RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

QUI a brûlé les bus ?

Bonjour à  toutes et à  tous,

    Avant même qu'ait commencé l'enquête, les coupables étaient tout trouvés, tout désignés : les "petites crapules" des quartiers, selon notre cher ministre Hortefeux. Des prétendus "trafiquants de drogues" qui se seraient révoltés contre une intervention de la police la veille, et/ou contre une émission de télévision. Cette interprêtation des faits est évidemment l'interprêtation officielle, c'est celle qui arrange Sarkozy et ses affidés.

    Justement, cela arrange trop Sarkozy pour que je puisse croire à  cette version.

    Et puis, il y a l'ambiance :

    Entre les deux tours des élections régionales un flic déclaré mort par Fillon, mais qui finalement n'était pas mort ; puis un flic vraiment tué, soit-disant par l'ETA, ce qui rappelle les élections de 2004 en Espagne, où le chef du parti Populaire espagnol, candidat sortant, avait accusé à  tord l'ETA d'avoir commis l'attentat de la gare de Madrid afin de faire de la récupération sécuritaire à  but électoraliste :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1121

    Et puis, il y a ce résultat désastreux pour l'UMP aux élections régionales.

    Et il y a Sarko dont l'image n'arrête pas de se détériorer, même au sein de ses propres troupes.

    Et puis, il y a quand même que les petits dictateurs aiment bien se la jouer "sauveur du pays" contre les "terroristes" et les "voyous" afin de se refaire une santé dans l'Opinion Publique.

    Et il y a les attentats de Moscou qui viennent d'avoir lieu et qui ont probablement été faits par Poutine.

    Et il y a Sarko qui a pris la peine de dire son soutien au pouvoir russe (alors qu'il n'en pense pas un mot) au sujet des attentats récents à  Moscou.

    Et il y a les médias qui, dans un premier temps, ont clairement signifiés que ces attentats de Moscou profitaient à  Poutine, puis qui ont fait de la propagande pour dire que ce n'était pas comme les attentats de Moscou en 1999, que cette fois c'étaient de vrais attentats, pas organisés par le pouvoir lui-même. Alors que, pourtant, les soit-disant coupables ont dénoncé ces attentats au lieu de les revendiquer et ont déclaré qu'ils étaient innocents :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1146

    Ces attentats de Moscou, probablement commandités par Poutine, ont pu donner des envies d'imitation au pouvoir en France.

    Ces bus brûlés en région parisienne, ça arrange bien Sarkozy et sa bande. Ils aimeraient bien une révolte des banlieues, pas trop puissante afin de pouvoir la maîtriser, mais suffisante tout de même pour leur permettre de jouer aux sauveurs de la France, afin de sauver leur image.

    C'est sans doute pourquoi Hortefeux a été délégué par Sarkozy pour aller allumer la mèche, comme en 2005 Sarko l'avait allumée lui-même en traitant les gosses de banlieue de "racailles". Cette fois-ci, lors cette nouvelle imitation de la provocation de Sharon sur l'esplanade des mosquées, c'est le mot "crapule" qui a été utilisé.

    Toute cette ambiance me dit qu'il y a anguille sous roche derrière ces incendies de bus. Ca arrange trop le pouvoir.

    Et puis, le premier bus qui a brûlé, il a bien brûlé. Il a pas fait semblant. C'est du boulot de pro. C'est pas le boulot d'un gosse de banlieue.

    Et puis, les trafiquants ne cherchent pas à  attirer la police en provoquant des émeutes de banlieues ; sinon, justement, ils ne pourraient plus faire leurs trafics. Ils ont plutôt besoin de calme, comme l'avait conclu un ancien chef des Renseignements Généraux après une enquête sérieuse :

    http://mai68.org/ag/1009.htm

    Ne croyez rien de ce que raconte la télévision. elle n'est qu'un instrument de propagande au service du pouvoir. Ne la croyez pas, mais regardez-là , afin de savoir comment et en quelle direction elle cherche à  hypnotiser le public ; et contrez cette hypnose auprès de tous ceux que vous fréquentez.

Bien à  vous,
do
http://mai68.org/spip
 
Post-scriptum :
 
1°) Esquisse d'une bibliographie sur la manipulation du terrorisme par l'État :
 
 
2°) La manipulation du terrorisme et la manipulation de la "guérilla urbaine", c'est pareil.

En complément sur la manipulation de la guérilla urbaine, lisez tout de même ceci sur la différence entre vrais et faux "casseurs" :

http://mai68.org/ag/948.htm

Et lisez ceci pour comprendre comment la police peut manipuler de faux "casseurs" pour leur faire faire n'importe quoi :

http://mai68.org/ag/989.htm

 
A faire circuler le plus possible.
URL de cet article 10340
   
Même Thème
Michel Boujut : Le jour où Gary Cooper est mort.
Bernard GENSANE
Le jour de la mort de Gary Cooper, Michel Boujut est entré en insoumission comme il est entré dans les films, en devenant un cinéphile authentique, juste avant que naisse sa vocation de critique de cinéma. Chez qui d’autre que lui ces deux états ont-ils pu à ce point s’interpénétrer, se modeler de concert ? Cinéma et dissidence furent, dès lors, à jamais inséparables pour lui. Il s’abreuva d’images « libératrices », alors qu’on sait bien qu’aujourd’hui les images auraient plutôt tendance à (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.