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Lycée de Valence d’Agen : refuser la mise en concurrence

Lycée de Valence d’Agen : refuser la mise en concurrence
Comme nous nous y attendions, la création du lycée général de Valence d’Agen a été actée en deux temps, le premier par le collectif budgétaire décidé par le conseil régional et le deuxième par le rectorat et l’Inspection Académique qui a modifié sine die la répartition des collèges rattachés aux Lycées.

Devant le fait accompli sans concertation aucune avec les enseignants, ni avec les parents concernés du bassin Castel-Moissac-Valence, force est de supposer que cette nouvelle carte des formations post troisième se fera à moyens constants compte tenu de la période d’austérité forcée infligée à notre système éducatif.
Autant, nous pouvons nous réjouir de l’augmentation de l’offre de formation, autant nous déplorons que cette offre contribue à la mise en concurrence des établissements en lieu et place d’une complémentarité que les communistes avaient souhaitée.

En fragilisant le lycée de Moissac, en ne mettant pas les moyens suffisants à Valence, les autorités académiques participent à la casse des outils de l’éducation nationale, favorisant ainsi les appétits du privé. Cette situation engendrera à court terme des heures de cours pris en charge par des professeurs ayant des temps partagés, le morcellement des équipes éducatives, des emplois du temps complexes, une course à la réussite laissant de côté les lycéens les plus en difficultés. Avec la désectorisation, c’est aussi un nombre plus grand de dérogations, des baisses d’effectifs, pour au final assister à l’étranglement d’un lycée, ou des deux.
Cette spirale infernale doit cesser !

Nous proposons que les formations dispensées dans les 2 lycées soient complémentaires, qu’un pôle post-bac soit créé au sein du lycée de Moissac comme au sein du lycée de Valence d’Agen sous la forme de BTS pour des filières identifiées après concertation, que l’on abonde les deux établissements en dotations horaires suffisantes pour une mise en place cohérente des options et que l’on pérennise les structures non pas en opposition l’une à l’autre, mais bien dans le soucis constant de doter le nord de notre académie de formations de qualité.
En matière d’éducation, avec les habitants de nos cantons, nous exigeons un investissement massif assorti de plus de moyens humains et financiers, pour répondre aux besoins d’avenir de nos enfants.

Maximilien Reynès-Dupleix

http://moissacaucoeur.elunet.fr/index.php/

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