Un article de Servindi (Service des informations indigènes) dans lequel Victore Laime Mansilla, spécialiste de la "Direction Nationale de l’Education Interculturelle, Bilingue et Rurale" péruvienne, analyse quelles sont les caractéristiques et la manière "d’Être indigène".
Une leçon qui paraît encore plus importante après l’échec de Copenhague et la ronde des vautours étasuniens au-dessus d’Haïti. Une leçon de vie, de philosophie et de cosmogonie aux habitant des pays les moins humbles et respectueux de la planète, les pays dits "industrialisés", "civilisés", "riches". A méditer.
Suite à un asservissement brutal, depuis la Conquista jusqu’à la fin du XXe siècle, les indigènes se sont trouvés en marge de tout le système de pouvoir de l’État, déjà par leur langue, par la couleur de leur peau, par leurs interférences phonétiques dans l’espagnol et autre, tant de motifs qui se sont développés dans l’imaginaire de celui qui croit qu’il a raison. Néanmoins, actuellement, ces mêmes formes de marginalisation ont donné forme et force à l’éclosion renouveau indigène comme être capable de générer des changements sur le territoire national et dans la région sud-américaine dont, durant des siècles ils ont été les propriétaires et qui sont maintenant prêts à reconquérir ces espaces pour exercer une vraie citoyenneté humaine, solidaire et avec une pensée propre (épistémologique).
Dans ce sens, aujourd’hui "être indigène" n’est pas seulement soumis au caractère consanguin, mais bien au fait d’être indigène, plus qu’une option uniquement culturelle, c’est une option politique, épistémique d’une lutte pour les idéaux de la réciprocité, de la justice, de l’équité et de la complémentarité que, par préjugé, les sociétés "modernes" rejettent ou cherchent à ignorer malgré le fait qu’elles ont besoin d’elles pour se maintenir au pouvoir.
http://www.primitivi.org/spip.php?article192