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Les guerres de la France : si ça gagne pas, ça débarrasse

Redevenue, grâce à Hollande et Sarkozy, le pays le plus agressif au monde, la France renoue avec son passé "révolutionnaire", côté Girondins et Buonaparte, mais aussi côté De Gaulle d'après 1945... Pour quels résultats ? Toujours l'Empire en miettes. Regardons-y de plus près.

Selon Charles De Gaulle himself :

"La France fut faite à coups d’épée. Nos pères entrèrent dans l’Histoire avec le glaive de Brennus. Ce sont les armes romaines qui leur portèrent la civilisation." (La France et son armée, 1938)

Nous le sentons à merveille : Nicolas Sarkozy et François Hollande sont occupés à nous civiliser.

L’avantage, c’est qu’ils le font sans qu’il nous en coûte la moindre plaie, la moindre bosse : il suffit de regarder les résultats à la télévision. Aussitôt, nous voici meilleur(e)s, et nettement plus civilisé(e)s.

Désormais, nous autres, Françaises et Français, nous cassons du dictateur à n’en plus finir. À qui le tour ?

Un bémol toutefois : nous ne faisons encore qu’assez peu de morts...

C’est regrettable puisque, selon nos classiques :
"À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire." (Pierre Corneille)

Il faut en convenir : ici encore, nous trahissons la pensée profonde de notre grand maître à toutes et tous : Charles De Gaulle. D’avance, en effet, Sarkozy et Hollande sont des personnages glorieux. Il est donc manifeste que nous ne leur avons pas encore rendu ce que nous devons à leur future immortalité dans les livres d’Histoire et autres jolis produits de la mémoire : nous allons devoir leur immoler ce que nous possédons, tout ce que nous possédons, et puis nos propres personnes – de chair et de sang – et celles de nos enfants, etc.

Depuis Colombey-les-Deux-Églises, c’est Charles qui nous le rappelle de sa belle voix d’outre-tombe :

" Napoléon a laissé la France écrasée, envahie, vidée de sang et de courage, plus petite qu’il ne l’avait prise, condamnée à de mauvaises frontières dont le vice n’est point redressé, exposée à la méfiance de l’Europe dont, après plus d’un siècle, elle porte encore le poids. Mais, faut-il compter pour rien l’incroyable prestige dont il entoura nos armes, la conscience donnée, une fois pour toutes, à la nation de ses incroyables aptitudes guerrières, le renom de puissance qu’en recueillit la patrie et dont l’écho se répercute encore ?" (La France et son armée)

Nous sommes prévenu(e)s. Quant à ce couteau bien fait pour qu’il y ait du sang – la Constitution de la Cinquième République - que nous a légué Charles, le voici qui a redoutablement bien fonctionné dans les mains d’un Sarkozy en Libye (le Hollande attend son heure avec impatience).

Que sera donc l’épilogue des rodomontades actuelles des plus récents titulaires de la présidence de la république française ? Autrement dit : quel va être le montant de la facture à régler au bout de l’exploit que nous attendons, toutes et tous, d’eux ?

Pour rappel : grâce au fait, pour lui, d’avoir accaparé l’exercice de la souveraineté de la France dès la Libération, Charles De Gaulle a réussi, par ses décisions du 8 mai 1945 (Algérie) et de septembre 1945 (Indochine) à déclencher un processus qui devait nous couper complètement de ces deux pays tout en occasionnant la mort de plus de deux millions de personnes dont 315 000 Françaises et Français.

Allons, Nicolas et François : encore un effort !

En ce qui concerne la personnalité réelle de Charles De Gaulle, et certains des éléments qui peuvent aider à comprendre où nous en sommes, et les graves périls où nous nous trouvons, du fait des institutions de la Cinquième République, je renvoie à cette vidéo.

»» http://www.michejcunysitegeneral.sitew.fr
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La République contre son École
Muriel FITOUSSI, Eddy KHALDI
Certains, après la sortie de « Main basse sur l’école publique », (1) n’ont pas voulu croire, au moins dans un premier temps, dans la radicalité des postulats et parti-pris idéologiques qui avaient présidé, comme nous le dénoncions alors, aux mesures initiées par Xavier Darcos. Puis la « fusée des réformes » a décollé, et les yeux de nombreux citoyens, au-delà même de la communauté éducative, ont été décillés. Les atteintes graves au service public d’éducation se sont succédées à un rythme (…)
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On ne mesure pas la puissance d’une idéologie aux seules réponses qu’elle est capable de donner, mais aussi aux questions qu’elle parvient à étouffer.

Günter Anders
L’Obsolescence de l’homme (1956)

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