RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Philippe Val a déjoué un complot : Acrimed gangrène la formation des journalistes !

Ayatollah responsable de l’épuration du journalisme, des médias et de la critique des médias, Philippe Val, patron licencieur (de Siné, Porte et Guillon) et chasseur de têtes, n’est jamais en panne d’inspiration : la liste est longue de ses mensonges et calomnies d’une insondable bêtise. Et elle vient de s’allonger...

Il y a peu, parmi les facteurs qui expliqueraient selon lui « la crise que traverse le journalisme », Philippe Val avait découvert celui-ci, sans doute le principal : « On peut relever l’intérêt des jeunes journalistes pour l’idéologie de Bourdieu selon laquelle les dominants ont toujours tort et les dominés toujours raison » [1]. Pierre Bourdieu, c’est connu, a soutenu une pareille imbécilité ! Mais c’est dans le Causeur du mois de février que nous découvrons une nouvelle façon originale de présenter, toujours en le dénigrant, le rôle qu’a pu jouer la critique radicale des médias, et en particulier Acrimed. Élisabeth Lévy déclare (p. 93), non sans déploration sous-entendue, « [que] la dénonciation de "l’islamophobie" bat son plein » : une occasion pour Philippe Val d’affirmer avec un sens subtil de l’à-propos :

Si elle n’était produite par un psychiatre [2], cette prose inquiéterait véritablement pour les capacités intellectuelles de son auteur. Mais, en grand penseur qu’il est [3], peut-être Philippe Val a-t-il été trop vite pour nous.

Reprenons le déroulement de la pensée Valienne. « L’information est de plus en plus idéologique en France ». Admettons que Philippe Val ait des éléments permettant de le soutenir, et qu’il préfère les garder pour lui. « Vers 1995, on a vu arriver des petites boutiques comme Acrimed, assez marginales mais virulentes, qui se sont lancées dans la critique des "médias dominants". Après tout, pourquoi pas, c’était marrant de dénoncer les collusions ». Que Philippe Val réduise la critique des médias dominants à la dénonciation de collusions révèle peut-être une vision complotiste de la situation des médias, mais nous n’osons le penser. Quoiqu’il en soit, pour Philippe Val : Acrimed, au début, c’était marrant. « L’ennui, c’est que c’est très vite devenu une fabrique de complotisme ». Acrimed, une « fabrique de complotisme » ? Sur quelle intervention publique d’Acrimed, écrite ou orale, peut reposer une telle déclaration ? Nous ne le saurons pas. Et quand on n’a aucun argument pour le démontrer, « complotisme » n’est rien d’autre qu’une insulte.

La suite du propos de Philippe Val peut nécessiter la prise de paracétamol à doses croissantes : « les gens qui sont sortis de là sont devenus profs et formateurs de journalistes ». Est-ce grâce à sa virulence, et malgré sa marginalité, qu’Acrimed a produit tant de profs et formateurs de journalistes, sans même le savoir ? L’association est-elle devenue, sans qu’aucun de ses membres ne le réalise, un genre d’officine de formation, d’où l’on « sort » avant de se précipiter en hordes conspirationnistes, dans les écoles et les facs pour former les journalistes de demain ? Une enquête de terrain menée de toute urgence semble montrer que non : pas un seul des « gens qui sont sortis » d’Acrimed n’enseigne dans les écoles de journalistes. À court d’hypothèses, nous prendrons la seule restante : Philippe Val raconte n’importe quoi.

Mais comme souvent, le meilleur est pour la fin : « on se retrouve avec une génération de journalistes massivement convaincue qu’il faut dire certaines choses et pas d’autres, qu’il y a une vision du "Bien" par rapport à laquelle on doit se situer ». Tentons de résumer : il existe une génération de journalistes à l’esprit déformé par la formation inculquée par Acrimed [4] ; or cette déformation a des conséquences que Philippe Val veut critiquer ; mais cette critique ressemble à une mauvaise caricature de celle développée par Acrimed. Il ne manquerait plus que Philippe Val forme des journalistes...

Martin Coutellier (grâce à un signalement et une image diffusés sur Twitter par Sébastien Fontenelle)

- L’occasion de se plonger dans notre rubrique « Philippe Val, fabuliste et patron ».

Notes

[1] « Philippe Val victime d’une insolation ».

[2] Voir « Philippe Val, critique, stratège et ... psychiatre », « Philippe Val se charge de l’épuration de l’Observatoire français des médias » et « Droit de réponse à Philippe Val, psychiatre, historien et patron de presse ».

[3] Voir l’article de PLPL « Les grands esprits pensent comme Val ».

[4] Il faut le dire : lorsqu’on écrit cela, on se pince...

9 février 2015

»» http://www.acrimed.org/article4570.html
URL de cet article 28071
  

Une santé aux mains du grand capital ? L’alerte du Médiator.
Michel J. CUNY
Pendant plus de trente ans, un médicament, le Médiator, a réussi à défier le plus simple bon sens. Son histoire accompagne, et peut éclairer, celle de la montée en puissance des multinationales du médicament dont on découvre maintenant que les milliards qu’elles ont engloutis dans la recherche & développement n’ont à peu près rien produit du côté des améliorations thérapeutiques… En face de quoi, le flot des innovations est tout à fait démesuré : il permet de renouveler des brevets qui offrent à leurs (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je ne sais pas ce qu’est un homme, je ne connais que son prix.

Bertolt Brecht

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.