
Sur le site de Rue 89, Pierre Haski nous signale un petit article publié par Libération :
Michel Rocard : « Il ne peut y avoir d’issue en Grèce qu’avec un pouvoir militaire »
« Personne ne le dit, mais il ne peut y avoir d’issue en Grèce qu’avec un pouvoir militaire. » Michel Rocard se lâche, dans une interview à Libération, avec, en particulier, cette petite phrase sur un pouvoir militaire en Grèce...
Pour l’ancien premier ministre, soutien de François Hollande, les mesures d’austérité - « une décroissance forcée », dit-il - imposées à la Grèce posent la question démocratique dans ce pays : « comment fait-on dans ce contexte pour maintenir des élections ? Il n’est pas possible de gouverner ce peuple en lui disant qu’il va perdre 25 % de son revenu dans les dix ans si on tient à payer toutes les dettes. Personne ne le dit, mais il ne peut y avoir d’issue en Grèce qu’avec un pouvoir militaire. »
Il ajoute :
« Il devient de plus en plus indispensable d’annuler partout une bonne partie de la dette non payable. Mais attention, la grande bulle qui menace, elle est privée ! Une éventuelle crise de la dette souveraine européenne ne serait qu’un petit détonateur. Nous sommes dans l’imbécillité politique collective. »
Rocard s’est accroché à des nonosses et à des hochets jusqu’au bout. Avant cela, il fut un dirigeant politique " de gauche " qui a soutenu tous les reculs sociaux mis en oeuvre par la droite, quand il ne les avait pas impulsés lui-même.
Mais non, Rocard : pour être gérée d’une main de fer, la Grèce n’a pas besoin des militaires (te souviens-tu de leur dictature à la fin des années soixante ?). Les banquiers que tu fréquentes depuis des dizaines d’années suffisent amplement.
Adieu Rocard, tu as réussi à nous faire oublier ta marionnette des Guignols.