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Les nègres sociaux

Ca me fait sourire un peu et rire beaucoup. Oui. De voir tous ces intellectuels tenter de créer de nouveaux systèmes, de rafistoler les anciens, de faire des amalgames - comme des OGM d’idées. Parce que c’est inutile… Depuis le début des temps, la force a toujours été le facteur déterminant. Mais c’est là un crédo… La force physique vient de disparaître avec la venue des téléphones «  intelligents », des ordinateurs, et de la panoplie multipliée qui nous rend un peu esclaves.

On regarde l’histoire comme à travers un trou de serrure… Et si on y était enfermés ? Comme un coffre contenant la main d’un ventriloque piégé dans la grande bouche des idées ressassées et ressassées.

Je ne suis pas raciste

Si ! Si ! Si ! Saigneur ! Duc de Bain de sang ! Il y une nouvelle forme de racisme. Le type attelé à son téléphone «  intelligent » n’est pas plus évolué que l’amérindien qui mangeait le coeur du bison pour s’en imprégner de la force. Nous consommons de l’électro-machins, nous en gobons, et nous rejetons l’ère du McDo. La nourriture chimifiée, toute en apparence, dégoulinante de sauces, menoum ! Menoum ! So good !

C’est l’arrivée insidieuse d’une race supérieure : celle qui a le miroir magique, et ceux qui n’en ont pas, ou ceux qui n’en veulent pas : ces rétrogrades hippies de l’ère électronique. Là ou on se parle sans se voir, dans une relation masterbatoire-distancière…

Ca veut rien dire… Je copie simplement ces thèses de doctorats sur les causes et les «  raisons » de ceci, de cela.

Sauf que…

Le temps de s’asseoir, de revoir le passé, de tenter de comprendre, ils sont légions à trafiquer l’histoire. Et pendant ce temps, sournoisement, nous sommes légions à être farcis de ces superbes analyses, et à tomber dans le piège d’un racisme 21e siècle : tu craches sur ton voisin qui emballe tes sacs d’épicerie, sur le type qui te livre tes journaux, mais tu es «  social démocrate ».

Ah !

Il n’y a plus de couleurs de peau, il y a seulement des étages de gâteaux. On te crème pour mieux te manger, mon enfant ! Comme le petit chaperon rouge. Mais on te paie dans une farce de la dinde que tu es. Je me le suis fait faire souventes fois, cette «  passe ». On te donne un titre et tu grimpes dans l’échelle sociale.

Mon petit nègre, on t’a monté un beau bateau !

Le travail

C’est le lieu de la nouvelle noblesse-sniper.Bang ! C’est là qu’on te fabrique. On te sculpte avec ton orgueil, ta vanité, ou simplement ta simplicité. Car ta simplicité n’est pas suffisante. Ton travail de caissière est nul. Tu t’occupes des vaches ? T’es nul. T’as un bout de terre pour planter des carottes ? Tu vis dans un pays «  pauvre » ? Arrive un fin finaud d’administrateur qui va t’avaler ton lopin de par la collusion État-Affaires. On n’en sort pas…

Il n’y a pas pire domaine que celui du travail. C’est là la souche de cette nouvelle ère d’esclaves qui se prétendent libres. Ils le deviennent en devenant «  maîtres ». Le meilleur singe ne grimpe plus dans les arbres, il grimpe dans une tour à bureaux.

C’est dans le travail les bases de la réussite d’une société. Mais à force de donner des diplômes et des médailles, des titres… Plouf ! Il a trop fumé… Une médaille, c’est une aile accroché à ce semblant d’Icare qui veut aller vers le soleil. C’est de la Sir ! Sir Paul, Sir Elton, et tous les médaillés des États…

Le jour où une caissière de grande surface aura une médaille, je m’enregistre au registre des médaillés. En attendant, je file le parfait bonheur en étant «  nobody »…

On peut le supporter.

La peur

L’évolution ( re-sic) a fait en sorte que nous nous retrouvons plus que jamais devant une attitude raciste volontairement formatée par les élites. Il n’y a plus de comtes… Nous allons en créer de nouveaux.

Et puis, de là -haut, dans le travail des gens qui «  travaillent » de leur cerveau, Ah ! Ces êtres qui ont échappé à la servilité, aux lavages de planchers, au café servi. Délivrance !

Non. Ils sont seulement des esclaves mieux payés et apeurés.

C’est là tout l’art des sociétés occidentales… Le trafic d’humains à travers la mondialisation.

«  Si tu ne fais pas ce qu’on te dit, tu seras pauvre ». T’iras emballer la victuaille de la petite noblesse à pitons.

L’occidental est un être à a luxes : luxes matériels, luxe de l’esprit et profondément raciste dans ses relations. Il vous dira que par son travail «  il s’est fait lui-même ». Il peut vous faire un plan de la lune, mais il est incapable de comprendre l’utilité, oui, l’utilité basic d’un fermier.

Il boit son lait, et il croit que c’est lui qui l’a fabriqué du haut d’une tour…

Quelle belle illusion !

Clap ! Clap !

Vous vivez dans un monde ou l’on vous farde de blanc, de sorte qu’on ne sait plus qui est le nègre où le maître, mais si un nègre se révolte, on a toute la machinerie pour le blanchir.

Fin

P.S. : une fois élevés dans la lointainité du plantage de clous, celui qui vend des marteaux ne sait pas comment s’en servir.

Si vous êtes l’un de ceux à qui on jette un regard dédaigneux, dites-vous que vous avez 50% des chances que ce soit un communiste qui a réussi.

Nous avons finalement tous élu des terroristes ignorants qui combattent des terroristes invisibles.

Gaëtan Pelletier

26 janvier 2012

La Vidure

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