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Salvador : violence, mensonges et corruption

En mars 2009 , Mauricio Funés, représentant du parti des ex-guérilleros est élu au Salvador : comme beaucoup de monde, je pense que le Salvador bascule à gauche …

Le 2 septembre 2009, Christian Poveda, photographe et réalisateur français qui s’apprêtait à sortir en France un documentaire exceptionnel sur les gangs du Salvador est assassiné : comme beaucoup de monde, je pense que ce sont les maras qui l’ont tué …

L’amérique centrale a toujours été un point stratégique.En effet par le canal de panama, elle permettait un passage entre les deux grands océans, une circulation à double sens entre l’est et l’ouest. Désormais, cette stratégie maritime est gérée par des accords économiques internationaux relativement "stabilisateurs".

Et pourtant, l’amérique centrale reste toujours un enjeu géopolitique, mais aussi pour l’axe nord-sud. L’impérialisme du nord qui y pauffine et continue sa sournoise stratégie pour maintenir sa main-mise au sud ; la cocaïne, véritable industrie mafieuse, produ ite au sud pour fournir et distraire les narines de la jet set, des golden-boys et de la jeunesse aisée du nord ; les maquiladoras, usines détaxées, délocalisées, aux salaires locaux très bas, mais aux bénéfices étatsuniens très lucratifs ; l’immigration clandestine des pauvres du sud, qui espèrent trouver un eden au nord, ...

Suite à mon dossier sur les Maras, bandes de rues organisées d’amérique centrale, où j’évoquais entre autres l’assassinat de Christian Poveda, alors qu’il venait de terminer un film-documentaire sur eux, j’ai été contacté par Alain, un ami de Christian. Depuis, de discussions en échanges, il m’a beaucoup appris sur le Salvador, m’ouvrant les yeux sur ce gouvernement récemment élu, que je croyais de gauche (lire Le salvador bascule à gauche).

Mauricio Funés, le président récemment élu sous la banière du parti guérillero, est-il réellement ce premier président de gauche ? Ou bien discrètement est-il à la botte des USA, et un sympathisant de l’extrème droite ?

Christian Poveda a t’il été tué pas les gangs des rues, avec qui il vivait depuis presque 3 ans ou par des milices commanditées par l’état et les pouvoirs qu’il dérangeait ?

Les maras sont-elles des facteurs déclenchant de la politique policière, ou des prétextes (et donc stratégiquement cultivées par le gouvernement et les médias) ?

A propos de ces mêmes maras, quelle est la réelle cause de leur extension ? La pauvreté génère de la violence, la violence crée de la répression. La répression est-elle appliquée pour maintenir un ordre social et préserver la sécurité de chacun, ou pour préserver les profits d’un système capitaliste et lui permettre de se finaliser en impérialisme uniquement au service du "sacro-saint "marché planétaire ? Le géniteur réprimerait donc ce qu’il crée ?

Et si la solution était ailleurs ? Et si l’on acceptait l’existence d’une alternative à ce monde centré autour de l’argent et du pouvoir ?

Et si en France on ottait nos oeillères, et on tirait leçon de tout ça pour ne pas continuer à sombrer, de plus en plus vite, désormais, vers un abîme semblable ?

De l’élection d’un représentant de guerilleros de gauche, vers la reconduction d’une politique d’extrème droite ... ; de la prise de risque de Christian Poveda, à l’implication de la police ou de "puissants secteurs" dans son meurtre ... ; de la condamnation des bandes criminelles à l’analyse de leur essor ... ; de l’enjeu géopolitique des Etats-Unis à la préservation de leur main-mise sur les réseaux de cocaïne et les maquiladoras ...

Un dossier réalisé en collaboration avec Alain, un ami de Chistian Poveda ; plus de 50 articles de la presse internationale ...

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Je ne pense plus que les journalistes devraient bénéficier d’une immunité particulière lorsqu’ils se trompent à ce point, à chaque fois, et que des gens meurent dans le processus. Je préfère les appeler "combattants des médias" et je pense que c’est une description juste et précise du rôle qu’ils jouent dans les guerres aujourd’hui.

Sharmine Narwani

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