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Mélenchon à 14% !

Mélenchon à 14% !

Devant Bayrou et Le Pen !

Mélenchon est le troisième homme de cette campagne !

Oui, je biche ! Oui, je rutile de cette nouvelle comme un rouge baiser !
Comme je me suis fait taquiner, bousculer, insulter, traité de midinette, d’amoureuse, de Barbie collée à son Ken, de tarée, de vrai folle qui oubliait le vote utile !

Non ! Il ne fallait surtout pas voter pour Mélenchon ! Mais pour Hollande sinon gare à la Marine !

Vote utile ! Vote utile ! Vote utile !

Comme il fallu se battre sur les forums pour dire à la violence des adversaires, car ça ne rigolait pas, que cet homme-là , ce programme-là , était le seul vote utile de la campagne !

Je ne suis pas quelqu’un de logique. Je suis sensible. Sensible au magnétisme des ondes de la vie qui sont celles de la beauté. De la beauté morale de la vie. Je crois qu’il n’y a pas de mode plus désespérant de pensée et de vie que de nous imaginer, en ce monde, une espèce à part qui parle quand tout se tait, qui est solitaire face à un mystère et à une étrangeté qui nous angoissent. Or la matière est humaine et nous sommes ses héritiers. La matière est sentimentale. Voilà pourquoi nous avons des sentiments.

Nous avons besoin, pour nous apaiser, non pas de nous heurter à des différences incompréhensibles mais de sentir une unité, une harmonie qui est la nôtre en ce monde. Sinon nous vivons mal.

C’est ce message qui est celui de Mélenchon. Celui de l’unité et de la fraternité.
Mélenchon est un peu comme Alexandre qui, confronté au noeud gordien, ne se fatigua pas à le défaire, construction malsaine, mais se contenta de le trancher et de dire : « On passe à autre chose. »

Quand M. Mélenchon est entré en campagne, nous étions plongés dans une année de malheurs. Fukushima et cette chape de plomb qui nous montrait que, des années après Tchernobyl, les mêmes mensonges avaient cours. Mais aussi les mêmes chantages. Vous voulez vous éclairer ? Alors il faut qu’il y en ait qui crèvent pour ça ! Sur toute la planète ! La mort invisible se répand, voilà votre nouvelle vie, puisque vous voulez des appareils et des ampoules ! Oui, les enfants japonais saignent du nez pour que, le soir, vos villes soient belles ! C’est comme ça ! Qui peut supporter cette conscience-là  ? Vous voulez manger ? Mais vous êtes beaucoup les gars ! Les animaux, il faut les entasser dans des cages où ils ne peuvent même pas bouger, il faut les bourrer d’antibiotiques, arracher aux cochons leurs queues et leurs dents pour qu’ils ne se blessent pas, eux vos futures tranches de jambon glissées dans le sandwich de vos gosses ! Vous voulez travailler ? Il faut vous soumettre. Il faut courir à des heures de vos maisons pour ne plus être à vos familles ! Et si cela est, même si vous êtes payés des broutilles, soyez heureux, car vous avez un travail ! Vous appartenez aux étudiants les plus brillants ? Il faut que vous serviez les grosses boîtes qui vous apprendrons à tailler dans le lard de vos semblables. Vous serez les kapos des nouveaux camps de l’humanité. Vous voulez être chercheurs ? Cherchez ce qui rapporte ! Vous voulez être médecins ? Placez les médicaments qu’on vous conseille ! Vous voulez réussir ? Ne le faites que sur les tas et les tas des pauvres jetés en tas ! Voulez-vous vous révolter, vous indigner ? Vous savez bien que cela se finira sous des coups de matraque en attendant des coups de feu !

Voilà le noeud qui pendait du ciel, collé des ruines de villes défuntes, des quartiers fantomatiques des anciennes richesses, d’espoirs mesquins, de matérialisme sans joie, de jours sans espoir.

Et cela, il n’y a pas une seule personne en ce monde, riche ou pauvre, intelligente ou ignorante, qui n’en soit certaine. Nous sommes acculés tout au bout d’un chemin qui n’a pas d’issue, nous la belle humanité ! Nos dirigeants sont des voleurs et des incompétents. Mais nous n’avons pas le courage de les égorger. Nos scientifiques sont achetés et n’inventent que des moyens de nous rendre esclaves. Tout ce qu’on nous présente pour le bien-être de l’homme est un commerce destructeur. L’eau, rare, coule en poison de nos robinets, ce que nous mangeons est sans vertu, nos études conduisent à la famine. Nos richesses, on nous les vole tous les jours.
Que l’on soit de gauche, de droite, du centre ou des extrêmes cette évolution de notre vie vers terreur et dictature, nous en sommes conscients.

Face à ce désastre, il fallait un message. Une parole. Mais bien plus, une porte ouverte sur l’action. Un flambeau. Et tout cela un homme l’incarne.

Sa nature est exceptionnelle. Lui-même ne devait pas en être instruit. Lui-même doit être le premier surpris de cette histoire, de ce chemin, de ces cris, de cet amour, de cette confiance, de cet abandon, de cette exigence, de ces chants, de ces couleurs, de cette vie ! Saoulé de fatigue tous les jours, dans l’obligation de continuer et d’être de plus en plus digne de la passion qu’il suscite, il doit chaque matin se réveiller et mettre un temps à comprendre qui il est, qui il devient.
Hier à Bobigny, la foule s’étant pressée terriblement autour de lui, des photographes ayant bousculé des enfants, il a piqué une de ces colères qu’on lui reproche, refusant, parce qu’un journaliste ne voulait pas rentrer son appareil de parler à tous les autres. Mais la plus célèbre colère de l’histoire n’est-elle pas celle du Christ face aux marchands du temple ? Du moins M. Mélenchon n’a encore fouetté personne… (Ce qui manquerait pas de lui assurer de nouveaux sectateurs zélés ! )

Quand a-t-on vu une telle campagne ? Quand a-t-on vu, le choisissant, lui, des hommes de tous les partis mais aussi et surtout du parti de l’abstention et qui tout à coup prennent des affiches, de la colle, des tracts et vont courir les marchés !

On nous dit qu’il est à 14%. Il est donc beaucoup plus haut. Nous savons qu’il était à 13% à la mi-février. Depuis il y a eu la Bastille et son immense démonstration.
Bayrou et le Pen sont dépassés. En ligne de mire Sarko !

Le Sarko qui vient de se rouler dans le sécuritaire, profitant d’évènements tragiques que sa police aurait pu éviter. Mais quand on supprime un fonctionnaire sur deux, il ne faut pas s’attendre à des miracles !

Pendant quatre jours nous avons bouffé du Sarko, du terrorisme, de la putride Al Qaida.

Ce n’est pas avec ces vieilles recettes, le nain, que vous vous grandirez dans nos esprits.

Nous voulons d’autres projets. Une union nationale au-delà des races et des religions. Une véritable nation laïque. Une fraternité sans faille. Une conscience écologique. Et surtout, et c’est ce qui est le plus fou, le plus excitant dans le programme de M. Mélenchon, une avancée qui naissant en France, convaincra l’Europe et le monde de sa nécessité. La France, première, comme en 1789, sur le chemin de la liberté, de l’égalité, de la fraternité !

Quoi ? Nous offririons au monde entier le modèle de notre révolution pacifique ?

Et j’aurai vécu cela ?

Et j’aurai osé le dire ?

Grand jour !!!

M. Mélenchon, nous vous attendons au second tour.

Vous n’êtes pas le troisième homme.

Vous êtes le premier.

Ariane Walter

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