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L’indépendance d’un pays ne peut se faire que par un parti indépendantiste qui n’a pas peur de s’afficher comme tel

Ni de gauche, ni de droite ?

La souveraineté n’est ni à gauche, ni à droite, mais « en avant ! » prétendaient les ténors souverainistes du PQ. Alors, en 1968, la droite péquiste ainsi que les socialistes et les communistes indépendantistes se conformant à la ligne « centriste » du parti… se taisaient.

Plus le temps passait, plus la droite était heureuse, plus les socialistes et les communistes considérés comme les radicaux du parti étaient malheureux. Aujourd’hui, le PQ est un parti néolibéral souverainiste au service du capital et complice de l’occupant canadien. Ses indépendantistes, ses socialistes et ses communistes l’ont déserté. Ces derniers sont pointés du doigt par les partis souverainistes (PQ et ON). On les accuse d’avoir provoqué la démobilisation au PQ. Foutaise !

Il faut qu’une chose soit claire. Le temps où un parti regroupait en son sein des indépendantistes, des souverainistes, des autonomistes, des nationalistes, des tenants de la droite, des centristes, des socialistes et des communistes est révolu. L’expérience péquiste nous a fait comprendre qu’il est faux de dire que la souveraineté n’est ni de gauche, ni de droite, mais « en avant ! » Ceux qui parlent ainsi sont les gens de la droite souverainiste qui veulent manipuler les indépendantistes et la gauche. Ils veulent que quel que soit le statut de la nation, le capital domine.

Révolu aussi le temps où sous prétexte d’esprit démocratique nous devions accepter le principe d’un gouvernement représentatif « de tous les citoyens », respectueux des divers courants de pensée… où même si le gouvernement était souverainiste et centriste, il fallait vivre sous un régime d’occupation canadien néolibéral. La réalité est que depuis longtemps sévit la dictature médiatique au service de la bourgeoisie capitaliste et que les « courants de pensée » en question ne sont rien d’autre que ce qui a été mis par la propagande dans la tête des électeurs devenus zombies, soit la pensée unique.

Il faut comprendre que l’indépendance d’un pays ne peut se faire que par un parti indépendantiste qui n’a pas peur de s’afficher comme tel. Notre indépendance nationale découlera d’une campagne d’information antie-propagande sur le bien-fondé de notre projet de pays. Il va de soi que le capital par ses médias et par son oligarchie de l’Assemblée néolibérale s’opposera à notre volonté de faire du Québec un pays sous divers prétextes, tous plus démagogues les uns que les autres. Ces gens sont les ennemis du peuple québécois, ceux qui veulent que les travailleurs vivent dans la précarité. Ils sont les exécuteurs des basses œuvres du FMI, les fossoyeurs des programmes sociaux. Ils sont ceux qui attaquent les régimes de retraite, ceux qui préconisant le déficit zéro en profitent pour favoriser le secteur privé en coupant dans le budget des hôpitaux, dans l’assurance-emploi, dans l’assurance-maladie, dans l’Éducation, etc.. Ils attaquent les syndicats (pourtant d’affaires… souvent néolibéraux eux-mêmes) et tous ceux qui se battent pour l’égalité des chances pour tous les citoyens. C’est pourquoi le parti indépendantiste devra être socialiste ou communiste.

Il nous faut prendre le pouvoir. Il ne faut plus nous laisser endormir par les néolibéraux qui centrent tout sur l’économie, sur les profits mesquins du capital. Fini les « Nous n’avons pas les moyens de… ». Nous devons considérer comme mensonge et démagogie ces « Nous n’avons pas les moyens de faire notre indépendance » « Nous n’avons pas les moyens des politiques sociales existantes » « Nous n’avons pas les moyens de nous donner un gouvernement socialiste, d’étatiser, etc. … ». Quand la dictature médiatique veut nous empêcher sous la menace de « Nous n’avons pas les moyens… » de réaliser des politiques qui profitent à la majorité, elle le fait pour maintenir les privilèges du 1/10e de 1 % de la population qui suce l’argent, le bien des 99 et 9/10e % qui restent.

Indépendance et socialisme sont donc indissociables. Le Québec deviendra indépendant lorsque :

 Un parti indépendantiste socialiste mobilisateur sera créé. Ce parti lancera une campagne antie-propagande sur notre indépendance nationale sans aucune forme d’association avec le Canada ennemi. Ce parti privilégiera dans son programme les intérêts de la collectivité contrôlés par l’État plutôt que par le secteur privé. Il instaurera un monopole d’État en Santé et en Éducation. Il étatisera les secteurs les plus rentables de l’économie. Une campagne de chantage à l’exportation des capitaux par le capital entraînera l’étatisation de tout ce qui est rentable et que le capital ne peut pas exporter. Ainsi à court ou à moyen terme, nous aurons les moyens de nos projets. Le parti socialiste en prenant le pouvoir appliquera intégralement son programme.

 Le Québec socialiste sera l’ennemi du néolibéralisme actuel, l’ennemi du pouvoir établi en Occident.

 Le Québec socialiste se retirera de l’OTAN, du Commonwealth britannique et cessera d’être un satellite de Wall Street. Il reverra ses alliances au plan international.

 Le Québec socialiste sera proche des pays bolivariens. Envers et contre les néolibéraux, il réclamera le remplacement de l’État sioniste d’Israël par un État Palestinien (donc, l’expulsion des sionistes de la Palestine et la réintégration des Palestiniens).

L’indépendance, cela va de soi est donc résolument de gauche et rien que de gauche !

Vive la république indépendante du Québec socialiste !

P.-S. Laissons-nous transporter par le goût de se battre contre le capital que nous communique le groupe français Les Saltimbanks dans On lâche rien !

»» http://www.lavenirduquebec.org/
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