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Caucase

Sans retour.

Donc Dmitri Medvedev a décidé de ne pas prendre du temps, en rendant immédiatement opérative la reconnaissance de l’indépendance des deux régions sécessionnistes géorgiennes, Abkhazie et Ossétie du Sud, et en suscitant une énorme vague de scandale et de fureur en Occident. Attention, cependant : la décision du Kremlin n’est pas la cause de la gravissime tension internationale à laquelle nous assistons, mais bien sa conséquence. C’est prendre acte qu’aucune négociation, aucune solution politique ne sera possible - pas du moins dans des temps prévisibles de façon réaliste - étant donné que l’Occident n’a pas la moindre intention de reconsidérer sa propre prétention à dicter sa loi au reste du monde, comme il est en train de le faire depuis ce fatidique 1989, avec des conséquences catastrophiques.

Medvedev n’aurait eu aucun besoin de franchir ce pas si la flotte de guerre de l’OTAN ne s’était pas précipitée à se poster devant les côtes russes de la Mer Noire, si on n’avait pas lancé la course au réarmement immédiat d’un régime agressif et irresponsable comme celui de Tbilissi, si les gouvernements des USA et de l’Union européenne n’avaient pas continué à asséner des condamnations et des ultimatums à Moscou, en ignorant totalement la part grossière de responsabilité de leur allié géorgien. Si, en un mot, s’était trouvée en Occident la moindre disponibilité pour discuter sérieusement des faits qui se sont produits dans le Caucase, et pour chercher une solution commune au lieu d’une revanche.

Mais cela ne s’est pas produit. Ce qui a empêché tout dialogue c’est un choix idéologique précis des gouvernements, incapables de concevoir l’idée de ne pas toujours avoir raison et même de se rendre compte de leur propre faiblesse et de la distance croissante qui les sépare de leurs propres citoyens. En Russie et en Chine, aujourd’hui, le consensus autour des gouvernements « autocratiques » respectifs est probablement beaucoup plus élevé que celui que recueillent les gouvernements occidentaux « démocrates », USA en tête ; on le perçoit aussi en épluchant les « commentaires des lecteurs » sur les grands sites d’information - BBC, New York Times et autres - qui, dans une très nette majorité, sont plus réalistes et plus ouverts aux raisons d’autrui que ne le sont les gouvernements de Londres et de Washington, que leurs lecteurs accusent par contre d’hypocrisie et de fausseté, et de faire deux poids et deux mesures.

Et maintenant ? Le geste de Medvedev a tracé une ligne à partir de laquelle il sera difficile de faire marche arrière. Du reste, il était apparu clairement ces derniers jours que le Kremlin n’a aucune crainte face à des réactions politiques occidentales, parce que c’est l’Occident (et l’Europe en particulier) qui a plus à perdre d’un retour à une situation de guerre froide, bien plus que Moscou. La série de mèches allumées que les Usa et l’Europe ont dans les mains est assez longue : l’Afghanistan, le nucléaire iranien, l’énergie et l’Ukraine (qui ne pourra pas survivre comme Etat unitaire, dans une Europe lacérée).
La balle est ainsi dans « notre » camp. Ce sont nos gouvernements qui doivent commencer enfin à raisonner, en mettant de côté les hystéries, les frustrations et les a priori idéologiques pour comprendre comment sortir de l’impasse où ils sont allés se fourrer durant ces vingt années, avec présomption et arrogance. La sortie de scène de Georges Bush pourrait être l’occasion d’un tournant ; mais ce qu’Obama (sans parler de son rival McCain) est en train de dire en ce moment ne laisse pas de place à l’optimisme.

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Edition de mercredi 27 août 2008 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/27-Agosto-2008/art1.html

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