RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher


Les restos du coeur sous pression

Affluence en hausse, descentes de police sur les lieux de distribution :

la 25e campagne avec inquiétude.

0n craint le pire." Olivier Berthe, le président des Restos du coeur, ne cache pas son inquiétude. Une anxiété compréhensible à l’heure où l’Insee estime que plus de 8 millions de personnes (13,2 % de la population) vivent sous le seuil de pauvreté en France (moins de 880 euros par mois). L’année passée, aux prémices de la crise, l’association fondée par Coluche a accueilli 15 % de personnes supplémentaires. Des familles monoparentales (33 %), des personnes âgées (12 %), "mais également beaucoup d’agriculteurs par exemple" , explique Agathe Revol, chargée de communication des Restos. Ainsi, dans l’Aveyron, les Restos enregistraient une affluence record en hausse de 30 %.

La situation est d’autant plus préoccupante que les Restos sont dans le rouge : "On a bouclé avec un déficit de 5 millions d’euros et le budget prévisionnel est encore en déficit" , explique Olivier Berthe. Et ceci malgré une hausse de 20 % des dons, un bond de la vente des produits des Enfoirés et une rallonge européenne de 4 millions d’euros : "On peut encore puiser dans les réserves, mais pas au-delà de l’exercice 2011."

L’association en appelle donc aux pouvoirs publics, et notamment à la communauté européenne. "Si l’on regroupe toutes les personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté sur notre continent, on a l’Etat virtuel le plus peuplé d’Europe avec plus de 80 millions de personnes" , lance Olivier Berthe, qui plaide pour l’accroissement du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), qui assure le quart des repas distribués par les Restos. "Le monde associatif ne peut pas ad vitam æternam accueillir toujours plus d’exclus ; il serait temps que les pouvoirs publics prennent la mesure de la situation" , explique Olivier Berthe. Des pouvoirs publics davantage occupés ces derniers temps à la "chasse aux sans-papiers" , y compris sur les lieux humanitaires : "Nous avons encore eu deux descentes de police ces derniers mois, à Mulhouse et à Rouen. Nous voulons que ça cesse !" , s’insurge le président des Restos. Des interpellations et des descentes qui renforcent le sentiment de peur chez les plus précaires. S’y ajoutent les pressions et les menaces de répression pesant sur les bénévoles. Le fameux "délit de solidarité" que nie Eric Besson, mais que dénonce la Fédération internationale des droits de l’homme, fustigeant dans son dernier rapport "les objectifs chiffrés d’interpellations d’"aidants" et la pression permanente sur les personnes en contact avec les étrangers" .

Les Restos du coeur, comme les autres associations, rappellent que le principe d’accueil humanitaire est inconditionnel. "Le monde humanitaire n’a pas à se soucier de la situation de régularité des gens qui viennent nous voir" , revendique Olivier Berthe. Il ajoute : "Eric Besson a affirmé qu’aucun contrôle d’identité ne serait effectué. Dont acte. Maintenant, nous espérons que ce ne soit pas qu’un discours !"

Etienne Labrunie

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/les-restos-du...

URL de cette brève 718
https://www.legrandsoir.info/les-restos-du-coeur-sous-pression.html
Imprimer version PDF
pas de commentaires
no comment
reagir
Commentaires
28/11/2009 à 14:01 par Jolly Rogers

...et quand on me dit que la police n’est là que pour protéger la population...

Assez de bonne conscience !

La flicaille est et a toujours été une milice à la solde des Etats et des puissances.
La flicaille n’est là que pour veiller au sommeil des gens.

Je pense que ce flicage global n’est ni plus ni moins que la preuve flagrante de l’éffondrement du système capitaliste.

La preuve flagrante que les bourgeois -conscients du croulement de leurs rêves, et de l’extrême révolte se développant partout dans le monde- sont en train de faire dans leur froc. Ils savent que dès à présent leurs jours sont comptés.

*soupir*

Comme je regrette de ne pas avoir vécu au IXXè siècle, les temps glorieux où les peuples avaient encore les couilles de descendre dans les rues, de s’attaquer à la police... Le temps où le drapeau noir et de drapeau rouge voulaient encore dire quelque chose.

Les temps glorieux ou l’on condamnait les bourgeois à la lanterne.

*resoupir*

#58734 
RSS RSS Commentaires
   
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary
Guy HOCQUENGHEM
Préface de Serge Halimi : Avant de mourir, à 41 ans, Guy Hocquenghem a tiré un coup de pistolet dans la messe des reniements. Il fut un des premiers à nous signifier que, derrière la reptation des « repentis » socialistes et gauchistes vers le sommet de la pyramide, il n’y avait pas méprise, mais accomplissement, qu’un exercice prolongé du pouvoir les avait révélés davantage qu’il les avait trahis. On sait désormais de quel prix - chômage, restructurations sauvages, argent fou, dithyrambe des patrons - (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.