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Si les Occidentaux sont si hargneux, c’est parce qu’ils voient s’effriter leur suprématie

(Entretien avec Mendelssohn Moses, journaliste indépendante)

1/ Les commentateurs occidentaux pointent la crise immobilière frappant actuellement la Chine, et ses conséquences sur la croissance à court et à moyen terme dans le pays. Pouvez-vous nous éclairer sur les origines de cette crise ainsi que sa dimension réelle, et sur les perspectives de croissance de l’économie chinoise ?

BG : Ce n’est pas un sujet nouveau, et il faut bien voir que la crise actuelle a pour origine un boom immobilier sans précédent. Dans la foulée des grandes réformes structurelles, la loi de 1998 a permis la création d’un véritable marché immobilier. Le revenu des ménages progressant à un rythme impressionnant, ils se sont empressés d’acheter un logement, car pour les jeunes Chinois cette acquisition est un préalable au mariage. En 2017, une étude de HSBC montre que 70% des jeunes ménages sont propriétaires de leur habitation, soit une proportion beaucoup plus élevée qu’en France (40%). N’oublions pas non plus qu’en vingt ans 300 millions de Chinois sont venus s’installer dans les villes.
Toutes les conditions étaient réunies pour une envolée spectaculaire de l’immobilier : une libéralisation du secteur, une très forte croissance de l’économie et une demande gigantesque servie par une épargne considérable.

Mais qui dit croissance très forte dit risque spéculatif, d’où la formation d’une bulle immobilière qui a fini par éclater. Pour y faire face, le gouvernement chinois a annoncé plusieurs mesures : la création d’un fonds public pour soutenir le secteur, l’aide aux accédants en difficulté et la construction massive de logements sociaux. A ses yeux, l’essentiel est d’assainir le marché sans léser les petits propriétaires. De toutes façons, la transition vers un régime de croissance raisonnable fait partie des objectifs gouvernementaux, et cette transition passera par un surcroît de régulation étatique.

2/ Depuis l’adoption de la politique de réforme et d’ouverture économique au début des années 1980, la Chine a connu un développement économique tel que la croissance du niveau de vie de ses habitants est spectaculaire. Quelles sont les grandes étapes de ce progrès ? Quels sont les chiffres-clef ?

BG : En réalité, c’est depuis l’époque maoïste que le pays connaît une forte croissance, même si elle s’est accélérée dans les années 2000. En 1949 le pays était d’une pauvreté inouïe. Ravagés par la guerre et l’anarchie, les équipements étaient dans un état lamentable. La population avait le niveau de vie le plus faible de la planète, l’espérance de vie était de 36 ans, et 85% des Chinois ne savaient ni lire ni écrire.

C’est au regard de cet état initial qu’il faut juger des progrès accomplis. En 2022, l’économie chinoise représente 18% du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat et elle a dépassé l’économie américaine en 2014. La Chine est la première puissance exportatrice mondiale. Son industrie représente le double de celle des États-Unis et quatre fois celle du Japon.

Premier partenaire commercial de 130 pays, elle a contribué à 30% de la croissance mondiale au cours des dix dernières années. Avec 400 millions de personnes, les classes moyennes chinoises sont les plus importantes du monde, et 150 millions de Chinois sont partis en vacances à l’étranger en 2019.

Ce développement économique a amélioré les conditions d’existence matérielle des Chinois de façon spectaculaire. L’espérance de vie est passée de 36 à 64 ans sous Mao (de 1949 à 1976) et elle atteint aujourd’hui 78,3 ans, soit plus que les EU (76,1) et nettement plus que l’Inde (70,1).

L’analphabétisme et la malnutrition sont éradiqués. Le taux de scolarisation est de 98,9% dans le primaire et de 94,1% dans le secondaire. Selon l’étude comparative des systèmes éducatifs (PISA), la République populaire de Chine est numéro un mondial en 2019.

Encore plus significatif, le taux de grande pauvreté, selon la Banque mondiale, est passé de 95% en 1980 à 17% en 2010 et à 3,1% en 2017. Il est nul en 2021. En vingt ans, 700 millions de personnes ont été extraites de la pauvreté. Le salaire moyen n’a cessé d’augmenter, et les entreprises étrangères ont commencé à délocaliser leur activité à la recherche d’une main-d’œuvre moins coûteuse.

3/ Quels sont les principaux outils mis en œuvre depuis quatre décennies ? En quoi se comparent-ils à ceux qui sous-tendent la planification et l’aménagement du territoire en France sous le Général De Gaulle ? Les économistes chinois ont-ils analysé les méthodes françaises de l’époque ?

BG : Ce développement spectaculaire est le résultat d’efforts titanesques. Pour conduire le développement du pays, les communistes chinois ont bâti une économie mixte pilotée par un État fort. Son objectif prioritaire est la croissance, appuyée sur la modernisation des entreprises publiques dominant les secteurs-clé, la constitution d’un puissant secteur privé, le recours aux capitaux étrangers et les transferts de technologie en provenance des pays plus avancés. Contrairement à ce qu’on dit parfois, c’est Mao Zedong lui-même qui a lancé ce processus en 1972 en rétablissant les relations avec les États-Unis. Pour développer le pays, il fallait dîner avec le diable, et les communistes chinois ont appris à le faire.

Il est vrai que cette conduite de l’économie nationale par un État-stratège n’est pas sans rappeler la France gaullienne et sa réussite industrielle. Mais l’histoire a confié au parti communiste chinois une tâche beaucoup plus lourde : la modernisation accélérée d’un pays immense, peuplé d’un milliard d’habitants en 1980. Les communistes chinois ont su accomplir des réformes gigantesques et s’adapter à la nouvelle donne résultant de la mondialisation.

En Chine, l’État tient fermement le gouvernail du développement économique, la propriété publique reste dominante et le secteur financier privé est sous contrôle. En confiant au Parti communiste chinois une responsabilité sans précédent, la révolution chinoise lui a aussi donné la légitimité sans laquelle il n’aurait pu arracher à la misère le cinquième de l’humanité.

4) Quelle est la politique de prêts adoptée par la Chine à l’égard de pays tiers (Afrique, Amérique du Sud, etc..) ? Quel impact sur le développement de ces pays ?

BG : Contrairement à ce que raconte la presse occidentale, l’endettement des pays du Sud n’est pas imputable à la Chine. Au Sri Lanka, par exemple, la crise politique et économique n’a rien à voir avec Pékin, puisque la part de la Chine dans l’endettement du pays ne représente que 10% du total, tandis que les prêts occidentaux et multilatéraux se taillent la part du lion. La contribution de la Chine au développement des pays qui ont des besoins d’infrastructures devrait être appréciée au cas par cas. Ce qui est sûr, c’est que Pékin offre ses services à des États en quête d’une alternative crédible aux politiques occidentales.

Bien sûr, le risque est de créer une situation de dépendance excessive entre le prêteur et l’emprunteur, de générer une nouvelle asymétrie. Les Chinois en sont conscients, et c’est pourquoi ils ont conçu leur stratégie internationale à rebours des pratiques néo-coloniales. La Chine exporte des produits manufacturés et importe des matières premières. Mais elle monnaye ses importations par des constructions d’infrastructures.
Bénéfique pour la Chine, ce programme l’est aussi pour les pays partenaires. Les institutions financières occidentales exigent en contre-partie de leur concours financier les mesures d’austérité inspirées du « consensus de Washington ». Les Chinois ont battu en brèche cette politique occidentale en lui opposant le « consensus de Pékin » : les pays qui veulent travailler avec eux ne sont pas contraints de privatiser les entreprises publiques, de diminuer les impôts sur les riches ou de déréguler les marchés financiers.

5 / Pour la première fois de l’histoire de Chine, presque toute la population est désormais couverte par l’Assurance maladie. Quelles sont les étapes de ce progrès ?

BG : A partir des années 1980, les réformes économiques ont mis à mal le filet de protection sociale hérité de l’époque maoïste, et les inégalités se sont envolées. La priorité donnée à la croissance du PIB et à l’accumulation du capital s’est payée d’une dégradation des conditions de vie, et on a même relevé, au cours des années 1990, un léger fléchissement de l’espérance de vie. C’est pour remédier à cette situation que la loi de 1999 a créé la caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés urbains. Avec la mise en place d’un nouveau système de santé pour les ruraux, c’est l’ensemble de la population qui va bénéficier de la sécurité sociale.

La généralisation du dispositif s’est poursuivie sans relâche depuis vingt ans, notamment depuis l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir en 2012. Aujourd’hui 95% de la population bénéficie d’une couverture-maladie, alors que 50% de la population mondiale n’en a aucune. En Chine, la prise en charge des soins est désormais assurée par un système universel, complété par une gamme variée d’assurances facultatives. Au début des années 2000, la part non remboursée des dépenses de santé représentait près de 60% des dépenses totales. Mais en 2011 elle chute à 34,7%, ce qui est inférieur non seulement à la moyenne mondiale (40,8%), mais aussi à celle des pays riches (40,5%). En revanche, elle demeurait relativement élevée par rapport à la moyenne européenne (24,8%).

Aujourd’hui, la part non remboursée des dépenses de santé est probablement de l’ordre de 30%, et donc beaucoup plus proche des standards européens. Avec l’élévation considérable du niveau de vie, cette généralisation de l’accès aux soins explique la progression de l’espérance de vie moyenne, aujourd’hui nettement supérieure à celle des États-Unis.

6/ La Chine a un gigantesque programme de nucléaire civil. Elle dispose de 50 réacteurs déjà et en construit 4 par an apparemment. Sont-ce des technologies chinoises ou étrangères ? Où en est la Chine avec la recherche sur la fusion thermonucléaire ?

BG : Actuellement, sur les 56 réacteurs en construction dans le monde, 20 sont chinois. La production électro-nucléaire s’accroît sensiblement chaque année et la Chine devrait rattraper les États-Unis dans dix ans. Avec 53 réacteurs couplés au réseau et une puissance installée totale de 54 GW, la Chine se place aujourd’hui à la troisième place mondiale juste après les États-Unis (93 réacteurs et 95 GW) et la France (56 réacteurs et 61,3 GW). Mais elle est déjà en deuxième position pour la production d’électricité nucléaire, et en 2035 il est prévu une puissance nucléaire de 200 GW ! Pour atteindre ces objectifs, la Chine ne se contente plus d’exploiter des réacteurs conçus à l’étranger.
En s’inspirant de technologies françaises et américaines, elle a acquis une maturité industrielle qui lui permet de concevoir et construire des réacteurs en un temps record et à un prix imbattable. Désormais, ce sont les réacteurs chinois de troisième génération qui équiperont les nouvelles centrales en Chine, et peut-être ailleurs dans le monde. En février 2022, l’Argentine et la Chine ont signé un accord visant à construire un Hualong-1 sur un site nucléaire près de Buenos-Aires, et ce projet sera financé par un prêt consenti par les banques chinoises.

Après le Pakistan, la technologie des réacteurs chinois s’étend donc à l’Amérique latine. Cette percée de la filière nucléaire chinoise s’accompagne aussi d’investissements dans les réacteurs surgénérateurs de quatrième génération et les combustibles nucléaires au thorium. Enfin, la Chine s’engage dans la construction de réacteurs à haute température pour le dessalement de l’eau de mer et une éventuelle production d’hydrogène. C’est une véritable révolution du paysage nucléaire mondial. En 2019, le directeur de la branche Asie-Pacifique d’EDF déclarait dans une tribune : « Le nucléaire de demain sera chinois ».
 

7/ Du 1er au 7 septembre ont lieu les manœuvres Vostok 2022, avec 50 000 militaires russes, syriens, biélorusses, indiens et chinois, entre autres. Jamais auparavant l’Inde n’avait-elle accepté de manœuvrer avec la Chine. Comment évaluer cet évènement sans précédent ?

BG : La Chine et l’Inde ont des relations complexes. Les deux géants asiatiques savent très bien que le basculement du monde vers l’Est joue en leur faveur, et ils sont partenaires au sein d’organisations comme les BRICS ou l’OCS. Mais les deux pays ont un contentieux frontalier non résolu et la tension sur le sujet est palpable des deux côtés.
De plus, l’Inde reproche parfois à la Chine d’entretenir avec le Pakistan ou le Sri-Lanka des relations privilégiées dont le but inavoué serait de l’encercler ou de la contourner. C’est un mauvais procès, mais les Indiens le voient de cette façon. Cela dit, l’Inde ne veut pas non plus donner l’impression qu’elle se rallie à la croisade anti-chinoise menée par Washington. C’est pourquoi elle a une politique délibérément ambiguë. Elle a adhéré au QUAD, la structure de coopération militaire promue par les États-Unis dans la région indo-pacifique.

Quelques mois plus tard, elle participe à des manœuvres militaires conjointes au côté de la Chine et de la Russie. Pour ceux qui n’auraient pas compris, cette attitude signifie que l’Inde demeure fidèle à ce non-alignement qui caractérise sa politique étrangère depuis l’indépendance. Un subtil jeu de balancier qui montre que ce grand pays, en définitive, entend bien se tenir à égale distance des deux principaux rivaux planétaires.

8/ Contrairement au Pakistan, la Chine en dépit d’un climat très difficile, semble avoir pratiquement réglé le problème des inondations monstrueuses. Quelles sont les grandes lignes de son programme hydrologique ? Quelle est la part d’énergie hydroélectrique ?

BG : La Chine est numéro un mondial en matière d’énergie hydroélectrique. Un pas décisif a été franchi avec la construction du plus grand barrage du monde, le Barrage des Trois gorges, qui a profondément modifié le régime hydrologique du plus grand fleuve chinois, le Yangzi. L’hydro-électricité représente aujourd’hui environ 5% du mix énergétique, soit à peu près autant que le nucléaire.

Mais il n’y a pas que l’hydro-électricité. La Chine a massivement investi dans le panel complet des énergies renouvelables. En 2018, avec 20% de la population mondiale, elle produit 30,1% de l’énergie hydro-électrique mondiale, 28,7% de l’énergie éolienne, 31,9% de l’énergie solaire et 17,5% de l’énergie issue de la biomasse. Ce sont les paradoxes de l’histoire : après avoir commis l’erreur de reléguer au second rang la question environnementale, la Chine l’a saisie à bras le corps et elle fait aujourd’hui figure de pays-phare dans ce domaine.

Venons-en brièvement à des questions plus polémiques.

9/ Vu depuis l’étranger, nous peinons à comprendre la politique « Zéro Covid », qui ne semble pas avoir de base scientifique vu la nature protéiforme de tous les virus. Certains avancent la thèse que la Chine croit se prémunir par les confinements renouvelés et des tests incessants, contre une guerre bactériologique (les laboratoires étasuniens découverts en Ukraine ont fait l’objet de commentaires nombreux en Chine). Qu’en est-il à votre avis ?

BG : Je ne sais pas si un projet aussi démoniaque que celui que vous évoquez existe bel et bien, mais il est clair que les Chinois sont extrêmement prudents sur le sujet. En tout cas, la question de la gestion de la crise sanitaire est une vraie question. Mais avant de critiquer à tort et à travers, regardons les chiffres. De ce point de vue, il faut reconnaître que la stratégie « Zéro Covid » a porté ses fruits. Avec 5 226 décès en Chine contre plus d’un million aux États Unis et 151 000 en France, les Occidentaux sont mal placés pour donner des leçons !

Si la Chine a réussi à protéger sa population, c’est parce que les autorités ont rapidement pris la mesure du phénomène, et que l’État a refusé d’arbitrer entre sauver des vies et sauver des points de croissance. Les faits sont les faits. Bien sûr, comme toutes les stratégies, la stratégie « Zéro Covid » finira par épuiser ses effets, et il faudra sérieusement envisager la suite. C’est ce que font aujourd’hui les Chinois, qui réfléchissent à un assouplissement progressif du dispositif sanitaire. Les confinements visent à enrayer la propagation du virus dans des agglomérations qui comptent plusieurs millions d’habitants.

Sommes-nous suffisamment informés de la situation épidémiologique de la Chine pour pouvoir porter un jugement sur sa politique ?Que se passerait-il si la Chine avait géré l’épidémie à la façon des pays occidentaux ? Contrairement aux oligarchies qui nous gouvernent, le gouvernement chinois se sent comptable de l’état de santé des populations, même s’il y a provisoirement un prix à payer. Dès que les conditions le permettront, il rectifiera le tir.

10/ Les autorités chinoises ont créé l’étonnement, en refusant de tomber dans le piège tendu par la visite à Taïwan du Sénateur Nancy Pelosi puis de ses collègues à Taïwan. Aucun acte irréversible ou irresponsable n’a été entrepris. Quelle est votre évaluation ?

BG : Je trouve que la réaction de Pékin à cette grossière provocation des fanatiques du Congrès a brillé par sa fermeté et son habileté. Pas un mort, pas un blessé, mais une démonstration de force inédite, qui rappelle que le retour de Taïwan dans le giron de la mère-patrie est une nécessité historique. En occupant l’espace maritime et aérien de l’île sécessionniste, le gouvernement chinois rappelle une évidence : les eaux territoriales et l’espace aérien de Taïwan n’existent que dans l’imagination des séparatistes et de leurs protecteurs, car l’île est une province chinoise, et rien d’autre.

Cette occupation étant ostensiblement engagée durant plusieurs jours, la question n’était plus : que va faire la Chine si Nancy Pelosi atterrit à Taipei ? La question était devenue la suivante : que font les États-Unis quand la Chine démontre, en acte et non en paroles, que la souveraineté taïwanaise n’est qu’une illusion ?

Il ne faut jamais oublier que la stratégie chinoise, lorsque le pays est agressé, vise toujours à faire paraître les impérialistes pour ce qu’ils sont, à savoir des « tigres de papier », comme disait Mao. Les Chinois ne le souhaitent pas, mais si demain l’épreuve de force est engagée entre la Chine et les séparatistes irresponsables de Taipeh, les États-Unis vont-ils prendre le risque d’un affrontement majeur avec un pays dont l’armée est aujourd’hui la deuxième du monde ?

11/ La diplomatie chinoise semble se défaire de son ancien mutisme concernant les questions stratégiques internationales pour désormais parler franc, notamment en soutien de la Russie. Récemment, un porte-parole des Affaires étrangères a utilisé un jeu de photos pour faire passer le message que l’attentat du 11 septembre 2001 était un but contre son camp (« own goal »).

BG : Je suis la presse chinoise depuis des années, et je n’avais jamais vu un ton aussi offensif. Mais c’est un phénomène très récent, deux ou trois ans tout au plus. Avec la déclaration de Mike Pompeo désignant le Parti communiste chinois comme « le pire ennemi du peuple américain », la présidence de Trump marque un tournant. En accusant la Chine de commettre un génocide au Xinjiang, la propagande occidentale franchit une étape inouïe, rarement atteinte, qui mérite de figurer au Guiness du mensonge d’État. Comment peut-on croire de telles âneries ? A mes yeux c’est un mystère. La population ouïghoure a été exemptée de la politique de l’enfant unique, et elle a connu une croissance démographique spectaculaire au cours des 30 dernières années.
Quant aux « camps de concentration » où seraient enfermés « trois millions de Ouïghours », cette accusation est tellement grotesque qu’elle est insignifiante. L’erreur majeure des Occidentaux, c’est de croire que ces calomnies ont le moindre effet sur la stabilité intérieure de la Chine. Le peuple chinois sait très bien que son gouvernement a usé des moyens nécessaires pour éradiquer le terrorisme séparatiste et il approuve les mesures sécuritaires qui ont mis fin aux attentats. Mais cette avalanche de mensonges n’a pas connu non plus un grand succès à l’échelle internationale : à l’assemblée générale de l’ONU, tous les pays dont la population est majoritairement musulmane soutiennent la politique chinoise au Xinjiang.

12/ Le monde occidental semble convulsé par son hostilité vis à vis de la Chine, dont le peuple est présenté comme malheureux, croupissant sous l’oppression et la répression. Pourquoi cette hostilité ? Jalousie ? Nostalgie de la période faste des Guerres de l’Opium ?

BG : Si les pays occidentaux sont si hargneux, c’est parce qu’ils voient s’effriter les fondements de leur suprématie. Après avoir dominé le monde pendant deux siècles, l’Occident stupéfait réalise qu’il va falloir passer la main. Il pensait tenir la dragée haute aux pays du Sud pendant encore un siècle ou deux, mais l’histoire s’accélère. Les Chinois vivent plus longtemps que les Américains, leur société est plus cohérente et plus tolérante. Pendant que les navires de guerre des États-Unis croisent au large des côtes chinoises, les Chinois construisent des voies ferrées, des autoroutes, des ports et des hôpitaux à domicile comme à l’étranger.

Pour illustrer les biais cognitifs qui obscurcissent notre vision du monde, je vais prendre un autre exemple.

On nous présente la Chine sous les traits orwelliens d’une dictature totalitaire où les droits de l’homme sont bafoués. Mais en France, depuis le début de l’année, neuf personnes ont été tuées par la police pour « refus d’obtempérer ». Pour un pays qui se dit démocratique, ce n’est pas brillant.

En Chine, en revanche, il ne semble pas que la police ait pour coutume d’abattre des citoyens pour « refus d’obtempérer ». Dans un pays où le moindre incident est commenté par des centaines de millions d’internautes, un tel événement ne passerait pas inaperçu et la presse occidentale le commenterait avec sa bienveillance habituelle à l’égard du gouvernement chinois.

S’il y avait le même taux d’homicides policiers qu’en France, il y aurait eu 180 citoyens chinois tués par balles, dans la rue, au cours des derniers mois. Sauf erreur de ma part, il n’y en a eu aucun. Pourquoi ? Parce que dans cette dictature abominable les policiers n’ont pas d’armes, tout simplement.

Seule la police militaire, chargée de la surveillance des sites sensibles et de la lutte anti-terroriste, est armée. On la voit d’ailleurs très peu. En 2020, j’ai vu deux agents de cette unité à la gare de Kunming, capitale du Yunnan. Il est vrai que le 31 mars 2014 des terroristes séparatistes ouïghours y ont assassiné à l’arme blanche une trentaine de passagers.

Quant aux policiers ordinaires, en Chine, non seulement ils n’ont pas d’armes, mais on en voit beaucoup moins qu’en France. En Chine comme ailleurs, il y a des violences policières, bien sûr, de même qu’il y a des délinquants et des criminels. Mais ces fléaux sociaux sont beaucoup moins importants que dans notre merveilleuse démocratie. Et si l’on comparait la Chine avec les États-Unis, le contraste serait hallucinant. Sur la question des droits de l’homme comme sur beaucoup de sujets, il serait temps que le monde occidental balaie devant sa porte.

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COMMENTAIRES  

16/09/2022 09:29 par Annwn

Rappelons avec René Guénon que, de divers cotés, on parle beaucoup aujourd’hui de « défense de l’Occident », ce qui est vraiment singulier, alors que c’est celui-ci qui menace de tout submerger et d’entraîner l’humanité entière dans le tourbillon de son activité désordonnée ; singulier, disons-nous, et tout à fait injustifié, s’ils entendent, comme il le semble bien malgré quelques restrictions, que cette défense doit être dirigée contre l’Orient, car le véritable Orient ne songe ni à attaquer ni à dominer qui que ce soit, il ne demande rien de plus que son indépendance et sa tranquillité, ce qui, on en conviendra, est assez légitime. La vérité, pourtant, est que l’Occident a en effet grand besoin d’être défendu. Mais, malheureusement, on ne semble pas comprendre que c’est contre lui-même surtout que l’Occident a besoin d’être défendu, que c’est de ses propres tendances actuelles que viennent les principaux et les plus redoutables de tous les dangers qui le menacent réellement et qui, si ils sont poussés jusqu’au bout, le mèneront inévitablement à la ruine et à la destruction ; c’est donc une « réforme de l’Occident » qu’il est impératif d’envisager, et cette réforme, si elle était ce qu’elle doit être, c’est-à-dire une vraie restauration traditionnelle, aurait pour conséquence toute naturelle un rapprochement avec l’Orient.
La meilleure façon d’être occidental est de s’intéresser à l’Orient : Il s’agit non d’imposer à l’Occident une tradition orientale, dont les formes ne correspondent pas à sa mentalité, mais de restaurer une tradition occidentale avec l’aide de l’Orient.
De plus, ajoutons à toutes fins utiles, que les guerres extérieures ne sont, en réalité, que des projections et des extensions de nos guerres intérieures.
C’est pourquoi beaucoup d’hommes meurent, peu vivent... Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent.
NB : Cette « lutte » de l’homme contre les ennemis qu’il porte en lui-même, c’est-à-dire contre tous les éléments qui, en lui, sont contraires à l’ordre et à l’unité, se retrouve dans la conception islamique de la « grande guerre sainte » (El-jihâdul-akbar) qui, contrairement à la « petite guerre sainte » (El-jihâdul-açghar) d’ordre extérieur et social, est de nature purement intérieure et spirituelle.
LIEN

16/09/2022 13:07 par Auguste Vannier

Il fallait que tout cela soit rappelé, tant la propagande occidentale, pourtant grossière, fait dire n’importe quoi à nos media (mais là rien de nouveau) et parfois à des élus (vraie gauche, cad de rupture) habituellement éclairés.
Les faits nous montrent que les balivernes "néolibérales" sont une insulte à la république et à la démocratie...Critiquer la Chine (ou Cuba) sur ces questions, c’est la poutre qui n’est pas dans l’oeil qu’on croit.

16/09/2022 14:25 par Ch DLR

J’ai critiqué votre/son précédent texte Patriote fier de l’être (sur LGS) dans "Patriote par en-bas, solidaire des peuples opprimés et résistant à sa propre classe dominante" sur AELP mais je lis mieux votre/son dernier texte sur l’Occident hargneux qui perd sa suprématie. Il y a en effet une avancée des conditions matérielles de vie qui sont extraordinaires même si les droits humains - dont la liberté d’expression - sont bridés. Que le capitalisme soit fortement bridé au point qu’il soit marginalisé me convient comme à tous ceux et celles qui militent pour le socialisme mais sans doute pas avec la perte des droit humains de base. On a affaire en Chine à une sorte de "paternalisme bureaucratico-socialiste" qui doit certes cesser d’être autant dénigré qu’il l’est (sans doute par ceux qui ne connaissent pas) mais la Chine n’est pas encore le socialisme attendu.

16/09/2022 14:37 par Zevangel

Bonjour, article très intéressant.

Ce sont des questions qu’on se pose, que nos amis se posent. Et vu que la Chine est en permanence montrée du doigt, c’est un article assez utile je dirais pour pouvoir répondre.

Comme toujours je vérifie les infos, sans non plus chercher trop loin, mais je regarde au moins la surface de l’article s’il y a de grosses erreurs ou pas et en tout cas, ça m’a semblé très cohérent ! C’est assez important car donner des chiffres ou de l’info à quelqu’un en lui disant "mais vas-y vérifions maintenant avec ton téléphone" mmmmh, il faut être sûr de nos sources.

Je sais que ça pourrait prendre un peu ++ de temps, mais je pense que c’est mieux de directement sourcer. Cela ne m’empêcherait pas de rechercher par moi même, mais beaucoup de gens se disent simplement "oui.. oui.. encore des chiffres donné au hasard" et ne vont même pas vérifier.

Bonne journée.

16/09/2022 21:18 par Jos

Excellent interview très factuel, les faits sont indiscutables.
Je suis allé en Chine, tout est neuf, pas de sdf. La classe moyenne est très nombreuse, la pauvreté est en voie de disparition, alors qu’en Occident elle progresse rapidement et c’est pas fini. En 2017, les pauvres représentaient environ 2 à 3% de la population chinoise. La France c’est 18 à 20% de pauvre en dessous du seuil de pauvreté : soit 10 fois plus qu’en Chine !!!!!!!!!

17/09/2022 08:19 par keg

https://wp.me/p4Im0Q-5G1 JdG N° 52 (J + 214) – c’est un retour de manivelle. Vous en réjouissez-vous ? les sanctions vont être levées (mais celles de qui ?). Est-ce la chute en pire ? – 17/09/2022

17/09/2022 12:11 par sixiangjiaoyu

Bonjour Jos,

Le développement économique et social de la Chine commande le respect et l’admiration.

Cependant, je pense qu’il est difficile de comparer le niveau de pauvreté d’un pays qui est pour grande partie encore en voie de développement avec celui d’un pays développé.

Quand M.Guigue dit que le taux de grande pauvreté (ou "pauvreté absolue") est nul en Chine, il a parfaitement raison.

Il convient néanmoins de rester lucide sur l’état réel du développement chinois.

Le bulletin annuel du bureau des statistiques pour l’année 2021 (1) indique que le revenu moyen disponible annuel des 20% de la population considérés comme disposant de bas revenus est de 8333 yuan (soit 694 yuan/mois ou 99 euros/mois).
Vous auriez donc en Chine 280 millions de personnes vivant avec environ 23 yuans par jour (3,3 euros).

Pour les 20% au-dessus, on a 18445 yuans/an (219 euros/mois)
puis 29053 yuans/an (345 euros/mois) ,
44949 yuans/an (535 euros/mois)
et finalement les 20% avec les plus hauts revenus (85836 yuans/an, 1021 euros/mois).

Le seuil de grande pauvreté dont parle M.Guigue était en 2020 un revenu disponible d’environ 4000 yuans par an (47 euros/mois) selon Xinhua(2). Selon ce critère, le taux de pauvreté absolue en Chine est désormais de 0%.

Mais ce critère n’est pas identique à celui utilisé par l’INSEE ou Eurostat pour calculer le seuil de pauvreté ou le "taux de risque de pauvreté".

Si on prend ce dernier critère (seuil de risque de pauvreté fixé à 60 % du revenu disponible équivalent médian national après transferts sociaux), le taux de risque de pauvreté en France est de 14,4% en 2021 (3) .

Le revenu médian en Chine étant pour 2021 de 29975 yuan/an (356 euros/an), le seuil de risque de pauvreté en Chine serait alors de 60% de ce revenu médian soit 17985 yuan (214 euros/mois).

Quand on voit que 20% de la population a un revenu annuel disponible de 8333 yuans, on peut supposer que si les critères utilisés par l’INSEE ou Eurostat pour définir la pauvreté étaient employés en Chine, le taux de pauvreté serait supérieur à celui d’un pays développé comme la France (ce qui semble somme toute assez normal).

Une étude chinoise de 2021 (4) semble indiquer que si on utilisait le critère de 60% du revenu médian appliqué à l’ensemble du pays sans faire de distinction de critère entre population urbaine et rurale, le taux de pauvreté en Chine était de 21% au niveau national, de 47% pour les habitants des campagnes et de 5,2% pour les populations urbaines soit au total plus de 300 millions de personnes.

L’étude est intéressante : elle montre que des débats sont en cours en Chine pour redéfinir les standards par rapport auxquels seront mesurées les avancées de la nouvelle grande bataille contre la pauvreté. Elle recommande d’utiliser deux seuils de pauvreté différenciés pour les populations urbaines (50% du revenu disponible médian) et rurales (40% du revenu disponible médian) permettant d’établir le taux de pauvreté en 2019 à 12% au niveau national, à 5,8% au niveau urbain et à 21,5% au niveau rural avec un total de 168 millions de personnes relativement pauvre dans le pays.

(1) http://www.stats.gov.cn/tjsj/zxfb/202202/t20220227_1827960.html
(2) http://www.xinhuanet.com/fortune/2021-02/25/c_1127137706.htm
(3) https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/tespm010/default/table?lang=fr
(4) http://zgncjj.crecrs.org/UploadFile/Issue/20210126014726WU_FILE_0.pdf

17/09/2022 17:11 par koursk

Bravo au parti communiste chinois qui a doté la Chine d’un état fort et riche, ce qui lui permet de contenir les intrusions des multi-milliardaires qui règnent économiquement, et donc politiquement et médiatiquement sur l’otaneuro zone *** Si des bazars de la jet set sont présents en Chine, ils sont sous contrôle de l’état chinois *** L’état chinois est maître de l’économie du pays, et le secteur privé est très majoritairement un prête nom de l’état *** Pendant trop longtemps, les penseurs de la jet set avaient beau jeu de dénoncer les pays communistes, en mettant sous silence les blocus exercés sur eux par les élites économiques otaniennes *** Depuis les années 70’, la jet set, via ses territoires otaniens, coopère avec la Chine, avec l’espoir de mettre le pays sous sa coupe *** Mais la chine en a profité pour renflouer l’état et la puissance publique, ce qui a réduit à un feu de paille la contre-révolution de Tiananmen en 1989 *** Les responsables de l’état chinois que l’argent, l’or sont les nerfs de la guerre pour tenir tête à la jet set *** Celle-ci est furax, qu’un pays communiste soit à la pointe du développement, et qu’elle ne puisse pas mettre la main sur ses richesses *** D’autant plus furax que la Chine coopère avec de plus en plus de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, mordant sur les sources de profits de la jet set issues de pratiques coloniales et néo coloniales *** En Chine et en Russie, c’est l’état, le public, qui gouvernent *** Dans l’otaneuro zone, c’est le privé et ses multi-milliardaires, qui ordonnent aux larbins gouvernementaux et des médias *** Même avec un pognon de dingue dans la communication, pour faire croire en la démocratie avec des élus en tête de gondole, les citoyens otaniens savent que les vrais dirigeants de la zone sont les caïds de la jet set.

17/09/2022 20:07 par BEYER Michel

@ANNWAN
Je suis entièrement d’accord avec votre analyse.
Dans les années 45/46, j’étais encore à l’école primaire, école privée, nos enseignants nous parlaient du "Péril jaune". La guerre d’Indochine allait bientôt débuter.
Alors que c’était le "Péril blanc" dont tous ces pays d’Asie avaient eu à souffrir. Pour mémoire, la Chine avait subi la guerre de l’opium. Ce qui me permet de rappeler la magnifique lettre de Victor Hugo au capitaine Butler qui se vantait du carnage réalisé au Palais d’été.
Pour la plupart les pays d’Asie ont subi le colonialisme. Nous avons eu la guerre d’Indochine qui n’a véritablement fini qu’en 1975 avec la défaite américaine.
L’Inde a eu à combattre le colonialisme anglais aux formes multiples, et qui n’est pas parti sans laisser derrière lui des situations de conflit qui perdurent.
La Russie, elle-même s’est constituée en Fédération, mais en pratiquant une politique féroce envers les pays asiatiques.
1949, la victoire de l’Armée populaire chinoise a marqué le grand tournant favorable aux pays d’Asie.
Tout cela pour dire que cette idée du "Péril jaune" est ancrée depuis longtemps dans les pays occidentaux qui ont longtemps cru qu’ils pouvaient tout se permettre en Asie

19/09/2022 08:10 par carlito

Bonjourf,
et merci de rappeler les extraordinaires progrès de la Chine
avec le Grand et le Petit Timonier et maintenant avec Xi Ji Ping : objectif 2049...

Peu répercute dans les MSM, la réunion de Samarkand (un nom qui m’a fait réver avec Blaise Cendrars), celle de l’Oranisation de Shangaï pour la Coopération dont l’Iran est devenu membre à part entière comme l’Inde et le Pakistan, la Turquie postule, le Sri Lanka aussi ; zt lzq BRICS n’en sont pas loin.
Je suis avec bonheur l’affranchissement des ex-colinisés, ex sous-développés, ex tiers-monde , de tout le Sud Global ; tout en éspérant que les USA puissance capable autarcie redevienne isolationniste (doctrine Monroe en moins)... c’est en route.

Et nous autres en Europe ?
grand trou noir de la servitude, de la dépendance et valeurs (boursières ?), Grande Illusion....
Hélas j’y suis revenu habiter.

19/09/2022 20:16 par Safiya

Magistral ! Admirable Parti communiste chinois qui n’a pas dévié d’un pouce ni tronqué le développement de la Chine et de son peuple pour l’enrichissement personnel de ses membres et de leurs affidés comme l’ont fait certains États dévoyés.

"Bénéfique pour la Chine, ce programme l’est aussi pour les pays partenaires. Les institutions financières occidentales exigent en contre-partie de leur concours financier les mesures d’austérité inspirées du « consensus de Washington ». Les Chinois ont battu en brèche cette politique occidentale en lui opposant le « consensus de Pékin » : les pays qui veulent travailler avec eux ne sont pas contraints de privatiser les entreprises publiques, de diminuer les impôts sur les riches ou de déréguler les marchés financiers."
Ainsi que de mettre des milliers de travailleurs au chômage, en contribuant, par là, à la paupérisation de larges pans des populations ET maintenir les pays sous les fourches caudines du FMI et de ses institutions financières et qui n’est rien d’autre qu’une néocolonisation des plus perverses.

Vivement l’effritement total de cet ordre mondial unipolaire hypocrite et assassin afin que l’Homme retrouve le sens des choses et puisse vivre enfin DEBOUT !

21/09/2022 13:39 par Totote

et les camps de quarantaine chinois, les gens qui se jettent des immeubles, les enfants de 2 ans séparés de leur parents, les animaux de compagnies enfermés dans des sacs et laissés là pour mourir ?
Les test PCR des poissons, les désinfections des rues, la folie furieuse ?
La Chine semble coopérer avec les mondialistes européens dans leur entreprise génocidaire et totalitaire de Great Reset. La Chine ressemble a un camp de concentration à ciel ouvert et sert apparemment de laboratoire test avant l’occident, puis le reste du monde.

21/09/2022 19:38 par Maxime Vivas

Un peu de délire de temps à autre pour mesurer a contrario l’intérêt des échanges.

25/09/2022 15:03 par Cesar

Les Chinois font du bon boulot.

Comme on a plus aucun modèle de développement alternatif valable (ou alors cela demanderait de remettre totalement en question nos modes de vie, de pensée, de se mettre en relation, de faire) on préfère, en France, regarder si l’herbe est plus verte ailleurs...

Ce tropisme chinois à gauche marque la totale déliquescence des mouvement de gauche en France, NPA, LFI, Communistes qui carpintero entre vieux et et jeune style. Les."succès" exotiques sont plus aimables. Ne parlons même pas des Verts, passeurs du fascisme en Europe. Les verts de gris bien allemands. Et la farce française. La France, malgré son histoire originale, aimerait être engloutie elle aussi dans cet océan de médiocrité qu’est l’UE dirigée par des pervers criminels ? Plus question de Frexit à gauche ??

Attendons.donc les miettes de la prospérité chinoise ou allons vivre en Chine pour sa.propre satisfaction perso et son compte en banque...

Pitié pour les petits français(es) appeurés et perdus, un peu américains, un peu chinois... Retour à la période maoïste pour la tendance gauche plutôt black blanc beur que bleu blanc rouge et pour être encore bien pop, bien médiocre, bien ricain, bien égoutier pour retrouver le sentiment d’identité national, vive l’OM de Marseille et la corruption dans le foot !!

Quel courage politique et quelle panache géostratégique.

25/09/2022 18:28 par CAZA

Héhé
Totote c’est la perle . Il faut d’urgence lui attribuer le prix du commentaire le plus stupide depuis qu’existe LGS ;
Bien mieux qu’ Etoile Filante disparue depuis des années lumière déjà .
Elle aurait été reconnue sur les Rance ( Info et télé)
Faut l’inviter quand LGS organisera son assemblée extraordinaire ( Lyon ce serait bien )
Je vais faire mon Xiao : <<< Que Totote nous donne ses sources impérativement >>>
J’ai ma petite idée que ça serait il pas que ça vient de la CIA que totote a aperçu via les médias qu’ elle finance ( ou qu’elle fait chanter ) par hasard ?
Ya une vidéo d’un président qui sort de chez son amant en vélo électrique .
Mais non faut que je stoppe les sites complotistes urgemment .C’est juste le rédacteur en chef .
Pendant que sa femme ( ou son mari ) "" se fait baiser sur les paquets d’invendus "" ( c’est de Georges pas Rodi ) ( peut être mais ils sont financés par les contribuables )

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