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Quand le PS a rendez-vous avec l’histoire... il le rate. G.Filoche, J.Généreux, M.Dolez.

COMMENTAIRES  

06/06/2005 21:04 par jacqueline

encore bravo pour votre engagement ; mais le combat au sein du PS n’est-il pas perdu d’avance et ,quand bien même tous ces apparachiks feraient profil bas,leur ralliement à la cause sociale, que vous décrivez si bien, ne serait-il pas suspect pour les électeurs du NON ? Ne se sont -ils pas depuis les années 90 révélés tels qu’ils sont, des sociaux -libéraux qui ont bien préparé le terrain à Raffarin et Cie ? Le temps presse d’ici 2007, si nous voulons éviter un duel Sarkozy- Hollande pour lequel je vous le dis, je ne trancherai pas ; ne serait -il pas souhaitable ,et je crois que les "moutons noirs" du 29 mai y aspirent , de composer un nouveau parti, ou tout du moins une union de la vraie gauche , celle qui défend les valeurs républicaines : solidarité, laïcité,services publics, dignité des travailleurs et non charité version 19° siècle, sauvegarde des acquis gagnés de haute lutte par nos pères et nos grands pères ...De tout coeur avec vous mais , par pitié trouvez nous vite une solution...Nous nous sommes énormément et courageusement battus depuis 2002, mais il serait terrible de devoir assumer encore un quinquennat de cauchemar ultra libéral

07/06/2005 19:46 par Massol

encore un qui crois à la poupée qui tousse. M. Filoche que j’écoute sur Europe 1 tient toujours les mêmes propos des gauchistes.
Allons y, nationalisons et on retourne à l’époque de l’Union soviétique

Hélas un militant PS

16/06/2005 20:59 par Stanislas

Oui, bien sûr. Tandis que les "recettes" du modèle libéral où les nationalisations sont proscrites, ont montré elles, toute leur éclatante efficacité : chômage de masse, emplois précaire et temps partiel subi, démantèlement du droit du travail,saccage de l’environnement et crise climatique, baisse constante du pouvoir d’achat,exclusion, délitement du lien social qui est la conséquence immédiate de la compétition entre salariés, dumping social et j’en passe... telles sont les brillantes réussites dont peuvent se prévaloir les ayatollas du "tout sauf les nationalisations !"
Les gauchistes rabâchent, mais les libéraux au pouvoir répètent et pérénisent leur criminelle potion de la concurence libre et non-faussée.
Mais le plus fort, c’est que les socialistes y croient eux aussi. Triste époque.

Stanislas,
un ex-militant du P.S qui ne regrette vraiment pas d’avoir déchiré sa carte.

08/06/2005 11:54 par morico

10 millions de citoyens pour le non de gauche, 5 millions pour le oui de gauche. Les non de gauche sont pour une Europe démocratique et sociale contre la précarisation . De l’autre les oui de gauche ont été trompés par la majorité des directions PS et Verts elles même soumises aux desiderata des media de la haute finance et du gouvernement. Jospin disait en off : "On ne gouverne pas contre Le monde" -P.Péan, P.Cohen, La face cachée du monde-. Les deux tiers de la gauche qui ont voté non ont indiqué clairement qu’ils ne veulent plus aussi des dirigeants qui se couchent devant J.M.Colombani, S.July et 95 % des éditorialistes qui eux même se couchent devant la haute finance et le pouvoir en place, jusqu’à imposer le diktat de l’ultra libéralisme.
Alors que le oui de gauche a gagné de 15000 voix au PS et de 150 voix chez les Verts, doit-on laisser deux des principaux partis de gauche à la gauche archaique du centralisme démocratique sectaire (éviction des partisans du non socialiste de la direction du PS) et de l’ultra libéralisme qui sent très fort le XIXème siècle et la crise de 1929 , celle qui a mené où l’on sait.
Alors qu’il y a deux fois plus d’électeurs et sans doute cinq à dix fois plus de militants apartidaires pour le non de gauche que pour le oui de gauche, j’ai envie de dire à ces milliers de militants : voulez vous une présidentielle avec un oui de droite et un oui de gauche ou encore pire un non d’extrème droite au deuxième tour et ainsi laisser casser la dynamique anti-libérale et anti-précarisation qui a commencé à se mettre en place ?
Je ne crois pas en effet que les autres partis de gauche vont se substituer au PS dans les deux ans qui viennent alors qu’ils n’ont pas pu le faire depuis 1920 ou 1930.
En sachant que des milliers de socialistes qui avaient voté oui vont faire le choix du bon sens et de la gauche en rejoignant les citoyens et militants du non socialiste, il faudrait aussi pour faire échec aux magouilles internes de la direction ouiste que des milliers de sympathisants du non socialiste sur dix millions de votants rejoignent le principal parti de gauche. La représentation proportionnelle acquise par la gauche du PS d’alors à Epinay en 1971 permet à chaque courant de pensée de s’exprimer librement tout en étant représenté à tous les niveaux en proportion du vote des adhérents.Et compte tenu qu’il faut quatre mois pour voter, il faut adhérer maintenant en JUIN. Pour ceux qui sont prêts à s’engager dans ce Contacter les sites Non socialiste ou Pour une République sociale ou ceux de G.Filoche, J.Généreux, M.Dolez...

08/06/2005 22:25 par Stanislas

Il y a tout de même une question dont on ne peut plus faire l’économie : qu’attendent donc les "rebelles" du parti socialiste pour quitter ce parti moribond dont il n’y plus rien à attendre et rejoindre les collectifs de la gauche alternative qui travaillent en convergence pour l’élaboration d’une nouvelle gauche anti-libérale ? Qu’attendent-ils pour déchirer leur carte au lieu de continuer, par leur présence obstinée dont on ne perçoit plus le sens,de cautionner ce parti qui a résolument tourné le dos au grand projet de transformation sociale et de dépassement du capitalisme ? Ce parti qui promeut Rocard et Kouchner mais qui rêve d’exclure Emmanuelli ou Mélenchon !
Allons Messieurs ! Un peu de courage politique sans quoi vous allez perdre, vous aussi, toute crédibilité.

Un ex-militant du PS

10/06/2005 21:23 par Morico

Les dix millions de citoyens du non de gauche doivent ils se faire punir par la nomenklatura ouiste du PS ou au contraire les militants apartidaires qui sont pour un non socialiste doivent ils prendre leur carte au PS pour ramener celui-ci sur une position de classe. Ils aideront les 45% qui sont pour le non et qui voient leur poids grossir. Debout camarades.Rentrez au PS ce mois ci pour prolonger le combat antilibéral , sinon vous risquez une mauvaise surprise en novembre (congrès PS)et en 2007.

Un militant socialiste du NON "exclu" arbitrairement et agressé physiquement

par les responsables de sa section à Neuilly-Sur-Marne

Neuilly-Sur-Marne, le 8 juin 2005, 13 heures

Mardi 7 juin, Gérard Houri, militant socialiste bien connu de la Ville de Neuilly-Sur-Marne, s’est rendu vers 20h30 à la réunion de la section du Parti Socialiste où il milite depuis près de 10 ans, afin de tirer avec ses camarades les enseignements du vote du 29 mai et de préparer l’avenir de la gauche.

A peine entré dans la salle de réunion, Gérard a été violemment pris à partie verbalement par plusieurs militants visiblement très excités, et, au mépris des statuts du Parti Socialiste, Jacques Mahéas a fait procéder à un vote à main levée pour l’exclure immédiatement du PS au motif qu’il avait activement participé à la campagne pour le NON de gauche à la Constitution européenne.

A peine la sentence prononcée, quatre individus, dont le secrétaire de section en personne, se sont dressés autour de Gérard, l’ont empoigné brutalement, l’entraînant de force vers la sortie, où il a été violenté et jeté sur le trottoir, puis ils ont verrouillé la porte de l’intérieur.

Plusieurs dizaines de militants socialistes médusés ont assisté à cette scène.

Choqué et blessé, paralysé du côté gauche, Gérard a été emmené par des amis à l’hôpital où les médecins ont pu constater des contusions graves, entraînant une Interruption Temporaire de Travail de 7 jours.

Une plainte a été déposée au commissariat de Neuilly-Sur-Marne.

Gérard Houri a 50 ans, professionnel d’une importante association d’insertion il est aussi responsable local du Club Pour la République Sociale (fondée au niveau national par Jean-Luc Mélenchon). Il a en effet été l’un des principaux animateurs du collectif local pour le NON de gauche à la Constitution européenne.

Visiblement, les responsables de la section socialiste de Neuilly-Sur-Marne, et les gros bras à leurs ordres, ont tiré à leur manière les conclusions des décisions prises par François Hollande, premier secrétaire du PS, lors du Conseil National de ce week-end, choisissant de sanctionner tous ceux qui ont pris position pour le NON lors du référendum.

C’est devant la justice que ces personnages pourraient répondre de leurs actes inqualifiables.

Contact presse :

Gérard Houri, Membre du Conseil Fédéral du PS 93 - 0613336117

Nicolas Voisin, Maire-Adjoint à Montreuil, Membre du Conseil Fédéral du PS 93 - 0624398774

14/06/2005 12:57 par Hervé Filliol

Thibaud de La Hosseraye développe également des analyses allant dans le même sens, dans la droite suite de ses "Inédits pour le Non".

Je retiens notamment ce passage :
" Autrement plus grave est le comportement de la direction du parti socialiste qui confirme au-delà de mes craintes l’explication que j’avais risquée de l’ardeur de son engagement pour le Oui : une stratégie purement politicienne de conquête du pouvoir sur le court et long terme que je me suis déjà efforcé de clarifier dans l’exposé de mes arguments pour le Non (17, 18 et 19) et sur lesquels on voudra bien me dispenser de revenir, tant les effluves en sont nauséabondes.
En réalité, la confirmation de mon analyse, en tout cas sur le caractère exclusivement et médiocrement politicien du Oui de la direction du parti socialiste, m’avait été apportée, dès avant le 29 mai, par François Hollande en personne, le même qui n’a cessé de nous répéter qu’il ne fallait pas nous tromper d’enjeu, qu’il ne fallait pas sacrifier l’idéal européen à des visées de pure politique nationale, que ce serait une flétrissure indélébile à l’égard de nos enfants et petits-enfants que d’avoir laissé se perdre cette chance historique de donner une constitution à l’Europe, oui, le même François Hollande, le 26 mai, sur France Culture, à midi, déclarant… - mais ici, je préfère passer le relais de la narration et du commentaire à un résistant de la première heure (moi qui ne suis qu’un ouvrier de la dernière), l’héroïque Etienne Chouard qui, le surlendemain, notait dans son journal de bord :
« François Hollande, sur France Culture, le 26 mai à midi : « Si Chirac avait mis en jeu son mandat, le PS aurait naturellement appelé à voter Non, comme pour de Gaulle en 69 »…
Et quand le journaliste, médusé, demande de reformuler, le patron du PS en remet une couche.
On mesure là , dans toute son indécence, la position politicienne du PS, intéressé exclusivement par le pouvoir, très loin du texte pour lequel on peut finalement aussi bien appeler à voter Oui que Non en fonction de considérations tactiques.
C’est simplement consternant. On est au degré zéro du respect des citoyens : le texte suprême ( dont je rappelle qu’il consacre à la fois des institutions non démocratiques, la privation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sur le plan économique et l’instrumentalisation du chômage par une politique forcée de lutte contre l’inflation ), on s’en fout : ce texte, aujourd’hui ardemment défendu par le PS comme une urgente nécessité, ce texte aurait pu aussi bien être rejeté par le PS si le pouvoir s’était offert rapidement à ce prix.
Pour le PS on peut donc aussi bien dire Oui ou Non : ce qui compte, c’est faire tomber l’adversaire politique du moment et reprendre le pouvoir. Moi, ça me laisse pantois. »
Je n’aurais su mieux dire, si j’avais pu préserver, à l’égard du PS, la capacité d’innocence et donc de surprise et d’indignation qui honore l’auteur de ces lignes.

Mais que penser, alors, de l’attitude qui fut celle du « Bureau directeur » de ce parti envers Laurent Fabius, dès le soir des résultats du référendum ? Totalement imperméables à l’expression de la volonté du peuple, n’ayant rien de plus pressé que d’en détourner sciemment la signification pour la réduire à une simple manifestation de mécontentement populaire purement conjoncturel, se gardant bien, pour autant, d’exiger, en conséquence, la démission du chef de l’Etat, les ténors « socialistes » n’avaient déjà plus en tête que leur obsession de se positionner en vue de la course aux présidentielles de 2007, en commençant par en éliminer leur candidat, cette fois, en effet, le plus « naturel », c’est-à -dire par l’exclure de la direction du parti.
Et à quel titre ? C’est ici que la tartufferie atteint vraiment à son comble : Laurent Fabius aurait manqué aux règles élémentaires de la démocratie qui gouvernent le parti socialiste !
Il faut donc savoir que, comme aux plus beaux jours du stalinisme, la démocratie, dans le parti, c’est que lorsqu’une majorité de ses adhérents s’est dégagée sur une position, non seulement, comme il se doit, la minorité ne dispose plus du pouvoir ni des moyens matériels de campagne qui sont alloués au parti, mais elle est en outre, et avant tout, condamnée à se taire ! Au fond, à disparaître.
Voilà ce que nous enseigne de la « démocratie » François L’autre-pays-du-Non, Tartuffe en chef de Jack, Dominique et Martine Tartuffe dont le vertueux rigorisme ne se réveille qu’une fois connue l’issue du scrutin, une fois longuement consommée l’impardonnable transgression jusqu’alors si patiemment tolérée (ma minute récréative de politique-fiction : mettons que le Oui l’ait emporté, qui croit que Fabius aurait été exclu de la direction du PS ?), une fois seulement avéré que le fautif n’était en fait minoritaire que parmi les seuls encartés de son parti, et majoritaire aussi bien dans l’ensemble du pays que parmi les électeurs de ce même parti, donc dangereux pour la pitoyable coalition de présidentiables, premier-ministrables ou ministrables en herbe qui, bien plutôt que l’ombre d’aucune démocratie, dirige réellement cette pitoyable entreprise de démolition de la démocratie en France et dans l’Europe entière."

L’adresse où l’on peut trouver l’ensemble de son texte très intéressant est :

http://www.ineditspourlenon.com/

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