RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Pas de vacance du pouvoir au Venezuela et un vaste soutien régional et populaire

Avec le report de l’investiture de Chavez, Nicolas Maduro, vice-président et ministre des affaires étrangères -désigné par Chavez, comme son dauphin- et Diosdado Cabello, président de l’Assemblée Nationale, sont en première ligne : les pays de la région apportent leur soutien au gouvernement vénézuélien.

« Il n’y a pas de vacance du pouvoir exécutif au Venezuela ». C’est en ces termes très clairs que s’est exprimée le Procureur Général du pays, Luisa Marvelia Ortega Dà­az : le président Hugo Chávez, le vice-président Nicolás Maduro, et le gouvernement « se trouvent en possession de leur charge », ses propos validant la décision de l’Assemblée Nationale, prise le 8 janvier, d’entériner le report - pour raison de santé- de la prestation de serment du président Chavez, laissant la possibilité de réaliser cet acte devant le Tribunal Suprême de justice ultérieurement. Et se référant en cela aux articles 230 et 231 de la constitution.

Le président Hugo Chávez « est un président réélu et non un candidat élu », ce qui constitue une grande différence pour comprendre et interpréter la constitution, poursuit le haut magistrat. Le 7 octobre dernier, le peuple vénézuélien a exercé sa souveraineté et s’est exprimé en élisant Hugo Chavez. Ce qui est indiscutable.

Depuis plusieurs jours les spéculations, savamment attisées, vont bon train sur l’avenir démocratique du Venezuela et l’interprétation de la constitution. L’opposition, représentée par Henrique Capriles qui a demandé au Tribunal Suprême de Justice de se prononcer « sur une crise institutionnelle en vue » estimant que la date du 10 janvier marque la fin d’un mandat et le début de l’autre, n’a en réalité pas intérêt à précipiter les événements.

Une élection anticipée ne la donnerait pas forcement gagnante, d’autant qu’aux élections régionales du 16 décembre dernier, le chavisme est sorti vainqueur. Si l’heure n’est pas au bilan, on ne peut oublier les réussites sociales d’Hugo Chavez dans son pays, qui lui ont valu encore lors des dernières élections le soutien du peuple dont les plus pauvres, grâce à un meilleur accès à l’éducation, à la santé, et au logement.

Hugo Chavez a également transformé la politique et la géopolitique de l’Amérique Latine, n’en déplaise à ses détracteurs. Il a été ces dernières années un artisan actif de la construction régionale aux cotés de ses voisins (Bolivie, Equateur...) en participant à asseoir différentes institutions régionales comme l’Alba, l’Unasur, le Celac, et son entrée récente au sein du Mercosur fut un pas décisif.

Aussi rien d’étonnant à ce que jeudi 10 janvier, plusieurs dirigeants ou représentants des pays de la région se rendent à Caracas, à l’instar de Evo Morales, président de la Bolivie, Jose Mujica, président de l’Urugay, ou Hector Timerman, ministre des affaires étrangères de l’Argentine.

Un appui explicite au gouvernement Vénézuélien et au peuple Vénézuélien -appelé à une grande manifestation de soutien- et un message direct aux éventuelles tentatives de déstabilisation du pays, alors que Nicolas Maduro, vice-président et ministre des affaires étrangères -désigné par Chavez, comme son dauphin- et Diosdado Cabello, président de l’Assemblée Nationale, sont en première ligne.

Et doivent éviter les écueils qui émergeraient d’un conflit au sein des différents groupes partisans de Chavez, les deux protagonistes n’ayant ni le même profil, ni les mêmes appuis.

Car si Chavez a réussi à récupérer au profit de l’état et donc du peuple les bénéfices du pétrole, le pays se trouve encore dans une économie de rentes, dépendant de ses exportations quant à sa souveraineté alimentaire : la transformation du tissu économique, et la révolution bolivarienne ont encore du chemin à faire. Et des embuches multiples à surmonter.

Estelle Leroy-Debiasi

http://www.elcorreo.eu.org/Pas-de-vacance-du-pouvoir-au-Venezuela-et-u...

URL de cet article 18911
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Chroniques bolivariennes : Un voyage dans la révolution vénézuelienne
Daniel Hérard, Cécile Raimbeau
Après la mort d’Hugo Chávez, que reste-t-il de la révolution vénézuélienne, de ce « socialisme du XXIe siècle » ? Ses obsèques grandioses, pleurées par des foules pendant plusieurs jours et honorées par de nombreux chefs d’État, ont contrasté avec les critiques virulentes dont il avait fait l’objet dans les médias occidentaux. Cécile Raimbeau et Daniel Hérard nous entraînent au cœur de cette révolution pacifique, à la rencontre de la base, des supporters de Chávez. Ils les écoutent et les photographient, en (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.