L’idée que j’ai l’honneur de venir vous soumettre m’est inspirée par une actualité que je viens de suivre ce soir même à 20 heures sur la chaîne de télévision Paris 1ère.
Un inventeur américain souriant a mis au point un robot non moins souriant qui se montre capable de faire le travail de n’importe quel ouvrier.
Il suffit d’investir quelques dizaines de milliers de dollars une bonne fois pour toutes,et son acquéreur se trouve délivré du souci du coût du travail à chaque fin de mois.
Le journaliste qui menait l’interview opposa à l’inventeur que cet être super-doué, s’il venait à être commercialisé, supprimerait de nombreux emplois.
– Pas du tout ! rétorqua, toujours souriant, l’inventeur américain.
Car, derrière le robot, il faudra bien un ouvrier ! (sic)
Il faut donc aussi, Monsieur le Ministre, que la France acquière en exclusivité ce brevet qui semble être encore disponible sur le marché, et qu’elle se lance dans la fabrication de masse de cet automate.
Si les fonds manquent en ce moment, ce que j’ai cru d’ailleurs comprendre, vous pourriez envisager de lancer un grand emprunt national ouvert et réservé aux bénéficiaires du SMIC, du RMI, et pourquoi pas ? du RSA, catégories qui sont au premier chef concernées par ce vaste plan de réindustrialisation du pays
Sous l’hypothèse d’une mise en route sérieuse de cette restructuration du tissus industriel qui couvrira rapidement tout le territoire national d’un dense réseau de PME, cela créera dans l’immédiat des millions d’emplois qui ne nuiront en rien aux emplois déjà existants puisque, à terme, ce sont précisément les travailleurs actuels qui seront placés derrière les robots dès que ceux-ci seront sortis des chaînes.
Quand la France sera entièrement équipée, on peut penser à une deuxième génération de robots, hilares cette fois, dont la fabrication exigera la présence et d’un robot précédemment fabriqué, donc de l’ouvrier qui se trouve derrière, et d’un autre ouvrier.
Vous voyez, Monsieur le Ministre qu’il suffit d’une invention, celle du robot bourré (d’électronique), à la différence du prolétaire chez Emile Zola, et d’un peu d’initiative politique de votre Ministère pour relancer la production.
Production non polluante de surcroît, car il est établi que la population humaine, au même titre que celle des ruminants contribue naturellement,quoique à un moindre degré, à la production des gaz à effet de serre.
Vous devriez dans cette perspective avoir tout EELV derrière vous, et sans qu’ils aient à faire la fine bouche ou à se boucher le nez !
En espérant trouver chez vous, monsieur le Ministre, l’attention que mérite ce conseil de redressement productif, je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments dévoués et très respectueux.