7 mai 2006
L’un de nos élèves, congolais de nationalité, vient de recevoir le 8 avril dernier un avis : son récépissé d’autorisation de séjour devient caduc le 30 mai prochain.
Il ne pourrait en ce cas passer son BEP.
Selon toute vraisemblance, ’on’ lui accordera un délai d’un mois.
Mais le 1er juillet, ’on’ viendra le chercher et on le chartera.
Né en Zaïre de père inconnu, mère décédée, sans nouvelles de ses demi-soeurs, oncles et tantes dispersé-e-s par la guerre et la situation congolaise, il n’a aucune famille en France.
Il est arrivé un peu par hasard en France le 10 janvier 2003 (à 16 ans et demi) avec une relation qui l’a laissé tomber.
Pris en charge par la Maison de l’Enfant de Roubaix, il a été inscrit en CAP électricité qu’il a obtenu aisément malgré un niveau de départ plutôt 5ème.
Il désire faire de l’apprentissage, trouve une entreprise prête à l’embaucher, mais son contrat n’est pas validé et pour cause : il n’est pas autorisé à travailler en France...
Il s’inscrit donc en BEP, mais son niveau technique et professionnel ainsi que sa valeur personnelle font qu’il est inscrit directement en terminale BEP Métiers de l’Electricité qu’il aurait de fortes chances d’obtenir ... s’il n’est pas expulsé avant !
Venu me voir en fin de cours à midi et demi, jeudi 4 mai, il m’explique sa situation... Que voici.
Historique de la situation de Richard :
Il a reçu le 8 avril 2006 un avis à quitter le territoire français pour le 30 avril et non un avis d’expulsion dont il est cependant le préalable. Durant les vacances de printemps qui suivent, il contacte un-e CPE de service de son établissement ainsi que le réseau des éducateurs sans frontière (RESF), engage une procédure de recours et lui propose de rédiger une pétition concernant son propre cas.
Jeudi 4 mai 2006 :
- Il informe de sa situation son professeur principal en fin de cours à midi et demi. Celui-ci contacte ses collègues :
- Un groupe de soutien se forme aussitôt.
- Les collègues qui l’ont eu en classe témoignent par écrit de ses aptitudes, capacités et savoir-être.
Vendredi 5 mai :
- Une pétition est signée par l’ensemble des collègues présent-e-s ce jour-là .
- Informé, le Proviseur demande aux collègues d’effectuer un ’signalement’ [positionnement] de l’élève dans la vue d’intervenir auprès du maire de la ville et du préfet.
- A partir du positionnement effectué par les collègues, le proviseur du lycée signale le cas au maire de la ville et à la préfecture.
- Conférence de presse à 17h40 à l’entrée de l’établissement en présence de l’intéressé.
Samedi 6 mai :
- Deux articles paraissent dans les journaux Nord Eclair et la Voix du Nord fondant ainsi un collectif de soutien :
A lire sur :
http://refugies.over-blog.com/article-2655648.html
Dimanche 7 mai :
- Suite aux articles parus dans la presse, un ancien entraîneur de l’intéressé témoigne en sa faveur et rejoint le début du collectif qui s’organise.
Une rencontre MRAP & RESF est prévue en préfecture le mercredi 24 mai le cas de Richard sera examiné au sein d’un lot d’affaires semblables. D’ores et déjà , objet d’un contrôle d’identité, il peut risquer sa liberté et son éventuel placement en centre de rétention administrative.
Que faire
La mobilisation de tous est nécessaire pour éviter l’ expulsion de Richard :
Objectif : Faire circuler des pétitions papiers à envoyer pour le 20 mai au lycée de Richard :
Collectif "soutien à Richard Muya Ekowa"
Lycée Turgot- BP 135-
59053 ROUBAIX CEDEX 01
Avec le texte à recopier et à compléter de toutes les mentions demandées :
"Nous, soussigné-e-s
exprimons notre soutien à Richard Muya Ekowa,
étudiant au Lycée Turgot de Roubaix (59)
pour que soient levées les mesures d’interdiction de séjour
et qu’il puisse finir ses études et séjourner librement en France"
NOM
(en majuscule d’imprimerie)
+ Prénom
+ Activité
+ Adresse (professionnelle ou personnelle)
+ Signature
Nous n’utiliserons pas vos coordonnées en dehors de cette action !
Important : on ne ne signe que sur des recto jamais sur un verso vierge...
Faites signer autour de vous... diffusez !
S’il s’agit d’une action individuelle, elle peut prendre la forme d’une lettre de soutien.
Voir les articles de presse :
http://refugies.over-blog.com/article-2655648.html
Pour toute information :
contactez M. Vollemaere didier.vollemaere@wanadoo.fr...
ou M. Housez mhousez@nordnet.fr...
Il n’y a pas de pétition électronique, l’objectif étant de pouvoir remettre un maximum d’écrits au Préfet du Nord, sur RV.
Pierre Housez