RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Nostalgie de l’hacienda

Image : Toussaint Louverture par Montfayon

Je lis dans un article sur le Venezuela (http://www.legrandsoir.info/democratisation-de-l-etat-hausse-des-budgets-sociaux-nicolas-maduro-met-les-bouchees-doubles.html) que se met en place la “participación protagónica”, à savoir la participation effective et efficace des citoyens au pouvoir d’État grâce aux Conseils Présidentiels.

Que malgré les difficultés, dues en particulier à la baisse du cours du pétrole, le président Maduro a maintenu la hausse du budget social pour 2015, aux antipodes des politiques d’austérité pratiquées en Europe.
Je lis aussi que cette politique heurte « la minorité blanche, riche et raciste ».

J’ai connu une Vénézuélienne, vivant en France pour avoir épousé un Français. Et aussi, épisodiquement, son fils, le fruit d’une autre vie, qui arrivait les poches pleines ( Je suis Vénézulien, j’ai de l’or / Et j’arrive de Caracas / Plus riche aujourd’hui que naguère / Paris je te reviens encore ! ), à l’époque où il trempait dans la construction du métro de Caracas. C’était proclamé par la fierté maternelle pour qui voulait l’entendre.

La dame devint très âgée, et eut à son service permanent un couple qui était aux petits soins pour elle. L’homme était un Antillais.

Un soir nous fûmes réunis à table chez des amis communs. Je ne sais pas ce qui traversa l’esprit de l’un des convives qui émit timidement le vœu qu’on rajoutât deux couverts pour que le couple des aides fît partie de la tablée.

La foudre aurait frappé au milieu de la longue table, renversant verres et assiette de la dame, qu’elle n’aurait pas sidéré davantage, ni que l’exclamation vociférée :

«  Carrramba ! Oun négro à ma tablé : yamais ! » (*)

Chacun piqua du nez, un ange passa, je croisai le regard vide de celui qui avait eu cette idée de génie, et le couple s’effaça.

Je ne sais si cette anecdote vécue a un rapport quelconque avec la lecture de l’article qui provoqua sa résurgence.

Mauris Dwaabala

(*) « Frères et amis. Je suis Toussaint Louverture, mon nom s’est peut-être fait connaître jusqu’à vous. J’ai entrepris la vengeance de ma race. Je veux que la liberté et l’égalité règnent à Saint-Domingue. Je travaille à les faire exister. Unissez-vous, frères, et combattez avec moi pour la même cause. Déracinez avec moi l’arbre de l’esclavage.
Votre très humble et très obéissant serviteur, Toussaint Louverture, Général des armées du roi pour le bien public. » Le 27 mai 1793..

URL de cet article 27708
   
Michel Boujut : Le jour où Gary Cooper est mort.
Bernard GENSANE
Le jour de la mort de Gary Cooper, Michel Boujut est entré en insoumission comme il est entré dans les films, en devenant un cinéphile authentique, juste avant que naisse sa vocation de critique de cinéma. Chez qui d’autre que lui ces deux états ont-ils pu à ce point s’interpénétrer, se modeler de concert ? Cinéma et dissidence furent, dès lors, à jamais inséparables pour lui. Il s’abreuva d’images « libératrices », alors qu’on sait bien qu’aujourd’hui les images auraient plutôt tendance à (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Guy DEBORD

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.