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Le jour le plus long

Ou plutôt, la vie la plus longue, sera celle où l’on sera tous (attention, j’énerve)...

... Où l’on sera tous...
végétariens, végétaliens ou végans,
piétons,
buveurs d’eau du puits sortie au seau à la manivelle,
adeptes de la douche froide sous le tonneau du jardin,
pratiquants des toilettes sèches pour faire pousser des tomates bourrées de particules fécales,

laveurs de linge avec une machine reliée à un pédalier de vélo,
un peu crades et puant sous les bras, mais c’est la nature,
potiers, sculpteurs de cuillères en bois,
gratteurs de guitare dans le pré en chantant en anglais
non fumeurs,
consommateurs de curcuma et de quinoa, de soja non assaisonné, de lait de coco,
planteurs de choux, de radis noirs et de blettes,
infuseurs de feuilles de thé du Népal,
pratiquants de la méditation, attentifs à notre karma
adorateurs du dalaï lama,
donneurs de leçons aux Cubains,
découvreur d’ondes magnétiques maléfiques dans la maison,
fabricants de notre huile d’olive, de notre savon, de notre dentifrice, de nos emplâtres d’argile pour douleurs articulaires,
éleveurs de poules (pour les œufs),
conducteurs d’ânes,
égraineurs de maïs à la veillée devant la cheminée,
joueurs de biniou et chanteurs de chants folkloriques (en patois),
instituteurs à domicile pour nos enfants,
couseurs de macramé, tisserands, tailleurs pour se vêtir,
tresseurs de cheveux, chiropracteurs,
pétrisseurs de farine bio pour pain sans gluten,
bouilleurs d’orties pour la soupe,
en transe devant les flammes tremblotantes des bougies et l’odeur des bâtonnets incandescents,
teléphobes, radiophobes, KarlMarxophobes,
tassés dans la pièce unique d’une yourte où l’on se caille l’hiver et on cuit l’été, où l’on passe son temps à se bousculer et où il faut sortir pour baiser sans public,
peleurs de patates bios enrobées de terre,
tatoués, percés, coiffés d’un bonnet péruvien,
poseurs de questions comme : « Julian Assange, qui c’est ? »,

... où l’on sera tous allergiques aux vins rouge, rosé, blanc, au Ricard, au whisky, au calva, à la vodka, à l’ouzo, au saké, au mojito, au Habana club, à la téquila, à la sangria, à la blanquette de Limoux, au Martini, au muscat, aux cacahouètes, aux pistaches, aux carrés de fromage Vache qui rit avec les devinettes,
aux pieds de cochon sauce tomates, à la tête de veau sauce ravigote, aux bavettes bien tendres, aux côtes de bœuf pour deux, aux gigots d’agneau, au boudin noir, au boudin blanc, au saucisson au poivre, aux tripous aveyronnais, à la saucisse de Strasbourg, de Hambourg et de Toulouse, au jambon, au pâté de lièvre, au magret...

... où l’on sera tous allergiques aussi aux blagues sur :
les gros, les maigres, les blondes, les juifs, les coiffeurs, les noirs, les arabes, les députés, les paysans, les vieux, les enfants, les Belges, les beaufs, les profs, les curés, les flics, les adjudants, les putes, les CRS, les pucelles, les nymphomanes, les impuissants, les obsédés, les jeunes mariés, Toto, Angela Merkel, les trisomiques , les sourds, les aveugles, les unijambistes, les p’titis zizis, les gros zobs qui flanchent, les LGBTQI+(AZERTYUIOP), les seins, les fesses, les mollets, l’âge de Brigitte Macron, le pape, la gendarrrmerrrie nationale, mère Theresa, l’abbé Pierre (et l’abbé Pavé), l’air hébété de Nicole Belloubet, le gros cul de Marlène Schiappa, l’air faux-cul de Castaner, la tronche de faux jeton de Rugy, le QI des keufs.

Eh bien, eh bien, eh bien, dès lors : on vivra plus longtemps sans trop être un prédateur, un sans coeur ou un jouisseur, mais en se faisant chier sévère sous la férule de 1000 inquisiteurs, sûrs d’eux, irréprochables, dont 999 se sont reconnus ici et qui sont déjà fous de rage, ne leur donnez pas mon adresse, sinon je me venge en rajoutant à la liste des sujets de rire : les commerçants, les juges, les percepteurs, les journalistes, Jean-Michel Aphatie (c’est pas pareil), les parachutistes, les vigiles, les DJ, Claire O’Petit, les abruties incultes de l’écriture inclusive, les folles qui ont acheté un appareil en plastique pour uriner debout (et qui ont les doigts qui puent la pisse), les décérébrés qui hurlent « On a gagné ! », les gibiers de potence de la BAC, les fiers comme Artaban et cons comme des balais.

J’ajoute à la liste, les lecteurs-poissons-rouges qui ont déjà oublié que je parle du jour «  où l’on sera tous…  ». TOUS ! Et donc tout ça.

On y va tout droit, mais ce n’est pas encore fait.

Si vous commentez, essayez de ne pas prouver au passage que je suis en dessous de la réalité.

Vafan KULEAU

Cadeau : https://www.youtube.com/watch?v=J7bf2i9deGQ

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Viêt Nam, voyages d’après-guerres
André BOUNY
Nul mieux qu’un écrivain ne peut faire découvrir un pays. Que saurions-nous de l’Écosse sans Boswell et Johnson et comment nous représenterions-nous la magnificence de l’Orient au XVIe siècle sans les Pérégrinations de Fernaõ Mendes Pinto ? André Bouny s’inscrit dans cette lignée de voyageurs. Sa plume trace avec précision ce que tous les sens perçoivent du Viêt Nam traversé. Elle le fait doublement en accompagnant son texte de ses prodigieux dessins à la mine de plomb qui emmènent le (…)
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[Jusqu’à présent] le savoir a toujours coulé vers le haut, vers les évêques et les rois, jamais vers les serfs et les esclaves.

Julian Assange

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