Ah bon ... je reviens avec les carabiniers
@ FEHTI GARBI
Soyons clairs : il n’y a plus d’intellectuels en Occident et il n’y a plus de gauche. Ou plutôt, s’il y a encore des intellectuels, il va vous falloir des dons d’extra-lucide pour les trouver, parce que ni Dassault ni Seillières ne vont les publier.
L’ennui, avec les métaphores, c’est que ceux qui n’ont pas le code risquent de ne pas piger les intentions secrètes. J’allais vous dire de ne pas cracher sur celles de faget avant de les avoir comprises, mais c’est trop tard. Zut...
Cela dit, brûler et mettre à l’Index, c’est pareil. C’est la même démarche totalitaire, y compris si ça reste à l’intérieur de votre tête. Nous avons connu l’une et l’autre chose bien avant les nazis - et pendant beaucoup trop de siècles - pour que ça nous fasse rire ou que ça puisse se résumer, pour nous, à des papillons dialectiques.
« Donnez-moi deux lignes d’un homme et je le fais pendre » disait Richelieu, croyant s’il en fut, réincarné aujourd’hui en ayatollah Khamenei (et tant mieux pour les Iraniens s’il s’en tire aussi bien que lui). Mais il ne faut quand même pas abuser des bonnes choses et continuer à faire pendre, étriper, rouer, brûler des gens pour ce qu’ils pensent ou écrivent, même quand il est patent qu’ils se trompent. Voilà quelques siècles que nous nous échinons pour qu’il ne puisse plus en être ainsi et, d’accord, nous ne sommes pas arrivés très loin, mais patience et longueur de temps, hein... Imaginez que nous nous mettions à sélectionner dans les actes, mettons, du Prophète et dans les sourates du Coran de quoi leur jeter l’anathème, nous aurions tort même si ce que nous disions était indiscutable, et vous auriez raison de ne pas aimer ça. Je sais qu’il y en a qui le font, mais pas ici.
En fait de colonisations, nous avons beaucoup donné, vous savez. C’est même ainsi que l’Europe s’est peuplée. Nous le sommes encore aujourd’hui, même si cette dernière en date est - pour l’instant - encore une colonisation soft.
Là aussi, prenez seulement patience et vous verrez.
Ce qui m’a agacé, moi, c’est que vous ayez choisi de faire la guerre à des morts, plutôt qu’à des vivants autrement malfaisants qu’ils ne le furent jamais. C’est moins dangereux, mais en revanche, ça ne risque pas beaucoup de changer quoi que ce soit, surtout en mieux. Ayons au moins la lucidité de voir que les vivants dangereux nous font plus peur que les morts. Ce n’est pas une tare d’avoir peur ou d’être prudents. Vous, moi, Faget, Maryvonne, Omar Mazri et les autres, NOUS PIAPIATONS. Georges Ibrahim Abdallah A FAIT. Il paie. O.K. ?
@ rachid zani
Je connais moins bien que vous l’histoire de l’Arabie Saoudite. Je sais seulement que son état présent est le résultat d’un certain nombre de données dont certaines relèvent de la volonté des hommes et d’autres de la force des choses. Je sais que d’autres peuples, dans l’histoire, se sont trouvés, ailleurs, dans la même situation. C’était juste le premier exemple qui m’est tombé sous la main pour expliquer que, si on veut partager les humains en deux, les bons d’un côté, les mauvais de l’autre, ou, par exemple, les gentils du sud maltraités par les méchants du nord, on pèche par manichéisme et puérilité.
Là , me semble-t-il, est la véritable fracture entre les humains : 85% d’infantiles qui se laissent cornaquer par 10% d’infantiles pervers, les 5% restants d’adultes se débrouillant comme ils peuvent, répartis un peu partout, et sachant en outre qu’on ne peut faire devenir personne adulte de force, qu’il n’existe pas de recette et que « la nature ne saurait être hâtée » (moi aussi, j’ai lu Rousseau).
@ faget
« ...toutes les terres pétrolifères, etc... » : Oui, je le crains aussi. Donc, puisqu’on le sait, on n’essaye rien, tout le monde nihiliste et basta ?
Innocent pour innocent, je rempile derrière Saint-Just à qui on disait que tout est pré-déterminé et qui répondait : « Eh bien, faisons comme si ce ne l’était pas. »
Traite-moi de vieux jacobin si tu veux, j’assume.