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Les ravages de la LRU (2)

Commencer sa vie dans le rouge

La loi LRU a renforcé et systématisé la précarité à tous les niveaux de l’enseignement supérieur. Les étudiants dont les parents ont des revenus modestes sont invités par le gouvernement à s’endetter auprès des banques qui fixeront les règles du jeu : taux d’intérêt, délais de remboursement etc. Jusqu’alors, le CROUS proposait des prêts à taux zéro, que les étudiants n’utilisaient pas pleinement car la majorité d’entre eux n’étaient pas prêts à s’endetter pour financer leurs études.

Pour Sarkozy et les siens, l’éducation est un investissement personnel, et non plus l’investissement solidaire de la société tout entière.

Actuellement, 45% des étudiants ont une activité salariée. Les prêts vont augmenter les inégalités entre familles pauvres et familles " riches " (les vrais riches n’envoient pas leurs enfants dans l’université française), et entre étudiants eux-mêmes : les banques prêteront plus facilement à un étudiant en médecine qu’à un étudiant en lettres classiques. A la fin de ses études, l’étudiant endetté aura tendance à accepter le premier emploi venu pour éponger rapidement sa dette.

Un mot sur l’enseignement transalpin.

Berlusconi, lui aussi, détruit l’éducation pour tous. 140000 postes vont disparaître. Le budget de l’éducation va être amputé de 8 milliards d’euros. L’instruction obligatoire va reculer de 16 à 14 ans. Les universités deviendront des fondations, avec un conseil d’administration et des ressources provenant de fonds privés. L’université va perdre 1/3 de ses ressources publiques dans les quatre ans à venir. Il y aura 1 recrutement pour 5 départs à la retraite. Nettement mieux qu’en France (1 pour 2).

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