Ce genre d’accusation est suffisamment grave pour être étayée .
Nous sommes solidaires avec LGS pour dénoncer les accusations ignobles de certains, ce n’est pas pour accepter la même chose, même s’il s’agit de Rocard, pour lequel je n’ai guère de sympathie.
Le minimum est de citer :
« Personne ne le dit, mais il ne peut y avoir d »issue en Grèce qu’avec un pouvoir militaire. » Michel Rocard se lâche, dans une interview à Libération, avec, en particulier, cette petite phrase sur un pouvoir militaire en Grèce...
Pour l’ancien Premier ministre, soutien de François Hollande, les mesures d’austérité - « une décroissance forcée », dit-il - imposées à la Grèce posent la question démocratique dans ce pays :
« comment fait-on dans ce contexte pour maintenir des élections ? Il n’est pas possible de gouverner ce peuple en lui disant qu’il va perdre 25% de son revenu dans les dix ans si on tient à payer toutes les dettes. Personne ne le dit, mais il ne peut y avoir d »issue en Grèce qu »’vec un pouvoir militaire. »
Il ajoute :
« Il devient de plus en plus indispensable d’annuler partout une bonne partie de la dette non payable. Mais attention, la grande bulle qui menace, elle est privée ! Une éventuelle crise de la dette souveraine européenne ne serait qu »un petit détonateur. Nous sommes dans l’imbécillité politique collective. »
(passages en gras, c’est moi)
Même si ce n’est pas d’une grande clarté (c’est Rocard, ( ;-)) ) , on comprend qu’il voulait seulement démontrer l’absurdité des mesures imposées à la Grèce et montrer où cela peut conduire et non suggérer l’installation d’un régime fasciste.
http://www.rue89.com/rue89-presiden...
L’article original vient de Libération :
http://www.liberation.fr/politiques/01012393328-on-est-dans-l-imbecillite-politique-collective
Et le titre n’est pas du tout, comme sur RUE89 : "Michel Rocard : « Il ne peut y avoir d’issue en Grèce qu’avec un pouvoir militaire »" mais :
Michel Rocard : « On est dans l’imbécillité politique collective » .
Bernard Gensane n’est pas remonté jusqu’à l’article original.
Il aurait constaté, outre le titre, qu’avant le passage incriminé, on trouve ceci :
Et là , je fais une hypothèse, la seule du livre, c’est que l’obligation de la décroissance conduit à la guerre civile. Ce n’est pas tenable et ça pose d’ailleurs une question majeure pour la Grèce qui subit une décroissance forcée :