes D, E, F ou G, soit des consommations de plus de 150 kWh par m2 et par an. J’ajouterai les mauvais comportements induits par des modèles de vie ancrés dans une tradition énergivore voulue par le système.

Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, souligne que la part du budget consacrée à l’énergie (en intégrant la mobilité) a doublé en un quart de siècle, passant de 24 à 48 % pour les familles modestes et de 20 à 32 % pour les classes moyennes supérieures d’où un creusement des inégalités. Cette fracture énergétique s’ajoute donc à la traditionnelle fracture sociale. Les chercheurs ont établi les impacts de la précarité énergétique au niveau de la santé physique, psychique et sociale des individus. Les personnes tombent malades, souffrent de troubles mentaux et s’isolent. De nombreux spécialistes considèrent que ce seuil de 10 % correspond à une situation de précarité avancée et qu’il conviendrait donc davantage de retenir une approche beaucoup plus qualitative, en termes de besoins énergétiques non satisfaits.

La gratuité face à l’échec des tarifs sociaux

La gratuité de l’énergie prend acte de l’échec des tarifs sociaux, peu lisibles, peu protecteurs et non conçus pour favoriser la transition, même lorsque le système s’avère plus généreux qu’en France. La Grande-Bretagne est l’un des pays les plus efficaces du monde en matière de lutte contre la précarité énergétique : le Cold Weather Payment est versé selon le niveau de revenu si la température descend en dessous de 0 degré C pendant 7 jours consécutifs ; le Winter Fuel Payment est également donné à toute personne ayant l’âge de la retraite (quel que soit le niveau de son revenu). Le budget nécessaire est estimé à environ trois milliards d’euros. L’Allemagne est également plus généreuse que la France avec une aide forfaitaire d’environ 52 euros par mois et par ménage directement intégrée au revenu minimum via une aide sociale. Le budget est également d’environ trois milliards d’euros.
La France a fait le choix d’un maquis d’aides totalement impénétrables pour le commun des mortels : Tarif de première nécessite pour l’électricité (TPN), Tarif spécial de solidarité pour le gaz (TSS), Forfait de charges lié aux allocations logement (ALAPL), Fonds de solidarité logement, aides extralégales accordées par les CCAS, etc. Ces dispositifs non coordonnés ne prennent pas en compte certains types d’énergies, comme le bois, le charbon, le propane, le fioul, pourtant très utilisés par les milieux populaires ruraux. La France a réformé son dispositif d’aides, en 2012, car le système déclaratif faisait qu’une personne sur deux qui aurait eu droit à l’aide pour l’électricité ne la demandait pas et une sur trois pour le gaz. Le nouveau dispositif automatique est un forfait non indexé sur le tarif de l’énergie alors que les factures ont bondi ces dernières années. La forfaitisation a donc été un cadeau empoisonné, car si les ayants-droits touchent désormais mieux leurs droits ils ne perçoivent pas grand-chose, l’aide varie de 71 à 140 euros par an en fonction du nombre d’occupants et de la puissance du compteur pour l’électricité, alors qu’elle était de 40 à 60 % par rapport au tarif réglementé mais plafonnée à 1200 kWh par an pour un logement, soit un volume très inférieur à la consommation réelle des foyers. Ceux qui se chauffaient au gaz bénéficiaient seuls des deux aides. L’aide, d’environ 100 euros pour une facture moyenne de 1700 euros, ne dépassait donc pas 6 % de la facture des plus pauvres. Les coûts de gestion du dispositif étaient évalués à 5 % du total des aides, soit 17 millions payés intégralement par les autres consommateurs, y compris le million de foyers qui auraient dû bénéficier du dispositif, mais ne le percevaient toujours pas et ceux situés juste au-dessus. Dès janvier 2018, un nouveau dispositif verra le jour sous le nom de Chèque énergie qui remplacera le TPN (électricité) et le TSS (gaz). Ce dispositif, valable pour tout type d’énergie et pour financer des travaux de rénovation énergétique (ce qui est très bien), pénalisera environ 1,3 millions de pauvres qui perdront en moyenne 70 euros par an. Le chèque énergie sera compris entre 48 et 227 euros alors que le TPN allait de 71 à 140 euros et le TSS de 23 à 185 euros… tandis que le tarif du kWh a augmenté de 40 % entre 2003 et 2016. La France ne concède finalement que 300 à 400 millions d’euros par an à ces aides soit le dixième de l’Angleterre et de l’Allemagne. Ces aides sont financées par les consommateurs, eux-mêmes, au titre de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) dont le taux plein représente 20 à 25 % de la facture (5 % va aux aides sociales). Cette Contribution a augmenté de 650 % depuis sa création en 2012. Le montant de la CSPE est plafonné pour les gros consommateurs notamment les entreprises alors que tous les petits paient…

Gratuité et tarification progressive

La gratuité du bouclier énergétique constitue une rupture avec le système de tarification marginaliste actuellement en vigueur, puisque ce dernier est dégressif, ce qui signifie qu’un gros consommateur paie beaucoup moins cher son énergie qu’un plus petit. Cette tarification dégressive, héritée des années 70 quand consommer toujours plus d’énergie était synonyme de progrès, équivaut, en raison du poids des abonnements dans la facture des consommateurs, à faire payer l’énergie des gros par les petits. L’alternative au système de tarification dégressive est donc la tarification progressive qui repose sur une idée simple : faire payer plus cher le prix du kWh d’électricité et/ou de gaz aux gros consommateurs qu’aux petits, afin de décourager les grosses consommations et d’orienter les investissements vers l’isolation. Les gros consommateurs subventionneraient ainsi la dépense énergétique des petits et seraient incités à changer leurs habitudes. Plusieurs pays, depuis le milieu des années 1970, pratiquent des tarifs progressifs, mais sans remettre en cause les fondements du système marchand et donc échouent à réussir la transition.

La gratuité de l’énergie élémentaire n’ajoute pas seulement une tranche gratuite aux tranches payantes existantes, car elle modifie la conception même du dispositif, puisqu’il ne s’agit pas tant de permettre aux pauvres d’avoir leur part au banquet énergivore que de faire de la gratuité un instrument pour changer le système actuel. L’instauration du système de gratuité couplé à des tranches tarifaires progressives, peut, cependant, s’inspirer des dispositifs existants. Ainsi la Californie développe depuis 1975 un dispositif, devenu avec le temps plus progressif, concernant l’électricité et le gaz. Le volume de base ou « baseline », égal à 50 ou 70 % de la consommation résidentielle moyenne, est modulé selon la zone climatique, selon la saison, selon la source d’énergie utilisée et selon l’utilisation éventuelle d’équipements médicaux… Il existe quatre à cinq tranches pour l’électricité et deux pour le gaz. Le prix du kWh varie de un à trois ou quatre entre la première tranche et la dernière.

La France échoue, depuis des années, à créer un tel dispositif. La gauche socialiste et écologique avait déjà tenté, en 2011, de faire adopter le principe d’une tarification progressive, via le vote d’un amendement, mais la droite s’y était opposée en évoquant le problème des résidences secondaires et en contestant l’idée que les plus gros consommateurs seraient nécessairement les plus aisés. Toutes les études prouvent qu’existe pourtant une corrélation positive entre la consommation énergétique et le niveau de vie et il serait aisé de mettre en place une autre tarification pour les résidences secondaires.

La gauche socialiste et écologique, devenue majoritaire en 2012, a tenté de faire adopter une loi dans ce sens, conformément à la promesse N° 42 de François Hollande et à l’accord conclu avec EELV. Cette proposition employait les termes de bonus et de malus, car le dispositif ne passait pas par une manipulation des tarifs réglementés mais par l’ajout d’une ligne sur la facture, en plus ou en moins. L’idée était d’étendre progressivement le champ d’application de cette loi à d’autres énergies, dites hors réseaux, comme le fioul domestique, le GPL, le bois de chauffage. Les sénateurs de droite, centristes et communistes votèrent contre cette tarification progressive mais la loi fut adoptée par l’Assemblée dans la nuit du 11 au 12 mars 2013. Mais le Conseil constitutionnel a finalement censuré ce texte, car seules les consommations domestiques (et non industrielles) étaient concernées, ce qui était « injuste » et « illogique ». Les juges constitutionnels ont, également, considéré qu’appliquer cette loi aux logements dotés d’un chauffage collectif, ne pouvant être réglé individuellement, instaurerait une inégalité entre les citoyens. La gratuité, couplée à un système de tarification progressive, pourrait, cependant, s’inspirer des grandes lignes de ce projet retoqué, en l’étendant aux entreprises et en trouvant des aménagements pour les logements collectifs non équipés de compteurs individuels. Faut-il obliger, par exemple, les immeubles à se doter de sous-compteurs permettant ainsi d’évaluer la consommation de chaque logement ? Nous pouvons retenir la prise en compte de grandes zones climatiques excluant un calcul commune par commune. Cette mesure garantit que le bon usage ne soit pas défini de façon abstraite par un volume de consommation mais par une température garantie. Peut-être faudrait-il, en revanche, prendre en compte le nombre des occupants et l’âge des membres du foyer (une personne âgée, toujours dans son logement, consomme naturellement davantage) ? Le principe serait de transformer la tranche basse en tranche gratuite mais en majorant beaucoup plus fortement les tranches suivantes. Les coefficients, servant à calculer les bonus et malus, qui étaient compris entre 0,8 et 1,5, devraient être revus à la hausse, car le tarif le plus bas aurait été seulement de 3 à 10 % moins cher que les tarifs actuels et les personnes passant au-dessus du tarif de base auraient obtenu un malus seulement de quelques dizaines d’euros. Bien sûr, il faudrait conserver l’idée de créer un véritable Service public de la performance énergétique de l’habitat afin d’assister locataires et propriétaires dans leurs démarches de réduction de consommation. Ils seraient systématiquement contactés et se verraient proposer des conseils gratuits et, au besoin, des aides pour améliorer leur logement ou modifier leurs comportements énergivores. Les locataires, non responsables de la mauvaise qualité de l’isolation de leur logement ni de la mauvaise qualité thermique du chauffage, pourraient déduire une partie du malus de leur loyer, afin d’inciter les propriétaires à réaliser les travaux nécessaires.

Cette tarification progressive, toujours considérée comme impossible en France, est, pourtant, pratiquée dans 90 pays dans le monde.

Concernant la progressivité des tarifs, les expériences internationales prouvent que l’efficacité du système dépend du volontarisme. Ainsi en Corée du Sud, six tranches existent avec une progressivité très forte puisque la dernière tranche est 11 fois supérieure à la première.

Concernant le volume de la tranche gratuite, la situation californienne est intéressante car elle montre que 50 % de la population se concentre dans la zone basse ce qui signifie que le nombre de gros consommateurs se trouve en fait assez réduit.
J’ajouterai que la gratuité de la première tranche doit porter aussi sur celle de l’abonnement, sinon le rapport entre le montant de la facture et le nombre de kWh consommés serait plus élevé pour un petit consommateur que pour un gros. Il serait sage, d’ailleurs, de limiter la puissance des compteurs en s’inspirant de l’Italie où il ne dépasse pas généralement 3 kVh. Des études estiment la baisse de consommation à 6 % immédiatement (en raison des changements de comportements), et, à presque, 20 % à long terme (en raison des investissements : isolation des logements et appareils plus efficaces).

Gratuité et efficacité économique

La gratuité du bouclier énergétique s’avère bonne sur le plan économique, car en allant de pair avec la réduction globale des consommations, elle réduit le besoin en investissement dans les capacités de production d’électricité et diminue, également, la facture des importations de gaz naturel et de pétrole. Les chiffres réels de la facture énergétique sont certes incertains mais colossaux. La facture énergétique officielle est de 40 milliards d’euros, montant divisé presque par deux en raison de la chute des cours du pétrole. Ce montant n’intègre pas, cependant, le vrai coût du nucléaire, estimé par la Cour des comptes à 228 milliards d’euros depuis les années cinquante. Le nucléaire coûte immensément cher. Ce calcul ne tient pas compte, également, des frais de transport et de distribution, or le seul coût de la production ne représente, selon les experts, que 40 % du coût final. On estime donc que le nucléaire coûtera bientôt (compte tenu de l’explosion des coûts de maintenance et du surcoût de l’EPR) 120 euros le mégawatt/heure contre, par exemple, 80 à 90 pour l’éolien terrestre.

L’association NégaWatt retient l’hypothèse d’une facture énergétique de 110 milliards d’euros par an jusqu’en 2025 que ce soit pour le scénario « tendance » ou même pour le scénario NégaWatt en raison des investissements nécessaires à la transition. La facture du scénario NégaWatt diminuerait ensuite progressivement, jusqu’à atteindre 80 milliards d’euros, ce qui représenterait une économie globale de 370 milliards d’ici 2050. Le choix des ENR aurait, par ailleurs, un effet très positif sur l’emploi, grâce à la création nette de 100000 postes à plein temps d’ici 2020, 400000 d’ici 2030 et 500000 d’ici 2050.

Autre avantage économique : la régie apporte une autonomie garantissant d’utiliser les bénéfices au profit de la commune. Elle permet une reprise en main des réseaux, face au quasi monopole d’EDF sur la distribution d’électricité qui empêche les collectivités d’exercer leur contrôle sur les sommes prélevées, par exemple, au titre de l’entretien des réseaux ruraux. La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) estime à 11 milliards d’euros les provisions qui auraient dû être utilisées par ERDF pour moderniser le réseau mais qui sont restés au chaud dans la maison maire pour la seule période 1995-2005. La FNCCR est, également, très critique face à la mise en place des compteurs communicants, type Linky, car ils marquent le transfert de propriété à ERDF des compteurs et des systèmes de comptage, alors que les collectivités étaient jusqu’alors juridiquement propriétaires des ouvrages, des réseaux de distribution et des compteurs.

Gratuité et relocalisation énergétique

Le choix d’un modèle marchand ou gratuit n’est jamais neutre au regard de la conception du système de production énergétique. Le capitalisme a abouti à la création d’un système centralisé, caractérisé par l’éloignement des lieux de production et de transformation des zones de consommation d’où les gaspillages liées à la logique des profits. Le choix de la gratuité va de pair avec celui de confier la production d’énergie aux collectivités locales afin de la décentraliser. La gratuité repose donc sur la montée en puissance des territoires de projets, considérés comme les acteurs principaux des énergies renouvelables, de l’efficacité et de la sobriété énergétiques.
Les collectivités locales ont, d’ailleurs, longtemps été le principal acteur historique en matière d’énergie, avant les phénomènes de centralisation et concentration au profit d’EDF et de GDF. Les communaux au moyen-âge assuraient les besoins en chauffage de la population, puis, ce fut, du 19e siècle au milieu du 20e siècle, l’âge d’or des politiques énergétiques locales de gaz et d’électricité. Le système de concession à des entreprises privées ne fut qu’une parenthèse au 18e siècle (l’éclairage de Paris est concédé en 1769), avant le grand retour des régies afin d’assurer un meilleur contrôle. La loi du 15 juin 1906 fait d’ailleurs de l’accès à l’électricité et au gaz un Service public dont les collectivités locales sont responsables. Le département ne devenant compétent qu’en 1930 mais toujours aux côtés des communes, des syndicats de communes et de l’Etat. Une série de décrets instaurent, dès 1906, des Cahiers des charges, afin de contrôler les politiques énergétiques des collectivités territoriales. Un décret de 1917 réglemente l’essor des régies communales, au nombre de 7000 dès 1923 (soit 20 % des communes françaises). L’électrification des campagnes, devenue priorité nationale, est d’abord assurée, depuis 1923, grâce aux concours financiers de l’Etat, puis, par la création, en 1936, du Fonds d’amortissement des charges d’électrification (FACE) qui fait contribuer les collectivités locales. La Loi du 8 avril 1946, nationalisant l’énergie, confirme le rôle central des collectivités territoriales mais substitue de nouveaux établissements publics nationaux aux différentes entreprises privées et locales : ce sera EDF pour électricité et GDF pour le gaz. Les collectivités se voient ainsi imposées un concessionnaire unique. L’Etat renforce même encore son contrôle en imposant des Cahiers des charges type, en 1960 pour l’électricité et en 1961 pour le gaz. La loi de décentralisation 1982 met fin à ces cahiers obligatoires, mais EDF et la FNCCR élaborent, en 1992, un nouveau cahier type. A la fin des années 1990, la Libéralisation du secteur de l’énergie est actée, avec l’ouverture systématique du marché à la concurrence.

La gratuité fait donc le choix d’un retour aux régies municipales d’énergie électrique (RMEE) alors qu’il n’en reste plus que 170. Ces Entreprises locales de distribution (ELD) productrices et distributrices d’énergie couvrent 5 % du territoire, 5 % des clients et 5 % de l’énergie. La principale ELD en France, Sorégies (dans la Vienne), fondée en 1925, couvre les besoins de 134000 consommateurs. Ce choix est celui de l’économie sur le plan comptable, puisqu’une facture d’électricité comprend un petit tiers pour la fourniture, un gros tiers pour l’acheminement et un tiers de taxes. Les RMEE gagnent sur l’acheminement et sur la fiscalité, puisqu’elles sont exonérées de la taxe communale de distribution de l’électricité (qui compose environ 8 % d’une facture). Les RMEE sont aussi souvent fournisseuses d’énergie ce qui apporte des recettes. Ce choix est aussi celui de solutions technologiques douces, comme la construction d’éoliennes, afin de viser à l’indépendance énergétique comme, par exemple, dans la commune de Montdidier en Picardie. Cette commune, en optant pour une production « verte » locale, a gagné sur tous les tableaux, car la chaufferie alimentée à 80 % par du bois local a permis de réaliser une économie de 18 % sur la facture du centre hospitaliser et des établissements scolaires. Dans d’autres communes, ce choix est celui de l’enfouissement des lignes électriques pour lutter contre la pollution visuelle.

Gratuité et efficacité écologique

La gratuité du bouclier énergétique satisfait une visée écologique, car en rendant plus chers les derniers kWh consommés, elle incite à réduire les consommations en récompensant les économies. Il s’agit donc bien d’utiliser ce mécanisme économique incitatif pour combattre toutes les formes de gaspillage.

La gratuité oppose donc au scénario du développement par l’abondance énergétique, promu par le Conseil mondial de l’énergie, un autre scénario fondé sur l’efficacité et la sobriété énergétiques. Ce scénario est d’autant plus crédible que la consommation d’énergie diminue, depuis quelques années, dans l’ensemble des pays de l’OCDE, au-delà de l’impact de la crise et des délocalisations. Cette bonne nouvelle a permis, en 2017, à l’association NégaWatt de revoir à la hausse ses prévisions de réduction de consommation. Un nouveau scénario pour la période 2017-2050 a donc été travaillé (après ceux des années 2003, 2006 et 2011), avec pour objectif la réduction de moitié de la consommation d’énergie finale et de 63 % de l’énergie primaire, grâce au développement conjoint de la sobriété, de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. J’insiste sur le fait que cet objectif est visé à qualité de vie inchangée. Le concept de NégaWatt, inventé par le grand spécialiste Nord-Américain Amory B. Lovins (prix Nobel alternatif en 1983) se fonde sur la réduction à la source des besoins en énergie, par la sobriété. Il appelle à ne plus laisser les entreprises du secteur imposer les normes, mais à étudier en détail les besoins en énergie, en partant des différents types d’usages, tant individuels que collectifs. Le principe est de consommer mieux au lieu de produire plus, en se défaisant de la dépendance aux énergies fossiles et fissiles. Les NégaWatts sont donc de l’énergie non consommée, grâce à un usage plus sobre, plus efficace et aussi aux énergies renouvelables (ENR). Le nouveau scénario NégaWatt retient l’hypothèse d’un passage à 100 % d’ENR dès 2050, grâce à la biomasse, à l’éolien et au photovoltaïque. Le pétrole ne serait plus utilisé que pour des usages non énergétiques et la dernière centrale nucléaire fermerait en 2035. Ce scénario n’est possible qu’en utilisant les ressources locales diversifiées, en maîtrisant mieux le nombre, le dimensionnement et l’usage des nombreux appareils et des équipements. Il repose sur la primauté du gaz/électricité (non conventionnelle), en stockant les excédants d’électricité (locale et non fissile), sous forme de méthane de synthèse (selon la technologie power-to-gas).

Le grand Service public de la performance énergétique de l’habitat, déjà évoqué, serait chargé d’opérer des diagnostics gratuits, par caméra thermique pour donner des conseils gratuits sur les techniques et les tarifs des travaux (qui pourraient être aidés), il devrait, également, informer sur le choix d’équipements peu gourmands en énergie fossile (au moyen, par exemple, d’un label). L’Etat devrait, enfin, se doter des moyens juridiques, techniques et humains, afin de réduire ses propres consommations, par exemple, via des actions sur l’éclairage public (215 % d’économie en moyenne), mais, aussi, via la recherche d’une meilleure efficacité énergétique, dans l’ensemble des fonctions publiques et tout le service public.

La gratuité de l’énergie élémentaire s’avère donc la stratégie gagnante pour sortir, au plus vite, de l’énergie carbonée, en misant sur les ENR en fonction des meilleures sources locales : éolien, solaire, biomasse, géothermie, biogaz, valorisation énergétique des déchets, etc. Je prends le pari qu’il sera ainsi possible de rattraper très vite le retard de la France par rapport à l’Europe du Nord, y compris en matière de réseaux de chaleur (une cinquantaine seulement en France), alors qu’ils vendent l’énergie 20 % moins chère et contribuent largement à combattre les gaspillages.

Paul ARIES

(Extraits du livre Gratuité vs capitalisme (Larousse, 2018)

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COMMENTAIRES  

05/11/2018 14:23 par Danael

Clairement dit et excellente proposition. J’y souscris entièrement. Mais ne faut-il pas expliquer tout cela au cœur des colères aussi ?

05/11/2018 15:32 par Georges SPORRI

Sur le plan épistémologique des éléments de cet article me choquent. Il est absurde de nous ressortir le second principe de la thermodynamique qui est réfuté. Le monde ne finira pas par des atomes de cendres froides séparés les uns des autres par des millions de km, mais par des trous noirs éloignés les uns des autres par des millions d’années-lumière mais qui finiront par entrer en collision pour, peut être générer un nouveau big bang ! Il est moins absurde d’ affirmer la fin des réserves naturelles de pétrole mais plusieurs procédés permettent d’en fabriquer ad vitam aeternam avec le CO" atmosphérique (réacteur Steinfeld par exemple).

Sur les plans tactiques et stratégique il me parait toujours maladroit de critiquer une lutte donnée au nom de son apparente inadéquation à un but final plus parfait. On peut être pour l’abolition du salariat et du patronat et faire grève contre un patron pour lui imposer une augmentation du salaire. La grève sera vite assimilée, voire compensée par des gains de productivité ou des économies d’échelle, mais elle aura peut être été une "école de guerre". Enfin on ne peut pas opposer à une urgence ressentie une autre urgence moins urgente parce que non consciente, non mobilisatrice.

En 1974, le premier candidat écolo, DUMONT, proposait une très forte augmentation des hydrocarbures pour bagnoles et la mise en œuvre de transports en commun hyper développés, ultra efficaces et surtout gratuits, ce qui tenait la route. Aujourd’hui, la récente privatisation de la SNCF et les bus "Macron" annoncent plutôt une évolution à l’anglaise = des transports en commun privés chers et pouraves.

J’en déduit qu’il faut participer à cette protestation provoquée par l’urgence. Mais il faudrait trouver la force de le faire de façon organisée, sans forcément suivre les organisateurs spontanéistes ou droitiers dans les consignes concrètes. Une sorte de "marcher séparément - Frapper ensemble". Suite aux répressions du mouvement contre la loi travail et aux opérations de basse police / basse justice subies nous avons un compte à régler et la pagaille produite par un éventuel mouvement de masse motorisé devrait nous inspirer.

05/11/2018 16:26 par Geb.

Très mais on le savait déjà.

Et à part ça et cette magnifique analyse, que d’ailleurs tout le Monde a le droit et peut encore contester sans se faire lyncher par les tenants de la parole divine, (On a quand même le droit de ne pas souscrire à toute les âneries et lieux commun du GIEC en risquant d’être taxés de négationnisme), pour l’immédiat, on fait quoi ???

Parce qu’on conteste les surtaxes prohibitives, la gabelle comme au temps de Louis XIV pour les pauvres on serait quoi ? Un suppôt de MLP, un Poujadiste.

Dites moi que je fait un cauchemar.

Les mecs sont en train de crever sur place et y en a qui pensent que c’est le moment de tenter de leur faire ingurgiter tout ce qu’ils n’ont jamais pris le temps, (Leur temps si précieux d’intellos ), de leur apprendre quand c’était le moment ??

C’est pas MLP qui fait le lit du fascisme. Elle, elle ne fait que s’en servir. Ce sont ceux qui au moment ou les gens sont en train de couler leurs expliquent avec des pages d’argumentation qu’ils ne leur donneront pas les gilets de sauvetage parce que ces derniers risquent de polluer la mer...

Alors avant de dire aux gens "de changer de paradigme" en admettant qu’un jour on ait pris le temps de leur apprendre ce que ce mot signifie, il vaudrait mieux leur montrer et démontrer qu’on est à leurs côtés quand les mauvais coups leur tombent sur le paletot.

06/11/2018 01:16 par Sébastien

Quand il y a "gratuit" d’un côté, il y a obligatoirement quelqu’un qui paie de l’autre.
Variante : "si c’est gratuit, c’est toi le produit".
L’écologie française dans toute sa bêtise insondable. Vivement que la Terre se débarrasse de l’Homme.

P.S. : l’écologie est un concept d’extrême-droite, pas de "Gauche". Apprenez à réfléchir, ça peut servir.

06/11/2018 06:42 par François de Marseille

Meme quand il s’agit de s’unir pour manifester, mlp joue encore bien son role d’epouvantail, et c’est encore une forme de gauche qui le brandit. Cette idiote de gauche qui ne comprendra jamais à quel point elle tombe encore et encore dans le panneau. Cette idiote de gauche qui n’arrivera jamais à rien à cause des oeilleres qu’elle s’appose ellei meme sur la tête.
Décidément, mlp est la meilleure assurance vie des dominants et c’est la gauche qui assure sa maintenance.

06/11/2018 06:53 par François de Marseille

@ Georges Sporri : le second prinicipe de la thermodynamique réfuté ?
IJ crois que tu as été entraîné dans un vortex de lyrisme sur ce coup, ce que la suite de tes propos confirme :o).
Même si il faut bien avouer qu’on ne voit pas trop ce que ce second principe de la thermo peut bien avoir à foutre avec le reste de l’article, à part peut etre enfoncer ce clou mou dans des certitudes qui restent à demontrer. Je suis étonné de voir Paul Aries, article apres article, faire etalage de telles certitudes dans les solutions à apporter à un probleme tellement complexe.

06/11/2018 07:14 par benzekri

La preuve par cinq...

La France n’est belle que debout et rebelle.

Leçon n°1 : le peuple existe en France et il est capable de manifester massivement son ras-le-bol ; RDV le 17 novembre 2018.
Leçon n° 2 : le mal est dans des partis et syndicats tenus en laisse par leurs avantages et/ou attachés à leur place aux dépens de la lutte des classes.
Leçon n° 3 : la peur a changé de camp ; elle commence à se manifester dans les rangs des « J’ASSUME » qui n’assument rien -car ce sont les gens modestes qui payent leur train de vie indécent- ; non seulement ils n’assument pas mais passent leur temps à traiter les revendications légitimes des citoyens avec mépris et osent qualifier celles et ceux qui les font vivre de « RIEN ».
Leçon n° 4 : les accrochés au pouvoir, les planqués de la République et « les chiens de garde » dans le sens ancien (selon Paul Nizan) et nouveau (selon Serge Halimi) vont jouer à fond le jeu la division avec « des mesures d’accompagnement » pour certains et tout tenter pour discréditer le mouvement...
Leçon n° 5 : Inutile « de chercher des poux dans la tête » de ce mouvement... Mouvement qui donne l’occasion aux personnes de bonne volonté de se mobiliser pour se débarrasser de ce « libéralisme » qui pollue la vie des gens et la nature ; exiger le changement.
Nous avons ici l’occasion de dire stop à la dégradation continuelle de notre vie...
Nous avons ici l’occasion d’exprimer notre refus de léguer à nos enfants et petits-enfants l’esclavage comme héritage et une nature saccagée.
Nous avons ici l’occasion dire -à tous les corrompus- ça suffit !
Soyons à l’image du rossignol qui : « refuse de bâtir son nid dans une cage pour ne pas léguer l’esclavage à ses petits »
https://youtu.be/rYaFO-06pWU
Prenez 1mn59 pour écouter ; c’est reposant.
Hamid Benzekri

06/11/2018 09:48 par Xiao Pignouf

Bah, pour une fois que les droitards comprennent qui est leur vrai ennemi, faut les encourager dans cette voie. Bien que je ne sois pas convaincu par l’efficacité d’un blocage le week-end...

06/11/2018 09:50 par Assimbonanga

Les grosses manifs de droite sur le thème y a trop d’impôts paient bien généralement. Ils veulent des sous ? C’est ce que se disent les gouvernements, alors ils lâchent quelques subsides. Les agriculteurs sont les meilleurs dans ce genre de manifs. Un exemple à suivre absolument ! Non seulement leurs subventions agricoles leur permettraient amplement de se payer des assurances de santé, mais ils réussissent à obtenir des tas de dérogations ou exonérations, sur les taxes foncières récemment "à cause de la calamité de la sécheresse", sécheresse dans laquelle ils prennent leur part avec leurs irrigations et leur chargement UGB supérieur à ce que leurs terres peuvent tolérer... De par le monde avez-vous vu de tels miséreux avec le hangar remplis de tant de tracteurs et propriétaires de tels patrimoines fonciers ?
Bon alors le gouvernement va lâcher quelques cadeaux, quelques chèques pour quelques catégories. L’ÉGALITÉ entre les citoyens va encore s’en prendre un coup dans les dents.
Le gasoil est cher, man dieu ! Ca fera le tri ! Pas normal que des prolétaires aillent polluer la Côte d’Azur l’été. C’est moche dans le paysage, faut arrêter cette pollution visuelle : ils resteront dans leur quartier désormais.
Toutefois, y a un problème dont les populations ne songent pas encore à s’affoler : ne plus pouvoir boire de l’eau. Ce sera plus vital encore que la goutte de gasoil qui fait déborder le vase du mécontentement.

06/11/2018 10:58 par Assimbonanga

Les syndicats, ils ne sont pas près de relever la tête si on la leur coupe dès qu’il en émerge une qu’on comprend parler. Thierry Lepaon, Pascal Pavajot : destitués après leur élection. Faut se réveiller ! Le qu’en dira-t-on de petites commères mauvaises langues a trop d’impact sur l’opinion. Comme on dit dans les mariages anglais avant l’échange des consentements : que celui qui a quelque chose à objecter le dise maintenant ou qu’il se taise à jamais. L’élection, ça devrait être sacré, jusqu’à la prochaine.

06/11/2018 12:24 par Georges SPORRI

@François de Marseille / Réfuté ne veut pas dire faux ... Mais si on sort de la physique pour revenir à aux sciences sociales, il faut s’amuser à comprendre pourquoi les écolos et les décroissantistes citent souvent ce second principe de la thermodynamique qui n’a rien à foutre dans l’économie, ni dans les autres sciences humaines et sociales. Dans la phrase " Une croissance infinie est impossible dans un monde fini " qui est un record ( 1phrase, 9 mots, 2 inepties ) il y a quelque chose qui ressemble à " tous les feux finissent par s’éteindre, même le soleil " et ça m’amuse car selon les physiciens le monde finira par un nouveau big bang pas froid du tout, comme l’avait dit Engels aux physiciens de son époque qui croyaient au second principe de la thermodynamique pas encore réfuté .

06/11/2018 19:29 par Feufollet

Dubitatif, je reste dubitatif face aux objections émises
Contre les thèses de P. Ariès
Mais bon, les sophistes, les rhétoriciens et les handicapés
Seront toujours là pour tenter de prouver le contraire de l’évidence
Perversions de l’esprit où déficit cognitif
Telle est la question !

07/11/2018 07:30 par François de Marseille

@ Georges Sporri : ceux qui servent de concept dont ils ne comprennent rien comme argument pour leur these me font bien rigoler aussi..
@ Feufollet : ton commentaire (deficit cognitif, handicap, sophistes) c’est 100 % mepris et insulte et % arguments. C’est un choix editorial ou ca reflète exactement le volule d’argumentation dont tu disposes ?

07/11/2018 09:24 par Xiao Pignouf

@Feufollet

et les handicapés

Non content de n’avoir effectivement rien à dire, user de ce terme pour les commentateurs de cet article démontre que vos doigts vont plus vite que votre cerveau.

07/11/2018 09:41 par Assimbonanga

@Georges, sous prétexte que d’autres catastrophes sont possibles, comme l’extinction du soleil, le mieux est de laisser filer celles que les êtres humains produisent sur les cours d’eau, les espèces animales, l’air et le sol ?

07/11/2018 12:16 par Feufollet

Bonjour François de Marseille,
Et bien oui, j’ai 100% de mépris pour les sophistes et les rhétoriciens du système
Qui sont grassement payés depuis des siècles pour répandre la perversion des esprits
Quand aux handicapés des capacités cognitives, à vous d’estimer
Si tout le monde il est beau, intelligent, bien informé et bien intentionné
Quand on est con on est con (GB)
Et pour moi la connerie se situe dans l’incapacité cognitive
De ceux qui prétendent en avoir une
J’ai connu tas de gens de basse souche culturelle et sociale
Et qui m’ont impressionné par leur bon sens élémentaire
Ceux-là, je ne les méprise pas dans leur naturelle intelligence des choses
Ici, il n’y a pas la place pour développer l’historique de la connerie
A vous de vous y attacher, si vous ne l’avez pas déjà fait
Mais la connerie humaine est hélas sans fin,
Mais toujours à démontrer
Merci pour votre intervention et pour votre compréhension

07/11/2018 13:41 par Danael

Oui , oui, le problème est complexe...mais le problème le plus visible est bien l’absence de volonté politique pour mettre de l’avant d’autres structures afin d’évacuer le chantage du capital. Friot, Ariès sont des penseurs qui ont le mérite, selon moi, d’être plus réalistes que certains qui se disent pragmatiques sans rien avancer de concret. En regardant le film hier sur Victor Hugo ( film un peu bof), on retrouve les mêmes arguments des monarchistes face à un Victor Hugo taxé d’utopiste dans sa quête de justice sociale car eux seuls restaient pragmatiques et capables de saisir la "complexité" des choses. Leur grand sens des complexités avancé surtout pour maintenir l’ordre des choses.Macron faisait le même discours hier face à ceux qui essayaient de lui faire comprendre le ras-le -bol des Français concernant sa course aux taxes pour maintenir le carburant des riches.
Les raisons de cette colère populaire est bien analysée ici par Mathilde Panot ici :
https://www.youtube.com/watch?v=-cIlsWL-M54

07/11/2018 14:39 par Jean-Yves LEBLANC

D’accord avec les commentaires de Geb, Sebastien, François de Marseille et benzekri.

Cet article de Paul Aries est clair : les écolos et un certaine "gauche" se sont placés sur une trajectoire parallèle à celle des politiciens du capitalisme néo-libéral.
Les premiers se disent anticapitalistes et les seconds sont ultracapitalistes et pourtant les uns et les autres revendiquent la même
chose : l’austérité pour le peuple, le rationnement sur tout et la liquidation des libertés.

Les uns et les autres manifestent le même mépris pour les revendications populaires, mépris incarné par les grosses sorties de Macron, l’homme de Rotschild. L’anti-capitalisme d’Ariès, lui, s’élève intelligemment au-dessus des "faux débats" dans lesquels barbote le peuple avec ses besoins "simplistes".

Les uns et les autres renvoient les aspirations du peuple à l’infamie du "populisme" et de l’extrême droite pour mieux les rejeter.

Les uns et les autres s’en prennent à "l’anti-fiscalisme" et défendent les taxes punitives. Chose étrange pour des gens de "gauche" quand on sait que ces taxes constituent le transfert sur le peuple de l’impôt sur le revenu que ne paient plus les riches.

Pour justifier sacrifices et régressions, les uns et les autres s’appuient sur la même grossière propagande climatique anti-carbone
générée par les multinationales et leurs relais médiatiques, scientifiques et politiques.

P. Ariès nous vend son austérité à lui dans un emballage de "gratuité de l’énergie élémentaire" qui signifie en fait hausses massives de
l’énergie au-delà du minimum vital. De ce fait, son "bouclier énérgétique" ressemble fort à la démarche de Macron dont le panier optique et dentaire offre au bon peuple la gratuité pour des soins modèle 1950.

La droite s’attèle au démantèlement du service public de l’électricité EDF et à sa privatisation. Aries préconise la même chose : remettre l’électricité aux mains de régies communales (qui, comme pour l’eau, sous-traiteront à Véolia !).

Le comble est atteint quand nos "anticapitalistes" verts (en compagnie de syndicalistes traîtres comme Martinez) vont faire le mur devant les buts de Macron pour empêcher une journée de révolte d’un peuple qui en a marre des coups.

En ce qui concerne la voiture, je commence à en avoir assez que toute personne de "gauche" se sente obligée de faire l’apologie sans nuances des transports en commun et en appelle à la fin de "la civilisation meurtrière de l’automobile". Les affirmations convenues du style : ’les gens sont contraints d’acheter des voitures parce qu’on ne développe pas les transports en commun et parce qu’ils sont obligés d’habiter loin des villes ’ sont de pures âneries. La voiture est ce dont ont rêvé toutes les générations antérieures qui n’avaient justement que les transports en commun pour se déplacer. Comme la machine à laver, elle a constitué un grand progrès dans le bien-être des gens. Nos verts veulent-ils aussi renvoyer le peuple au lavoir communal ? Quelque soit l’utilité et le perfectionnement des transports collectifs ils ne remplaceront jamais la voiture. Mes amis écolos ont tous une voiture et ils s’en servent. Comme moi, ils la savent indispensable pour ramener les courses du supermarché, transporter les sacs à dos ou les vélos pour la balade, déménager un meuble, aller au boulot, déposer les gosses et aussi pour le simple plaisir ! Je n’en vois aucun qui prend le bus municipal (généralement vide !) pour la ZAC, perd 2 heures en attente et se coltine son pack d’eau et son sac de courses dans le bus puis à pied jusque chez lui.
Quant à vouloir entasser tout le monde dans des villes surpeuplées, c’est une perspective cauchemardesque digne des vieux romans de science-fiction.
Un dernier mot sur le diesel devenu, à "gauche", le diable en personne. Mon Berlingo diesel consomme 5,4l au 100 et à 0 malus "écologique". Tous les modèles berlingo essence ont un malus ... parce qu’ils consomment plus et donc rejettent plus de CO2. Etrange que nos chasseurs de carbone et de "voitures énergivores" (qui ont oeuvré à la création du malus, donc au développement du diesel) soient maintenant si anti-diesel, d’autant qu’avec le filtre à particules obligatoire, un diesel n’émet pas davantages de particules qu’un moteur essence injection.

07/11/2018 16:37 par Maxime Vivas

Les affirmations convenues du style : ’les gens sont contraints d’acheter des voitures parce qu’on ne développe pas les transports en commun et parce qu’ils sont obligés d’habiter loin des villes ’ sont de pures âneries. La voiture est ce dont ont rêvé toutes les générations antérieures qui n’avaient justement que les transports en commun pour se déplacer.

C’est vrai : la voiture est un merveilleux joujou pour adulte. Mais nombre de ménages se passeraient d’en avoir deux (ou trois s’il y a des enfants) si les transports en commun existaient et étaient pratiques et peu chers. Mieux : dans les villes, on voit de plus en plus de citadins ne plus avoir de voiture, mais en louer une à l’occasion. Au bout du compte, ils ont calculé qu’ils font des économies... et ils gardent le légitime plaisir de faire de temps à autre vroum, vroum et tutt tutt.
MV.

07/11/2018 15:41 par Danael

Correction : sont bien analysées ;

07/11/2018 17:17 par benzekri

Merci Danael pour le lien menant à l’intervention de la députée de la France Insoumise... J’adhère à cette analyse.
Ceci pour info :

PRIX DU GASOIL...DANS LE MONDE
En FRANCE : 1,60 EUR le litre > > > > En Belgique : 1.55 EUR le litre

Azerbaïdjan Diesel EUR 0,31
Egypte Diesel EUR 0,14
Ethiopie Super EUR 0,24
Bahamas Diesel EUR 0,25
Bolivie Super EUR 0,25
Brésil Diesel EUR 0,54
Chine Normal EUR 0,45
Equador Normal EUR 0,24
Ghana Normal EUR 0,09 !
Groenland Super EUR 0,50
Guyane Normal EUR 0,67
Hong Kong Diesel EUR 0,84
Inde Diesel EUR 0,62
Indonésie Diesel EUR 0,32
Irak Super EUR 0,60
Kazakhstan Diesel EUR 0,44
Qatar Super EUR 0,15
Kuweit Super EUR 0,18
Cuba Normal EUR 0,62
Libye Diesel EUR 0,08 !
Malaisie Super EUR 0,55
Mexique Diesel EUR 0,41
Moldavie Normal EUR 0,25
Oman Super plus EUR 0,20
Pérou Diesel EUR 0,22
Philippines Diesel EUR 0,69
Russie Super EUR 0,64
Saudi Arabia Diesel EUR 0,07 !
Afrique du Sud Diesel EUR 0,66
Swaziland Super EUR 0,10 !
Syrie Diesel EUR 0,10 !
Trinidad Super EUR 0,33
Thaïlande Super EUR 0,65
Tunisie Diesel EUR 0,49
USA Diesel EUR 0,61
Venezuela Diesel EUR 0,07 !
Etats Arabes Unies Diesel EUR 0,18
Vietnam Diesel EUR 0,55
Ukraine Diesel EUR 0,51
Incroyable, non ?
Les pays de l’Union Européenne prennent leurs concitoyens pour des gens trop bons...ou des grenouilles habituées à la chaleur progressive des taxes pour faire des cadeaux aux grands patrons et pour soulager la fiscalité des pauvres millionnaires et milliardaires... Quel est le seuil de tolérance ?
Info dénichée pour vous tenir au courant...
HB

07/11/2018 17:51 par Georges SPORRI

@Maxime Vivas / Je trouve que "joujou pour adulte" est un concept discutable, même si je viens d’essayer une "évo 9 WRC" d’occasion et que ça m’a pris par les c... et soulevé au dessus de la m... ! La bagnole c’est surtout le moyen de construire des trajets complexes comme par exemple du boulot à la maison mais avec un détour ou deux pour faire ceci ou cela, rendre visite à quelqu’un et improviser une pause café dans un bistrot. Les transports en commun ne vont que d’un point à un autre et souffrent par conséquent de balourdise. Pour les loisirs, les week end et les vacances c’est encore pire. Alors dans les valeurs de gauche je met bien sûr les transports en commun gratuits ou très-très bon marché, mais pas dans le but de porter atteinte à la liberté individuelle en matière de circulation, et encore moins transformer la bagnole en objet de luxe.
Je n’ai pas acheté l’évo 9 WRC parce qu’elle est trop chère et pas assez confortable pour les anciens !

07/11/2018 21:00 par Annabel Lee

François de Marseille a écrit :

@ Feufollet : ton commentaire (deficit cognitif, handicap, sophistes) c’est 100 % mepris et insulte et % arguments. C’est un choix editorial ou ca reflète exactement le volule d’argumentation dont tu disposes ?

Xiao Pignouf a écrit :

@Feufollet
Non content de n’avoir effectivement rien à dire, user de ce terme pour les commentateurs de cet article démontre que vos doigts vont plus vite que votre cerveau.

Internet nous permet de communiquer mais il faut payer un certain prix et accepter les insultes des Feufollets de tout poil car on ne peut pas faire taire les Feufollets comme l’explique cet article amusant Comment réussir à ne pas faire taire Feufollet. Alors il faut vivre avec et croyez moi ce n’est pas très dur de ne pas le lire, on s’y fait très vite.

08/11/2018 01:15 par François de Marseille

Pour être franc, je ne suis pas allé au delà de ça : "Je dis aux gauches et aux milieux de l’écologie, attention, le principal danger ce n’est pas de nous couper du peuple des automobilistes mais de rouler pour l’extrême-droite". Mais qu’est ce que cette putain d’extrême droite peut bien avoir à foutre la dedans.
Quand les guignols du genre Aries et ses supporters arreteront de se chier dessus avec cet epouvantail à moineaux nains qu’est leur pseudo extrême droite de pacotille , ils pourront peut être ouvrir leur yeux et comprendre que le fascisme, le vrai, c’est ce gouvernement et les précédents qui n’ecoutent pas le peuple, qui détruisent l’education, la santé, la retraite, l’industrie, au mépris de l’immense majorité des citoyens et pour le profit d’une minorité dominante.
Votre cheval de bataille, pendant ce temps, ben c’est la voiture. Votre chanson c’est exactement celle de macron.

08/11/2018 07:54 par legrandsoir

Quand les guignols du genre Aries et ses supporters arreteront de se chier dessus...

Erreur de jugement sur Paul Ariès, injure, vulgarité, on affectionne ici les commentaires d’un autre métal.

08/11/2018 08:41 par Paul Aries

Amis lecteurs,
Thatcher avait-elle raison : si à 25 ans on prend encore les transports en commun c’est qu’on a raté sa vie...
1) Faisons attention aux fausses évidences...
Comparer le prix des carburants selon les pays doit tenir compte de la parité de monnaie/de pouvoir d’achat.
sinon cela ne veut strictement rien dire. Combien gagne un salarié ? Comment peut-il acheter de litres ?
Dans certains pays cités en exemple... ces mêmes salariés ne pourraient même pas acheter de voiture.
Attention le même raisonnement qui dénonce les taxes sur les carburants
finira par dénoncer aussi les cotisations sociales (pardon les charges sociales).
Ce n’est plus une critique du capitalisme c’est de l’anarcho-capitalisme, du libertarisme.
Attention : j’invite justement à dépasser ce vrai-faux débat sur les tarifs...
2) La généralisation de la voiture est fondée notamment sur la casse préalable des réseaux ferrés.
On trouve sur Internet la carte des lignes de train en 1900 c’est instructif...
On a fait le choix de la civilisation de la bagnole... qui effectivement comme celle des armes à feu peut aussi séduire.
Nous ne proposons pas de supprimer la voiture mais d’en réduire l’usage...
surtout d’apprendre à différencier les prix selon les usages, en faisant primer l’utilité publique
3) Nous défendons ces idées au coeur des luttes...
Nous les avons défendu lors du conflit des cheminots avec l’appel pour la gratuité des TER, le rétablissement des trains de nuit...
Nous les défendons dans des programmes municipaux : gratuité des TC
4) Les gilets jaunes ont bien peu protesté contre la précarité énergétique qui touche des millions de pauvres..
Choisis ton camp et tes combats camarades !
On ne peut penser le problème énergétique en dehors de toutes ses dimensions et en dehors de la crise écologique.
5) luttons contre la gentrification (qui oblige à vivre toujours plus loin des villes, double peine pour les milieux populaires).
6) Taxons l’aviation, adoptons des tarifs progressifs pour les bons usages

08/11/2018 08:56 par François de Marseille

@ LGS : guignol c’est injurieux ?
Quand j’entends Aries prétendre que ne plus supporter d’être pris à la gorge par des hausses de taxes sur un produit dont il est impossible de se passer sans une organisation préalable, c’est un début de collusion avec l’extrême droite, guignol est le truc le plus soft que j’ai trouvé. Hausser le prix pour réduire la consommation c’est encore plus injuste que la tva. Je n’arrive juste pas à avoir si il est convaincu par ce qu’il dit ou s’il en use parceque, épidermiquement, il est obnubilé par sa vision étroite des problèmes d’environnement.

08/11/2018 11:20 par Jean-Yves LEBLANC

A propos du commentaire de Paul Aries.

"Nous ne proposons pas de supprimer la voiture mais d’en réduire l’usage"

Il n’y a que 2 moyens pour réduire l’usage de quelque chose :
1) La réglementation = interdire. Interdire à qui ? permettre à qui ? Sélectionner les "bons usages" ? Bons pour qui ? Qui fait la sélection et en fonction de quoi ?
2) L’argent : hausse des prix, taxes, "tarifs progressifs", péages ...

Dans les 2 cas on écarte le peuple et on fait place nette aux riches.

"On ne peut penser le problème énergétique ...en dehors de la crise écologique"

Comme d’habitude, la "crise écologique" est posée comme axiome (= pas besoin de démonstration). C’est bien pratique car cela évacue les question préalables qui sont : Qu’est-ce qu’une crise écologique ? Qui a décrété qu’il y a crise écologique ? En vertu de quelles preuves scientifiques ? D’ailleurs, qui a décrété qu’il y a "problème" énergétique alors que, toutes sources d’énergie confondues les perspectives énergétiques de l’humanité sont immenses ... à condition d’accepter les notions de recherche et de progrès scientifique et à condition de ne pas penser l’avenir en termes de ’fin de l’histoire’.

08/11/2018 11:50 par François de Marseille

@ l’auteur :"On a fait le choix de la civilisation de la bagnole... qui effectivement comme celle des armes à feu peut aussi séduire"
Ce genre d’argument ne donne pas franchement envie de poursuive la discussion. J’imagine que c’est le but.
Aucun choix n’a été fait, chacun se rend bien compte de la liberté que procure la voiture. Cette liberté a un cout écologique, mais comme ça a été dit avant, a moins d’entasser tout le monde dans des mégalopole, des TEC efficaces ont aussi leur coût.
Et quelle que soit la solution qui sera apportée structurellement à l’avenir, encore une fois, ce n’est pas le fond du problème. Le problemd c’est qu’agir en punissant financièrement ceux qui n’ont aucun degré de liberté dans leur méthode de transport ne me parrait pas acceptable. C’est ici que se situe notre divergence

08/11/2018 13:12 par Georges SPORRI

@ P. Ariès / Tu ne tiens pas compte de la réalité. Macron vient de privatiser la SNCF et il propose des "bus Macron" pour ceux qui ne peuvent pas payer. Les "gens" ne sont pas responsables des choix qui remontent aux 4ème, 5ème et 6ème plans de développement économique et social qui ont créé des réalités auxquelles chacun a dû s’adapter. La diabolisation de l’automobile ne tient pas la route : en 1950 il y avait très peu de bagnoles, camions, engins de chantier - En 1970 il y avait deux fois moins de bagnoles qu’en 2014 - Or, entre 1950 et 2014 l’espérance de vie a beaucoup augmenté, elle a commencé à diminuer en 2013, pas à cause des pollutions ni à cause des immoralités (tabac, alcool,...), mais à cause du trio chômage, précarité, paupérisation ! Les "gens" ont été incités à acheter des diesels qui produisent moins de CO2 sous prétexte de canicule, et maintenant on les stigmatise sous prétexte de surproduction de particules fines toxiques (ce qui n’est vrai qu’au démarrage). Tout le monde sait que les voitures électriques que le capital veut nous fourguer sont des casseroles dysfonctionnelles et plus polluantes que les Buick riviera 1973. Tout le monde sait que les minets des centres villes qui n’ont pas de bagnole mais prennent l’avion une ou plusieurs fois par an polluent plus que le salarié lyonnais qui se barre 20 fois par an à Palavas les Flots.
Alors je pense que tu ne peux pas opposer à une colère causée par l’urgence un projet global de société - Ne travailler que 480 heures par an, vivre dans une France suréquipée en piscines-centres de loisirs (650 000) avec gratuité de toute la survie est une très bonne vision qui, pour le moment, ne mobilise personne !

08/11/2018 14:28 par Cartésien

@ François de Marseille

Quand j’entends Aries prétendre que ne plus supporter d’être pris à la gorge par des hausses de taxes sur un produit dont il est impossible de se passer sans une organisation préalable, c’est un début de collusion avec l’extrême droite, guignol est le truc le plus soft que j’ai trouvé.

Il a dit ça, Paul Ariès ?

08/11/2018 15:32 par reuss

Aries préfère sauver l ÉCOLOGIE demain...demain...la PLANÈTE. ..mais se fout de laisser les gens crever de misères et de faim aujourd hui.
Il (ses rentes, son patrimoine) est à l aise.Il défend Macron, sa loi Travail, ses cadeaux aux RICHES.
BRAVO ARIES, VOUS SEREZ RÉCOMPENSÉ. {{}}

08/11/2018 16:01 par Assimbonanga

@J-Y Leblanc, vous n’avez rien remarqué de vos propres yeux sur le changement climatique ? Je me frotte la barbe avec perplexité&...

08/11/2018 16:48 par Yannis

"Nous devons certes rappeler que les milieux populaires n’ont pas choisi d’habiter loin de leur lieu de travail, qu’ils n’ont pas choisi d’avoir des voitures énergivores, que les riches peuvent prendre l’avion avec un fuel détaxé…

Mais faire de la politique du point de vue des gens ordinaires ce n’est pas courir après l’air du temps, surtout lorsqu’il celui-ci devient de plus en plus brun et bleu marine, ce n’est même pas donner d’autres réponses aux questions imposées par la pensée dominante, c’est parvenir à changer de paradigme."

Voilà, tout le message politique d’Aries tient entre ce "certes" et ce "mais". En repoussant poliment d’un revers de main les difficultés quotidiennes d’une large catégorie de la population (qui est de plus en déshérence, abandonnée des penseurs habiles, de plus en plus effacée des écrans également et portée à exprimer sa colère par un vote RN, d’autant plus si la FI est criminalisée et stigmatisée) qu’il est davantage intéressé par une catégorie socioculturelle que par l’ensemble de la population.

« Vers une civilisation de la gratuité », vous en avez pas marre de faire de la pub pour un programme qui déjà dans le titre est incohérent et faux, car on sait pertinemment que produire et diffuser une quelconque énergie a un coût car cela demande du TRAVAIL fait par des vrais gens et pas par des idées. À moins de vivre dans un monde de "revenu universel", autre marotte de la gauche bien pensante mais mal agissante, cad rendre tout le monde esclave pour une pension de misère, avec des obligations "civiles" type nettoyage des chiottes des riches. Ne pas reconnaitre de valeur et de mérite à la circulation de l’argent, à la régulation de l’économie par le contrôle des dépenses individuelles, dans une société humaine où les échanges et les les transactions ont toujours été (et tant qu’on aura des besoins, le sera) un des piliers du vivre ensemble, tout cela pour régler son compte à l’ultralibéralisme, c’est quand même un peu infantile... Car la surconsommation d’énergie n’est quand même pas au programme j’espère, sachant que quand on parle de gratuité il faut aussi s’attendre à du gaspillage. Ou est-ce juste pour faire vibrer davantage nos tablettes ?

Pour revenir au sujet de l’augmentation du prix du carburant, cela fait beaucoup réagir en France car la voiture, la libre circulation et la gestion de l’argent, la libre entreprise, participent de son individualisme outrancier. Constatant cela, je crois qu’il ne reste plus qu’à attendre le prochain défilé "populaire" sur les Champs Elysées afin de voir qui des gentils et jolis fachos actuels type Macron, ou des vilains fachos type Le Pen (faut.il le rappeler, tous ceux qui se foutent éperdument du peuple, de son avis, des droits, libertés et de la démocratie en général) roule en automobile diesel ou essence, voire volera dans un vèhicule hightec, nouvel objet de désir pour les masses indistinctes et vivant à crédit, afin de célébrer leur victoire définitive et la Fin de l’Histoire. Pendant que les autres regardont passer les vaches génétiquement modifiées dans les champs, à défaut des trains.

Aries nous prouve ici surtout, au delà d’une miscellanée de solutions techniques (ah, la technique nous sauvera tous), qu’il ne fait pas partie des "gens ordinaires", ou du moins qu’il n’en partage pas les préoccupations premières.

08/11/2018 19:36 par Assimbonanga

J’ai l’impression que les gens font "chauffer la gomme" pour se fabriquer une ardante colère. Apparemment, il faut pour cette recette une dose de haine déversée contre des personnes objets de détestation, en rejetant tout débat ou idée. Cela ne fleure pas très bon. Il me tarde de savoir ce que donnera cette journée. Je ne sais plus si je vous ai fait passer le lien vers Michele Tironne : https://www.youtube.com/watch?v=bUZiNc236uE La gratuité des transports, de l’éducation et de la culture n’était-elle pas au programme du communisme ? C’est par la production de richesse de tous qu’on se la procure plutôt que de filer du CICE ou des aides pour faire marcher l’artisanat, le commerce et l’industrie. Non ?

08/11/2018 20:24 par François de Marseille

@ Cartesian : Je cite P. Aries : " Le principal danger ce n’est pas de nous couper du peuple des automobilistes mais de rouler pour l’extrême-droite“. Je comprend que participer aux blocages pour protester c’est rouler pour l’extreme droite. Je me trompe ?

08/11/2018 20:46 par François de Marseille

@ Yannis : "Mais faire de la politique du point de vue des gens ordinaires ce n’est pas courir après l’air du temps,"
C’est bien que tu l’ecrives. Cette assertion scelle le mur qui nous separe. Ce mur separe les nantis de ceux qui se battent pour survivre. Peu importe les souffrances, l’essentiel pour toi est de préserver ton carré de verdure pour que tes proches puissent en profiter.
Vous n’en profiterez que le temps que les ennemis que vous n’avez pas vu venir trouvent un moyen d’en faire du fric. La plèbe ne sera plus la pour vous soutenir dans votre combat car vous les avez catalogué comme des idiots sans cervelle incapables de comprendre ce qui est bien pour eux.
Ce comportement, par définition, c’est l’extrême droite. Penser que le peuple est trop con pour penser lui même et lui imposer son point de vue.
J’en profite pour recommander chaudement L’interview de Emmanuel Todd sur Thinkerview.

08/11/2018 20:57 par François de Marseille

Oups, mes excuses a Yannis, vous citiez Aries.
On est bien d’accord.

08/11/2018 21:37 par Geb.

@ Assibonangé...

Nous avons tous remarqué quelque chose sur le "changement climatique" ? Qui d’ailleurs depuis quelque temps ne se nomme plus "réchauffement climatique" ce dernier concept étant devenu un peu "simpliste et trop marqué peu réaliste".

Oui, bien sûr...

Alors je vais cependant faire remarquer quelque chose à ceux qui tentent de justifier un hold-up caractérisé sur les Masses avec des concepts biaisés antiscientifiques :

En effet j’ai moi-même remarqué un "réel réchauffement climatique". Mais ce fait a été porté à mon attention par mon prof de 3ème, (1960), lors de ses cours de géologie. J’ai en effet remarqué grâce à ses cours éclairés, qu’il y a 40 000 ans les glaciers recouvraient les calanques de Marseille, et de même que les glaciers de l’Arctique et de l’Antarctique, depuis, ils n’ont jamais cessé de reculer devant un réchauffement planétaire probablement cyclique. Avec des pauses évidemment. Si je ne savait pas pourquoi ces "pauses" et ces "reculs", je pourrai même en déduire que c’est en raisons du fait que environ tous les 100 ans on cesse de rouler dans nos caisses pourries afin de laisser le temps au bon Dieu de se reposer dans son long travail de mise en ébullitions de la Planète. Disons, pour laisser au Grand Architecte le temps de changer la bouteille de butane sous le réchaud.

De même les eaux de la Méditerrannée, il y a 40 000 ans, étaient à un niveau 140 m plus bas qu’aujourd’hui, (CF : Grotte Cosquer à Sormiou). Et je "suppose" qu’il en était de même pour le reste des océans de la Planète, le principe des vases communicants étant "LUI" bien réel, bien connu, et bien avéré. C’était la fin de la glaciation cyclique dite "de Wurst" que nos ancêtres d’alors on pu connaître. On estime qu’à cette époque la population humaine de la Planète n’excédait pas les 3 ou 400 000. individus. Donc on peut se dire, si on suit les raisonnements en cours des "experts" du GIEC, (Organisme comme chacun le sait hautement indépendant financé par les états les plus polluants et les plus meurtriers de la Planète), qu’ils avaient à l’époque des moteurs bien plus sales et gourmands que les nôtres qui pour l’instant, pour une population de 8 milliards, n’arrivent pas à la cheville de leurs résultats négatifs. Et qu’ils auraient du penser à leurs petits enfants du Sahara. Sahara qui dans les années et siècles qui ont suivi leurs exactions environnementales outrancières a été transformé d’une forêt tropicale luxuriante en désert stérile. J’en tiendrai évidemment compte quand je les rencontrerai "là-haut" afin de leur tirer les oreilles.

Pour en revenir à nos moutons, et au problème qui nous occupe, (Soit la tonte des moutons non plus au titre des "Droits de l’Homme" - Ca c’est réservé pour assassiner les peuples indociles - Mais au titre de la "Sauvegarde de la Planète" - Ca c’est réservé pour rendre les pauvres plus pauvres et les riches plus riche), je vais poser simplement une question totalement con :

Personne ne s’est demandé si au lieu et avant de venir pourrir la vie des pauvres, ceux qui nous filent des leçons s’entraînaient à contraindre les riches, (Ceux qui les payent en fait, et le troupeau des adeptes bêlants qui les suit), d’arrêter de bombarder, de piller, de détruire pour reconstruire, d’assassiner, de brûler du kérozène afin de napalmiser et bombarder à l’UA les populations et enrichir les marchands de canons, personne ne s’est demandé si ça n’est pas plutôt ça qu’il faudrait faire avant tout, non pas pour ne plus réchauffer une Planète qui se démerde très bien pour le faire seule depuis des millions d’années, ni même pour sauver une Planète, (Qui, si demain il n’y a a plus un seul un humain dessus se sauvera sans nous quand elle aura terminé son cycle naturel de réchauffement), mais tout simplement pour que les humains qui sont dessus aujourd’hui puissent simplement vivre sans être exploité, grugés, assassinés, et empoisonnés, pour le pognon et le profit d’une poignée de voyous ???...

Et s’il y en a qui ne me croient pas ils n’ont qu’à aller à Mossoul ou à Raqqa, (C’est vrai c’est loin, mais on est internationalistes ? Non ?), expliquer aux habitants, du moins à ceux qui restent à peu près en vie après que les armées et les mercenaires des "Protecteurs de la Planète", Macron en tête, soient venus les "libérer"), que cet hiver il va falloir aller à pied et se chauffer à la bougie afin de "protéger l’environnement" .

Dès votre retour, (S’ils vous laissent revenir entiers), faites moi signe pour le débriefing en commun.

Merci de votre attention.

08/11/2018 22:48 par François de Marseille

@ Assim : " J-Y Leblanc, vous n’avez rien remarqué de vos propres yeux sur le changement climatique ? Je me frotte la barbe avec perplexité...,"
Le rapport avec la hausse du prix du diesel (l’essence n’a pas où peu augmenté), SVP ?
Les soubresauts des prix étaient jadis compensés par une taxe flottante pour stabiliser les prix au jour le jour et faire accepter par ailleurs une augmentation régulière insidieuse mais bien présente sur une période de temps plus longue . C’est le cas pour l’essence. Le diesel, lui, a subit une hausse d’envifon 20 %, presque instantanément à l’échelle de l’évolution des prix.
Pour la lutte contre le diesel ce n’est pas le réchauffement climatique qui est mis en avant mais la pollution.
A chaque tour de garrot sa justification mediatico technique.

09/11/2018 09:48 par Assimbonanga

Vous connaissez sans doute tous cette maxime bouchère : quand je parle au charcutier, j’aime pas que ce soit l’andouille qui réponde. Ma question à J Y Leblanc faisait référence à ce qu’avait écrit J Y Leblanc dans son commentaire, et non à l’augmentation du prix du gasoil...
Je cite donc les paroles de J Y Leblanc qui ont causé ma réaction : Qui a décrété qu’il y a crise écologique ? En vertu de quelles preuves scientifiques ?

09/11/2018 09:56 par Assimbonanga

Je pense que l’augmentation du prix du gasoil sert surtout à se constituer une cagnotte pour le gouvernement et que l’écologie n’a rien à voir là-dedans et que donc, c’est idiot de faire du climato-septicisme à cette occasion.
Je ne crois pas que j’irai brûler du gasoil avec ma vieille bagnole diesel pour me rendre au plus proche blocage de la 4 voies de ma plus proche ville. Je préfère économiser mon plein. Cependant, j’aimerais être une mouche pour voir quelles bagnoles et quels miséreux y seront...

09/11/2018 10:32 par mandrin

à joindre la gratuité d’accès a internet !

09/11/2018 13:55 par Geb.

Cependant, j’aimerais être une mouche pour voir quelles bagnoles et quels miséreux y seront...

Probablement le même panel de "miséreux"que lors des manifs pour la défense du pouvoir d’achat, de la Sécu et du Droit à la Santé, etc... Et pour les causes internationales encore moins.

C’est à dire au maximum 10% des participants.

Si vous participez régulièrement à ce type d’événement vous n’avez pas été sans le remarquer ??

Les "miséreux" il y a longtemps que grâce aux explications éclairées des intellos et des politiques ils ont choisi, (Si on peut appeler ça comme ça), ils ont choisi de se démerder tous seuls entre eux et surtout autrement qu’en public. Les grands verbes à l’impératifs, comme "exigeons", "demandons", contraignons" il les laissent à ceux que dans le monde ouvrier les travailleurs nommaient les "yaka-fokon".

Ceux qui ne sont pas encore devenus marginaux ou SDF tentent de survivre dans des environnements pourris, n’apercevant les "élus" que quelques semaines avant les élections pour la pêche aux voix, et pratiquant le système "D" et les économies parallèles pour survivre entre deux emplois précaires. Je ne suis même pas sûr qu’ils aient tous un gilet jaune dans leur bagnole, d’autant que je ne suis pas sûr qu’ils soient tous assurés, ou même qu’il puissent se payer le luxe de brûler du carburant pour manifester.

Pour le reste sur la façon dont nous avons pu voir analyser un événement, (Qui devrait avant tout être le constat d’une frappe sur le pouvoir d’achat des plus démunis, et le pourquoi réel des opposants sur la chose et les moyens immédiats d’y réagir), événement qui a dérivé sur tout sauf sur la façon de le contrer dans l’immédiat, je dirais simplement que si nos parents avaient réagi de manière similaire devant les exactions de l’envahisseur nazi, et avaient "exigé" ou "demandé" par tract le retrait des forces d’occupation, après des heures de discussions byzantines, à l’heure qu’il est nous serions tous passés par la Hitlerjungen.

Nos camarades FFI, plus pragmatiques, se sont contenté de sortir et diffuser clandestinement une feuille de PQ ronéotée siglée : "A chaque Français son boche".

Sans regarder la couleur de ceux qui se sont occupé ensuite de mettre en pratique. Qu’ils soient Préfet, (Tel Jean Moulin), Militaires, Immigrés, Révolutionnaires, Patriotes, ou Gueux...

Je reconnais, c’était pas politiquement correct et ça a dû faire de la peine à Goering.

Mais au vu des résultats finaux, tellement plus efficace !!!

11/11/2018 19:58 par ouvrierpcf

a chacun selon ses besoins a chacun selon ses moyens telles sont les devises et les préceptes définis dès dans la 1ere Constituante de la 1ere République Cela reste aussi donc établi et justifiable au 17 novembre 2018 pour les besoins de se déplacer de se nourrir de se loger de se soigner de s’éduquer
Si à l’heure actuelle des salariés ont besoin de se déplacer pour travailler et donc subvenir aux moyens pour de se nourrir de se loger de se soigner de s’éduquer le mouvement.du 17 novembre se justifie Mais les meneuses et meneurs connus de ces mouvements ne revendiquent en aucune manière les besoins selon les moyens ; par contre nombre de citoyens de salariés manifestent leur approbation et semblent retrouver par ces appels une cohérence d’action ou plutôt une forme de réaction Dans l’histoire si les communistes français ont su apprécier la cohérence d’action comme en 1936 lors du front populaire ils se rappellent les formes de réactions organisées dès 1934 puis au pouvoir entre 1939 et 1944 nous classons donc bien les réactionnaires comme ennemi du bien commun de la satisfaction des besoins de l’ensemble des travailleurs , celles et ceux qui ne possèdent ni leur outil de travail ni leur usine ni leur bureau ni leur taxi ni leur tracteur ni leur ambulance ni leur 44 tonnes Des communistes participeront donc a ces mouvements tout en gardant un oeil bien ouvert et en ouvrant bien les oreilles sur les mots d’odres clamés .Les sans culottes (maintenant sans dents) ne se joindront certainement pas aux bonnets rouges

12/11/2018 19:18 par Assimbonanga

Entendu ce matin, à la radio : RN et Debout la France participent à l’effort de guerre : ils impriment des tracts de soutien à cette manifestation de colère...

13/11/2018 00:02 par François de Marseille

@Assimbonanga : Entendu dimanche à la radio : Petain était un grand homme.

13/11/2018 10:46 par Assimbonanga

Nos corps sont muselés, nos paroles entravées. Chaque geste qui s’opposerait à l’ordre existant est susceptible, désormais, d’entraîner des poursuites judiciaires. Une longue litanie de procès et d’enquêtes, de surveillances téléphoniques et d’élucubrations policières. Parfois les affaires tournent au grotesque, à l’absurde. Des militants d’Attac ont été conduits 21 heures en garde à vue pour avoir posé des autocollants sur une vitrine de la Société générale. À Bure, un maraîcher opposé à la poubelle radioactive a subi un procès parce que des gendarmes avaient trouvé dans son camion une pelle à tarte et deux opinels. Récemment, une femme a subi 12 heures de garde à vue pour avoir peint un coquelicot à la peinture à l’eau sur les marches de la mairie à Reims. J’ai été jugé, de mon côté, sans même être prévenu, sans avocat pour avoir mis le pied devant une pelleteuse dans le Bois Lejuc pendant une minute. Un fait qualifié de « violent » par le procureur, alors que ce geste symbolique s’opposait à des travaux illégaux.
On serait porté à sourire si ces histoires ne témoignaient pas d’un climat délétère. D’une dérive autoritaire. Mi-octobre, des étudiants de Nanterre ont pris de la prison ferme pour avoir participé au blocage de leur fac et tenté de résister à l’assaut des gendarmes, qui avaient rappelons-le matraqué et gazé sans ménagement les occupants. En avril, trois jeunes ont été placés en détention provisoire pour avoir participé à une marche solidaire avec des migrants entre l’Italie et la France. En février, en première instance, des militants de Greenpeace ont été condamnés à plusieurs mois de prison ferme pour avoir tiré un feu d’artifice devant une centrale nucléaire. Zads, universités, luttes urbaines, résistances paysannes… Nous subissons partout la radicalisation de la répression. Quand les gaz lacrymogènes ne suffisent plus à contenir les foules, les procès tentent de les étouffer, le poids des amendes de les asphyxier. Pour avoir démonté le robot de traite de la ferme usine des « mille vaches », en Picardie, des agriculteurs de la Confédération paysanne sont sommés de payer plus de 120.000 euros. Un véritable coup de massue.
Pour les autorités, un bon militant n’est plus un militant mort. On ne lui tire plus dessus comme il y a 60 ans en manifestation. Un bon militant est un militant dépressif et impuissant. Simple spectateur du désastre où il faudrait se cantonner à l’indignation. Écrire des communiqués, twitter dans le vide infini d’internet, rester derrière son écran. Sans prise sur le réel. Cumuler les « like », les « grrr », les « wouah » et tous ces émoticônes sponsorisées par Facebook qui ne pourront jamais figurer l’ampleur de notre rage, la densité de nos rêves. Sous couvert de pacification, nous avons perdu toute puissance. Saisis par une camisole moderne, qui ne cesse de nous enserrer. Vous résistez à un gendarme en manifestation ? « Outrage. » Vous osez lever le bras devant la matraque ? « Rébellion. »Les mois de sursis tombent comme la pluie. Le marteau du juge aussi. « Au suivant ! »Notre jeunesse défile sur les bancs des accusés, coupables de ne pas accepter le monde qu’on lui cède, rempli de déchets radioactifs, pourri aux pesticides. Un monde où le bruit des bottes couvre celui de nos rires, de nos joies, de nos espoirs.
En parallèle, l’arsenal répressif continue de s’approfondir, de piétiner ouvertement les libertés individuelles. La circulaire envoyée par le ministère de la Justice en septembre 2016 pour réprimer les mouvements types Zad s’applique parfaitement à Bure. « Interdiction de manifester », incrimination pour « association de malfaiteurs », « jugement expéditif », « procès pour entrave à travaux »… Nous assistons au déploiement d’un dispositif contre-insurrectionnel qui criminalise nos amitiés et calque le système mafieux sur nos luttes. Le 23 octobre, le Sénat a adopté une proposition de loi portée par Bruno Retailleau [La proposition de loi est depuis le 26 octobre parvenue à l’Assemblée nationale.]], l’ex-président du conseil général de Loire-Atlantique, qui a fait des zadistes le nouvel ennemi intérieur. Son texte contre les violences en manifestation ne vise évidemment pas la recrudescence des brutalités policières, ou celles des milices privées mode Benalla. L’objectif de la proposition de loi est de briser tout surgissement d’une puissance collective. De pacifier la plèbe. De casser la spontanéité et la vitalité des cortèges de tête, où se côtoient des individus non affiliés et non contrôlables, où s’inventent des slogans, des rythmes, des chants, où parfois, on se prend à croire que l’on peut, le temps d’un instant incandescent, changer le cours des choses.

Source : facile à trouver grâce à la barre de recherche !

Est-ce que les porteurs de gilets jaunes connaissent ce pan de l’actualité ? L’apprécieraient-ils ? Ne le rejettent-ils pas, instinctivement, par ignorance et sous l’effet de la propagande générale ? Dans quelle bande se seraient trouvés les résistants communistes en 1940 ?

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