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Skripal : selon un laboratoire suisse indépendant, la toxine utilisée est BZ, produite aux États-Unis et au Royaume-Uni, et non en Russie (Zero Hedge)

Quelqu’un a des explications à donner.... ou est-ce que les frappes aériennes syriennes ont simplement "distrait" les citoyens de la réalité entourant l’empoisonnement des Skripal ?

Rappelez-vous comment les politiciens (et non les scientifiques) ont dit qu’un agent neurotoxique mortel - produit par la Russie – fut utilisé dans la tentative d’assassinat des Skripal ? Rappelez-vous les 50 questions (ici et ici) autour des « faits » énoncés par Theresa May ? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les Skripal se sont promenés pendant quelques heures après avoir été "infectés" et, quelques jours plus tard, ont survécu sans dommages chroniques, alors qu’on nous a dit que ce produit chimique était totalement mortel ?

Eh bien, ces doutes viennent peut-être d’être levés, car selon le laboratoire suisse indépendant Spiez, la substance utilisée sur Sergei Skripal était un agent appelé BZ, qui n’a jamais été produit en Russie, mais qu’on trouve aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans d’autres pays de l’OTAN.

RT rapporte que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a déclaré, citant les résultats de l’examen effectué par un laboratoire chimique suisse qui a travaillé avec les échantillons que Londres a remis à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), que Sergei Skripal, un ancien agent double russe, et sa fille Yulia ont été empoisonnés avec une toxine incapacitante connue sous le nom de 3-Quinuclidinyl benzilate ou BZ.

Le centre suisse a envoyé les résultats à l’OIAC.

Cependant, le chien de garde chimique de l’ONU s’est limité à confirmer la formule de la substance utilisée pour empoisonner les Skripal dans son rapport final sans mentionner les autres faits présentés dans le document suisse, a ajouté le ministre russe des affaires étrangères.

Il a ajouté que Moscou interpellera l’OIAC quant à sa décision de ne pas inclure dans leur rapport d’autres informations fournies par les Suisses.

D’autre part, le laboratoire suisse est également un centre d’excellence internationalement reconnu dans le domaine de la protection nucléaire, biologique et chimique et est l’un des cinq centres certifiés en permanence par l’OIAC.

Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que Londres refusait de répondre à des dizaines de questions " très spécifiques " posées par Moscou sur l’affaire Salisbury, ainsi que de fournir toute preuve substantielle qui pourrait faire la lumière sur l’incident.

Au lieu de cela, le Royaume-Uni a accusé la Russie de ne pas répondre à ses propres questions, a-t-il dit, ajoutant qu’en fait, Londres ne posait pas de questions mais voulait que Moscou admette qu’elle était responsable de l’emploi de l’agent chimique au Royaume-Uni.

Mais qui s’en soucie ? Des diplomates ont été renvoyés chez eux, Poutine a été élevé au rang de Hitler, alors parlons plutôt de ces missiles en Syrie,

Tyler Durden

Traduction "face aux psychopathes du système, ne rien lasser passer, tout remettre en cause, tout vérifier" par VD Pour le Grand Soir, avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

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COMMENTAIRES  

16/04/2018 14:28 par BQ

Merci pour la traduction. Pour info : le laboratoire suisse SPIEZ ne confirme pas et a dit qu’il ne pouvait pas commenter indépendamment cette affirmation de Lavrov (renvoyant cela à l’OIAC), mais a en revanche renvoyé à leurs déclarations publiques vers un article de la presse suisse dans lequel un chimiste de ce laboratoire, Stefan Mogl, affirme n’avoir aucun doute sur la justesse de l’identification de la substance toxique par le Royaume-Uni ("Je n’ai aucun doute que le laboratoire a mesuré correctement et qu’il s’agit en fait de Novitschok" et https://twitter.com/SpiezLab/status/985208203943260161). Spiez réitère également dans un twitt récent (14 avril) "n’avoir aucun doute que Porton Down a bien identifié du Novitschok" tout en sous-entendant qu’il n’y a pas de marges d’erreur possibles étant donnés les "standards de vérification" "rigides" (https://twitter.com/SpiezLab/status/985243574123057152). Enfin, le chimiste du Spiez dit quelque chose de très intéressant : "Mogl indique clairement qu[’il n’est pas possible de déterminer l’origine exacte de la substance utilisée] au niveau de connaissance d’aujourd’hui".

En tous les cas, ils invitent à attendre le meeting du 18 avril de l’OIAC pour en savoir plus...à suivre donc !

PS. L’empoisonnement médiatique sur ce cas atteint des sommets...jusqu’à fournir des mobiles à la version complotiste suivante : un Poutine assoiffé de pouvoir intercontinental qui proche de sa réélection, des jeux d’hivers et de la coupe du monde dans son pays, se serait amusé à balancer un gaz innervant en public, à un ex-espion lambda devenu totalement inutile, en ratant totalement son coup (fille empoisonnée, pas morts...). Mobile bidon, pas d’arme retrouvée, pas d’exécutant présumé, pas de preuves de victime, aucun témoignage, pas de preuves matérielles, des antécédents de l’accusation bien chargés, pas de parole à la défense, scénarios alternatifs crédibles, experts non indépendants, ...bilan : RIEN, mais le procès est bouclé en moins de 24h. L’Inquisition à côté passe pour laxiste. Le droit international se retournant encore dans sa tombe. Bref, un mois après Tchoupi attaque au gaz "chimique" au Royaume-Uni, on a Tchoupi fait une attaque "chimique" en Syrie....Je parierai sur Tchoupi a aidé Daech (d’après l’OSDH) pour le prochion numéro.

17/04/2018 15:36 par depassage

En quoi la version que vous présentez est une version complotiste ?

17/04/2018 20:02 par BQ

En référence à cet adjectif si souvent utilisé dans les médias pour désigner exclusivement les thèses des "autres" (jamais les leurs) et à l’existence d’un complot.

17/04/2018 21:44 par depassage

La question qu’il faut se poser est : pourquoi deux vies qui n’ont même pas été tuées peuvent peser sur le sort entier de l’humanité en déclenchant une avalanche de renvoi de diplomates et en créant une tension si démesurée ?

18/04/2018 08:01 par jean brun

cest intéressant de voir comment tous les médias ont parlé pendant des jours de l’affaire skripal et de l’empoisonnement hautement probable des russes, ce qui finalement aurait dû tous nous réconforter car leur armes chimiques hyper dangereuses n’ont même pas été capable de tuer une seule personne !!!! Donc en cas d’attaque par arme chimique des russes on peut dormir tranquille sur nos deux oreille et que maintenant que l’on trouve un autre produit fabriqué en UK et USA plus personne n’est intéressé d’en parler. Je suis en france et j’ai vu nulle part un seul média parler de ce produit BZ ou de la possibilité “hautement probable” que ce soit un autre psys que la russie qui soit coupable.

18/04/2018 09:04 par BQ

Réponse ?
(PS. vous avez pas le droit d’utiliser le mot complot :) )

18/04/2018 11:09 par depassage

Merci BQ, ça m’a échappé. Par la force des choses, on finit par s’habituer à tout, même à la bêtise

18/04/2018 17:10 par depassage

BBC :
BBC :
Le rapport de synthèse de l’OIAC, publié plus tôt ce mois-ci, n’a pas nommé l’agent neurotoxique Novichok, mais a déclaré qu’il était d’accord avec les conclusions du Royaume-Uni sur son identité.
Il identifie le produit chimique toxique par sa formule complexe, mais seulement dans le rapport classifié qui n’a pas été rendu public.

OPCW’s summary report, released earlier this month, did not name the nerve agent as Novichok, but said it agreed with the UK’s findings on its identity.
It does identify the toxic chemical by its complex formula, but only in the classified report that has not been made public.

Cela ressemble aux armes de destruction massive de l’Irak. Il n’y a rien à prouver. C’est une épreuve de force.

19/04/2018 10:13 par BQ

Actualisation (19/04/18) : Cette information est démentie par les officiels de l’OIAC et leur enquête d’analyse technique :

"A propos des déclarations de Mr Lavrov, Marc-Michael Blum, chef du laboratoire de l’OIAC, a déclaré à la réunion : "Les laboratoires ont pu confirmer l’identité du produit chimique en appliquant les procédures existantes et bien établies. Aucun autre produit chimique n’a été identifié par les laboratoires. Le précurseur de BZ auquel il est fait référence dans les déclarations publiques, communément appelé 3Q, était contenu dans l’échantillon de contrôle préparé par le laboratoire de l’OIAC conformément aux procédures de contrôle de la qualité existantes. Sinon, cela n’a rien à voir avec les échantillons prélevés par l’équipe de l’OIAC à Salisbury." (traduction)

Pour faire court, l’OIAC envoie à plusieurs labos dont le nom doit rester confidentiel, plusieurs échantillons : 2 contrôles, 1 négatif, 1 positif (avec l’agent collecté par l’OIAC à Salisbury et auprès des Skripal) et ce afin d’assurer la précision dans leur travail d’analyse. Le BZ se trouvait être un agent test dans les échantillons de contrôle mais ne faisait pas partie des vrais échantillons ("positifs").

Bref, je crois que la Russie a ici voulu allumer un contre-feu tant la propagande, la manœuvre manipulatoire et le manque de preuves impliquant la Russie sont grands et se propagent rapidement. C’est possiblement une erreur stratégique coûteuse en matière de communication et de crédibilité, car i) elle révèle la confidentialité d’une analyse en violation de la charte de l’OIAC, ii) elle en change les résultats. Elle n’avait pas besoin de cela, les déclarations de A.Shulgin (traduites pour LGS :) ) et les questions de la Russie à la France et l’Angleterre étaient suffisamment bétons.

Notons cela dit que, comme dit @depassage, les Occidentaux sont en train de manipuler à une échelle sans précédent depuis les armes de destruction massive en Irak : l’OIAC et tous les chimistes spécialisés interviewés ne mettent en cause la Russie (contrairement aux Occidentaux) puisque le lien ne peut techniquement être fait, l’OIAC dit seulement que leurs analyses confirment les résultats des Britanniques (agent toxique identifié par les Britanniques) après avoir pu collecter ("under full chain of custody") des échantillons de sang des Skripal et sur place à Salisbury (cf. point #10 de la note du secrétariat technique de l’OIAC 12 avril 2018). Ça c’est béton aussi, mais ça n’indique rien du tout sur le coupable, mobile, déroulé de l’événement, arme du crime présumé,...etc.

Comme dit VD, tout vérifier, ne rien laisser passer.

Voir notamment :
 https://www.theguardian.com/uk-news/2018/apr/18/opcw-rejects-russian-claims-of-second-salisbury-nerve-agent
 https://news.sky.com/story/uk-attacks-russias-changing-fantasies-on-skripal-nerve-agent-attack-at-chemical-summit-11336845

21/04/2018 19:44 par Byblos

Otez donc ce miroir où je ne saurais me voir.
Je me ferais horreur. Surtout ne rien savoir.
p.c.c. L’Occident déclinant.

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