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Nous ne laisserons pas salir l’histoire de Renault-Billancourt

On le sait Renault-Billancourt n’a pas été fermé en 1992 pour des raisons économiques.

C’est sous Mitterrand, Rocard que les 10 de Renault sont licenciés, prélude à la fermeture totale.

Il fallait que la "forteresse ouvrière" soit réduite au silence pour que puisse se déployer le règne de l’argent, des Tapie les contre-réformes et la remise en cause de tous les conquis de la Libération et du Conseil National de la Résistance.

A présent c’est la mémoire même de cette histoire et des combats qui la jalonne qui est attaquée travestie sous couvert de témoignages.

C’est pourquoi la vérité devait être rétablie, ce à quoi le texte de l’ Association des Travailleurs Renault Ile Seguin, "Nous ne laisserons pas salir l’histoire de Renault-Billancourt" procède.

Une réplique qui doit être largement connue et diffusée.

Et le texte signé le plus largement.

Par ailleurs, l’ouvrage de Youcef Haji, "De Renault-Billancourt à l’Olympia, IDBIHI, parcours d’un marocain 1968-1987" préfacé par Roger Silvain constitue une toute autre approche qui au travers d’un parcours personnel retrace bien l’ambiance et les combats de cette époque.


ASSOCIATION DES TRAVAILLEURS RENAULT ILE SEGUIN (ATRIS)

Nous ne laisserons pas salir l’histoire de Renault-Billancourt

Samedi 21 novembre 2015 s’est tenu à la Sorbonne un « séminaire Marx 21e siècle », devant un public d’universitaires et d’étudiants. L’invitée en était Laurence Bagot, l’auteure d’un livre paru aux Éditions de l’Atelier sous le titre «  Ceux de Billancourt ».

Plusieurs membres d’ATRIS ont assisté à cette réunion
et sont intervenus dans le débat.

Nous remercions les organisateurs du séminaire de nous avoir permis de nous exprimer. Le contenu de cet ouvrage, sous couvert de témoignages réécrits, choisis à la seule convenance de l’auteure, défigure gravement l’histoire de Renault-Billancourt et la mémoire des dizaines de milliers de salariés qui y ont travaillé de la Libération à la fermeture de l’Île Seguin en 1992.

Sans apporter de preuves, ce livre salit le rôle d’Henri Krasucki, accusé d’avoir voulu « échanger » la fermeture de Renault-Billancourt contre le maintien des chantiers navals de la Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, en 1986. C’est infâme, tout comme affirmer, sans davantage de justifications, que la CGT a abandonné
les travailleurs immigrés dans la bataille pour le maintien de l’usine et de l’emploi.

La CGT a toujours été un trait d’union et de solidarité entre les salariés qui défendaient leurs salaires et leurs conditions de travail.

Nous appelons toutes les personnes et les organisations concernées par le mouvement social à dénoncer ces mensonges, alliant l’ignorance et la manipulation, qui entachent ce qui fut un des grands chapitres de l’histoire sociale en France.

Nous demandons aux médias de nous aider à rétablir, de manière argumentée et contradictoire, la réalité de l’histoire de Renault-Billancourt. Nous sommes à la disposition des historiens, de la presse, des supports audiovisuels et internet pour fournir des éléments, preuves à l’appui, sur ce qu’ont été la vie et les luttes
des travailleurs de Renault-Billancourt.

Vous pouvez soutenir cette action d’ATRIS et des premiers signataires en signant ce texte sur l’adresse suivante :

21atris21@gmail.com

LES PREMIERS SIGNATAIRES

Arezki AMAZOUZ, président d’ATRIS, ancien secrétaire CGT Renault-Billancourt, ancien membre de la CE confédérale ;

Pierre BERNARDINI, défenseur des victimes de l’amiante Renault-Billancourt ;

Joëlle CHASTRUSSE, déléguée CGT 1975-82 et 2003-2012 ;

Robert CRÉANGE, ancien directeur CGT des activités sociales du C.E. Renault-Billancourt ;

Mustapha DHAOUADI, ancien secrétaire CFDT à Renault-Billancourt ;

Pierre FABRE, ancien secrétaire général général CGT du groupe Renault ;

Mohand HADJAZ, secrétaire CGT Renault- Billancourt 1970-73 ;

Youssef HAJI, écrivain ;

Aimé HALBEHER, secrétaire général CGT Renault-Billancourt en 1968 ;

Georges HUBSCHMIDTT, ingénieur CGT tôlerie Renault ;

Mostefa IDBIHI, ancien ouvrier, auteur du livre « De Billancourt à l’Olympia » ;

Ibrahima LY, délégué CGT à Renault-Billancourt jusqu’en 1992 ;

Alain MAS, ancien élu UGICT-CGT, DSC adjoint Renault TCR ;

Michel MONDIOT, ancien technicien Renault-Billancourt ;

G é r a r d M U T E A U , ancien administrateur CGT salarié du groupe Renault ;

Philippe MUTEAU, militant CGT ;

Yves PERRIN, membre des « Dix de Billancourt » ;

Claude POPEREN, secrétaire général de la CGT Renault-Billancourt 1958-1967 ;

Jean-Pierre ROSSI, monteur, Délégué du Personnel CGT ;

Daniel SANCHEZ, secrétaire général de la Fédération de la Métallurgie CGT ;

Roger SILVAIN, secrétaire CGT Renault- Billancourt 1971-76 ;

Serge TONNEAU, ex-tourneur outilleur, militant CGT. ;

Anne-Marie VIERGE, ancienne déléguée CGT à Renault-Billancourt ;

Pierre VIERGE, ancien délégué CGT à Renault-Billancourt

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