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Roger Waters et le cochon de la discorde

En tournée, le cofondateur de Pink Floyd fait voler une baudruche en forme de porc marquée notamment de l’étoile de David. Accusé d’antisémitisme, il se défend mais ne lâche rien.

Les esprits s’échauffent et la polémique enfle dans l’entourage de Roger Waters, cofondateur du Pink Floyd. Rappel des faits : en concert à Werchter, en Belgique, le 20 juillet, le musicien laisse planer au-dessus du public un ballon en forme de porc, noir et marqué de différents symboles politiques et religieux dont l’étoile de David. La présence du symbole juif sur ce cochon géant, et la mise en scène guerrière de The Wall live ont choqué dans la communauté juive. Le rabbin Abraham Cooper, du Centre Simon Wiesenthal de Los Angeles, a accusé Roger Waters d’utiliser une image qui rappelle celle du « porc avec un habit de Juif [...] un classique antisémite de la caricature médiévale ». Il ajoute que sa scénographie était, selon lui, une « exposition grotesque de la haine des juifs ».

Roger Waters a répondu début août via une lettre ouverte postée sur sa page Facebook. Une lettre sans excuses mais avec une explication détaillée de ses idées politiques. Le musicien anglais, qui fêtera dans un mois ses 70 ans, rappelle que le cochon vole ainsi à chacun de ses shows depuis 2010. Le porc symbolise le mal en général. Car ce que Waters critique, c’est la politique de l’État d’Israël et non la religion juive. « Je tiens à souligner que lors du concert, écrit-il, je montre aussi le signe de la croix, l’étoile et un croissant de lune, un marteau et une faucille, le logo de Shell, de Mercedes et de McDonald’s et le sigle du dollar [...] Que cela plaise ou non, l’étoile de David symbolise Israël et sa politique. Toute forme de protestation non violente contre cette dernière est légale. Protester pacifiquement contre la politique raciste intérieure et étrangère menée par l’Etat d’Israël n’est pas un acte antisémite. »

Le cochon de la discorde est détruit à chaque fin de concert par les spectateurs. Roger Waters rappelle que deux de ses petits-enfants sont juifs par leur mère, que beaucoup de ses proches le sont, que son père est mort en combattant les nazis en 1944. Une réponse que le rabbin Cooper a peu goûté. Il a aussitôt répondu aux propos du musicien, lui conseillant « une réévaluation de la réalité ».

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Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Guy DEBORD

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